<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica"><span style="letter-spacing:-.25pt">En sauvant les institutions financi&egrave;res priv&eacute;es de la faillite, l&rsquo;&Eacute;tat belge a vu sa dette fortement augmenter. Ces sauvetages ont pris deux formes : la recapitalisation financi&egrave;re et l&rsquo;octroi de garanties d&rsquo;&Eacute;tat pour couvrir leurs dettes. La garantie de l&rsquo;&Eacute;tat belge sur les dettes de Dexia SA (surnomm&eacute;e &laquo; bad bank &raquo;) a fait l&rsquo;objet de deux recours devant le Conseil d&rsquo;&Eacute;tat introduits par trois associations et deux d&eacute;put&eacute;es. Ensemble, ils demandent l&rsquo;annulation de cette garantie au motif que les actes pris par l&rsquo;ex&eacute;cutif pour l&rsquo;accorder sont ill&eacute;gaux. Les enjeux autour de l&rsquo;annulation de cette garantie sont multiples : &eacute;conomiques, sociaux, politiques, et touchent aux fondements m&ecirc;mes de la d&eacute;mocratie repr&eacute;sentative. Dans la premi&egrave;re partie de ce texte, l&rsquo;auteur revient sur les diff&eacute;rentes &eacute;tapes du naufrage du groupe Dexia et sur l&rsquo;adoption des deux arr&ecirc;t&eacute;s relatifs &agrave; la garantie d&rsquo;&Eacute;tat attaqu&eacute;e en justice. Dans la deuxi&egrave;me partie, il explique en quoi ce cas Dexia constitue un v&eacute;ritable coup d&rsquo;&Eacute;tat contre le pouvoir l&eacute;gislatif et judiciaire. Dans la troisi&egrave;me partie, il donne des perspectives juridiques et politiques en abordant notamment l&rsquo;audit citoyen de la dette et le contr&ocirc;le citoyen du secteur bancaire.</span></span></span></span></p>