<p><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Calibri"><span style="font-family:Helvetica">L&rsquo;ouvrage majeur de Jean Norton Cru, <i>T&eacute;moins, </i>publi&eacute; en 1929, repose sur un long travail qui prend son origine pendant la guerre : sa correspondance, au c&oelig;ur du conflit, atteste de ses premi&egrave;res r&eacute;flexions sur le r&eacute;cit de guerre fid&egrave;le &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience des poilus et de son souci de d&eacute;construire des clich&eacute;s litt&eacute;raires trop romanc&eacute;s. Une autre source priv&eacute;e permet de d&eacute;couvrir le travail g&eacute;n&eacute;tique de Norton Cru : les ouvrages annot&eacute;s de sa biblioth&egrave;que de travail portent les traces de sa d&eacute;marche et de sa m&eacute;thode de lecture, stylo en main, inscrites scrupuleusement sur les pages de garde. Ces documents, conserv&eacute;s pr&eacute;cieusement par la famille, poss&egrave;dent leur propre histoire et constituent un t&eacute;moignage pr&eacute;cieux du processus de cr&eacute;ation de N. Cru. Leur consultation d&eacute;couvre des va-et-vient r&eacute;guliers entre correspondance et ouvrages et souligne une abondante documentation, acquise depuis la guerre. La pens&eacute;e contrastive de N. Cru et l&rsquo;expression spontan&eacute;e d&rsquo;un lecteur-acteur, avec ses enthousiasmes et ses d&eacute;sillusions, trouvent leur aboutissement dans <i>T&eacute;moins</i>.</span></span></span></p>