<r2r:ml lang="fr"><p class="resume" dir="ltr">Les propriétés du sentiment de privation relative (PR) sont de mobiliser des intentions de changement et de mobilité personnelle. Cet article porte sur la participation électorale des jeunes diplômés camerounais. Il soulève le problème de l’insuffisance de la théorie de la PR à prédire l’action politique, et plus précisément à expliquer le manque de motivation des jeunes diplômés camerounais à provoquer le changement souhaité par l’intermédiaire de leur participation active aux élections, malgré leur situation de précarité et leur sentiment de mécontentement manifeste. <br />Un questionnaire à échelles d’attitudes et un indicateur numérique du comportement de vote ont permis de collecter les données auprès de 552 jeunes diplômés. Nos résultats permettent de conclure que la PR ne peut à elle seule expliquer l’action politique ni par les méthodes coercitives, ni par le moyen des urnes. D’autres facteurs interviennent entre l’intention et l’action. Ainsi les croyances d’efficacité politique collective associées aux sentiments de privation relative expliquent mieux le comportement électoral des jeunes diplômés camerounais. Dans ce contexte, de nouvelles perspectives en matière de lutte contre l’abstention électorale peuvent être envisagées.</p></r2r:ml><r2r:ml lang="en"><p class="abstract" dir="ltr">The properties of relative deprivation feeling are to mobilise change intentions and personal mobility. This paper focuses on the electoral participation of young Cameroonian graduates. It raising then the problem of insufficiency of the relative deprivation theory to predict the political action by itself, and more precisely to explain the lack of motivation of young Cameroonian graduates to provoke the wished change by the intermediate of their active participation in the elections, despite their precarious situation and their obvious feeling of discontent.<br />From an attitude scales questionnaire and a numerical indicator of voting behaviour, we have collected data from 552 young graduates. Our findings allow us to conclude that the relative deprivation alone cannot explain political action neither by coercive methods, nor by means of ballot boxes. Other factors intervene between intention and action. Thus, Relative deprivation feelings, associated with collective efficacy beliefs in political and social change explain better the electoral behaviour of the young Cameroonian graduates. This approach suggests new ways of dealing with the problem of reducing electoral abstention.</p></r2r:ml>