<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.1pt">Ce texte propose une g&eacute;n&eacute;alogie coloniale et postcoloniale de l&rsquo;opposition entre loi et exception dans la gouvernementalit&eacute; africaine. &Agrave; partir du constat d&rsquo;une ambigu&iuml;t&eacute; entre une conception raciale et une conception territoriale de l&rsquo;exception, il montrera que cette &eacute;quivoque marquait d&eacute;j&agrave; la r&eacute;flexion de Carl Schmitt sur la &laquo; prise de terres &raquo;, toujours fond&eacute;e sur une prise de vies. Les ind&eacute;pendances africaines ayant entra&icirc;n&eacute; une dispersion des souverainet&eacute;s et des l&eacute;gitimit&eacute;s, il s&rsquo;agira finalement de remettre en question la pertinence du concept d&rsquo;exception dans l&rsquo;analyse de la conjoncture pr&eacute;sente.</span></span></span></span></p>