<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">En matière d’alimentation, la nostalgie connaît une pérennité étonnante. Qu’il s’agisse de pratiques, de manières de table ou encore de qualité des nourritures disponibles, à des millénaires d’écarts, sur un plan ou un autre, de nombreux auteurs constatent que « c’était mieux avant ». Cependant, dans un contexte où la relation du mangeur à son alimentation est de plus en plus empreinte de réflexivité (Giddens, 1994), cette nostalgie apparaît aujourd’hui paradoxalement plus comme un levier possible de changement et d’innovation que comme un simple symptôme d’un passéisme passif. En nous appuyant sur les résultats d’enquêtes récentes, nous montrerons comment, au travers d’initiatives individuelles elle contribue aujourd’hui à l’invention d’une nouvelle modernité alimentaire.</p></r2r:ml><r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">When it comes to food, nostalgia knows a surprising sustainability. Whether it’s about practices, table’s behaviour or quality of food available, a lot of autors claims that « it was better before ». However, in a context in which eater’s alimentation is more and more marqued by reflexivity (Giddens 1994), this nostalgia appears paradoxically today more as a lever of changes and innovations than the simple symptom of a passive traditionalism. By relying on recent enquiry’s results, we’ll show how, through individual’s initiatives it contributes today to imagine a new food modernity.</p></r2r:ml>