<p><strong>Abstract :</strong> Since the early 1990&rsquo;s, the French school librarians have gradually established their profession, obtaining initially CAPES of documentation, then gradually entering projects and educational devices. A significant portion of this professional identity building was built echoing the person on the Other, the Other as a teacher of discipline or the Other as users. These design elements of otherness will be presented and analyzed.</p> <p><strong>Keywords :</strong>&nbsp;Professional identity, teacher librarian, users, resource center and information, otherness of users</p> <h2>INTRODUCTION : L&#39;ALTERITE COMME ELEMENT COMPOSANT DE LA CONSTRUCTION DE L&#39;IDENTITE PROFESSIONNELLE</h2> <p>L&#39;identit&eacute; des professionnels de la documentation scolaire a &eacute;t&eacute; abord&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es, depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 1990, sous des angles extr&ecirc;mement riches et vari&eacute;s. D&rsquo;autant plus que l&rsquo;on ne peut d&eacute;finir avec pr&eacute;cision l&rsquo;identit&eacute; collective des documentalistes scolaires tant le groupe est polymorphe, d&eacute;pourvu de valeurs et de normes communes, soulignait d&egrave;s 2005, Christel Candalot dit Casaurang. Cependant, par le biais de la certification professionnelle via la cr&eacute;ation puis la mise en &oelig;uvre du Capes de sciences et de techniques documentaires (Hedjerassi et Bazin, 2013) puis de la cr&eacute;ation d&rsquo;une diplomation &agrave; part enti&egrave;re,&nbsp; avec la cr&eacute;ation d&rsquo;un master MEEF (M&eacute;tiers de l&rsquo;Enseignement Et de la Formation) parcours Documentation, nous avons vu poindre un &eacute;miettement des conceptions de la r&eacute;alit&eacute; des pratiques professionnelles documentaires&nbsp; en contexte scolaire et en situation d&rsquo;apprentissage et de formation des &eacute;l&egrave;ves-&eacute;tudiants. Depuis ces ann&eacute;es 1990, de nombreuses publications &eacute;voquent une profession qui se cherche, au regard notamment de la diversit&eacute; des publics et de la repr&eacute;sentation des usagers et de leurs suppos&eacute;s besoins d&rsquo;information, par projection. Ces approches montrent progressivement qu&rsquo;une part de l&rsquo;identit&eacute; se forge en &eacute;cho aux repr&eacute;sentations qu&rsquo;ont les usagers de ces services et des d&eacute;marches engag&eacute;es. Au cours des quinze derni&egrave;res ann&eacute;es, nous v&icirc;mes appara&icirc;tre de multiples approches, telle l&rsquo;approche didactique, celle de l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; / par le document, celle de la ma&icirc;trise de l&rsquo;information ou de la recherche d&rsquo;information.&nbsp; Une hypoth&egrave;se a cependant moins &eacute;t&eacute; abord&eacute;e dans les sph&egrave;res scientifiques et professionnelles, nous semble-t-il, celle de la construction d&#39;une identit&eacute; professionnelle prot&eacute;iforme notamment eu &eacute;gard et en&nbsp; &eacute;cho &agrave; la repr&eacute;sentation qu&rsquo;ont les professeurs documentalistes de l&#39;Autre. En effet, il nous semble essentiel de s&rsquo;enrichir des apports de ceux qui, dans diff&eacute;rentes disciplines li&eacute;es au champ des sciences humaines et sociales (SHS), interrogent la place de l&#39;humain et plus pr&eacute;cis&eacute;ment celle de sa singularit&eacute; (Renucci, Le Blanc, Lepastier, 2014).<br /> La notion d&rsquo;alt&eacute;rit&eacute;, dans la lign&eacute;e d&rsquo;Angelo Turco rappelle qu&rsquo;il s&rsquo;agit de consid&eacute;rer l&nbsp;&lsquo;individu mais &eacute;galement sa r&eacute;alit&eacute; de r&eacute;f&eacute;rence (lieux, collectifs, activit&eacute;s&hellip;) pouvant &ecirc;tre diff&eacute;rent des conceptions projectives ou uniformisantes. Ainsi, la question de l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; revient &agrave; s&rsquo;inscrire dans un espace intellectuel &eacute;largi, revenant &agrave; percevoir l&rsquo;Autre dans toute sa complexit&eacute; et au regard de son &eacute;cologie et de son cadre de vie, de travail, d&rsquo;&eacute;tudes &hellip; Dans cette perspective, l&rsquo;Autre peut-il &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute; comme un allier et un &eacute;l&eacute;ment de coop&eacute;ration du professionnel, ou plut&ocirc;t comme, un vecteur de conflit et de sources de dysfonctionnements, r&eacute;sistant aux normes et modalit&eacute;s fonctionnelles de ce m&ecirc;me professionnel&nbsp;? De plus, int&eacute;grer l&rsquo;Autre avec ses diff&eacute;rences, revient-il &agrave; apprendre &agrave; mieux se conna&icirc;tre soi-m&ecirc;me et &agrave; agir sur la perception de sa propre activit&eacute;&nbsp;?</p> <p>Ainsi, ces vingt-cinq derni&egrave;res ann&eacute;es ont vu &eacute;clore un ensemble de travaux de recherche, d&rsquo;&eacute;crits scientifiques et de publications r&eacute;flexives &agrave; vis&eacute;e professionnelle inscrits dans le champ de la documentation scolaire. Force est de constater que, progressivement, c&rsquo;est un domaine scientifique qui se dessine (Delamotte, 2008<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn1" id="ftnref1" name="_ftnref">[1]</a>), qui tente &agrave; la fois de rendre visibles des pratiques professionnelles encore faiblement identifi&eacute;es et tr&egrave;s disparates, et de caract&eacute;riser un cadre de pratiques professionnelles de r&eacute;f&eacute;rence tenant compte de la diversit&eacute; des usages et de la vari&eacute;t&eacute; des usagers (adolescents, jeunes adultes, enseignants). D&egrave;s lors, le p&eacute;rim&egrave;tre de la documentation scolaire structure une repr&eacute;sentation d&rsquo;un m&eacute;tier en construction qui s&rsquo;&eacute;labore entre une &eacute;pist&eacute;mologie en d&eacute;veloppement, avec des pratiques sociales de r&eacute;f&eacute;rence et des pratiques documentaires co-&eacute;labor&eacute;es adoss&eacute;es &agrave; la ma&icirc;trise de techniques professionnelles.&nbsp;</p> <h2><a id="t2"></a>1- UNE CONSTRUCTION PROFESSIONNELLE CENTREE SUR L&#39;APPROCHE ORIENTEE USAGERS (A.O.U.)</h2> <h4>Le contexte &eacute;tudi&eacute; de la documentation scolaire fran&ccedil;aise&nbsp;</h4> <p>La documentation scolaire en France s&rsquo;est organis&eacute;e identitairement principalement autour de trois entit&eacute;s&nbsp;: d&rsquo;une part, l&rsquo;institutionnalisation d&rsquo;un m&eacute;tier par la cr&eacute;ation du statut de professeur documentaliste poss&eacute;dant le Certificat d&rsquo;Aptitude au Professorat de l&rsquo;Enseignement du Second degr&eacute; (CAPES) de Sciences et Techniques documentaires<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn2" id="ftnref2" name="_ftnref">[2]</a>, certification nationale destin&eacute;e &agrave; asseoir non seulement le m&eacute;tier mais &eacute;galement un ensemble de pratiques professionnelles de r&eacute;f&eacute;rence&nbsp;; d&rsquo;autre part, la cr&eacute;ation voire la r&eacute;organisation du m&eacute;tier autour d&rsquo;un espace documentaire, d&eacute;nomm&eacute; le C.D.I. (pour centre de documentation et d&rsquo;information) ayant pour fonction de fournir des documents et des acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;information et &agrave; la culture en lien avec les enseignements et les programmes scolaires disciplinaires&nbsp;; enfin, la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un dipl&ocirc;me universitaire de type master (en 2 ann&eacute;es apr&egrave;s la licence) permettant d&rsquo;acqu&eacute;rir une formation universitaire sp&eacute;cialis&eacute;e tout en pr&eacute;parant le concours CAPES, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon r&eacute;gional. Ainsi, des universit&eacute;s proposant des cursus ou des parcours en Sciences de l&rsquo;Information et de la Communication (SIC) ont pris en charge ces pr&eacute;parations au concours. La derni&egrave;re cartographie pr&eacute;sentant les offres de formation montrait une r&eacute;partition relativement homog&egrave;ne des pr&eacute;parations sur l&rsquo;ensemble du territoire. La dur&eacute;e moyenne de celles-ci est relativement courte, r&eacute;partie les sept premiers mois du master fortement centr&eacute;e sur l&rsquo;acquisition de m&eacute;thodes pour participer aux deux &eacute;preuves &eacute;crites (se d&eacute;roulant en mars-avril de l&rsquo;ann&eacute;e universitaire) puis aux deux &eacute;preuves orales (en juin de la m&ecirc;me ann&eacute;e) o&ugrave; le master met l&rsquo;accent pendant 2 mois et demi environ. &nbsp;Ces formations centr&eacute;es sur l&rsquo;acquisition de m&eacute;thodes, visent &eacute;galement l&rsquo;acquisition d&rsquo;une culture scientifique de base dans les domaines des SIC,&nbsp; dans ceux des th&eacute;ories et m&eacute;thodes d&rsquo;apprentissage, tout comme l&rsquo;appr&eacute;hension de la connaissance du syst&egrave;me &eacute;ducatif fran&ccedil;ais. Nous avions estim&eacute; d&egrave;s 2006, &agrave; l&rsquo;amorce de nos premiers travaux, le volume horaire annuel moyen de formation autour de 450 heures/ann&eacute;e/&eacute;tudiant (Liqu&egrave;te, 2006) pour l&rsquo;ann&eacute;e de Master 1. La seconde ann&eacute;e dite de Master 2 est organis&eacute;e selon un principe d&rsquo;alternance, faisant que chaque documentaliste, laur&eacute;at de concours, est &agrave; mi-temps en charge d&rsquo;un C.D.I. et des projets p&eacute;dagogiques au quotidien, tout en assurant au cours de l&rsquo;autre mi-temps son m&eacute;tier d&rsquo;&eacute;tudiant, devant suivre environ 250 heures de formation au cours de l&rsquo;ann&eacute;e, valider un m&eacute;moire de r&eacute;flexion professionnelle et obtenir en fin d&rsquo;ann&eacute;e scolaire sa titularisation. A compter de cette seconde ann&eacute;e, le rapport &agrave; l&rsquo;usager, aux contraintes des lecteurs et &agrave; leur demande, tant &agrave; agir sur la conception m&ecirc;me de l&rsquo;identit&eacute; professionnelle en construction.&nbsp;</p> <h4>La place de l&rsquo;empirisme et de l&rsquo;Autre pour construire son identit&eacute; professionnelle</h4> <p>Dans le champ de la documentation scolaire, d&eacute;pourvu de v&eacute;ritable programme d&rsquo;enseignement, l&rsquo;un des enjeux de l&rsquo;approche &eacute;pist&eacute;mologique et pragmatique est notamment, pour le professeur documentaliste d&eacute;butant, de se d&eacute;gager d&rsquo;une forme &laquo;&nbsp;d&rsquo;empirisme na&iuml;f&nbsp;&raquo;, reposant sur trois principes majeurs&nbsp;: l&rsquo;id&eacute;e de progression lin&eacute;aire des apprentissages info-documentaires prenant partiellement appui sur des savoirs scientifiques en information-communication, l&rsquo;approche positive des offres d&rsquo;information et des d&eacute;veloppements technologiques, et l&rsquo;int&eacute;gration de formes d&rsquo;orthodoxies que proposeraient le terrain et les praticiens. Or, ces derniers ont parfois tendance &agrave; gommer la diversit&eacute; des interpr&eacute;tations des ph&eacute;nom&egrave;nes informationnels et communicationnels pourtant complexes, multidimensionnels, convoquant une pluralit&eacute; de facteurs explicatifs, afin de tenter de construire coll&eacute;gialement une identit&eacute; commune id&eacute;alis&eacute;e, faisant fi des contraintes et de la multiplicit&eacute; des situations et des profils d&rsquo;usagers. On peut en effet consid&eacute;rer que tout enseignant, en tant que m&eacute;diateur des savoirs, qui s&rsquo;engage dans le transfert de ceux-ci, doit avoir une connaissance minimale de l&rsquo;histoire de sa discipline, &ecirc;tre familiaris&eacute; aux principales &eacute;tudes et recherches de son secteur, &agrave; la palette des m&eacute;thodes scientifiques qui s&rsquo;offrent &agrave; lui, tout en situant ses actes dans des registres r&eacute;flexifs et &eacute;valuatifs. Ces diverses dimensions contribuent, selon nous, &agrave; s&eacute;rier le champ d&rsquo;expertise du professeur documentaliste. L&rsquo;ensemble de ces domaines permet in fine de penser l&rsquo;Autre, de le consid&eacute;rer dans sa complexit&eacute; et diversit&eacute; plut&ocirc;t de l&rsquo;imaginer comme unique avec des besoins proches les uns des autres. L&rsquo;approche orient&eacute;e usagers ayant eu la faiblesse au cours des ann&eacute;es 1980 et d&eacute;but des ann&eacute;es 1990 de laisser &agrave; penser que des besoins d&rsquo;information g&eacute;n&eacute;riques pouvaient &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;s et partag&eacute;s de tous.</p> <p>Une des difficult&eacute;s des SIC, science de r&eacute;f&eacute;rence pour les m&eacute;tiers de l&rsquo;information-documentation, est qu&rsquo;elle est une science elle-m&ecirc;me irrigu&eacute;e par de nombreuses &eacute;pist&eacute;mologies d&rsquo;autres disciplines scientifiques (histoire, &eacute;conomie, sociologie,&hellip;) et que les logiques d&rsquo;influence sont parfois difficiles &agrave; caract&eacute;riser, rendant plus que jamais difficilement d&eacute;limitable le champ couvert par celle-ci. Cette difficult&eacute; peut repr&eacute;senter un obstacle dans le processus de formation. Philippe Jonnaert<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn3" id="ftnref3" name="_ftnref">[3]</a> souligne en effet que la d&eacute;marche de formation associe un processus d&rsquo;apprentissage autour d&rsquo;un paradigme &eacute;pist&eacute;mologique nouveau &agrave; une logique de d&eacute;veloppement personnel et professionnel.</p> <h4>Le poids de l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; pour approcher le monde de l&rsquo;info-documentation</h4> <p>Nous proposons ainsi l&rsquo;hypoth&egrave;se selon laquelle le lien entre les faces du m&eacute;tier de professeur documentaliste (gestionnaire, m&eacute;diateur, formateur) se noue, non seulement dans un processus de transfert de comp&eacute;tences et de connaissances r&eacute;guli&egrave;rement &eacute;valu&eacute; au cours de la cha&icirc;ne d&rsquo;activit&eacute;s du professeur documentaliste, mais &eacute;galement dans un processus de construction collective de sens qui &eacute;merge de pratiques partag&eacute;es adoss&eacute;es &agrave; la prise de conscience du besoin de connaissances en sciences de l&rsquo;information et de la communication notamment et &agrave; la cr&eacute;ation d&rsquo;un corpus documentaire. Les professionnels, d&egrave;s lors, construisent un savoir de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; partir des enseignements universitaires suivis mais &eacute;galement &laquo;&nbsp;indirectement&nbsp;&raquo; de leurs pairs, des usagers eux-m&ecirc;mes via les modes collectifs d&rsquo;organisation du travail engag&eacute; au sein des &eacute;tablissements scolaires (Chevallard, 2003).</p> <h4>Pour une approche orient&eacute;e usagers repens&eacute;e&nbsp;</h4> <p>Nous entendons donc par approche &eacute;pist&eacute;mologique, la relation que construit progressivement le professionnel aux savoirs de r&eacute;f&eacute;rence issus essentiellement des SIC dans notre cas, afin notamment, outre l&rsquo;appropriation personnelle, d&rsquo;envisager ult&eacute;rieurement des modes de transfert et d&rsquo;initiation des &eacute;l&egrave;ves &agrave; ces objets et questionnements scientifiques lors de situations d&rsquo;enseignement et de formation. Certains travaux, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, ont montr&eacute; que les th&eacute;ories de l&rsquo;information-communication &eacute;taient encore plut&ocirc;t faiblement abord&eacute;es au cours des ann&eacute;es de formation professionnelle des professeurs documentalistes, voire m&ecirc;me m&eacute;connues des professionnels en exercice (Blanquet, 2003). Plusieurs objets &eacute;pist&eacute;miques fondamentaux restent encore d&eacute;laiss&eacute;s, notamment ceux centr&eacute;s sur la compr&eacute;hension et la mani&egrave;re de consid&eacute;rer l&rsquo;Autre dans ses besoins, ses capacit&eacute;s d&rsquo;action et de r&eacute;ception des services et offres de formation qui lui sont allou&eacute;s. L&rsquo;usager est consid&eacute;r&eacute; selon un id&eacute;al type, selon des typologies de besoins et de comportements, qui laissent finalement peu de place &agrave; la consid&eacute;ration de la singularit&eacute; et de la complexit&eacute; des pratiques et usages des individus.</p> <h4>M&eacute;thodes mise en &oelig;uvre</h4> <p>Pour se faire, nous avons proc&eacute;d&eacute; au cours de ces derniers mois &agrave; un ensemble d&rsquo;observations de pratiques de documentalistes-stagiaires et de praticiens plus aguerris sur le terrain, &agrave; l&rsquo;occasion de deux types de situations professionnelles, d&rsquo;une part, dans le cadre de l&rsquo;accompagnement et du pilotage de projets avec des enseignants de discipline et des &eacute;l&egrave;ves en situation de production et de recherche, soit en situation d&rsquo;organisation de la gestion de l&rsquo;information et des fonds documentaires, en vue de pr&eacute;parer ult&eacute;rieurement des services et des s&eacute;ances de formation. Ces observations se centrent sur les conditions de transfert et les &eacute;l&eacute;ments de d&eacute;finition et/ou illustrations choisis par les enseignants-documentalistes pour initier et former &agrave; l&rsquo;information-documentation. Les &eacute;crits professionnels de type pr&eacute;paration de s&eacute;quences d&rsquo;activit&eacute;s sont &eacute;galement alors consid&eacute;r&eacute;s comme traces de la pratique professionnelle appr&eacute;hend&eacute;e, comme &eacute;l&eacute;ments illustratifs de la conception de l&rsquo;Autre, &agrave; travers l&rsquo;analyse de discours et le relev&eacute; des champs th&eacute;matiques, s&eacute;mantiques et lexicaux de l&rsquo;&eacute;criture gr&acirc;ce &agrave; la lexicom&eacute;trie notamment, ainsi que le rep&eacute;rage des strat&eacute;gies discursives et des cat&eacute;gories signifiantes. A cela, des entretiens compl&eacute;mentaires d&rsquo;explicitation ont &eacute;t&eacute; men&eacute;s &agrave; la fin d&rsquo;un cycle de formation engag&eacute;e. Ainsi, comme l&rsquo;&eacute;voque Raymond Bourdoncle (2000), les enjeux d&rsquo;une construction identitaire professionnelle reposent sur les formations, les activit&eacute;s, mais &eacute;galement les perceptions des usagers et de leur relation aux savoirs. On notera que l&rsquo;Autre rev&ecirc;t une grande importance dans l&rsquo;organisation de l&rsquo;activit&eacute; du professionnel consid&eacute;r&eacute;, par d&eacute;marches d&rsquo;anticipation et de projection.&nbsp;</p> <h2><a id="t3"></a>2- LA PLACE ET L&#39;EVOLUTION DES USAGE(R)S AU SEIN DES C.D.I. : PLACE ACCORDEE A L&#39;ALTERITE</h2> <h4>Consid&eacute;rer l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; des usagers pour construire son identit&eacute; professionnelle&nbsp;</h4> <p>Toute identit&eacute; professionnelle en construction repose en partie sur la capacit&eacute; de chaque professionnel &agrave; s&rsquo;imaginer, l&rsquo;usager, l&rsquo;Autre dans sa part de besoin d&rsquo;information, d&rsquo;utilisations des espaces et des dispositifs, tout en prenant appui sur des comp&eacute;tences et des savoirs de r&eacute;f&eacute;rence. L&rsquo;&eacute;clairage s&eacute;mio-pragmatique, consid&eacute;rant initialement la r&eacute;ception par le public d&rsquo;&oelig;uvres cin&eacute;matographiques, sugg&egrave;re de d&eacute;passer la seule analyse des offres ou de la r&eacute;ception, pour interroger &eacute;galement les cheminements des acteurs r&eacute;cepteurs &agrave; travers leur propre parcours, leurs intentions et leurs modalit&eacute;s progressives de construction de sens. Cette approche assure ainsi une part de compr&eacute;hension par la complexit&eacute; de l&rsquo;Autre avec ses diff&eacute;rences, ses propres repr&eacute;sentations et ses pratiques plus ou moins spontan&eacute;es. D&egrave;s lors, un syst&egrave;me d&rsquo;information observ&eacute; peut &ecirc;tre appr&eacute;hend&eacute; comme un&nbsp; ensemble&nbsp; de significations complexes articulant, organisant et stockant des ressources externes et des productions sp&eacute;cifiquement cr&eacute;&eacute;es par les individus eux-m&ecirc;mes&nbsp;: l&rsquo;individu, novice et r&eacute;guli&egrave;rement non expert, indirectement agit sur le syst&egrave;me d&rsquo;information avec toutes ses diff&eacute;rences et parfois maladresses. Le syst&egrave;me d&rsquo;information, tel un C.D.I., devient d&egrave;s lors, non seulement un espace de partage et d&rsquo;&eacute;criture de l&rsquo;information, mais &eacute;galement une construction sociale reposant sur le sens prioritaire que lui accorde le groupe, agr&eacute;gation d&rsquo;individus o&ugrave; des diff&eacute;rences entre eux sont plus ou moins marqu&eacute;es et identifiables.&nbsp; La posture du chercheur, tout comme celle du professionnel, s&rsquo;en trouve alors revisit&eacute;e, puisqu&rsquo;il est appel&eacute; non seulement &agrave; analyser l&rsquo;existant qui s&rsquo;offre &agrave; lui, les documents produits par les groupes, mais &eacute;galement &agrave; prendre en consid&eacute;ration le sens co-construit entre les individus. Dans la lign&eacute;e des travaux en s&eacute;mio-pragmatique de Roger Odin, on peut dire que le sens de l&rsquo;individu se construit progressivement par chaque acteur et qu&rsquo;il est le r&eacute;sultat d&rsquo;une confrontation quasi permanente entre l&rsquo;acteur et les membres du groupe auquel il appartient, en plus de son exposition aux environnements num&eacute;riques de travail mis &agrave; sa disposition et aux formats de connaissance en circulation autour de lui qui d&eacute;terminent en lui des modes de construction et d&rsquo;appropriation des savoirs professionnels de r&eacute;f&eacute;rence (Despr&egrave;s-Lonnet, Liqu&egrave;te, 2010). En retour, cet environnement technique et informationnel fait peser un ensemble de contraintes sur les acteurs, exer&ccedil;ant une forte influence sur les &eacute;crits produits et les modes de construction de savoirs engag&eacute;s<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn4" id="ftnref4" name="_ftnref">[4]</a>. Les professionnels alors ne chercheraient pas seulement &agrave; proposer une offre de contenus et de services en phase &agrave; ses seules missions et besoins suppos&eacute;s de l&rsquo;Autre, mais &agrave; int&eacute;grer la diversit&eacute; des besoins, les contraintes de chaque usager, ainsi que ses difficult&eacute;s.</p> <h2><a id="t4"></a>3- RESULTATS ET TENDANCES : UNE ALTERITE QUADRI-POLAIRE</h2> <h4>La base &eacute;pist&eacute;mologique de l&rsquo;identit&eacute; commune des professeurs documentalistes</h4> <p>La question du rapport du professeur-stagiaire et du professeur documentaliste aux notions et objets scientifiques &eacute;manant des SIC nous semble particuli&egrave;rement centrale, car ces savoirs constituent la base de connaissances progressivement transf&eacute;r&eacute;e et enseign&eacute;e aux &eacute;l&egrave;ves, une part du socle commun de comp&eacute;tences des professionnels dans le cadre de projets et de s&eacute;ances mis en &oelig;uvre lors des premi&egrave;res exp&eacute;riences p&eacute;dagogiques en &eacute;tablissement scolaire.&nbsp; Les r&eacute;f&eacute;rences &eacute;pist&eacute;mologiques retenues non seulement fondent et encadrent les connaissances de l&rsquo;&eacute;tudiant, mais engagent &eacute;galement un ensemble d&rsquo;activit&eacute;s professionnelles fondateur de l&rsquo;identit&eacute;. Lors de nos entretiens et de nos observations, rares ont &eacute;t&eacute; les professionnels et les professeurs stagiaires en mesure d&rsquo;expliciter la syntaxe des th&eacute;ories de r&eacute;f&eacute;rence, alors m&ecirc;me qu&rsquo;ils voient dans les entr&eacute;es p&eacute;dagogiques autour des &laquo;&nbsp;notions info-documentaires&nbsp;&raquo; une possibilit&eacute; de faire entrer la documentation dans la sph&egrave;re des apprentissages de l&rsquo;&eacute;l&egrave;ve. Leurs r&eacute;ponses nous montrent de grandes difficult&eacute;s &agrave; situer la nature exacte et la structure des concepts utilis&eacute;s dans le secteur de l&rsquo;information-documentation, notamment &agrave; l&rsquo;occasion des premi&egrave;res mises en &oelig;uvre de l&rsquo;&eacute;ducation &agrave; l&rsquo;information aupr&egrave;s d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves. La difficult&eacute; est d&rsquo;autant plus grande qu&rsquo;ils d&eacute;clarent ne pas avoir les moyens ni la m&eacute;thode pour caract&eacute;riser les niveaux et types de connaissances info-documentaires des &eacute;l&egrave;ves et/ou coll&egrave;gues enseignants. On note &eacute;galement de r&eacute;elles difficult&eacute;s &agrave; hi&eacute;rarchiser les concepts int&eacute;grateurs (Develay, 1992)/organisateurs (Barth, 2005) des seules notions p&eacute;riph&eacute;riques voire secondaires pour permettre aux acteurs form&eacute;s d&rsquo;appr&eacute;hender la question info-documentaire semble &eacute;galement leur poser soucis. Cette difficult&eacute; &agrave; organiser les r&eacute;seaux heuristiques, &agrave; les hi&eacute;rarchiser, entra&icirc;ne un ensemble d&rsquo;incoh&eacute;rences et des sc&eacute;narisations p&eacute;dagogiques incontr&ocirc;l&eacute;es, o&ugrave; par exemple, nous avons observ&eacute; des activit&eacute;s mises en &oelig;uvre pour lesquelles l&rsquo;entr&eacute;e choisie pour un cycle d&rsquo;enseignement d&eacute;butait par un concept tr&egrave;s sp&eacute;cifique sans v&eacute;ritable situation de celui-ci dans le r&eacute;seau conceptuel hi&eacute;rarchique, rendant difficile une progression ou une liaison possible avec d&rsquo;autres enseignements pass&eacute;s ou &agrave; venir. Cette difficult&eacute; fondamentale est d&rsquo;autant plus d&eacute;licate qu&rsquo;ils semblent ne pas envisager en plus les difficult&eacute;s des usagers, &eacute;l&egrave;ves ou adultes. Leur capacit&eacute; individuelle ou collective &agrave; recevoir ces approches n&rsquo;est pas &eacute;voqu&eacute;e.<br /> De plus, le registre des connaissances et les capacit&eacute;s des usagers &agrave; recevoir les travaux scientifiques, fond&eacute;s sur la m&eacute;thode et l&rsquo;inscription dans un champ th&eacute;orique de r&eacute;f&eacute;rence, et les discours plus ou moins r&eacute;flexifs des praticiens documentalistes, ne sont pas &eacute;voqu&eacute;s. En effet, l&rsquo;approche th&eacute;orique de la connaissance en SIC, le statut des savoirs de r&eacute;f&eacute;rence et la d&eacute;limitation du scientifique du non scientifique, posent de toute &eacute;vidence encore de tr&egrave;s grandes difficult&eacute;s pour les &eacute;tudiants et professionnels interrog&eacute;s, rendant d&egrave;s lors al&eacute;atoire la d&eacute;marcation entre les approches scientifiques et non scientifiques. De plus, les capacit&eacute;s de jeunes &agrave; recevoir ces contenus, et les approches initi&eacute;es, sont qu&rsquo;exceptionnellement &eacute;voqu&eacute;es, comme si la capacit&eacute; de l&rsquo;Autre &agrave; recevoir les messages n&rsquo;avait que gu&egrave;re d&rsquo;importance aux yeux des professionnels. L&rsquo;essentiel semblant &ecirc;tre le fait que ces contenus soient abord&eacute;s et trait&eacute;s plus que de s&rsquo;assurer de son impact effectif sur les apprentissages.</p> <h4>Une certaine difficult&eacute; &agrave; imaginer l&rsquo;Autre dans ses pratiques informationnelles</h4> <p>Un autre volet de la construction identitaire du professeur documentaliste concerne les difficult&eacute;s &agrave; caract&eacute;riser tr&egrave;s concr&egrave;tement les pratiques d&rsquo;information et de documentation des usagers, notamment des jeunes, tout en cherchant &agrave; identifier et &agrave; comprendre celles moins formelles li&eacute;es aux pratiques sociales ordinaires, mais efficaces dans la satisfaction qu&rsquo;elles procurent au quotidien et structurantes en mati&egrave;re de sociabilit&eacute; selon Tough (1979). Pour tenter de consid&eacute;rer l&rsquo;autre en tant qu&rsquo;usager devant faire face &agrave; ses besoins d&rsquo;information, certains professionnels de la documentation interrog&eacute;s tentent de mettre en &oelig;uvre un dispositif de veille aupr&egrave;s des principaux sites d&rsquo;organismes, rendant public un ensemble de donn&eacute;es li&eacute;es aux pratiques d&rsquo;information, de communication et de jeux (comme les observatoires d&rsquo;usages, les instituts proposant des donn&eacute;es m&eacute;triques de l&rsquo;information,&hellip;).</p> <p>Ainsi, l&rsquo;usager est tr&egrave;s souvent d&eacute;fini comme centr&eacute; sur la &laquo;&nbsp;recherche d&rsquo;information&nbsp;&raquo; et en tentative de r&eacute;solution de son &laquo;&nbsp;besoin d&rsquo;information&nbsp;&raquo;; l&rsquo;id&eacute;e sous-jacente, en filigrane, &eacute;tant que le professeur documentaliste renforcerait l&rsquo;apprentissage m&eacute;thodique de la recherche d&rsquo;information et &laquo;&nbsp;stimulerait&nbsp;&raquo; (expression reprise par notre &eacute;chantillon) les besoins d&rsquo;information des usagers du CDI. Toutefois, ni la nature ni la constitution m&ecirc;me du besoin, n&rsquo;est articul&eacute;e aux parcours de connaissances du sujet au cours de ses &eacute;tudes et de ses pratiques sociales de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;</p> <p>De plus, la part accord&eacute;e &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience de l&rsquo;usager reste faible dans les discours des professionnels interrog&eacute;s&nbsp;; alors m&ecirc;me que l&rsquo;ancrage pragmatique est revendiqu&eacute; pour comprendre les activit&eacute;s dans le sens accord&eacute; par John Dewey &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience. Pour Dewey, &laquo;&nbsp;chaque exp&eacute;rience tient ainsi la connaissance et son monde-objet en suspens, &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur d&rsquo;elle-m&ecirc;me, quelle que soit l&rsquo;&eacute;tendue de ce dernier&nbsp;&raquo;<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn5" id="ftnref5" name="_ftnref">[5]</a>.</p> <p>La r&eacute;alit&eacute; peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme exp&eacute;rience, et dans cette perspective, l&rsquo;activit&eacute; p&eacute;dagogique ne peut relever que d&rsquo;une action sur le monde physique et social. C&rsquo;est dans cette r&eacute;solution pragmatique que se situe le discours de la grande majorit&eacute; des professionnels, quelle que soit leur formation de base, sp&eacute;cialis&eacute;e dans les sciences de l&rsquo;information ou non.</p> <h4>Une autonomie informationnelle d&eacute;sincarn&eacute;e</h4> <p>Autant dans le registre des discours et du langage professionnel commun la question de rendre l&rsquo;autonomie des usagers est abord&eacute;e et soulign&eacute;e r&eacute;guli&egrave;rement, autant on note un d&eacute;calage cons&eacute;quent entre l&rsquo;intention d&eacute;clar&eacute;e et les modalit&eacute;s de mise en &oelig;uvre afin de permettre et de renforcer cette autonomie vis-&agrave;-vis de l&rsquo;information, de la recherche &agrave; la r&eacute;&eacute;criture de l&rsquo;information. &nbsp;Nous avons observ&eacute; un ensemble de contradictions entre un objectif d&eacute;clar&eacute; de construction de l&rsquo;autonomie des &eacute;l&egrave;ves dans une perspective constructiviste et le rep&eacute;rage des pratiques engag&eacute;es visant &agrave; gommer les asp&eacute;rit&eacute;s de la r&eacute;alit&eacute; documentaire fond&eacute;e sur la diversit&eacute; des approches des usagers pour fournir au final des corpus de documents d&eacute;j&agrave; constitu&eacute;s et sans risques de controverses, exposant des notions ou imposant des proc&eacute;dures. Les temps de recherche d&rsquo;information, de t&acirc;tonnement, de questionnement documentaire sont souvent r&eacute;duits &agrave; des temps courts et propos&eacute;s en toute fin de s&eacute;ance. Les guides d&rsquo;aide destin&eacute;s aux usagers, par exemple, ne laissent pas de place &agrave; l&rsquo;autonomie, aux essais erreurs ou &agrave; la d&eacute;couverte exploratoire des espaces, des dispositifs et des documents&nbsp;:<em> in fine</em>, les parcours des &eacute;l&egrave;ves sont souvent format&eacute;s et balis&eacute;s. Les dimensions organisationnelles et m&eacute;thodologiques de l&rsquo;identification du contenu du travail sont donc survaloris&eacute;es par rapport aux volets scientifique et &eacute;pist&eacute;mologique d&rsquo;un rapport autonome et critique &agrave; l&rsquo;information. L&rsquo;autonomie concr&egrave;tement vis&eacute;e est celle qui correspond au registre attendu du professionnel de la documentation, r&eacute;duisant les temps clefs de construction des savoirs et des comp&eacute;tences et les approches centr&eacute;es sur la singularit&eacute; de chaque usager.&nbsp;</p> <h4>De l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;accessibilit&eacute; de l&rsquo;usager</h4> <p>Autour de la question de l&rsquo;accessibilit&eacute;, dimension centrale de l&rsquo;A.O.U.,&nbsp; l&rsquo;usager est consid&eacute;r&eacute;, par repr&eacute;sentation de l&rsquo;activit&eacute;, essentiellement comme ayant des besoins d&rsquo;information que le syst&egrave;me d&rsquo;information de l&rsquo;&eacute;tablissement et le C.D.I. doivent &ecirc;tre en mesure d&rsquo;assumer. Mais fonci&egrave;rement, la dimension sociale et complexe de l&rsquo;accessibilit&eacute; n&rsquo;est pas totalement prise en consid&eacute;ration. En effet, dans l&rsquo;approche sociologique et soci&eacute;tale de l&rsquo;accessibilit&eacute;, elle signifie outre le fait de fournir des contenus et des services, de permettre aux professionnels, de la documentation dans notre cas, d&rsquo;avoir conscience qu&rsquo;il existe des besoins diff&eacute;rents auxquels il est indispensable de r&eacute;pondre, en faisant le maximum d&rsquo;efforts dans l&rsquo;organisation et la gestion, pour r&eacute;pondre &agrave; ces besoins en s&rsquo;appuyant sur les capacit&eacute;s physiques, cognitives, culturelles et &eacute;conomiques des utilisateurs, tout en mesurant de mani&egrave;re responsable l&rsquo;incidence de ce que l&rsquo;on cr&eacute;ait, ou serions en mesure de cr&eacute;er dans le contexte documentaire.</p> <p>D&egrave;s lors, l&rsquo;acc&egrave;s attendu pour chaque usager, viserait &agrave; affirmer &agrave; chacun une place par inclusion dans le monde non seulement scolaire mais &eacute;galement social, d&rsquo;atteindre une formation r&eacute;ussie au sens d&rsquo;atteinte des objectifs initialement fix&eacute;s au regard des contraintes, d&rsquo;assurer &agrave; terme une insertion scolaire et/ou professionnelle, d&rsquo;&eacute;viter toute forme de stigmatisation de la personne en tant qu&rsquo;Autre, et de renforcer comme nous l&rsquo;avons &eacute;voqu&eacute; sa capacit&eacute; d&rsquo;autonomie dans un monde social prot&eacute;iforme et complexe.</p> <h2><a id="t5"></a>4- LE CROISEMENT DES APPROCHES DOCUMENTAIRES ACTUELLES : PRINCIPES PARADOXAUX ET CONCEPTIONS DE L&#39;ALTERITE</h2> <p>Le croisement des approches actuelles, entre ceux qui revendiquent un mod&egrave;le centr&eacute; enseignement-didactique et ceux qui s&rsquo;inscrivent plut&ocirc;t autour de la question de la gestion de l&rsquo;espace et des dispositifs documentaires, rend la question de l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; et de la conception de l&rsquo;usager tr&egrave;s &eacute;miett&eacute;e autour de lectures et d&rsquo;approches plurielles. Ce lien est d&rsquo;autant plus complexe &agrave; nouer que des enjeux de l&eacute;gitimit&eacute; s&rsquo;y greffent&nbsp;: l&rsquo;exigence de didactisation de la documentation p&eacute;dagogique et de construction &eacute;pist&eacute;mologique du c&ocirc;t&eacute; de nombreux formateurs/enseignants-chercheurs se heurte &agrave; l&rsquo;&eacute;volution vers une technicisation et une diversification des t&acirc;ches sur le terrain et &agrave; une conception manag&eacute;riale du m&eacute;tier port&eacute;e par les instances d&rsquo;inspection &agrave; travers la valorisation de la politique documentaire et la transformation des CDI en &laquo;&nbsp;learning centers&nbsp;&raquo; dans le cadrage institutionnel. Et le processus de didactisation reste complexe car il ne s&rsquo;appuie pas toujours sur une discipline scolaire<a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftn6" id="ftnref6" name="_ftnref">[6]</a> de r&eacute;f&eacute;rence.&nbsp;</p> <h4>L&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; au d&eacute;fi d&rsquo;une posture professionnelle schizophr&eacute;nique&nbsp;</h4> <p>Les principes p&eacute;dagogiques &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans les constructions discursives observ&eacute;es sont de type syncr&eacute;tique, puisqu&rsquo;ils reposent sur l&rsquo;association de principes a priori contradictoires&nbsp;: la r&eacute;f&eacute;rence permanente &agrave; des savoirs scientifiques stabilis&eacute;s d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, le constat partag&eacute; de la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;agir sur des pratiques et non de construire des savoirs scolaires de l&rsquo;autre. Le lien entre les diff&eacute;rentes facettes du m&eacute;tier, qui peuvent &ecirc;tre analys&eacute;es comme schizophr&eacute;niques, se noue dans une construction pragmatique et partag&eacute;e des r&eacute;f&eacute;rences professionnelles.</p> <p>Les entretiens t&eacute;moignent d&rsquo;une valorisation des approches scientifiques de l&rsquo;information-communication, h&eacute;rit&eacute;e de leur cursus et de lectures personnelles, pourtant non fermement identifi&eacute;es, et d&rsquo;une dichotomie entre le discours et la pratique. Toutes les pratiques professionnelles d&eacute;crites, tant dans les entretiens que dans les &eacute;crits professionnels et les situations observ&eacute;s, montrent que ceux-ci sont tr&egrave;s largement centr&eacute;s sur les m&eacute;thodes de travail et sur les activit&eacute;s, notamment de m&eacute;diation, non sur les notions scientifiques dont l&rsquo;exploitation avec les &eacute;l&egrave;ves est ressentie comme hasardeuse. L&rsquo;usager, en tant qu&rsquo;autre, n&rsquo;est pas suffisamment consid&eacute;r&eacute; comme porteur d&rsquo;une culture, d&rsquo;exp&eacute;riences et de contraintes qui lui sont sp&eacute;cifiques, mais comme devant progressivement int&eacute;grer les codes, les r&egrave;gles et les usages attendus de l&rsquo;institution scolaire et documentaire. A lui finalement de s&rsquo;adapter aux espaces, aux dispositifs, aux ressources et aux m&eacute;thodes qui lui sont distribu&eacute;es et offertes.<br /> Les situations de blocage observ&eacute;es ici peuvent s&rsquo;expliquer par la schizophr&eacute;nie de ce travail de construction didactique pour la repr&eacute;sentation du m&eacute;tier&nbsp;: d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, il sert &agrave; l&eacute;gitimer une place au sein des disciplines et une position au sein des &eacute;quipes enseignantes, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;&eacute;tablissement scolaire et &agrave; celle du syst&egrave;me &eacute;ducatif, d&rsquo;un autre, il risque d&rsquo;enfermer les professeurs documentalistes dans des positionnements professionnels qu&rsquo;ils ne souhaitent finalement pas toujours tenir. L&rsquo;enjeu de pouvoir est mis en balance avec l&rsquo;enjeu de savoir.&nbsp; La disciplinarisation n&rsquo;est donc pas un objectif souhait&eacute; par les professeurs documentalistes, qui pr&eacute;f&egrave;rent travailler en partenariat d&rsquo;une part, sur la base d&rsquo;activit&eacute;s concr&egrave;tes d&rsquo;autre part. Le refus de la disciplinarisation s&rsquo;observe &eacute;galement dans la r&eacute;flexion sur l&rsquo;&eacute;valuation. Ils privil&eacute;gient l&rsquo;&eacute;valuation formative, ne revendiquent pas la possibilit&eacute; de noter le travail des &eacute;l&egrave;ves, m&ecirc;me s&rsquo;ils restent attach&eacute;s &agrave; la d&eacute;finition de crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;valuation propres &agrave; la documentation, dont l&rsquo;&eacute;laboration permet une identification des notions info-documentaires, ou pour le moins des comp&eacute;tences sp&eacute;cifiques. Cette position est contradictoire par rapport aux exigences institutionnelles d&rsquo;&eacute;valuation formalis&eacute;e et g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e des comp&eacute;tences dans une perspective de transformation du savoir en pouvoir.</p> <h2><a id="t6"></a>5- POUR CONCLURE&nbsp;</h2> <p>L&rsquo;approche par l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute;, en tant que consid&eacute;ration de l&rsquo;Autre avec ses diff&eacute;rences, ses contraintes et ses habitudes, permet d&rsquo;interroger l&rsquo;identit&eacute; professionnelle du professionnel de la documentation et de sa consid&eacute;ration de l&rsquo;Autre dans sa propre construction et son positionnement professionnels. Les situations observ&eacute;es, tout comme les entretiens men&eacute;s, rel&egrave;vent encore souvent d&rsquo;approximation, o&ugrave; la consid&eacute;ration m&ecirc;me d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments collectifs et partager de tous n&rsquo;est pas. La construction de l&rsquo;identit&eacute; professionnelle du professeur documentaliste prend fortement appui autour d&rsquo;objets et de th&eacute;matiques &eacute;pist&eacute;mologiques et conceptuels o&ugrave; l&rsquo;usager dans sa diversit&eacute; n&rsquo;est finalement que peu consid&eacute;r&eacute;. Les liens pragmatiques entre des savoirs de r&eacute;f&eacute;rence &agrave; enseigner en l&rsquo;articulant au monde r&eacute;el et aux pratiques et usages ordinaires, tout en consid&eacute;rant les dimensions sociales et collectives des savoirs, restent encore faibles et peu pens&eacute;s. Les entr&eacute;es par la didactique de l&rsquo;information et le positionnement p&eacute;dagogique restent questionn&eacute;es devant la parcellisation des r&eacute;f&eacute;rences institutionnelles dans la d&eacute;finition d&rsquo;un programme p&eacute;dagogique qui se loge dans des niches institutionnelles (socle commun, dispositifs, &eacute;ducations &agrave;, certification B2I, accompagnement personnalis&eacute;&hellip;). Ils conduisent les acteurs &agrave; produire des simulacres d&rsquo;activit&eacute;s encore peu en prise et en lien avec les pratiques sociales effectives et le sens que lui accorde l&rsquo;apprenant aux regards de ses pratiques, int&eacute;r&ecirc;ts, etc. Force est de constater, que la consid&eacute;ration de l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; des usagers n&rsquo;est pas encore une dimension mobilisatrice pour une profession qui bien qu&rsquo;inscrite dans le p&eacute;rim&egrave;tre scolaire et des &eacute;tablissements d&rsquo;enseignement, n&rsquo;a pas encore totalement assis le &laquo;&nbsp;champ des possibles&nbsp;&raquo; en mati&egrave;re d&rsquo;activit&eacute;s professionnelles in&eacute;vitables et ciments d&rsquo;une profession et de sa coh&eacute;sion.</p> <h2><a id="t7"></a>BIBLIOGRAPHIE</h2> <p>BARTH, Britt-Mari (2005). <i>Le savoir en construction</i>. 3<sup>&egrave;me</sup> &eacute;d. Paris&nbsp;: Retz.</p> <p>BLANQUET, Marie-France (2003). <i>Facteurs d&rsquo;&eacute;volution et avenir de la profession d&rsquo;enseignant documentaliste</i>. 11 p. [En ligne] <a href="http://docsdocs.free.fr/spip.php?article63" target="_blank">http://docsdocs.free.fr/spip.php?article63</a>&nbsp; (Consult&eacute; le 04 juin 2016).</p> <p>BOUISSOU,&nbsp; Christine (2015).&nbsp; En qu&ecirc;te des raisons de l&rsquo;autre. <i>Le T&eacute;l&eacute;maque </i>2015/2, n&deg; 48, p. 65-74.</p> <p>BOURDONCLE, Raymond (2000). Autour des mots&nbsp;: &laquo;&nbsp;professionnalisation, formes et dispositifs. <i>Recherche et formation</i>, n&deg;35, p. 117-132.</p> <p>CADANLOT DIT CASAURANG, Christel (2005). L&#39;identit&eacute; professionnelle des formateurs &agrave; la recherche documentaire en premier cycle universitaire. <i>Documentaliste-Sciences de l&#39;Information, </i>3, Vol. 42, p. 200-209.</p> <p>CHEVALARD, Yves (2003). Didactique et formation des enseignants. <i>Journ&eacute;es d&rsquo;&eacute;tudes INRP-GEDIAPS&nbsp;: 20 ans de recherche en didactique de l&rsquo;Education Physique et Sportive &agrave; l&rsquo;INRP (1983-2003)</i>. 14 p. [en ligne] <a href="http://yves.chevallard.free.fr/spip/spip/IMG/pdf/Didactique_et_formation_des_enseignants.pdf" target="_blank">http://yves.chevallard.free.fr/spip/spip/IMG/pdf/Didactique_et_formation_des_enseignants.pdf</a>&nbsp;&nbsp; (Consult&eacute; le 25 mai 2016)</p> <p>COUZINET, Viviane (2008). De l&rsquo;usager &agrave; l&rsquo;initi&eacute;&nbsp;: vers une culture informationnelle partag&eacute;e In GARDIES, C&eacute;cile [et al.] (dir.). <i>Education &agrave; l&#39;information et &eacute;ducation aux sciences : quelles formes scolaires?&nbsp;: rencontres Toulouse Educagro&rsquo;08</i>, Castanet Tolosan, 26-27 mai 2008. Toulouse : C&eacute;padu&egrave;s, p. 169-189.</p> <p>COUZINET, Viviane, GARDIES, C&eacute;cile (2009). L&#39;ancrage des savoirs des professeurs documentalistes en SIC : question de professionnalisation et d&#39;identit&eacute;. <i>Documentaliste-Sciences de l&#39;Information, </i>2, Vol. 46, p. 4-12.</p> <p>DEVELAY, Michel (1992). <i>De l&rsquo;apprentissage de l&rsquo;enseignement&nbsp;: pour une &eacute;pist&eacute;mologie scolaire</i>. Paris&nbsp;: ESF.</p> <p>DESPRES-LONNET, Marie, LIQUETE, Vincent (2010). Formats de l&rsquo;information mobilis&eacute;s par les apprenants et les professionnels de l&rsquo;information. Chapitre 3. In Delamotte, E., Chapron, F. (dir.). <i>L&rsquo;&eacute;ducation &agrave; la culture informationnelle</i>. Villeurbanne&nbsp;(France) : ENSSIB. (S&eacute;rie culture de l&rsquo;information). p.141-151.</p> <p>DEWEY, John (2005), La r&eacute;alit&eacute; comme exp&eacute;rience, traduit par Pierre Saint-Germier et G&eacute;r&ocirc;me Truc, <i>Trac&eacute;s. 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In SFSIC. <i>Questionner les pratiques d&rsquo;information et de communication&nbsp;: agir professionnel et agir social,</i> Bordeaux, 10-12 mai 2006, 15<sup>&egrave;me</sup> congr&egrave;s, p. 387-395.</p> <p>ODIN, Roger (2000). La question du public. Approche s&eacute;mio-pragmatique. <i>R&eacute;seaux</i>, volume 18, n&deg;99. pp. 49-72. [En ligne] <a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_07517971_2000_num_18_99_2195" target="_blank">http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_07517971_2000_num_18_99_2195</a>, (Consult&eacute; le 26 mai 2016).</p> <p>ODIN, Roger (2007). Pr&eacute;sentation. <i>Cin&eacute;mas : revue d&#39;&eacute;tudes cin&eacute;matographiques</i>, vol. 17, n&deg; 2-3, 2007, p. 9-32. [En ligne]&nbsp; <a href="http://id.erudit.org/iderudit/016748ar" target="_blank">http://id.erudit.org/iderudit/016748ar</a> (Consult&eacute; le 25 mai 2016).</p> <p>PASSERIEUX, Christine (2012). Construire le sens d&rsquo;apprendre dans la confrontation &agrave; l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute;. <i>Recherche et formation, </i>n&deg;71<i>.</i>&nbsp;</p> <p>RENUCCI, Franck, LE BLANC, Beno&icirc;t, LEPASTIER, Samuel (2014). L&#39;Autre n&#39;est pas une donn&eacute;e. Alt&eacute;rit&eacute;s, corps et artefacts<i>. </i><i>Herm&egrave;s</i>, n&deg; 68.</p> <p>TOUGH, Allen (1979). <i>The adult&rsquo;s learning project: a fresh approach to theory and practice in adult learning</i>. Toronto: The Ontario Institute for Studies in Education.</p> <p>WOLTON, Dominique (2012). Indisciplin&eacute;. <i>La communication, les hommes et la politique</i>. Paris&nbsp;: OdileJacob.&nbsp;</p> <hr size="1" width="33%" /> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref1" id="ftn1"><sup>[1]</sup></a> Communication &agrave; une table ronde intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;<i>Quelles perspectives pour le m&eacute;tier de professeur documentaliste&nbsp;?&nbsp;</i>&raquo; d&rsquo;Eric Delamotte au congr&egrave;s de la F&eacute;d&eacute;ration des Documentalistes et Biblioth&eacute;caires de l&rsquo;Education Nationale (FADBEN), tenu &agrave; Lyon le 30&nbsp; mars 2008.</p> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref2" id="ftn2"><sup>[2]</sup></a> Capes propos&eacute; en voie externe (ouvert &agrave; tout &eacute;tudiant poss&eacute;dant une licence universitaire), ou en voie interne (pour toute personne justifiant d&rsquo;une activit&eacute; salari&eacute;e au sein de l&rsquo;&eacute;ducation nationale pendant 3 ann&eacute;es scolaires ou appartenant &agrave; un autre corps). Cr&eacute;ation par arr&ecirc;t&eacute;, publi&eacute; au Journal Officiel de l&rsquo;Education nationale, le 8 juillet 1989.</p> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref3" id="ftn3"><sup>[3]</sup></a> Jonnaert, Philippe (2002). Recherches collaboratives et socioconstructivisme in Venturini, Patrice, Amade-Escot Chantal, Terrise, Andr&eacute;, <i>Etudes de pratiques effectives&nbsp;: l&rsquo;approche des didactiques</i>. La pens&eacute;e sauvage &eacute;ditions. pp. 175-196.</p> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref4" id="ftn4"><sup>[4]</sup></a> Par l&rsquo;approche s&eacute;mio-pragmatique, Roger Odin rappelle notamment que le texte <i>&laquo;&nbsp;est construit par la lecture qu&#39;en fait le public : nous attribuons aux textes une intentionnalit&eacute; dont nous sommes nous-m&ecirc;mes la source. Il y a donc autant de &laquo; publics &raquo; construits par le texte que de textes construits par les diff&eacute;rents publics&nbsp;&raquo; </i>(Odin, 2000&nbsp;: 52)<i>.</i></p> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref5" id="ftn5"><sup>[5]</sup></a> John Dewey, &laquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;La r&eacute;alit&eacute; comme exp&eacute;rience&nbsp;&raquo;&nbsp;&raquo;, traduit par Pierre Saint-Germier et G&eacute;r&ocirc;me Truc, <i>Trac&eacute;s. Revue de Sciences humaines</i>, n&deg;&nbsp;9, <i>Exp&eacute;rimenter</i>, septembre 2005 [en ligne], mis en ligne le 11 f&eacute;vrier 2008. URL&nbsp;: <a href="http://traces.revues.org/index204.html" target="_blank">http://traces.revues.org/index204.html</a> (Consult&eacute; le 13 janvier 2010).</p> <p><a href="https://revue-cossi.info/numeros/n-2-2017-l-information-la-communication-et-les-organisations-au-defi-de-l-alterite/565-1-2017-revue-liquete#ftnref6" id="ftn6"><sup>[6]</sup></a> Sur ce point, voir LEHMANS, Anne, 2008, <a href="http://www.aquitaine.iufm.fr/infos/colloque2008/cdromcolloque/communications/lehm.pdf">La formation &agrave; l&rsquo;information : de la didactique &agrave; la disciplinarisation</a>. Colloque&nbsp;: &laquo;&nbsp;les didactiques et leurs rapports &agrave; l&rsquo;enseignement et &agrave; la formation, quel statut &eacute;pist&eacute;mologique de leurs mod&egrave;les et de leurs r&eacute;sultats ?&nbsp;&raquo;,&nbsp;Bordeaux, septembre 2008. [<a href="http://www.aquitaine.iufm.fr/infos/colloque2008/cdromcolloque/communications/lehm.pdf" target="_blank">http://www.aquitaine.iufm.fr/infos/colloque2008/cdromcolloque/communications/lehm.pdf</a>].</p>