<p>Article</p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Introduction</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les travaux sur la consommation ont connu une nouvelle pr&eacute;occupation &agrave; l&rsquo;&egrave;re postmoderne. Sans arriver &agrave; une unanimit&eacute; de la r&eacute;flexion, la majorit&eacute; des chercheurs n&rsquo;ont soulign&eacute; que le consommateur postmoderne affiche des traits difficiles &agrave; expliquer et comprendre (Cova et Cova, 1995, 2001&nbsp;; Camus, 2002, 2004&nbsp;; Andr&eacute;, 2005). En effet, &nbsp;L&rsquo;une des ph&eacute;nom&egrave;nes de cette &egrave;re est la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; (Maffesoli, 1996). Cette qu&ecirc;te serait motiv&eacute;e par une recherche de sens, cr&eacute;dibilit&eacute; et chose d&rsquo;origine (Cova, 1995) ou encore une recherche de lien avec un pass&eacute;, assez souvent, id&eacute;alis&eacute;.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Face &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de ce besoin, nous pourrions questionner son utilit&eacute; pour le marketing. Notre recherche s&rsquo;inscrit dans ce sens.<span style="background:white"><span style="color:#333333"> Nous esp&eacute;rions questionner les d&eacute;terminants de l&rsquo;authenticit&eacute; et sa durabilit&eacute; dans un cadre marocain. Sur le plan th&eacute;orique, nous&nbsp; proposons un &eacute;tat d&rsquo;art sur la qu&ecirc;te d&rsquo;authenticit&eacute; postmoderne et le r&ocirc;le des &nbsp;coop&eacute;ratives pour r&eacute;enchanter cette qu&ecirc;te, par la suite, &nbsp;nous soulignions que l&rsquo;atteinte de la durabilit&eacute; suppose une reconnaissance et une int&eacute;gration &nbsp;des attentes des consommateurs. In fine, un terrain qualitatif bas&eacute; sur des entretiens semi-directifs avec les coop&eacute;ratives de la r&eacute;gion Souss Massa, viendra&nbsp; pour explorer et comprendre dans quelle mesure&nbsp; les coop&eacute;ratives arrivent-elles &agrave; g&eacute;rer ce paradoxe dans le temps&nbsp;? </span></span>Nous pr&eacute;cisions que nous ne souhaitons pas nous positionner pour un clan bien pr&eacute;cis de la pens&eacute; postmoderne mais nous le mobilisons comme une source de r&eacute;flexion afin de tenter de comprendre les pratiques de la coop&eacute;rative pour la gestion du conflit entre modernit&eacute; et authenticit&eacute;. Nous avan&ccedil;ons en fin de notre r&eacute;flexion, que l&rsquo;authenticit&eacute; est une vocation quotidienne et non un but final, et elle ne se limiterait pas &agrave; la seule certification ou la mention de l&rsquo;origine de produit mais, c&rsquo;est une relation de compromis &agrave; instaurer avec les consommateurs. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b>Fondement th&eacute;orique</b></span></span></span></p> <p style="text-indent:-0.25in; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">1- </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La consommation postmoderne&nbsp;: une approche par l&rsquo;int&eacute;gration de l&rsquo;authenticit&eacute;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les travaux sur la consommation &agrave; l&rsquo;&egrave;re postmoderne ont vu un nouvel ordre du jour. Partant &nbsp;et une signification &agrave; l&rsquo;objet, c&rsquo;est le travail du consommateur postmoderne li&eacute; &agrave; son syst&egrave;me autor&eacute;f&eacute;rentiel. &nbsp;Il rajoute que derni&egrave;rement, les consommateurs ne chercheraient plus seulement un objet simple et froid de sens, mais un transfert d&rsquo;une<i> chaleur</i> et <i>sollicitude </i>souvent li&eacute;es &agrave; une volont&eacute; de se lib&eacute;rer des dogmes et normes. C&rsquo;est ainsi que la pens&eacute;e moderne du philosophe J-P Sartre invite les individus &agrave; se rompre des mondes id&eacute;aux et de ne plus &ecirc;tre des esclaves pour cette ancienne pens&eacute;e (Andr&eacute; 2005). Ce charme postmoderne des soci&eacute;t&eacute;s de consommation se manifeste comme une rupture id&eacute;ologique avec&nbsp; les valeurs de progr&egrave;s technologiques qui proclame l&rsquo;existence d&rsquo;une seule v&eacute;rit&eacute; globalisante (Hetzel 2002). Dans cet ordre d&rsquo;id&eacute;es,&nbsp; nous pouvons admettre que le consommateur actuel se fixerait lui-m&ecirc;me ses directives de consommation et il n&rsquo;est plus le responsable face aux groupes d&rsquo;appartenance classiques. Ses objets&nbsp; mat&eacute;riels renvoient &agrave; un imaginaire sous diff&eacute;rentes conditions &agrave; satisfaire. En effet, l&rsquo;objet ne poss&egrave;de pas en lui-m&ecirc;me seulement les caract&eacute;ristiques recherch&eacute;es, cependant, il en acquiert aussi au moment de l&rsquo;utilisation et de&nbsp; consommation.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les recherches commencent &agrave; &eacute;lucider l&rsquo;importance de ce courant postmoderne dans la compr&eacute;hension de la complexit&eacute; de la consommation postmoderne. Depuis ses premi&egrave;res recherches, Cova (1995) appuie que&nbsp; l&rsquo;incertitude, l&rsquo;incr&eacute;dibilit&eacute; et le doute seraient les caract&eacute;ristiques d&eacute;finissant la consommation postmoderne. Face &agrave; ces caract&eacute;ristiques, le consommateur tenterait &agrave; travers sa consommation de percevoir les senteurs d&rsquo;auparavant jug&eacute;es irr&eacute;prochable. Ainsi, Cova et Cova (2002) d&eacute;finissent le postmodernisme comme une recherche des rep&egrave;res territoriaux et tribaux. Le consommateur dans sa qu&ecirc;te de ces rep&egrave;res, il esp&egrave;re directement ou non, l&rsquo;authenticit&eacute; pour rejoindre le mouvement du r&eacute;-enracinement (Cova et Cova 2001). Cette recherche de l&rsquo;authenticit&eacute; n&eacute;cessite un compromis entre le producteur et le consommateur pour fuir les paradoxes et les contradictions naissant entre la sph&egrave;re marchande et la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; (Cova et Cova 2002).</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour notre papier, nous ne cherchons pas &agrave; d&eacute;fendre une partie pr&eacute;cise pour la gestion de ce paradoxe, mais nous mobilisons l&rsquo;hypoth&egrave;se que ce conflit entre producteur, pour notre &eacute;tude nous prenons le cas des coop&eacute;ratives, et le consommateur serait d&ucirc; &agrave; une diff&eacute;rence de d&eacute;finitions des d&eacute;terminants de&nbsp; la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;. Pour un premier stade, nous cherchons &agrave; les questionner aupr&egrave;s des coop&eacute;ratives et par la suite, pour les futurs travaux, aupr&egrave;s des consommateurs marocains. Dans les lignes qui suivent, nous pr&eacute;sentons la d&eacute;finition et les d&eacute;terminants de l&rsquo;authenticit&eacute; dans la litt&eacute;rature apr&egrave;s, nous nous penchons sur la question de la durabilit&eacute; de cette authenticit&eacute;. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;Nous suivons les conseils de Cova et Cova (2002), qui ont soulign&eacute; l&rsquo;importance de rapporter l&rsquo;&eacute;tude de l&rsquo;authenticit&eacute; &agrave; un domaine bien pr&eacute;cis afin d&rsquo;att&eacute;nuer ses&nbsp; difficult&eacute; et complexit&eacute;. En effet, &nbsp;Ce concept a &eacute;t&eacute; trait&eacute; dans les &eacute;crits de Sartre J-p (1905-1980) pour refl&eacute;ter la conscience parfaite de l&rsquo;&ecirc;tre Humain de son Soi&nbsp; au-del&agrave; des limites de la mauvaise ou la bonne foi, dans un autre sens, c&rsquo;est ce que l&rsquo;individu &nbsp;ressent sans qualification sociale (Andr&eacute; 2005).&nbsp; Dans le domaine mus&eacute;al, il a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; pour d&eacute;finir les &oelig;uvres d&rsquo;art &agrave; exposer au public pour le sublimer (Trilling, 1973), car elles sont uniques et originales. Par la suite,&nbsp; l&rsquo;authenticit&eacute; a &eacute;t&eacute; introduite dans&nbsp; la sociologie du tourisme. C&rsquo;est la qu&ecirc;te postmoderne des individus qui sont ali&eacute;n&eacute;s par la vie moderne (McCannell, 1976). Tellement enthousiasm&eacute;s &nbsp;pour vivre cette authenticit&eacute; des sites et &nbsp;lieux, ces individus finiraient par se retrouver dans de pseudo-authenticit&eacute; ou la non-authenticit&eacute;. Cet auteur avance que leurs pr&eacute;sences poussent la population h&ocirc;te &agrave; th&eacute;&acirc;traliser l&rsquo;authenticit&eacute; et que ces derniers sont, assez souvent, incapables de distinguer entre l&rsquo;authenticit&eacute; et l&rsquo;inauthenticit&eacute;. Cette distinction entre l&rsquo;authenticit&eacute; et sa th&eacute;&acirc;tralisation, pousse les chercheurs &agrave; proposer d&rsquo;autres approches th&eacute;oriques de la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;. En effet Les touristes sont en qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; certes, mais de l&rsquo;authenticit&eacute; symbolique (Wang 1999&nbsp;; Urry 1990 ; Olsen 2002).Cette recherche se manifeste par la cr&eacute;ation et/ou &nbsp;la consommation des symboles renvoyant &agrave; l&rsquo;authenticit&eacute; des lieux et objets. Cette approche constructiviste de l&rsquo;authenticit&eacute; qui la saisit comme une notion n&eacute;gociable, insinue &nbsp;le r&ocirc;le des m&eacute;diateurs dans cette relation (Cohen, 1988). Cette richesse &nbsp;de d&eacute;finitions souligne que l&rsquo;authenticit&eacute; semblerait expliquer le comportement&nbsp; postmoderne (McCannell, 1973 ; Grayson et Martinec, 2004 ; Camus, 2004&nbsp;; Beverland et Farrelly 2010 ; Hall, 2007). De leurs cot&eacute;s, Rieder et Vo&szlig;, (2010) lient l&rsquo;authenticit&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation et le travail du consommateur. C&rsquo;est par ce que d&rsquo;une mani&egrave;re ph&eacute;nom&eacute;nologique, le consommateur porte dans <i>son c&oelig;ur un avantage concurrentiel cach&eacute;, </i>souvent, non identifi&eacute; par le produit, et que chaque offre devrait consid&eacute;rer ce besoin postmoderne (Cova et Dalli, 2009). Pour eux, la consommation postmoderne est &agrave; la recherche du sens qui se fait &agrave; partir d&rsquo;un imaginaire distingu&eacute;. Cet imaginaire pourrait &ecirc;tre la nature, le local, ou le retour &agrave; la tribu. En d&rsquo;autres termes, il repr&eacute;senterait un d&eacute;sir et un souhait de r&eacute;-enracinement. C&rsquo;est ainsi que la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; serait tant celui le plus dominant pour la consommation postmoderne.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En ce sens, l&rsquo;authenticit&eacute; produit un imaginaire particulier qui renvoie dans certains cas &agrave; la singularit&eacute; aussi. L&rsquo;objet qui est rare et sollicite de l&rsquo;effort pour y atteindre, pourrait &ecirc;tre per&ccedil;u comme authentique, ce qui pose une aporie entre authenticit&eacute; et marchandisation.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:-9pt; margin-bottom:13px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2- </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;authenticit&eacute; durable&nbsp;: l&rsquo;apport des produits de terroir des coop&eacute;ratives </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La d&eacute;finition de la durabilit&eacute; a fait couler beaucoup d&rsquo;encre. Etymologiquement, son sens varie entre deux niveaux importants. D&rsquo;un cot&eacute;, cette notion est &eacute;troitement li&eacute;e &agrave; une vocation purement &eacute;conomique et financi&egrave;re (Barney, 1991). La durabilit&eacute; consiste &agrave; maintenir un nivaux de performance financi&egrave;re afin d&rsquo;atteindre un avantage concurrentiel sur le long terme. De l&rsquo;autre cot&eacute;, elle est assign&eacute;e &agrave; un niveau plus large qui englobe les int&eacute;r&ecirc;ts sociaux et &eacute;cologiques de l&rsquo;entit&eacute; en question (Gladwin, Kenelly, Krause, 1995). En effet, sur le long terme, l&rsquo;obtention des r&eacute;sultats financiers ne pourrait pas se faire au d&eacute;triment des vertus &eacute;cologique et sociale. Dans ce sens, l&rsquo;id&eacute;e n&rsquo;est pas de remettre en cause la finalit&eacute; &eacute;conomique de l&rsquo;entit&eacute; mais d&rsquo;y accompagner un int&eacute;r&ecirc;t pour les diff&eacute;rents acteurs interagissant dans son environnement. Par analogie, la question de la durabilit&eacute; de l&rsquo;authenticit&eacute; serait une pr&eacute;occupation qui engage tous les parties prenantes, et non seulement un argument commercial de vente. &nbsp;Dans leurs recherches, Cova et Cova (2001) ont soulign&eacute; que la marque ne devrait pas se focaliser que sur les gains financiers afin de satisfaire la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;, mais elle aura un int&eacute;r&ecirc;t de consid&eacute;rer aussi les retomb&eacute;s &eacute;cologique et sociale de sa production, car un consommateur qui est en qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;, il est en qu&ecirc;te des valeurs et caract&eacute;ristiques du pass&eacute;&nbsp; qui sont saines et non nocifs pour les diff&eacute;rentes parties. L&rsquo;authenticit&eacute; durable est, alors, le maintien dans le temps d&rsquo;un avantage r&eacute;pondant aux crit&egrave;res du consommateur et aux int&eacute;r&ecirc;ts de la coop&eacute;rative. Ceci permet &agrave; la coop&eacute;rative d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; l&rsquo;&eacute;coute de son environnement &eacute;largis&nbsp; afin d&rsquo;obtenir de retour son appuis. &nbsp;</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De ce qui pr&eacute;c&egrave;de, nous avons pu constater que l&rsquo;authenticit&eacute; est &eacute;troitement li&eacute;e au terroir. Tout ce qui vient d&rsquo;une origine bien connue serait authentique. Cependant, le terrain empirique a un autre mot. L&rsquo;&eacute;dition 2018 du concours de l&rsquo;agence marocaine&nbsp; de d&eacute;veloppement agricole (ADA) a connu la participation de 264 coop&eacute;ratives, avec 93 produits m&eacute;dailles, 13% des produits inscrits,&nbsp; admises selon les crit&egrave;res du concours, sachant que le tissu marocain d&eacute;passe actuellement 20000 coop&eacute;ratives (</span></span></span><a href="http://www.ada.gov.ma" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">www.ada.gov.ma</span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">). Certes le secteur de l&rsquo;&eacute;conomie sociale et solidaire a connu une forte &eacute;volution, Le chiffre d&rsquo;affaires d&eacute;passe les 9,5 milliards de DH, en hausse de 23% par rapport &agrave; 2010 (El Aissi, 2019), mais la question de la valorisation de tous les produits de terroir de toutes les coop&eacute;ratives surgit au fond des pr&eacute;occupations du gouvernement marocain. Ces chiffres nous poussent &agrave; questionner la durabilit&eacute; de la valorisation des produits de terroir. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans cet esprit, les ingr&eacute;dients qui font la r&eacute;ussite d&rsquo;une entreprise aujourd&rsquo;hui pourraient les conduire apr&egrave;s &agrave; l&rsquo;&eacute;chec (Mintzberg, 1999). Ceci dit, chaque organisation aurait un int&eacute;r&ecirc;t de d&eacute;velopper un avantage comp&eacute;titif durable afin de ne pas &ecirc;tre fig&eacute;e et&nbsp; tomber dans l&rsquo;inertie, en marketing, nous parlons d&rsquo;une adaptation &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des comportements de la soci&eacute;t&eacute;. C&rsquo;est dans ce sens que le probl&egrave;me de paradoxe entre l&rsquo;authenticit&eacute; et marchandisation pourrait &ecirc;tre r&eacute;solu. Nous tentons &agrave;&nbsp; mobiliser la durabilit&eacute; comme un processus qui inscrit l&rsquo;authenticit&eacute; dans un mouvement de renouvellement adapt&eacute; aux besoins des consommateurs postmodernes et comp&eacute;tences des coop&eacute;ratives, en essayant de tisser un lien de compl&eacute;mentarit&eacute;&nbsp; plus que conflictuel entre ses deux acteurs.</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> En plus, du respect des contraintes l&eacute;gales du gouvernement, les coop&eacute;ratives cherchent &agrave; l&eacute;gitimer leurs actions vis-&agrave;-vis des consommateurs afin de&nbsp; minimiser tout risque de confrontation et de paradoxe ult&eacute;rieur. C&rsquo;est ainsi que la logique de conciliation entre les diff&eacute;rentes parties prenantes fait progressivement place &agrave; une logique d&rsquo;opposition et de conflit.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Arriv&eacute;es &agrave; ce stade de r&eacute;flexion, nous consid&eacute;rions pertinent d&rsquo;essayer de comprendre les pratiques des coop&eacute;ratives contre cette relation paradoxale entre marchandisation et authenticit&eacute;. L&rsquo;objet du travail est donc de r&eacute;pondre &agrave; la question suivante&nbsp;: <span style="background:white"><span style="color:#333333">dans quelle mesure&nbsp; les coop&eacute;ratives arrivent-elles &agrave; g&eacute;rer ce paradoxe dans le temps&nbsp;?</span></span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour r&eacute;pondre &agrave; notre question de recherche, nous avons adopt&eacute; une posture interpr&eacute;tativiste qui n&rsquo;a pas seulement v&eacute;rifier l&rsquo;existence d&rsquo;une qu&ecirc;te de l&rsquo;authentique aupr&egrave;s de notre cible mais elle a aussi essay&eacute; de la cerner.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Etude empirique</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Choix m&eacute;thodologiques.</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le choix des coop&eacute;ratives de la r&eacute;gion souss massa</span></span></span></i></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous nous sommes int&eacute;ress&eacute;es aux coop&eacute;ratives de cette r&eacute;gion &nbsp;pour leurs places importantes dans la production nationale des produits de terroir et elles gagnent assez souvent des prix dans les concours de l&rsquo;ADA. Malgr&eacute; leurs r&eacute;ussites &agrave; satisfaire les crit&egrave;res de ce concours, elles affichent encore une difficult&eacute; dans la d&eacute;finition de la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le recueil des donn&eacute;es et m&eacute;thode d&rsquo;analyse</span></span></span></i></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Une approche qualitative exploratoire a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e en avril 2018. Les 15 interview&eacute;s ont &eacute;t&eacute; recrut&eacute;s d&rsquo;une fa&ccedil;on al&eacute;atoire en respectant le principe de saturation des r&eacute;ponses. Ainsi, nous avons choisi une strat&eacute;gie de diversification maximale (Miles et Huberman, 1994). Nous avons satisfait une diversification dans l&rsquo;anciennet&eacute;, type de produit et mode de fabrication.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#222222">Pour satisfaire notre objectif,&nbsp; nous avons opt&eacute; pour une analyse th&eacute;matique du contenu, principalement compr&eacute;hensive qui suppose plusieurs lectures des entretiens int&eacute;graux afin de s&rsquo;en p&eacute;n&eacute;trer &nbsp;(Thompson et al 1990). En effet, nous avons commenc&eacute; par une r&eacute;&eacute;criture totale des entretiens enregistr&eacute;s qui ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un d&eacute;coupage et regroupement dans des unit&eacute;s th&eacute;matis&eacute;es par la suite. Les r&eacute;sultats de ce travail d&rsquo;analyse des verbatim se pr&eacute;sentent dans les lignes qui suivent.</span></span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">R&eacute;sultats et discussions</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Durabilit&eacute; comme une continuit&eacute; dans le temps</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les travaux de B&eacute;rard et Marchenay&nbsp; (2007) ont soulign&eacute; que le respect du processus artisanal&nbsp; de fabrication de beurre de baratte des coop&eacute;ratives, par la maturation biologique, permet de conserver les ar&ocirc;mes. Ce savoir faire ancien traduit un soin traditionnel &agrave; respecter et maintenir&nbsp; dans la fabrication d&rsquo;un produit local. Car c&rsquo;est ce geste qui lui donne son identit&eacute; par rapport aux autres produits industriels. Cette volont&eacute; de maintenir le savoir faire ancien repr&eacute;sente un devoir pour la majorit&eacute; des r&eacute;pondants. M&ecirc;me, certains avouent que la modernisation est, parfois, pour les jeunes consommateurs, la majorit&eacute; s&rsquo;engagent &agrave; garder la pratique du &nbsp;savoir faire artisanal car, au final, le consommateur chercherait un trait de son enfance dans le produit.&nbsp;&laquo; Notre coop&eacute;rative est jeune dans sa cr&eacute;ation, mais nous appuyons toujours sur des femmes &acirc;g&eacute;es qui arrivent &agrave; garder les pratiques anciennes dans la fabrication, m&ecirc;me avec une proc&eacute;dure assez d&eacute;velopp&eacute;e, leurs soucis est toujours de maintenir ce qu&rsquo;elles ont eu de leurs anc&ecirc;tres &raquo; (N&deg;9)&nbsp;; &laquo;&nbsp;Pour la production de huile &nbsp;d&rsquo;Argane, croyez moi, ce sont les femmes, surtout &acirc;g&eacute;es qui on de la patience de la technique d&rsquo;un produit &agrave; saveurs anciennes et originelles&raquo;&nbsp; (N&deg;12)&nbsp;; &laquo; les lanternes si modernes ne marchent pas comme les autres artisanales, ainsi mes clients me sollicitent assez souvent&nbsp; pour combiner entre la tradition et la modernit&eacute; pour des produits qui sont purement artisanale. Ici, la modernit&eacute; intervient juste pour&nbsp; faciliter l&rsquo;utilisation&nbsp;!&raquo; (N&deg;6). En g&eacute;n&eacute;ral, le maintien dans le temps de la mani&egrave;re ancienne de production repr&eacute;sente un gage de maitrise afin d&rsquo;attirer le client et certifier la qualit&eacute; de produit, &laquo;&nbsp;l&rsquo;authenticit&eacute;, pour moi, c&rsquo;est la main et la mani&egrave;re &nbsp;marocaine tout simplement, c&rsquo;est le savoir faire h&eacute;rit&eacute; par nos anc&ecirc;tres et c&rsquo;est &agrave; nous de le maintenir et pr&eacute;server. Nous sommes dans cette logique je reproduit la m&ecirc;me chose que mon p&egrave;re et j&rsquo;esp&egrave;re que mon fil ferait la m&ecirc;me chose que nous, et bien s&ucirc;r, le consommateur valorise le produit de notre coop&eacute;rative qui raconte tout &ccedil;a et c&rsquo;est ce qui fait sa particularit&eacute; et sa qualit&eacute;&nbsp;&raquo; (N&deg;2). Ces r&eacute;sultats rejoignent le postulat, que la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; postmoderne esp&egrave;re un ancien, souvent th&eacute;&acirc;tralis&eacute; (Cova et Cova, 2001), et caract&eacute;ris&eacute; par une certaine m&eacute;ticulosit&eacute; ce qui le rend encore transmissible dans le temps, d&rsquo;une g&eacute;n&eacute;ration &agrave; l&rsquo;autre (McCracken, 1988).</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Durabilit&eacute; comme valorisation du terroir </span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les auteurs soutiennent souvent que l&rsquo;authenticit&eacute; est intimement li&eacute;e &agrave; l&rsquo;indication de l&rsquo;origine et la &nbsp;provenance de produit (Asplet et Cooper, 2000), et surtout si cette origine est enracin&eacute;e dans les pratiques du local (Cova et Cova, 2002) et conforme &agrave; la repr&eacute;sentation ou &agrave; la d&eacute;signation faites par le consommateur (Camus, 2002), m&ecirc;me, la d&eacute;finition du terroir selon <span style="background:white"><span style="color:#474747">&nbsp;(UNESCO, cit&eacute; dans la charte Terroirs &amp; Cultures, 2005)</span></span><span style="background:white"><span style="color:#0d405f">, a mobilis&eacute; le concept </span></span><span style="background:white">du terroir comme un lien entre le milieu naturel et le facteur humain par un savoir faire relevant de la typicit&eacute; d&rsquo;un espace bien pr&eacute;cis ou encore une conceptualisation dynamique par sa vocation sociale et culturelle aussi ( Rastoin et Ghersi, 2010).Pour notre terrain, </span>, les coop&eacute;ratives mobilisent l&rsquo;origine afin de certifier l&rsquo;authenticit&eacute; du produit &laquo;&nbsp;j&rsquo;indique l&rsquo;origine de ma coop&eacute;rative pour garantir l&rsquo;authenticit&eacute; de mon produit Argane, c&rsquo;est pourquoi &nbsp;j&rsquo;indique &nbsp;le village de ma coop&eacute;rative qui est l&rsquo;origine de ma mati&egrave;re premi&egrave;re&nbsp;&raquo; (N&deg;13)&nbsp;; &laquo; la r&eacute;gion souss est connue par son produit argane, car c&rsquo;est une fabrication purement culturelle et qui n&eacute;cessite des mains de la r&eacute;gion pour la garantir et prot&eacute;ger &raquo; (N&deg;3)&nbsp;; &laquo; quand je re&ccedil;ois un visiteur dans mon local,&nbsp; je lui parle sur la provenance de la poudre d&rsquo;ail, qui est rouge, &ccedil;a veut dire c&rsquo;est purement&nbsp; beldi , traditionnel, et non comme les autres vendus au march&eacute;&nbsp;&raquo; (N&deg;7).</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nonobstant, pour un seul r&eacute;pondant, l&rsquo;authenticit&eacute; est parfois une autre caract&eacute;ristique difficile &agrave; certifier car elle se trouve dans l&rsquo;esprit du consommateur et qui peut &ecirc;tre controuv&eacute;e, &laquo;&nbsp;je me souviens tr&egrave;s bien, qu&rsquo;un visiteur &eacute;tranger m&rsquo;a demand&eacute; pourquoi mon huile n&rsquo;a pas d&rsquo;odeur, je lui ai expliqu&eacute; que c&rsquo;est cosm&eacute;tique mais il n&rsquo;a pas fait confiance&nbsp; ni &agrave; mon explication ni au label de mon produit&nbsp;&raquo; (N&deg;10).</span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Durabilit&eacute; comme une conciliation entre g&eacute;n&eacute;ration</span></span></span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><u><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ancien revisit&eacute;</span></span></span></u></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La modernisation ou la modification de la mani&egrave;re de production &agrave; l&rsquo;&egrave;re postmoderne posent encore des probl&egrave;mes pour les coop&eacute;ratives. &laquo;J&rsquo;ai des clients qui&nbsp; demandent des modifications sur mon produit avant la livraison&nbsp;: des lanterne avec des ampoules et non, simplement, des bougies, parfois m&ecirc;me une parfaite finition de l&rsquo;objet&hellip; m&ecirc;me que ceci, parfois, augmente mes charges, je dois le satisfaire &raquo;(N&deg;6)&nbsp;; &laquo;&nbsp; actuellement, les gens &nbsp;cherchent moins souvent de l&rsquo;ancien avec du nouveau, qui demande un grand effort, et qui pourrait augmenter le prix de vente, qu&rsquo;il sera jug&eacute; cher pour un produit de terroir &raquo; (N&deg;9)&nbsp;; &laquo;l&rsquo;ancien est toujours demand&eacute;, avec une retouche moderne , mais je vois que je dois maintenir&nbsp; l&rsquo;identit&eacute; de cet ancien, et le vendre, et non de suivre facilement la technologie, si non, notre produit ressemblerait &agrave; un produit naturel et simple tout simplement,&hellip;.on serait plus dans l&rsquo;authentique, &agrave; mon sens&nbsp;&raquo; (N&deg;2). Ces r&eacute;sultats sont diff&eacute;rents aux ceux de Bergad&agrave;a (2008) qui a r&eacute;alis&eacute; que le sentiment de nostalgie est moins pr&eacute;sent que l&rsquo;am&eacute;lioration des proc&eacute;dures. Nous avancerions que cette diff&eacute;rence r&eacute;side dans l&rsquo;objet de la recherche ainsi que le profil des interview&eacute;s. Nous nous sommes int&eacute;ress&eacute;s plus &agrave; des produits de consommation et non d&rsquo;artisanat d&rsquo;art. La majorit&eacute; des coop&eacute;ratives cherchent &agrave; maitriser les co&ucirc;ts de productions par la modernisation de quelques mani&egrave;res de production, mais elles se rendent compte que le consommateur postmoderne cherche encore de l&rsquo;ancien, parfois, selon des crit&egrave;res subjectifs. Toutefois, cette demande des oppos&eacute;s dans un seul produit, une modification par le maintien de l&rsquo;essence du pass&eacute; dans un produit, renvoie &agrave; une des caract&eacute;ristiques majeures de la consommation postmoderne&nbsp;: la juxtaposition des contradictions dans un seul besoin (Firat et Venkatesh, 1995).</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">A</span></span></span></b><u><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">ncien pur et transmissible</span></span></span></u></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">D&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;analyse des verbatim, nous avons constat&eacute; que la consommation des produits de terroir est li&eacute;e notamment &agrave; une transmission familiale.&nbsp;&laquo;&nbsp;&hellip;un produit de terroir est une coutume prise de ma famille (N&deg;2)&nbsp;; c&rsquo;est ma m&egrave;re qui m&rsquo;a fait d&eacute;couvrir argane (N&deg;10)&nbsp;; lors des &eacute;v&eacute;nements familiaux on s&rsquo;&eacute;change les cr&eacute;ations et on les discute aussi&hellip;j&rsquo;assistais &agrave; cela (N&deg;6)&nbsp;; &hellip;y&rsquo;a des plats que j&rsquo;ai l&rsquo;habitude de les prendre avec du safran depuis mon enfance (N&deg;5)&nbsp;&raquo;. Nous expliquons cette reprise des mani&egrave;res comme une continuit&eacute; des&nbsp; pratiques de leurs familles (<span style="background:white"><span style="color:#222222">Ladwein et al., 2009</span></span>). Ainsi, ce comportement pourrait influencer la mani&egrave;re de production dans leurs coop&eacute;ratives par la suite&nbsp;: &laquo;&nbsp;&hellip;.je refuse la technologie dans mon produit, non car j en suis pas consciente mais car je veux rester fid&egrave;le &agrave; mes origines, et j&rsquo;ai toujours mes clients..&nbsp;&raquo; (N&deg;14)&nbsp;; &laquo;&nbsp; je ne suis pas toujours d&rsquo;accord avec l&rsquo;utilisation de la machine (N&deg;11)&nbsp;; &laquo;&nbsp; vous savez pour participez &agrave; des expositions, il faut avoir la capacit&eacute; de production, difficile &agrave; atteindre avec la main, je ne suis pas d&rsquo;accord mais je dois l&rsquo;utiliser (N&deg;13). Ces r&eacute;sultats viennent pour souligner&nbsp; les travaux de (<span style="background:white">Gardelle et Ruhlmann, 2009) sur les produits de Mongolie. Leurs r&eacute;sultats affirment que les &eacute;leveurs trouvent que&nbsp; la particularit&eacute; des produits, carn&eacute;s et laitiers, est principalement li&eacute;e aux techniques et proc&eacute;dures h&eacute;rit&eacute;s de leurs anc&ecirc;tres. M&ecirc;me qu&rsquo;il ya des voisins qui se faisaient enseign&eacute;s par&nbsp; des Mongols, leurs produits demeurent toujours &laquo;&nbsp;moins bon ou mauvais&nbsp;&raquo;, car quelque soit leur maitrise, ils ne sont pas des purs Mongoles, mais leurs voisins ou apprentis. Ici, nous touchons l&rsquo;importance de la race et du savoir faire ancien dans la valorisation des produits aux yeux de ces &eacute;leveurs.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b>Conclusion</b></span></span></span></p> <p class="MsoBodyText2" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-style:normal">En prenant pour objet&nbsp; de&nbsp; recherche, au travers ce papier,&nbsp; l&rsquo;authenticit&eacute;&nbsp; durable nous avons tent&eacute; d&rsquo;aborder un courant majeur de la pens&eacute;e postmoderne&nbsp;: la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute;. D&#39;une part, nous avons trouv&eacute; que l&rsquo;authenticit&eacute; est in&eacute;vitablement li&eacute;e &agrave; la possession d&rsquo;un savoir faire ancien et une volont&eacute; de le prot&eacute;ger, le maximum possible, tout au long du processus de production. D&#39;autre part, nous soulignions que l&#39;atteinte de la durabilit&eacute; admettrait une reconnaissance du poids des changements dans les mani&egrave;res de la consommation postmoderne et une int&eacute;gration de ces attentes dans la strat&eacute;gie de la coop&eacute;rative. Dans la logique des coop&eacute;ratives militant pour la valorisation de leurs identit&eacute;s et cultures, ses responsables affirment que&nbsp; les ingr&eacute;dients de l&rsquo;authenticit&eacute; durable sont avant tout des d&eacute;terminants anciens et h&eacute;rit&eacute;s sous forme d&rsquo;un savoir faire originel. Cependant, malgr&eacute; cette charge identitaire des produits de terroir, nous avons constat&eacute; une certaine ambig&uuml;it&eacute; dans la marchandisation de l&rsquo;authenticit&eacute; pour les consommateurs contemporains. Ce conflit est du &agrave; la m&eacute;connaissance des d&eacute;terminants de l&rsquo;authentique aux yeux des consommateurs. </span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="MsoBodyText2" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-style:normal">A l&rsquo;instar de ces r&eacute;sultats, nous nous permettons de proposer deux &nbsp;implications managerielles que nous jugeons prioritaires: 1) il serait pertinent de mobiliser les d&eacute;terminants de l&rsquo;authenticit&eacute; comme crit&egrave;res de segmentation au lien de se contenter, seulement, aux autres classiques. Il est plus le temps de questionner l&rsquo;apport de la satisfaction de la qu&ecirc;te contemporaine d&rsquo;authenticit&eacute; car, d&eacute;j&agrave;, les chercheurs, des pays les plus d&eacute;velopp&eacute;s en mati&egrave;re de valorisation des produits de terroir, d&eacute;montrent son importance pour le marketing des marques r&eacute;gionales&nbsp;; 2) nous recommandons les coop&eacute;ratives &agrave; se concentrer sur leur vraie raison d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;: les produits de terroir et non pour des produits &agrave; forte valeur technologique et sophistiqu&eacute;s. Leurs positionnement devrait &ecirc;tre&nbsp; cr&eacute;dible vis-&agrave;-vis&nbsp; cette particularit&eacute; avec une typicit&eacute; bien dos&eacute;e pour ne pas tomber dans la th&eacute;&acirc;tralisation. </span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="MsoBodyText2" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%"><span style="font-style:normal">Nous sommes d&rsquo;accord que chercher de l&rsquo;authenticit&eacute; dans ces ann&eacute;es, 2018/ 2019, o&ugrave; le monde entier traverse une r&eacute;volution technologique de grande ampleur, semblerait de l&rsquo;id&eacute;al, mais nous insinuons que la consid&eacute;ration de la qu&ecirc;te de l&rsquo;authenticit&eacute; reste un choix strat&eacute;gique&nbsp; qui constituerait pour la coop&eacute;rative un gage non seulement de r&eacute;ussite, mais &eacute;galement de perp&eacute;tuit&eacute; &hellip;durabilit&eacute;.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b>Bibliographie</b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Andr&eacute;, G. (2005). Authenticit&eacute; et valeur dans la premi&egrave;re philosophie de Sartre. </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les Temps Modernes,&nbsp;(n&deg; 632-633-634).pp,&nbsp;626-668.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Asplet, M. ET Cooper, M. (2000).Cultural Designs in New Zealand Souvenir Clothing: the Question of Authenticity. </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Tourism Management n&deg;21.pp, 307-312.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Baudrillard, J. (1970), La soci&eacute;t&eacute; de consommation, Paris, Gallimard.&nbsp; </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">B&eacute;rard, L. et Marchenay, P. (2007), Produits de terroir : comprendre et agir, Bourg-en-Bresse, CNRS &ndash; Ressources des terroirs, 64p.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bergada&agrave;, M. (2008).L&#39;artisanat d&#39;un m&eacute;tier d&#39;art: l&#39;exp&eacute;rience de l&#39;authenticit&eacute; et sa r&eacute;alisation dans les lieux de rencontre entre artisan et amateur &eacute;clair&eacute;. </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Recherche ET Application en marketing n&deg;3, pp.5-25.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Beverland M.B. ET Farrelly F. J. (2010), the quest of authenticity in consumption: consumers&rsquo;purposive choice of authentic cues to shape experienced outcomes, Journal of Consumer Research, 36, 5, 838-56.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Camus S. (2004), Proposition d&rsquo;&eacute;chelle de mesure de l&rsquo;authenticit&eacute; per&ccedil;ue d&rsquo;un produit alimentaire, Recherche et Applications en Marketing, 19, 4, 39-63.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Camus, S. (2002). Les mondes authentiques et les strat&eacute;gies d&rsquo;authentification&nbsp;: analyse duale consommateurs&nbsp;/ distributeurs. </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">D&eacute;cision Marketing n&deg; 26, pp. 37-45. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b>&nbsp;</b><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Charte des terroirs. (2005). </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Available at: <a href="https://planeteterroirs.org/wp-content/uploads/2018/02/" style="color:blue; text-decoration:underline">https://planeteterroirs.org/wp-content/uploads/2018/02/</a> Association Terroirs-Cultures-1.pdf [Accessed 15 August 2019].</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cohen, C. (1988). Authenticity and Commoditization in Tourism. Annals of tourism research n &deg; 15.pp, 371-386. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cova, B. (1995), Au del&agrave; du march&eacute;: quand le lien importe plus que le bien, Paris.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cova, B., &amp; Dalli, D. (2009). Working consumers: the next step in marketing theory?.&nbsp;Marketing theory,&nbsp;9(3), 315-339.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cova, V. ET Cova B. (2001).Alternatives marketing. Paris: Dunod.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cova, V., et Cova, B. (2002). Les particules exp&eacute;rientielles de la qu&ecirc;te d&#39;authenticit&eacute; du consommateur.&nbsp;D&eacute;cisions Marketing, 33-42.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#0d405f">El Aissi, N. (2019&nbsp;,3 f&eacute;vrier).</span></span></span></span></span> <span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#0d405f">Produits du terroir: 500 millions de DH. Consult&eacute; le 05 juin 2019 sur </span></span></span></span></span><a href="https://www.leconomiste.com/article/1040735-produits-du-terroir-500-millions-de-dh" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">https://www.leconomiste.com/article/1040735-produits-du-terroir-500-millions-de-dh</span></span></span></span></a></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Firat, A. F., &amp; Venkatesh, A. (1995). </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Liberatory postmodernism and the reenchantment of consumption.&nbsp;</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Journal of consumer research,&nbsp;22(3), 239-267.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Gardelle, L. &amp;&nbsp;Ruhlmann, S. (2009). La revalorisation des produits du terroir en Mongolie: Des logiques &eacute;conomiques, &eacute;cologiques et culturelles.&nbsp;</span></span></span></span><i><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Autrepart</span></span></span></span></i><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">, 50(2), 135-152. doi:10.3917/autr.050.0135</span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:150%">Gladwin T.N., Kennelly J.J., Krause A.S (1995). &quot;Shifting paradigms for sustainable development : implications for management theory and research&quot;, <i>Academy of Management Review</i>, Vol. 20, N&deg;4, p. 874-907.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Grayson, K.&nbsp; ET Martinec, R. (2004). </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Consumer perceptions of Iconicity and Indexicality and Their Influence on assessments of authentic Market Offerings. J Consum RES n &deg; 31, pp. 296-312.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Hall C. M. (2007), Response to Yeoman et al: the fakery of &lsquo;the authentic tourist&rsquo;, Tourism Management, 28, 4, 1139-1140.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Hetzel, P. (2002), Plan&egrave;te Conso : Marketing exp&eacute;rientiel et nouveaux univers de consommation, Paris, &Eacute;ditions d&rsquo;Organisation.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Maffesoli, M. (1996). The contemplation of the world: Figures of community style. </span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">U of Minnesota Press.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">MacCannell D. (1973), Staged authenticity: arrangements of social space in tourist settings. The American Journal of Sociology, 79, 3, 589&ndash;603.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">McCracken, G. (1986), Culture and consumption: a theoretical account of the structure and movement of the cultural meaning of consumer goods, Journal of Consumer ResearchA3.hll-S4.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">McCracken, G. (1988).&nbsp;The long interview&nbsp;(Vol. 13). Sage.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Miles, M. B., &amp; Huberman, A. M. (1994). Qualitative analysis.&nbsp;Thousand Oaks, CA.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Mintzberg H., Ahlstrand B., Lampel J., &quot;<i>Safari en pays strat&eacute;gie</i>&quot;, Ed. </span></span></span></span><span lang="EN-GB" style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Village Mondial, 1999;Ogden S., Watson R., &quot;Corporate performance and stakeholder management : balancing shareholder and customer interests in the U.K. privatized water industry&quot;, <i>Academy of Management Journal</i>, Vol. 42, 1999, p. 526-538.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Olsen, K. (2002). Authenticity as a Concept in Tourism Research: The Social Organization of the Experience of Authenticity, Tourist Studies, vol. 2, no 2, pp. 159-182</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Phau, I., et Meng Poon, S. (2000). </span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Factors influencing the types of products and services purchased over the Internet.&nbsp;</span></span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Internet Research,&nbsp;10(2), 102-113.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Rastoin, J.L. et G. Ghersi, 2010,&nbsp;<i>Le syst&egrave;me alimentaire mondial; concepts et m&eacute;thodes</i>, analyses et dynamiques. Editions Quae.</span></span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Rieder, K., &amp; Vo&szlig;, G. G. (2010). The working customer&ndash;an emerging new type of consumer.&nbsp;Psychology of Everyday Activity,&nbsp;3(2), 2-10.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Tompson, C. J., Howard R. P., William B. L. (1994), The Spoken and the Unspoken. A Hermeneutic Approach to Understanding the Cultural Viewpoints That Underlie Consumer&rsquo;s Expressed Meanings. Journal of Consumer Research, 21. December,pp 432-452.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Trilling, L.&nbsp; (1972). Sincerity and Authenticity. London: Oxford University Press. </span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Urry, J. (1990) The tourist gaze. Leisure and travel in contemporary societies, Londres : Sage. 200 p.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:115%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Wang, N (1999). Rethinking authenticity in tourism experience. Annals of Tourism Research, n&deg; 2, pp. 349-370.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:13px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom:13px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom:13px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom:13px">&nbsp;</p> <p style="margin-bottom:13px">&nbsp;</p>