<p><strong><strong><strong>Abstract :</strong></strong></strong>A study conducted between 1996 and 1999 at the University of Nantes revealed the gradual disappearance of heritage in higher education and research institutions. Under the leadership of the Museum of Arts and Crafts in 2003, a national mission for the safeguarding of contemporary scientific and technical heritage organized in network was born to remedy it.<br /> This heritage, by its specificities, required the establishment by the mission of an innovative and original technical tool....<br /> Today, it is standardized allowing its use to all members or all institutions wishing to work on any scientific and technical heritage. It is nonetheless evolving in relation to the practices and needs of the field. Thus, it benefits from the dynamism and skills of the members of the network which enrich it with numerous documentary and informative contents.<br /> Finally, as part of the implementation of the standardization of cultural data in relation to the web of data and the semantic web, the National Mission is working to adapt its tools in order to make this heritage more visible and to valorize its inventories, starting point for future heritage research.</p> <p><strong>Keywords :&nbsp;</strong>Heritage, Science and technology, Contemporary, Patstec&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p> <p>&nbsp;</p> <h2><a id="t1"></a>CONTEXTE</h2> <p>Robert Halleux (Halleux, 1996) rappelle que le XXe si&egrave;cle a connu plus de r&eacute;volutions scientifiques et technologiques que tous les autres si&egrave;cles mis ensemble<a href="https://www.revue-cossi.info/numeros/n-5-2018-processus-normalisation-durabilite-information/732-5-2018-joyaux#ftn1" id="ftnref1" name="_ftnref1">[1]</a>&nbsp;et ceci notamment &agrave; partir de la seconde guerre mondiale. Ces &eacute;volutions ne concernent pas seulement les scientifiques, industriels ou ing&eacute;nieurs, elles ont &eacute;galement un impact consid&eacute;rable dans la vie quotidienne de chacun touchant &agrave; la fois &agrave; l&rsquo;infiniment grand et l&rsquo;infiniment petit.</p> <p style="text-align: center;"><strong><img alt="2018 revue joyaux1" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux1.png" /></strong></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 1&nbsp;: Grand &eacute;quatorial de l&#39;Observatoire de Lille &copy; et Puce &agrave; ADN &copy; Universit&eacute; de Nantes</em></p> <p>&nbsp;</p> <p>Jusque dans les ann&eacute;es 1980, les pouvoirs publics s&rsquo;int&eacute;ressent tr&egrave;s peu &agrave; la conservation des traces de ces bouleversements scientifiques. Il faut attendre des programmes comme &laquo;&nbsp;Remus&nbsp;&raquo;, financ&eacute; par le minist&egrave;re de la Recherche, de l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur et le minist&egrave;re de la Culture qui vise &agrave; favoriser les &eacute;changes entre les &eacute;quipes des mus&eacute;es, les chercheurs des universit&eacute;s et les mus&eacute;ologues (OCIM, 1993) et le programme national sur la sauvegarde du &laquo;&nbsp;patrimoine des observatoires astronomiques&nbsp;&raquo;, financ&eacute; conjointement par le minist&egrave;re de la Recherche et de l&rsquo;Enseignement sup&eacute;rieur et le minist&egrave;re de la Culture (Catherine, 2007) pour changer cela.</p> <p>Les efforts se concentrent alors sur la culture scientifique et technique sans consid&eacute;rer la n&eacute;cessit&eacute; de replacer ces connaissances scientifiques dans le contexte de la recherche qui les a vu na&icirc;tre ou de les illustrer avec les appareils et les instruments ayant permis ces d&eacute;veloppements.</p> <p>Les ann&eacute;es 1980 sont voient aussi le d&eacute;part en retraite d&rsquo;un grand nombre d&rsquo;enseignants-chercheurs et de techniciens ayant particip&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de cette recherche depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et avec eux c&rsquo;est tout un pan de cette recherche contemporaine qui disparait progressivement. Ce capital humain ne b&eacute;n&eacute;ficie aujourd&rsquo;hui d&rsquo;aucune proc&eacute;dure permettant la transmission d&rsquo;exp&eacute;rience et de connaissances. Il n&rsquo;en est laiss&eacute; aucune trace mat&eacute;rielle, aucun t&eacute;moignage &agrave; transmettre aux nouvelles g&eacute;n&eacute;rations (Ball&eacute;, Cuenca, &amp; Thoulouze, 2010).</p> <p>Consid&eacute;r&eacute;s sans int&eacute;r&ecirc;t par la recherche et l&rsquo;industrie, ces instruments et savoirs sont mis au rebut et oubli&eacute;s. Il en est de m&ecirc;me pour les savoir-faire li&eacute;s &agrave; la conception ou l&rsquo;utilisation des ces appareils ainsi que l&rsquo;histoire des &eacute;quipes de recherche et des laboratoires.</p> <p>C&rsquo;est dans ce contexte que les minist&egrave;res de la Recherche et de l&rsquo;&Eacute;ducation nationale ont mis en place une Mission nationale de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique du patrimoine scientifique et technique contemporain dont la responsabilit&eacute; revient au mus&eacute;e des Arts et M&eacute;tiers &agrave; partir de 2003.</p> <h2><a id="t2"></a>OBJECTIFS DE LA MISSION</h2> <p>Cette Mission trouve son fondement scientifique dans les r&eacute;sultats d&rsquo;un travail de sept ann&eacute;es r&eacute;alis&eacute; notamment &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Nantes et en r&eacute;gion Pays de la Loire. En effet, une &eacute;tude r&eacute;alis&eacute;e entre 1996 et 1999 &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Nantes (Ball&eacute;, Cuenca, &amp; Thomas, 2005), a mis en lumi&egrave;re l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique, historique et industriel de ce patrimoine<a href="https://www.revue-cossi.info/numeros/n-5-2018-processus-normalisation-durabilite-information/732-5-2018-joyaux#ftn2" id="ftnref2" name="_ftnref2">[2]</a>&nbsp;dans les &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur et de recherche. Cette &eacute;tude s&rsquo;est ensuite &eacute;tendue &agrave; la r&eacute;gion Pays de la Loire entre 1999 et 2003.</p> <p style="text-align: center;">C&rsquo;est sur ces bases que la Mission nationale s&rsquo;est organis&eacute;e et elle s&rsquo;&eacute;tend aujourd&rsquo;hui autour d&rsquo;un r&eacute;seau d&rsquo;une vingtaine d&rsquo;institutions publiques et priv&eacute;es et de plus de 200 personnes qualifi&eacute;es parmi lesquels des professionnels du patrimoine et de la documentation, des scientifiques, des chercheurs et 150 b&eacute;n&eacute;voles.</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux2" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux2.png" /></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 2&nbsp;: Carte r&eacute;seau de la Mission de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain</em></p> <p>&nbsp;</p> <p>L&rsquo;un des objectifs de la Mission et du r&eacute;seau<a href="https://www.revue-cossi.info/numeros/n-5-2018-processus-normalisation-durabilite-information/732-5-2018-joyaux#ftn3" id="ftnref3" name="_ftnref3">[3]</a>&nbsp;est de sensibiliser les propri&eacute;taires &agrave; la conservation de leurs instruments scientifiques techniques ainsi que leurs savoir-faire et la documentation associ&eacute;e, qui permettront de contextualiser ces objets de laboratoires. Cette sauvegarde passe par un travail de collecte, d&rsquo;inventaire qui permet ensuite une valorisation de ce patrimoine mat&eacute;riel et immat&eacute;riel de la recherche publique et priv&eacute;e des soixante derni&egrave;res ann&eacute;es. Bas&eacute; sur les m&eacute;thodologies et les outils mis en place &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Nantes et test&eacute;s au niveau de la r&eacute;gion Pays de la Loire, la Mission nationale se d&eacute;veloppe et met en &oelig;uvre, au niveau de missions partenaires, ces m&eacute;thodologies (Ball&eacute;, Cuenca, Chambaud, &amp; Thoulouze, 2016).</p> <h2><a id="t3"></a>QUELS OUTILS POUR GERER CE NOUVEAU CHAMP PATRIMONIAL</h2> <h3>Les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es</h3> <p>Comme nous l&rsquo;avons &eacute;voqu&eacute;, les scientifiques, industriels et ing&eacute;nieurs ont produit &eacute;norm&eacute;ment de r&eacute;sultats de recherche et de donn&eacute;es &agrave; partir d&rsquo;un nombre tr&egrave;s important de mat&eacute;riels et ce dans toutes les disciplines. Ainsi, naturellement, les instruments et les appareils collect&eacute;s par les missions sur le terrain vont refl&eacute;ter cette richesse. Effectivement il s&rsquo;agit autant d&rsquo;appareils issus de la &laquo;&nbsp;Big Science&nbsp;&raquo; que d&rsquo;appareils de routine mais aussi des syst&egrave;mes ou cha&icirc;nes d&rsquo;appareils qui sont assembl&eacute;s &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une exp&eacute;rimentation particuli&egrave;re. Ce type d&rsquo;instrumentation, tr&egrave;s sp&eacute;cifique, pose &agrave; terme des questions sur leur patrimonialisation, en effet, ils n&rsquo;ont aucun statut dans leur &eacute;tablissement autre que le fait d&rsquo;&ecirc;tre inscrit &agrave; l&rsquo;inventaire administratif.</p> <p>Les professionnels du patrimoine se doivent aussi d&rsquo;appr&eacute;hender de mani&egrave;re globale ces objets en les repla&ccedil;ant dans leur contexte de cr&eacute;ation. Par exemple, ainsi que l&rsquo;explique Maxence Gaillard (Gaillard, 2016), un acc&eacute;l&eacute;rateur de particule, ne peut &ecirc;tre vu uniquement comme un simple outil de l&rsquo;exp&eacute;rimentation. Il doit &ecirc;tre appr&eacute;hend&eacute; comme &eacute;tant un &eacute;l&eacute;ment composant une partie d&rsquo;un programme de recherche th&eacute;orique. En effet, un &eacute;quipement dont la construction mobilise des milliers de personnes sur une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es et dont les r&eacute;sultats sont exploit&eacute;s par des milliers de chercheurs dans des disciplines diverses, n&eacute;cessite, pour les professionnels du patrimoine, de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; cet ensemble au del&agrave; de l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rateur en lui-m&ecirc;me. Il convient, dans le m&ecirc;me ordre d&rsquo;id&eacute;e, de r&eacute;fl&eacute;chir au mode de conservation des syst&egrave;mes complexes, associant divers appareils destin&eacute;s &agrave; une exp&eacute;rimentation sp&eacute;cifique et dont le montage ne dure que le temps de cette exp&eacute;rimentation.</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux3" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux3.png" /></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 3&nbsp;: Dispositif d&#39;analyse thermogravim&eacute;trique alliant un spectrom&egrave;tre de masse LEYBOLD INFICON avec un syst&egrave;me d&#39;analyse thermique SETARAM TGA 92 (1975-200) &copy; Universit&eacute; de Nantes&nbsp;</em></p> <p>Il est &eacute;galement probl&eacute;matique de traiter des instruments de grandes tailles de la m&ecirc;me mani&egrave;re que les objets miniaturis&eacute;s. En effet, leur conservation pose question pour les plus imposants du fait du manque de place et pour les plus petits de leur lisibilit&eacute;.</p> <p>Enfin d&rsquo;autres interrogations se posent lors de ces collectes. En effet, les laboratoires d&eacute;veloppent aussi leur propre instrumentation, appareils uniques r&eacute;sultats de collaboration entre chercheurs et ing&eacute;nieurs de haut niveau (Ramunni, 2012) et dont l&rsquo;usage est parfois &eacute;ph&eacute;m&egrave;re dans le cadre d&rsquo;un projet de recherche sp&eacute;cifique.</p> <p>Enfin, il convient aussi de consid&eacute;rer les appareils dit de &laquo;&nbsp;routine&nbsp;&raquo;. En effet, le d&eacute;veloppement de la recherche et de l&rsquo;enseignement a entra&icirc;n&eacute; l&rsquo;utilisation d&rsquo;instruments fabriqu&eacute;s en plus ou moins grande s&eacute;rie. Achet&eacute;s en grand nombre, les d&eacute;veloppements extr&ecirc;mement rapides ont rendu ces instruments rapidement obsol&egrave;tes et remplac&eacute;s.</p> <p>Souvent peu esth&eacute;tiques, surnomm&eacute;s &laquo;&nbsp;boites noires&nbsp;&raquo;, ils n&rsquo;ont pas suscit&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t des collectionneurs &agrave; l&rsquo;exception de passionn&eacute;s de compos&eacute;s &eacute;lectroniques ou d&rsquo;informatiques &agrave; l&rsquo;inverse des appareils plus anciens.</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux4" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux4.png" /></p> <p style="text-align: center;"><br /> <em>Figure 4&nbsp;: Polarim&egrave;tre &agrave; double&nbsp;graduation &agrave; p&eacute;nombre dit &quot;de Laurent&quot;, Pays de la Loire, ann&eacute;es 1900 &copy; Universit&eacute; de Nantes et Polarim&egrave;tre Atago Polax-2L, Auvergne, ann&eacute;es 1975 &copy; Mus&eacute;e Lecoq&nbsp;</em></p> <p>Tous ces instruments et appareils courent le risque, &agrave; la fin de leur p&eacute;riode d&rsquo;usage, d&rsquo;&ecirc;tre cannibalis&eacute;s, pour r&eacute;cup&eacute;rer des pi&egrave;ces d&eacute;tach&eacute;es utilisables, ou tout simplement laiss&eacute;s dans un coin du laboratoire jusqu&rsquo;&agrave; leur mise au rebut.</p> <p>Une autre difficult&eacute; provient du fait que le travail sur le terrain des missions du r&eacute;seau Patstec se d&eacute;roule dans des lieux n&rsquo;ayant pas pour vocation la conservation patrimoniale, de plus, les propri&eacute;taires de ces objets sont soucieux d&rsquo;innover et ne r&eacute;alise pas l&rsquo;existence d&rsquo;un patrimoine dans leur laboratoire. A la d&eacute;couverte de ces &eacute;l&eacute;ments par le charg&eacute; d&rsquo;inventaire, il est n&eacute;cessaire, dans un premier temps, de juger de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique et situer les appareils dans une &eacute;volution technologique. Le professionnel s&rsquo;interroge alors sur la conservation de ces objets au regard des informations que peuvent lui fournir les personnes les conservant. Souvent, malheureusement, le travail de collecte et de tri se heurte &agrave; l&rsquo;absence de sources documentaires ainsi et des manques dans les connaissances de ces personnes qui souvent ont toujours vus ces objets dans un coin et donc ne savent ni comment et ni &agrave; quoi ils ont a servi. Le tri doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute; parmi la masse des appareils stock&eacute;s. Les crit&egrave;res utilis&eacute;s sont l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t scientifique, l&rsquo;histoire et le contexte, l&rsquo;&eacute;tat de l&rsquo;appareil, peut-il &ecirc;tre mis en fonctionnement et la connaissance de son usage dans le laboratoire notamment.</p> <p>Ainsi, les m&eacute;thodologies de tri sur le terrain s&rsquo;affinent dans le temps et selon les r&eacute;sultats et objets sauvegard&eacute;s par les membres du r&eacute;seau. En effet, l&rsquo;un des objectifs de la Mission nationale est de cr&eacute;er un corpus d&rsquo;objets repr&eacute;sentatifs de l&rsquo;activit&eacute; scientifique des soixante derni&egrave;res ann&eacute;es qui pourrait servir de r&eacute;f&eacute;rence. La constitution de ce corpus d&rsquo;objets riches et vari&eacute;s pose des questions patrimoniales et juridiques. Leur abondance n&eacute;cessite une s&eacute;lection et des crit&egrave;res de choix des objets, comme nous l&rsquo;avons &eacute;voqu&eacute;, en m&ecirc;me temps que de r&eacute;soudre la probl&eacute;matique de leur propri&eacute;t&eacute; afin de leur donner un statut (Catherine, 2007).</p> <h3>Les outils d&eacute;velopp&eacute;s</h3> <p>Ainsi des m&eacute;thodes et des outils adapt&eacute;s ont d&ucirc; &ecirc;tre con&ccedil;us pour traiter et conserver les informations relatives &agrave; ce patrimoine. Pour cela, la Mission a &eacute;tudi&eacute; des proc&eacute;d&eacute;s de reengenieering. Ainsi que l&rsquo;explique Michel Cotte (Cotte, 2009), ces proc&eacute;d&eacute;s permettent de conserver num&eacute;riquement les donn&eacute;es sur les objets trop grands pour &ecirc;tre gard&eacute;s dans leur ensemble. L&rsquo;avantage de ces techniques est de pouvoir les montrer en fonctionnement tout en conservant les informations les caract&eacute;risant. La Mission a aussi &eacute;tudi&eacute; divers mod&egrave;les de structuration des donn&eacute;es et notamment les m&eacute;thodes de description utilis&eacute;es par le service de l&rsquo;Inventaire g&eacute;n&eacute;ral et des archivistes confront&eacute;s &agrave; des m&egrave;tres lin&eacute;aires d&rsquo;archives. Ainsi, la Mission a d&eacute;velopp&eacute; un outil sp&eacute;cifique et adapt&eacute; avec l&rsquo;aide d&rsquo;un groupe d&rsquo;experts, constitu&eacute; de scientifiques reconnus dans leur discipline.</p> <p>Le syst&egrave;me, sous forme de base de donn&eacute;es, permet donc de conserver les informations mat&eacute;rielles, li&eacute;es &agrave; la description des objets, aux m&eacute;dias ou documents associ&eacute;s, mais aussi les &eacute;l&eacute;ments immat&eacute;riels dont le syst&egrave;me va permettre de transcrire les informations stock&eacute;es dans des interviews vid&eacute;o ou audio de chercheurs, de techniciens ou de personnels li&eacute;s aux objets. Ce syst&egrave;me autorise &eacute;galement la sauvegarde des animations et la cr&eacute;ation des &eacute;l&eacute;ments de valorisation tels que des expositions ou des collections d&rsquo;objets virtuelles. La base de donn&eacute;es est associ&eacute;e &agrave; un site Internet s&eacute;mantique et dynamique. Ces outils constituent un &laquo;&nbsp;espace de ressources&nbsp;&raquo;, &agrave; la disposition des membres du r&eacute;seau et du grand public, qui y trouvent de multiples &eacute;l&eacute;ments sur le th&egrave;me du patrimoine scientifique et technique contemporain.</p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux5" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux5.png" /></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 5&nbsp;: Page d&rsquo;accueil du site Internet&nbsp;<a href="http://www.patstec.fr/">www.patstec.fr</a></em></p> <p>L&rsquo;entr&eacute;e des donn&eacute;es se fait de mani&egrave;re collaborative&nbsp;: chaque mission partenaire est charg&eacute;e de rep&eacute;rer, d&rsquo;inventorier de documenter et de photographier les objets et leurs &eacute;l&eacute;ments associ&eacute;s dans les laboratoires et les entreprises. Ce fonctionnement permet en cons&eacute;quence d&rsquo;enrichir le contenu de base de donn&eacute;es nationale, ce qui est d&eacute;finit par convention.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;&eacute;volution, et comme nous l&rsquo;avons vu, au fur et &agrave; mesure de l&rsquo;affinement des m&eacute;thodes de tri et de s&eacute;lection, les pratiques et outils se sont normalis&eacute;s. En presque 15 ans, les comp&eacute;tences et les m&eacute;thodologies de travail ont &eacute;merg&eacute; et se sont affirm&eacute;es en m&ecirc;me temps que professionnalis&eacute;es.</p> <p>Plusieurs groupes de travail th&eacute;matiques (usage de la base, tri et s&eacute;lection des objets, communication) impliquent les membres du r&eacute;seau national, avec l&rsquo;objectif de d&eacute;velopper des projets communs et collaboratifs. La diversit&eacute; des profils des membres du r&eacute;seau (scientifiques, documentalistes, mus&eacute;ologues et conservateurs, m&eacute;diateurs, communicants&hellip;) permet de s&rsquo;appuyer sur des comp&eacute;tences professionnelles qui assurent la richesse des &eacute;changes.</p> <p>Aujourd&rsquo;hui, l&rsquo;outil est standardis&eacute; et est commun dans son usage &agrave; tous les membres ou institutions souhaitant travailler sur le patrimoine en question. Cette standardisation se traduit par un suivi impos&eacute; des r&egrave;gles de saisie, ainsi que des normes qui sont pr&eacute;cis&eacute;es et r&eacute;dig&eacute;es. Ces normes et r&egrave;gles ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finie &agrave; partir des outils d&eacute;velopp&eacute;s pour la gestion informationnelle en milieu mus&eacute;al. Ce principe ne rentre pas en contradiction avec l&rsquo;&eacute;volutivit&eacute; recherch&eacute;e de l&rsquo;outil, &eacute;voqu&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment.</p> <p>Certes, l&rsquo;acc&egrave;s en ligne &agrave; l&rsquo;outil favorise les &eacute;changes entre les membres, la synchronisation des modifications des donn&eacute;es avec le site Internet repr&eacute;sentant ainsi des atouts pour le travail d&rsquo;inventaire. N&eacute;anmoins, ces fonctionnalit&eacute;s s&rsquo;accompagnent et n&eacute;cessitent, en parall&egrave;le, un contr&ocirc;le r&eacute;gulier du contenu des fiches par la cellule de coordination de la Mission nationale afin de s&rsquo;assurer de la qualit&eacute; et de l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;it&eacute; des informations saisies.</p> <p>&nbsp;</p> <p>La base de donn&eacute;es est centr&eacute;e sur ce que nous appelons la table inventaire, dont la fiche inventaire de l&rsquo;instrument est l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment essentiel. Cette derni&egrave;re poss&egrave;de plusieurs champs informatifs qui permettent de rendre compte de la sp&eacute;cificit&eacute; de ce patrimoine. Cette scission de l&rsquo;information est n&eacute;cessaire pour contextualiser et comprendre ces objets sp&eacute;cifiques.</p> <p>Par exemple, il est apparu n&eacute;cessaire de pouvoir diff&eacute;rencier les fabricants des distributeurs, afin de pouvoir comprendre l&rsquo;organisation du commerce et des cha&icirc;nes de diffusion des appareils scientifiques dans le monde contemporain. Des champs sp&eacute;cifiques sont destin&eacute;s &agrave; conserver des informations qui ne peuvent &ecirc;tre normalis&eacute;es et qui sont donc laiss&eacute;es en langage libre telle que la d&eacute;nomination de l&rsquo;appareil. Nous pouvons ainsi renseigner d&rsquo;une part, la d&eacute;nomination &laquo;&nbsp;officielle&nbsp;&raquo; de l&rsquo;instrument et d&rsquo;autre part, la d&eacute;nomination utilis&eacute;e par le chercheur ou le laboratoire. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de ce recensement est &agrave; souligner pour assurer la concordance des d&eacute;nominations afin de faire correspondre par exemple l&rsquo;appareil cit&eacute; par un chercheur dans son cahier de laboratoire et la d&eacute;nomination normalis&eacute;e de l&rsquo;appareil issue du catalogue d&rsquo;un fabriquant.</p> <p>Des tables et fiches sp&eacute;cifiques ont aussi &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;es afin de pouvoir conserver les informations contenues dans des vid&eacute;os, photos ou documents associ&eacute;s &agrave; un appareil ainsi que celles relatives aux personnes ou aux organismes li&eacute;s &agrave; ces instruments. Ainsi, chaque fiche de chaque table peut aussi &ecirc;tre reli&eacute;e aux autres en fonction de liens hi&eacute;rarchiques par exemple. Il s&rsquo;agissait par l&agrave; de r&eacute;pondre d&rsquo;une part &agrave; l&rsquo;exigence informationnelle, mais aussi par exemple pour pouvoir recomposer des lign&eacute;es techniques d&rsquo;appareils dans un contexte plus large de connaissance, comme l&rsquo;a th&eacute;oris&eacute; Gilbert Simondon (Simondon, 2005).</p> <p>&nbsp;</p> <p>Les objets sont donc li&eacute;s &agrave; diverses sources d&rsquo;information et une mod&eacute;lisation de ces liens (Chambonnet, 2015) fait appara&icirc;tre &agrave; la fois les objets, les types d&rsquo;objets, les personnes et organismes. On retrouve aussi un journal qui permet d&rsquo;indiquer par exemple les &eacute;v&egrave;nements comme les expositions qui ont permit de pr&eacute;senter les objets, mais aussi les lieux, les &eacute;l&eacute;ments immat&eacute;riels comme des vid&eacute;os ou des parcours de chercheurs&hellip; et les domaines scientifiques (physique, chimie, m&eacute;decine, biologie...).</p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux6" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux6.png" /></p> <p style="text-align: center;">&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 6&nbsp;: Mod&eacute;lisation des informations autour d&rsquo;un objet &laquo;&nbsp;Patstec&nbsp;&raquo;</em></p> <p>L&rsquo;organisation des informations fait &eacute;merger ce que nous avons nomm&eacute; des &laquo;&nbsp;dossiers d&rsquo;objet&nbsp;&raquo;<a href="https://www.revue-cossi.info/numeros/n-5-2018-processus-normalisation-durabilite-information/732-5-2018-joyaux#ftn4" id="ftnref4" name="_ftnref4">[4]</a>. Ils permettent de relier les inventaires, les documents, les archives &eacute;crites et orales et les photographies li&eacute;s &agrave; un appareil. Ces dossiers &agrave; l&rsquo;image des dossiers d&rsquo;&oelig;uvre des mus&eacute;es, visent l&rsquo;unit&eacute; documentaire en rassemblant toutes les informations se rapportant &agrave; l&rsquo;objet sauvegard&eacute; qui permettront de le contextualiser.</p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><em><img alt="2018 revue joyaux7" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux7.png" /></em></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 7&nbsp;: Concept d&rsquo;un dossier d&rsquo;objet&nbsp;</em></p> <p>Le r&eacute;seau de la Mission poss&egrave;de aujourd&rsquo;hui une expertise collective importante, &agrave; la fois en termes d&rsquo;identification et de description des instruments, mais aussi en termes de connaissance du &laquo;&nbsp;principe scientifique&nbsp;&raquo; de fonctionnement de nombreux instruments r&eacute;cents. Cette expertise ainsi que l&rsquo;&eacute;tude des plus de 18000 fiches r&eacute;pertori&eacute;es dans la base de donn&eacute;es, constituent une source d&rsquo;information importante qui pourra &ecirc;tre utilis&eacute;e par les chercheurs en histoire contemporaine des sciences et techniques.</p> <h3>Les &eacute;volutions envisag&eacute;es et en cours d&rsquo;&eacute;tude</h3> <p>Les r&eacute;flexions sur cet outil sont encore nombreuses. En effet, des travaux sont en cours afin de faire &eacute;voluer la base de donn&eacute;es et notamment l&rsquo;indexation des fiches d&rsquo;inventaires, le r&eacute;f&eacute;rencement des fiches visibles sur le site Internet et, de mani&egrave;re plus g&eacute;n&eacute;rale, l&rsquo;ouverture des donn&eacute;es.</p> <p>L&rsquo;indexation actuelle des fiches inventaire se fait suivant trois niveaux&nbsp;: domaines, sous-domaines et mots-cl&eacute;s. Elle a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e de mani&egrave;re &agrave; r&eacute;pondre aux sp&eacute;cificit&eacute;s de ce patrimoine scientifique et technique et correspond aux les domaines de recherche des laboratoires, des services ou des lieux utilisant les instruments en question. Un travail de normalisation est en cours. Il se r&eacute;f&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de listes d&rsquo;autorit&eacute;, de plans de classement et th&eacute;saurus sp&eacute;cifiques comme celui du CNRS, de l&rsquo;INPI ou de l&rsquo;inventaire g&eacute;n&eacute;ral. Les sp&eacute;cificit&eacute;s de ce patrimoine, ainsi que la fa&ccedil;on dont nous les regardons, impliquent de suivre des modes de cat&eacute;gorisation adapt&eacute;s. Les connaissances scientifiques et techniques au 20&egrave;me si&egrave;cle et les appareils se sont hyper-sp&eacute;cialis&eacute;s et fragment&eacute;s. C&rsquo;est ce foisonnement et cette complexit&eacute; toujours croissants que doit refl&eacute;ter les outils imagin&eacute;s. C&rsquo;est &agrave; cette condition que notre travail sera compris.</p> <p style="text-align: center;">&nbsp;</p> <p style="text-align: center;"><img alt="2018 revue joyaux8" src="https://numerev.com/images/revue-cossi/images/images-revue/2018-revue-joyaux8.png" /></p> <p style="text-align: center;"><em>Figure 8&nbsp;: Graph des statistiques par domaines et sous-domaines&nbsp;</em></p> <p>Des questions se posent afin de relier notre vision des appareils et la vision des publics pouvant utiliser nos ressources. Sachant que les instruments sont actuellement inventori&eacute;s et classifi&eacute;s en fonction des lieux de leur utilisation, il est apparu n&eacute;cessaire de pouvoir disposer d&rsquo;une information concernant ce que nous avons appel&eacute; le &laquo;&nbsp;domaine instrumental&nbsp;&raquo; de l&rsquo;objet. En effet, par exemple, un microscope est connu comme un instrument d&rsquo;optique, qui correspond &agrave; son &laquo;&nbsp;domaine instrumental&nbsp;&raquo;. Cependant, il aura pu servir &agrave; l&rsquo;observation de diff&eacute;rents &eacute;chantillons dans un laboratoire de min&eacute;ralogie et sera dans notre syst&egrave;me class&eacute; en domaine &laquo;&nbsp;g&eacute;ologie&nbsp;&raquo; et sous-domaine &laquo;&nbsp;min&eacute;ralogie&nbsp;&raquo;. Il conviendra d&rsquo;&ecirc;tre prudent dans l&rsquo;usage d&rsquo;un m&ecirc;me terme dans diff&eacute;rentes listes d&rsquo;autorit&eacute; &agrave; l&rsquo;instar du sous-domaine &laquo;&nbsp;biochimie&nbsp;&raquo; qui peut d&eacute;pendre du domaine de la &laquo;&nbsp;chimie&nbsp;&raquo; comme du domaine de la &laquo;&nbsp;sant&eacute;&nbsp;&raquo;.</p> <p>Cette indexation est importante et permet de r&eacute;aliser des liens entre les objets. Par exemple, des appareils d&rsquo;observation du corps humain n&rsquo;utilisant pas la m&ecirc;me technique, tels que les endoscopes ou des appareils de radiographie, ont &eacute;t&eacute; reli&eacute;s par des mots-cl&eacute;s similaires. D&rsquo;autres liens pourraient &ecirc;tre d&eacute;velopp&eacute;s, notamment en utilisant des donn&eacute;es accessibles, structur&eacute;es et li&eacute;es entre elles s&eacute;mantiquement, dans le cadre du web de donn&eacute;es, afin de donner plusieurs point de vue sur les objets et donc d&rsquo;envisager une recherche par facettes, telle que d&eacute;finie par Jacques Maniez (Maniez, 1999). Par exemple, nous pourrions mettre en place une recherche qui permettrait de trouver toutes les ressources li&eacute;es au vin et la filtration des informations et de la navigation pourrait se faire par r&eacute;gion, par couleur ou par mill&eacute;sime&hellip;</p> <p>L&rsquo;harmonisation et l&rsquo;utilisation de mod&egrave;les de donn&eacute;es pour notre outil sert notamment &agrave; rendre plus visible ce patrimoine et &agrave; valoriser ces inventaires. C&rsquo;est cette normalisation qui servira de point de d&eacute;part pour de futures recherches dans le domaine patrimoniale. Dans le monde culturel et notamment mus&eacute;al, l&rsquo;id&eacute;ologie d&rsquo;un mus&eacute;e &laquo;&nbsp;hors les murs&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;global&nbsp;&raquo; ne pourra s&rsquo;envisager que dans le cadre du web de donn&eacute;es ouvert. Cela permettra &agrave; des institutions diff&eacute;rentes et pas n&eacute;cessairement patrimoniales de relier leurs donn&eacute;es culturelles entre elles. Il convient alors d&rsquo;appliquer ce que Juanals et Minel (Juanals &amp; Minel, 2016) nomme une &laquo;&nbsp;redocumentarisation&nbsp;&raquo; &agrave; notre syst&egrave;me. L&rsquo;uniformisation et la structuration des donn&eacute;es de notre syst&egrave;me est n&eacute;cessaire dans l&rsquo;objectif de favoriser une interop&eacute;rabilit&eacute; lors d&rsquo;&eacute;changes avec d&rsquo;autres institutions. L&rsquo;extraction, la transformation et l&rsquo;alignement des donn&eacute;es dans les normes du web s&eacute;mantique est en cours de travail.</p> <p>De m&ecirc;me, une r&eacute;f&eacute;rence en mus&eacute;ographie et mod&egrave;le de donn&eacute;es est la norme ISO (ISO 21127:2006) produite dans le cadre du mod&egrave;le CIDOC CRM (Comit&eacute; international pour la documentation Conceptual Reference Model) (Organisation internationale de normalisation, 2016). Ce mod&egrave;le est devenu une ontologie du patrimoine culturel qui d&eacute;crit, au moyen d&rsquo;un langage formel, les concepts explicites et implicites de ce domaine avec leurs relations pertinentes. Il comporte quatre-vingt-treize classes (ou entit&eacute;s) et 161 propri&eacute;t&eacute;s sont ainsi d&eacute;finies (Juanals &amp; Minel, 2016). M&ecirc;me avec cette finesse de description, il conviendra de pouvoir faire appara&icirc;tre les particularit&eacute;s et les singularit&eacute;s de nos objets.</p> <p>Nous pensons suivre l&rsquo;exemple du British Museum, qui bien que fervent utilisateur de cette norme, a eu recours &agrave; des extensions pour indexer de mani&egrave;re pr&eacute;cise des &eacute;l&eacute;ments de ses collections. En effet, l&rsquo;id&eacute;e actuelle est d&rsquo;ajouter &agrave; notre outil des syst&egrave;mes existants permettant l&rsquo;ouverture des donn&eacute;es tel qu&rsquo;Omeka (Omeka, 2016). Nous r&eacute;fl&eacute;chissons aussi a utiliser l&rsquo;application Ginco (Gestion informatis&eacute;e de nomenclatures collaboratives et ouvertes, du programme Hadoc, Harmonisation des donn&eacute;es culturelles) d&eacute;velopp&eacute; par le Minist&egrave;re de la Culture afin de standardiser et de normaliser notre indexation et ainsi avoir acc&egrave;s &agrave; un vocabulaire scientifique et technique homog&egrave;ne et centralis&eacute; (Minist&egrave;re de la culture et de la communication, 2016).</p> <p>Nous souhaitons aussi utiliser des ressources terminologiques normalis&eacute;es telles qu&rsquo;elles existent pour les lieux g&eacute;ographiques ou des th&eacute;saurus de domaine instrumental d&rsquo;objets, tout en poursuivant la construction d&rsquo;un th&eacute;saurus sp&eacute;cialis&eacute;.</p> <h2><a id="t4"></a>CONCLUSION</h2> <p>Ainsi, l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;autres syst&egrave;mes de base de donn&eacute;es et notamment de leur syst&egrave;me d&rsquo;indexation, de leur m&eacute;thode de gestion d&rsquo;information et de leur contenu, am&egrave;ne &agrave; faire &eacute;voluer encore nos pratiques. Nous travaillons actuellement &agrave; l&rsquo;harmonisation du descriptif et du contenu de nos champs avec ceux d&eacute;finis par le Minist&egrave;re de la culture. Nous nous basons notamment sur le tableau d&eacute;finissant la qualification des donn&eacute;es ainsi que l&rsquo;a pr&eacute;sent&eacute; Camille Domange (Domange, 2013) dans son rapport.</p> <p>Des liens avec d&rsquo;autres bases patrimoniales peuvent &ecirc;tre envisag&eacute;s mais il convient cependant de veiller &agrave; conserver l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t et les particularit&eacute;s de ce patrimoine afin d&rsquo;utiliser les abondantes donn&eacute;es capitalis&eacute;es dans la base nationale.</p> <p>Le dit patrimoine, dans sa globalit&eacute; et sa grande diversit&eacute;, constitue pour demain l&rsquo;un des outils privil&eacute;gi&eacute;s permettant aux publics de se familiariser avec les savoirs, les techniques et les innovations et repr&eacute;sente pour les jeunes un outil de sensibilisation et potentiellement une source de vocations.</p> <h2><a id="t6"></a>BIBLIOGRAPHIE</h2> <p>Ball&eacute;, C., Cuenca, C., &amp; Thomas, Y. (2005).&nbsp;<i>Le Patrimoine scientifique et technique contemporain. Un programme de sauvegarde en Pays de la Loire.</i>&nbsp;Paris: L&#39;Harmattan.</p> <p>Ball&eacute;, C., Cuenca, C., &amp; Thoulouze, D. (2010).&nbsp;<i>Patrimoine scientifique et technique : un projet contemporain.</i>&nbsp;Paris: La Documentation fran&ccedil;aise.</p> <p>Ball&eacute;, C., Cuenca, C., Chambaud, S., &amp; Thoulouze, D. (2016).&nbsp;<i>Patrimoine contemporain des sciences et technique.</i>&nbsp;Paris: La Documentation fran&ccedil;aise.</p> <p>Catherine, C. (2007). Le patrimoine scientifique et technique contemporain : naissance d&rsquo;une politique.&nbsp;<i>U-Culture(s), revue culturelle annuelle de l&#39;universit&eacute; de Bourgogne</i>, pp. 4-11.</p> <p>Chambonnet, S. (2015).&nbsp;<i>D&eacute;finir une architecture de l&#39;information pour la sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain (Patstec), &agrave; l&#39;heure du web de donn&eacute;es.</i>&nbsp;M&eacute;moire INTD Titre professionnel de niveau 1. n&deg;45-10, Paris.</p> <p>Cotte, M. (2009). Les techniques num&eacute;riques et l&rsquo;histoire des techniques. Le cas des maquettes virtuelles anim&eacute;es.&nbsp;<i>Documents pour l&#39;histoire des techniques, CNAM CDHT</i>, pp. 11-20.</p> <p>Domange, C. (2013).&nbsp;<i>Guide Data Culture, Pour une strat&eacute;gie num&eacute;rique de diffusion et de r&eacute;utilisation des donn&eacute;es publiques num&eacute;riques du secteur culturel.</i></p> <p>Gaillard, M. (2016). Les instruments scientifiques comme objets &eacute;pist&eacute;mologiques. (P. u. Limoges, &Eacute;d.)&nbsp;<i>A Quoi servent les instruments scientifiques</i>.</p> <p>Halleux, R. (1996).&nbsp;<i>Cinquante ans de mutations dans les sciences et les techniques.</i>&nbsp;Namur, Belgique: Institut Jules Destr&eacute;e.</p> <p>Juanals, B., &amp; Minel, J.-L. (2016). La construction d&rsquo;un espace patrimonial partag&eacute; dans le Web de donn&eacute;es ouvert.&nbsp;<i>Communication</i>.</p> <p>Maniez, J. (1999). Des classifications aux th&eacute;saurus : du bon usage des facettes.&nbsp;<i>Documentaliste &ndash; Sciences de l&rsquo;information</i>, pp. 249-260.</p> <p>Minist&egrave;re de la culture et de la communication. (2016). L&#39;application GINCO.&nbsp;<i>http://www.culture.gouv.fr/Divers/Harmonisation-des-donnees-culturelles/Referentiels/Les-vocabulaires-scientifiques-et-techniques/L-application-GINCO</i>.</p> <p>OCIM. (1993). La Mus&eacute;ologie des sciences et des techniques.&nbsp;<i>La Mus&eacute;ologie des sciences et des techniques</i>.</p> <p>Omeka. (2016).&nbsp;<i>http://omeka.org</i>.</p> <p>Organisation internationale de normalisation. (2016). ISO 21127:2006, Information et documentation -- Une ontologie de r&eacute;f&eacute;rence pour l&#39;&eacute;change d&#39;informations du patrimoine culturel.&nbsp;<i>https://www.iso.org/fr/standard/34424.html</i>.</p> <p>Ramunni, G. (2012).&nbsp;<i>Les lieux des erreurs scientifiques.</i>&nbsp;Paris: Le Cavalier Bleu.</p> <p>Simondon, G. 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