<p class="texte" dir="ltr">L’avenir est un enfant du passé conçu dans le présent. </p><p class="texte" dir="ltr">Voilà un truisme ou presque : le répéter nous semble nécessaire et pertinent, tant les manipulations de la propagande médiatique brouillent les pistes, tant les traces s’évaporent dans le virtuel. </p><p class="texte" dir="ltr">La traduction du texte de K. Gergen sur « la psychologie comme une histoire » nous plonge dans un oubli « motivé » et problématique que les nombreuses citations n’ont pas réussi à dépasser. Il est symptomatique qu’aucune traduction française n’ait eu lieu auparavant. </p><p class="texte" dir="ltr">Nous espérons que cette traduction permettra (grâce à B. Matalon) de ré-ouvrir le dossier de l’histoire face à la psychologie et vice-versa </p><p class="texte" dir="ltr">Un vrai débat s’impose donc.</p><p class="texte" dir="ltr">Vous êtes ainsi invités, scientifiques des sciences humaines et sociales de toute tendance, à vous exprimer sur un sujet qui traverse et surdétermine l’ensemble des disciplines.</p><p class="texte" dir="ltr">Faut-il rappeler que l’attitude qui consiste à ne pas oublier est la source indispensable pour une pensée critique. </p><p class="texte" dir="ltr">La tendance technicienne de la science moderne déclare démodée toute connaissance datée. Certains « experts » de comités des revues officielles jettent à la poubelle des connaissances toute référence antérieure à cinq ans. Impact factor oblige !   </p><p class="texte" dir="ltr">Le critère est tordu: la science ne s’encombre pas des données anciennes. Seul le présent à de la valeur selon le principe de la cumulation gaspilleuse des savoirs. Si les sciences naturelles sont oublieuses par définition, les sciences humaines le font de manière honteuse par l’adoption de « l’impact factor »  </p><p class="texte" dir="ltr">            C’est pourquoi ce numéro des C@hiers, autant que les autres, essaya de ré-habiliter les concepts et les réflexions larguées dans les zones d’ombre de la connaissance. </p><p class="texte" dir="ltr">Les questions de notre dossier sur le « caractère national » ne sont ni neutres ni banales. Bien au contraire : rien n’est devenu plus important que de revenir sur certains contextes et certaines idées.</p><p class="texte" dir="ltr">Ce travail s’accomplit à travers des récits ouverts et des approches pluridisciplinaires. </p><p class="texte" dir="ltr">Car, il y a des formes de pensée scientifiques qui résistent à l’érosion du temps et à la volonté d’effacement exprimé par les tendances techniciennes et les postures idéologiques libérales des pouvoirs du présent. </p>