<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">Jusqu’à récemment, l’argent était un moyen mais il tend à devenir le but ultime de nos sociétés contemporaines, où les représentations collectives sont tiraillées entre défiance et apologie de l’argent. De ce « paradoxe » ont émergé les questionnements relatifs à la morale et à l’éthique des affaires, au risque, et à la place de l’homme dans la société. Anthropologiquement, la répétition des crises financières, la dette abyssale, et les déchéances humaines qu’elles entraînent, réactive ce paradoxe ; et pour y faire face la société a mis en place des rites à valeur sacrificielle : c’est le prix que la société de consommation est prête à payer pour s’acquitter de sa fascination addictive pour l’argent. Vivant très au-dessus de ses moyens, la France, véritable zombie financier, est enchaînée par la dette, paralysée par ses ressources intérieures asphyxiées (entreprenariat, créativité), s’enlise dans les sables mouvants d’une société en déliquescence et en perte de repères, à la merci d’un état immoral et cupide (politique confiscatoire) en phase avec un capitalisme devenu cannibale.</p></r2r:ml><r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">Until recently, money was a means but is now close to becoming the ultimate goal in our contemporary societies where collective representations of money can swing from defiance to defence. This &quot;paradox&quot; is the source of all questions relating to business morals and ethics, risk and the place of man in society. From an anthropological standpoint, the endless cycle of financial crises, colossal debts and the human degeneration they entail are constantly reactivating this paradox; and in order to face this, society has set up rituals with sacrificial undertones: this is the price that the consumer society is ready to pay to explore its addictive fascination for money. A veritable financial zombie living way beyond her means, France has become fettered in debt, paralysed through the asphyxiation of its inner resources (entrepreneurship, creativity), is sinking into the quicksands of a deliquescent society which has lost its bearings, and is at the mercy of an immoral and avaricious state (confiscatory politics) in sync with a capitalism which is cannibalistic in style.</p></r2r:ml>