<p class="Standard" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span liberation="" serif="" style="font-family:"><span style="color:black"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La science politique fran&ccedil;aise a longtemps ignor&eacute; les &eacute;motions. D&rsquo;une part parce qu&rsquo;elle a beaucoup emprunt&eacute; au paradigme de la rationalit&eacute; strat&eacute;gique&nbsp;; d&rsquo;autre part parce qu&rsquo;elle s&rsquo;est centr&eacute;e sur la dimension institutionnalis&eacute;e de la vie politique. L&rsquo;ouverture sur la th&eacute;matique des &eacute;motions s&rsquo;est faite &agrave; la fois par l&rsquo;&eacute;tude des mouvements sociaux et par le d&eacute;veloppement d&rsquo;interrogations sur l&rsquo;obligation faite aux gouvernants de s&rsquo;auto-contr&ocirc;ler. La place faite aux &eacute;motions s&rsquo;est syst&eacute;matis&eacute;e ces derni&egrave;res ann&eacute;es du fait d&rsquo;un surgissement in&eacute;dit des &eacute;motions dans le champ politique. L&rsquo;obligation de retenue s&rsquo;est adoucie au profit d&rsquo;un droit aux &eacute;motions, voire d&rsquo;un devoir d&rsquo;expressivit&eacute;.</span></span></span></span></span></p>