<p style="text-align: justify;">Avec la pand&eacute;mie de coronavirus, le num&eacute;rique s&rsquo;est impos&eacute; comme un incontournable des nouveaux &eacute;cosyst&egrave;mes actuels en pleine &eacute;volution disruptive. Le vecteur num&eacute;rique n&rsquo;est pas anodin car il laisse des traces. Celles-ci sont enregistr&eacute;es et deviennent des donn&eacute;es et ce, qu&rsquo;elles aient &eacute;t&eacute; d&eacute;pos&eacute;es intentionnellement, avec ou sans le consentement implicite, de leurs propri&eacute;taires. Or, les donn&eacute;es cr&eacute;ent de la valeur et sont strat&eacute;giques. Qu&rsquo;elles soient publiques ou priv&eacute;es, elles sont stock&eacute;es, r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es, trait&eacute;es et analys&eacute;es. Ces traces deviennent &agrave; la fois valeur et source d&rsquo;information, puis le cycle se reproduit. Traces et donn&eacute;es ont donc une valeur. Celle-ci est un levier de l&rsquo;&eacute;conomie de la gratuit&eacute; qui s&rsquo;autofinance par ce biais. Une trace a sa propre temporalit&eacute; et celle-ci devient ind&eacute;finie avec Internet. D&egrave;s lors, cette trace reste accessible techniquement. Ainsi, les acteurs et les organisations sont confront&eacute;s &agrave; de nouvelles vuln&eacute;rabilit&eacute;s qui peuvent devenir autant d&rsquo;enjeux &eacute;conomiques, financiers, &eacute;thiques et identitaires. De ce fait d&eacute;coule un Internet social r&eacute;f&eacute;renc&eacute; qui personnalise l&rsquo;information valid&eacute;e par les pairs, pour aboutir plus largement &agrave; une &eacute;conomie de la r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;Ces traces sont multiples. Elles peuvent &ecirc;tre li&eacute;es &agrave; des visites de sites, des publications ou encore d&eacute;couler de l&rsquo;internet des objets (IOT), etc. Ainsi, ces traces permettent la remont&eacute;e d&rsquo;activit&eacute;s num&eacute;riques. Toutefois, la ma&icirc;trise de ces traces n&rsquo;est pas pour autant une variable ais&eacute;e. En effet, seule une contre-pr&eacute;sence num&eacute;rique permet de rel&eacute;guer des traces devenues ind&eacute;sirables, dans les profondeurs de l&rsquo;internet. Toutes ces traces cr&eacute;ent un profil num&eacute;rique unique largement exploit&eacute;, trait&eacute; et utilis&eacute; par les g&eacute;ants du num&eacute;rique. Ce profil num&eacute;rique est un vecteur de reconnaissance de l&rsquo;utilisateur et un facilitateur d&rsquo;acc&egrave;s &agrave; la bonne recherche au bon moment.&nbsp;Dans ce contexte, les outils num&eacute;riques constituent des d&eacute;fis en termes de connaissances et de comp&eacute;tences pour les acteurs, tout en &eacute;tant des opportunit&eacute;s pour les organisations en termes de m&eacute;moire et de tra&ccedil;abilit&eacute; num&eacute;riques. Le t&eacute;l&eacute;travail fortement d&eacute;velopp&eacute; en raison de la pand&eacute;mie a accru les traces num&eacute;riques visibles et invisibles engendrant de nouveaux d&eacute;fis de stockage et de nouvelles menaces cybern&eacute;tiques, de contr&ocirc;le et de surveillance.&nbsp;Cette communication s&rsquo;interroge sur les diff&eacute;rents enjeux, tant &eacute;conomiques que de contr&ocirc;le et de surveillance. La soci&eacute;t&eacute; des connaissances va-t-elle engendrer de nouveaux mod&egrave;les &eacute;conomiques et patrimoniaux num&eacute;riques&nbsp;? Les nouvelles disruptions d&eacute;coulant des traces vont-elles influencer les &eacute;cosyst&egrave;mes en mutation&nbsp;?&nbsp;Ainsi, cette communication repose sur trois axes. Le premier axe concerne les traces num&eacute;riques en lien avec les nouveaux Business Models. Le deuxi&egrave;me axe porte sur les traces num&eacute;riques en relation avec le patrimoine num&eacute;rique. Le troisi&egrave;me axe envisage les traces num&eacute;riques comme des smart datas dans le contexte de l&rsquo;apprentissage tout au long de la vie.</p>