<p align="center" style="text-align:center; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">En vert et contre tous.&nbsp;</span></b></span></span><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;&eacute;cologie identitaire dans ses discours. </span></b></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><i><span new="" roman="" style="font-family:" times="">St&eacute;phane Fran&ccedil;ois est professeur de sciences politiques &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Mons en Belgique. Il est un sp&eacute;cialiste de l&rsquo;extr&ecirc;me droite en France et en Europe</span></i></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous proposons d&rsquo;&eacute;tudier ici les contenus id&eacute;ologiques de l&rsquo;&eacute;cologie &eacute;labor&eacute;e par la droite radicale fran&ccedil;aise, afin de montrer comment les droites radicales se sont progressivement empar&eacute;es de cette th&eacute;matique, dans un sens identitaire, pour en faire aujourd&rsquo;hui un point important de leurs id&eacute;ologies. Si l&rsquo;&eacute;cologie politique est associ&eacute;e depuis les ann&eacute;es 1970 &agrave; la gauche et aux contre-cultures, il existe aussi une &eacute;cologie th&eacute;oris&eacute;e de longue date par la droite radicale &ndash; ses premi&egrave;res formulations construites datent des ann&eacute;es 1980, voire depuis les ann&eacute;es 1970, si nous prenons les quelques tentatives d&rsquo;anciens SS fran&ccedil;ais. Pourtant, elle n&rsquo;a &eacute;t&eacute; pourtant que tr&egrave;s peu &eacute;tudi&eacute;e.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;analyse de ces discours est importante pour le politiste, car il s&rsquo;agit &agrave; la fois d&rsquo;un discours tr&egrave;s &eacute;labor&eacute; et d&rsquo;une tentative de rapprochement, pour cette droite radicale, avec des tendances id&eacute;ologiques &eacute;loign&eacute;es des siennes. En effet, les th&eacute;matiques communes (rejet de la Modernit&eacute; et de la technique, refus de la mondialisation et de la soci&eacute;t&eacute; de consommation, &eacute;loge des &laquo;&nbsp;diff&eacute;rences&nbsp;&raquo; et des particularismes, etc.) offrent des lieux de discussion entre les uns et les autres. En outre, l&rsquo;utilisation d&rsquo;auteurs ou de r&eacute;f&eacute;rences de &laquo;&nbsp;gauche&nbsp;&raquo; permettent de passer sous silence des r&eacute;f&eacute;rences tr&egrave;s connot&eacute;es (venant principalement du nazisme), de r&eacute;cup&eacute;rer un vocabulaire de gauche et d&rsquo;&eacute;laborer une strat&eacute;gie subversive, appel&eacute;e aujourd&rsquo;hui &laquo;&nbsp;confusionniste&nbsp;&raquo;. Il est donc n&eacute;cessaire d&rsquo;en montrer les points saillants, afin de permettre la compr&eacute;hension des &eacute;volutions id&eacute;ologiques en cours. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cet article se concentrera sur les tendances les plus radicales de l&rsquo;extr&ecirc;me droite fran&ccedil;aise, le principal parti de cette mouvance, en l&rsquo;occurrence le Front national/Rassemblement national, n&rsquo;ayant que tr&egrave;s peu th&eacute;oris&eacute; un discours de type &eacute;cologique. Apr&egrave;s avoir d&eacute;fini le concept de &laquo;&nbsp;droite radicale&nbsp;&raquo; et montrer le r&ocirc;le du GRECE dans la formulation d&rsquo;une &eacute;cologie radicale de droite (I), nous montrerons que cette forme d&rsquo;&eacute;cologie est profond&eacute;ment mixophobe et identitaire (II)&nbsp;; qu&rsquo;elle fait l&rsquo;&eacute;loge des traditions et des communaut&eacute;s (III)&nbsp;; et, enfin, qu&rsquo;elle exprime un antiprogressisme (IV), tant scientifique que social.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h2 style="font-style:italic;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">1. Le r&ocirc;le du Groupement de recherches et d&rsquo;&eacute;tudes de la civilisation europ&eacute;enne (GRECE)</span></b></span></span></h2> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&Agrave; l&rsquo;utilisation de la notion &laquo;&nbsp;extr&ecirc;me droite&nbsp;&raquo;, s&eacute;mantiquement floue, nous avons pr&eacute;f&eacute;r&eacute; l&rsquo;usage dans ce texte de l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;droite radicale&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></a>. En effet, Cas Mudde a recens&eacute;, de par le monde, pas moins de cinquante-huit d&eacute;finitions universitaires et vingt-trois termes distinctifs diff&eacute;rents utilis&eacute;s pour d&eacute;crire les types de mouvements et de partis relevant de l&rsquo;extr&ecirc;me droite<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></a>. Ces groupes et intellectuels ont un aspect r&eacute;volutionnaire, r&eacute;cusant le syst&egrave;me politique en vigueur, dans ses institutions et dans ses valeurs, proposant <span style="color:black">un nouveau mod&egrave;le soci&eacute;tal, voire une nouvelle forme de civilisation. </span>Les premi&egrave;res formulations &eacute;cologistes coh&eacute;rentes viennent de ces milieux et datent du milieu des ann&eacute;es 1980, &agrave; la suite de l&rsquo;int&eacute;gration, comme r&eacute;f&eacute;rence intellectuelle majeure, de la &laquo;&nbsp;R&eacute;volution Conservatrice&nbsp;&raquo; allemande<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></a>, notamment par la Nouvelle Droite, au contraire du Front national/Rassemblement national, qui ne s&rsquo;est gu&egrave;re int&eacute;ress&eacute; &agrave; ces questions. De ce fait, il n&rsquo;est gu&egrave;re &eacute;tonnant de trouver Alain de Benoist parmi ses principaux th&eacute;oriciens. En effet, la Nouvelle Droite, dont il est la principale figure intellectuelle, a d&eacute;velopp&eacute; d&egrave;s le d&eacute;but des ann&eacute;es 1980 une forme tr&egrave;s construite d&rsquo;&eacute;cologie &agrave; la fois antimoderne et antioccidentale, qui a servi de mod&egrave;le pour d&rsquo;autres militants du m&ecirc;me courant politique, en particulier de la tendance identitaire, qu&rsquo;elle a largement contribu&eacute; &agrave; th&eacute;oriser. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous entendons par &laquo;&nbsp;identitaire&nbsp;&raquo;, les id&eacute;ologies qui promeuvent l&rsquo;existence d&rsquo;une identit&eacute;, culturelle et ethnique, europ&eacute;enne et, par extension, l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une race blanche, h&eacute;riti&egrave;re &agrave; la fois des peuplades indo-europ&eacute;ennes de la Pr&eacute;histoire et des cultures de l&rsquo;Antiquit&eacute; qui en seraient n&eacute;es. Nous pouvons d&eacute;finir cette id&eacute;ologie comme la n&eacute;cessit&eacute; pour les groupes ethnoculturels de pr&eacute;server les particularismes culturels, religieux et raciaux du m&eacute;tissage et de l&rsquo;indiff&eacute;renciation&nbsp;: c&rsquo;est le droit &agrave; l&rsquo;&laquo;&nbsp;identit&eacute;&nbsp;&raquo;. Cette derni&egrave;re est propos&eacute;e comme un &laquo;&nbsp;produit de la tradition d&eacute;l&eacute;gant ainsi au pass&eacute; &ndash; &agrave; certaines formes culturelles, &agrave; des fa&ccedil;ons de penser qui nous viennent du pass&eacute; &ndash; le pouvoir de nous dire &ldquo;qui nous sommes&rdquo; au pr&eacute;sent&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></a>. Outre ces aspects, les formations &laquo;&nbsp;Identitaires&nbsp;&raquo; souhaitent en outre la recomposition de l&rsquo;Europe sur des bases ethniques, r&eacute;gionalistes, f&eacute;d&eacute;ralistes et parfois n&eacute;opa&iuml;ennes.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le GRECE et ses dissidents doivent &ecirc;tre vus comme les premiers th&eacute;oriciens de l&rsquo;id&eacute;ologie connue aujourd&rsquo;hui sous le terme d&rsquo;&laquo;&nbsp;identitaire&nbsp;&raquo;. S&rsquo;il existe des pr&eacute;misses (le Nouvel Ordre Europ&eacute;en n&eacute;onazi de Ren&eacute; Binet dans les ann&eacute;es 1950 ou Europe-Action de Dominique Venner la d&eacute;cennie suivante), c&rsquo;est bien le GRECE qui, &agrave; compter des ann&eacute;es 1970, a th&eacute;oris&eacute; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une civilisation europ&eacute;enne imm&eacute;moriale, fond&eacute;e ethniquement et religieusement (le paganisme indo-europ&eacute;en), &agrave; prot&eacute;ger du colonialisme am&eacute;ricain et du m&eacute;tissage. Celui-ci, par le renouvellement des r&eacute;f&eacute;rences, en mobilisant notamment des intellectuels de gauche, a &eacute;pur&eacute; progressivement, et &agrave; compter de ce moment, ces &laquo;&nbsp;pr&eacute;misses identitaires&nbsp;&raquo; de ses oripeaux &laquo;&nbsp;antis&eacute;mites et hitl&eacute;romaniaques&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></a>. Cependant, ses &eacute;l&eacute;ments les plus radicaux ne cess&egrave;rent d&rsquo;insister sur l&rsquo;&laquo;&nbsp;affirmation ethnique&nbsp;&raquo;, cette civilisation &eacute;tant suppos&eacute;e subir un g&eacute;nocide lent par l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;une immigration, vue comme une forme de colonisation invers&eacute;e. Ces militants, quittant le GRECE dans les ann&eacute;es 1980, ont diffus&eacute; ces id&eacute;es dans les autres formations de la droite radicale. Celui-ci, qui est un courant important de cette famille id&eacute;ologique depuis 1968, a souvent servi d&rsquo;aiguillon th&eacute;orique pour les autres formations fran&ccedil;aises, mais aussi europ&eacute;ennes, am&eacute;ricaines ou russes. Depuis trente ans, le GRECE a permis la diffusion et l&rsquo;acclimatation de discours fortement &eacute;cologistes et d&eacute;croissants dans les autres formations de l&rsquo;extr&ecirc;me droite&nbsp;: il est un levier d&rsquo;influence important sur le plan th&eacute;orique et id&eacute;ologique pour le reste de ces milieux.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h2 style="font-style:italic;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2. Contre le m&eacute;lange et pour les identit&eacute;s</span></b></span></span></h2> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nos diff&eacute;rents travaux sur l&rsquo;&eacute;cologie de la droite radicale nous ont permis de relever quatre caract&eacute;ristiques significatives qui permettent de la d&eacute;finir. Premi&egrave;rement, elle se veut identitaire dans le sens o&ugrave; elle promeut la civilisation et les origines ethniques europ&eacute;ennes dont il s&rsquo;agit &agrave; la fois de retrouver les sources et de prot&eacute;ger la p&eacute;rennit&eacute; (culturelle et ethnique). Un <i>sticker</i> de l&rsquo;association Terre &amp; Peuple d&eacute;veloppe explicitement cette id&eacute;e&nbsp;: son message dit simplement&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;homme blanc est en voie d&rsquo;extinction&nbsp;: 1900 20%, 2000 8%, 2050 5% (de la population mondiale). Pr&eacute;servons la (bio)diversit&eacute;&nbsp;&raquo;. Elle se veut &eacute;galement enracin&eacute;e&nbsp;: il s&rsquo;agit de pr&eacute;server les particularismes locaux et r&eacute;gionaux du grand ensemble ethnico-culturel indo-europ&eacute;en. La diff&eacute;rence est accept&eacute;e dans le cadre d&rsquo;une unit&eacute; ethnique, historique et religieuse. Deuxi&egrave;mement, elle se veut pa&iuml;enne, du moins tr&egrave;s mod&eacute;r&eacute;ment chr&eacute;tienne. Le christianisme ayant mis &agrave; mal, selon eux, l&rsquo;harmonie cosmique de l&rsquo;Homme et de la Nature propre aux religions pa&iuml;ennes indo-europ&eacute;ennes, il s&rsquo;agit de fermer la parenth&egrave;se chr&eacute;tienne. Cependant, depuis les ann&eacute;es 2010, nous assistons dans les mouvances concern&eacute;es (n&eacute;odroiti&egrave;res, identitaires) &agrave; un retour en gr&acirc;ce du christianisme, via l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une &eacute;cologie chr&eacute;tienne &agrave; la fois antimoderne et mixophobe. Troisi&egrave;mement, elle se veut mixophobe&nbsp;: la &laquo;&nbsp;vraie&nbsp;&raquo; &eacute;cologie (comprendre l&rsquo;&eacute;cologie identitaire) est une &eacute;cologie des populations. Pour pr&eacute;server les biotopes (comprendre les ethnosph&egrave;res), il faut refuser &agrave; la fois l&rsquo;installation de populations immigr&eacute;es (allog&egrave;nes) et le m&eacute;tissage sur le sol europ&eacute;en. Enfin, elle se veut localiste&nbsp;: il s&rsquo;agit de consommer les productions locales. Derri&egrave;re cette d&eacute;fense des associations pour le maintien d&rsquo;une agriculture paysanne (AMAP) et autres circuits courts, il s&rsquo;agit de promouvoir plus largement une forme d&rsquo;autarcie grand-continentale dans la continuit&eacute; des th&eacute;ories nationales-r&eacute;volutionnaires. Il s&rsquo;agit &eacute;galement d&rsquo;un rejet de la mondialisation &eacute;conomique et de l&rsquo;uniformisation des pratiques culturelles, un nouvel avatar du droit des peuples &agrave; rester eux-m&ecirc;mes, un discours &eacute;labor&eacute; par les tendances nationalistes-r&eacute;volutionnaires et n&eacute;o-droiti&egrave;res &agrave; la fin des ann&eacute;es 1970. Cependant, nous devons pr&eacute;ciser que ce dernier point n&rsquo;est pas propre &agrave; l&rsquo;&eacute;cologie de la droite radicale&nbsp;: il est commun aux diff&eacute;rentes tendances de l&rsquo;&eacute;cologie.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ces caract&eacute;ristiques sont assez larges pour englober des groupes et des id&eacute;ologies diff&eacute;rents. Ces id&eacute;es sont d&eacute;velopp&eacute;es par Les Identitaires (nouveau nom du Bloc Identitaire), par les revues <i>Terre et Peuple magazine</i> et <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>, par ce qui reste de la Nouvelle Droite, voire par des personnes se r&eacute;clamant du national-socialisme comme Philippe Baillet, &eacute;galement ancien membre du GRECE<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></a>. &Agrave; compter des 1990, l&rsquo;&eacute;cologie est devenue un enjeu capital pour la droite radicale. Aujourd&rsquo;hui, cette extr&ecirc;me droite s&rsquo;hybride avec les autres tendances de l&rsquo;&eacute;cologie politique, certains th&egrave;mes (localisme, antimondialisation, rejet de la technique, etc.) devenant communs aux diff&eacute;rentes tendances. Cette forme d&rsquo;&eacute;cologie est loin d&rsquo;&ecirc;tre une mode ou un usage strat&eacute;gique&nbsp;: elle constitue au contraire un point important, fondamental m&ecirc;me, de la pens&eacute;e politique des militants qui d&eacute;veloppent une position identitaire.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ceux-ci ont en effet con&ccedil;u une &eacute;cologie des populations r&eacute;gie par la mixophobie. Selon Henri Levavasseur, participant &agrave; l&rsquo;ouvrage collectif <i>Pour un r&eacute;veil europ&eacute;en</i><a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></a>, paru en 2020, il n&rsquo;y aurait &laquo;&nbsp;pas d&rsquo;&eacute;cologie cr&eacute;dible sans anthropologie cr&eacute;dible&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></a>. Pour ces militants, &ecirc;tre &eacute;cologiste consisterait &agrave; vouloir pr&eacute;server le milieu n&eacute;cessaire &agrave; la survie de l&rsquo;&eacute;panouissement des esp&egrave;ces vivantes, c&rsquo;est-&agrave;-dire, dans le cas pr&eacute;sent, les grands groupes ethnico-culturels. Ainsi, l&rsquo;Institut Iliade, cr&eacute;&eacute; pour perp&eacute;tuer la pens&eacute;e de Dominique Venner, a consacr&eacute; son colloque du 20 septembre 2020 au th&egrave;me de &laquo;&nbsp;La nature comme socle, pour une &eacute;cologie &agrave; l&rsquo;endroit&nbsp;&raquo;. Les interventions vont dans ce sens, insistant sur la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;un enracinement identitaire<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></a>.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il s&rsquo;agit de pr&eacute;server les cultures et les diversit&eacute;s humaines, c&rsquo;est-&agrave;-dire de pr&eacute;server des &laquo;&nbsp;identit&eacute;s sp&eacute;cifiques&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></a>. De ce fait, &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;cologie bien comprise ne consiste pas seulement &agrave; prot&eacute;ger les especes animales, mais &eacute;galement &agrave; pr&eacute;server la diversit&eacute; des peuples, &ldquo;tels qu&rsquo;ils ont &eacute;t&eacute; fa&ccedil;onn&eacute;s par des milliers d&rsquo;ann&eacute;es de longue patience&rdquo; selon la belle formule de Jean Mabire.<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[11]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; Dans cette optique, les v&eacute;ritables &eacute;cologistes sont ceux qui prennent en compte l&rsquo;immigration comme un facteur d&eacute;terminant de d&eacute;s&eacute;quilibre culturel et/ou ethnique. L&rsquo;un des th&egrave;mes r&eacute;pandus dans les diff&eacute;rentes tendances id&eacute;ologiques de l&rsquo;&eacute;cologie identitaire consiste &agrave; concevoir les populations humaines comme des groupes ethniques essentialis&eacute;s se partageant des territoires qui leur seraient propres. En ce sens, leur &eacute;cologie est une &eacute;cologie des populations, r&eacute;gie par une mixophobie assum&eacute;e, masqu&eacute;e par un ethnodiff&eacute;rentialisme. Ce dernier peut &eacute;voluer vers un syst&egrave;me s&eacute;gr&eacute;gationniste, tout m&eacute;lange ou m&ecirc;me au simple contact interculturel entra&icirc;nant une perte de la diff&eacute;rence, ainsi que vers une politique anti-immigrationniste, les immigr&eacute;s extra-europ&eacute;ens devant retourner &laquo;&nbsp;chez eux&nbsp;&raquo; pour retrouver &laquo;&nbsp;leurs racines&nbsp;&raquo;, ou pour les militants les plus racistes, leur &laquo;&nbsp;environnement naturel&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ces militants, en particulier Alain de Benoist, ont substitu&eacute; au racisme, &agrave; compter de la seconde moiti&eacute; des ann&eacute;es 1970, un ethnodiff&eacute;rentialisme radical, inspir&eacute; des ethnologues, mais r&eacute;interpr&eacute;t&eacute; ici &agrave; la fois dans le sens d&rsquo;un relativisme radical et dans celui d&rsquo;une mixophobie, que le politiste marxiste britannique Martin Barker appelait d&egrave;s 1981 un &laquo;&nbsp;nouveau racisme&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[12]</span></span></span></span></a>. Les n&eacute;o-droitiers, et les groupes qui les ont suivis, sont pass&eacute;s de la d&eacute;fense agressive de la &laquo;&nbsp;race blanche&nbsp;&raquo; et de sa culture dans les ann&eacute;es 1960 &agrave; sa contention durant la d&eacute;cennie suivante, au nom de la diff&eacute;rence et du risque d&rsquo;ethnocide, en l&rsquo;occurrence de la &laquo;&nbsp;race blanche&nbsp;&raquo; et de la &laquo;&nbsp;civilisation europ&eacute;enne&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Surtout, cet ethnodiff&eacute;rentialisme s&rsquo;oppose &agrave; l&rsquo;assimilationnisme. Il peut &ecirc;tre d&eacute;fini comme &eacute;tant &agrave; la fois un droit &agrave; la diff&eacute;rence, et par cons&eacute;quent comme &agrave; droit &agrave; la d&eacute;fense des identit&eacute;s et des cultures des peuples, et comme une manifestation de l&rsquo;enracinement dans un territoire. Ces milieux, en d&eacute;fendant la diversit&eacute; des cultures, en d&eacute;fendant la diff&eacute;rence, s&rsquo;opposent &eacute;galement &agrave; l&rsquo;uniformisation occidentale, c&rsquo;est-&agrave;-dire explicitement &agrave; l&rsquo;universalisme occidental et au mod&egrave;le am&eacute;ricain de d&eacute;veloppement. Selon cette conception, l&rsquo;&laquo;&nbsp;id&eacute;ologie des droits de l&rsquo;homme&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;universaliste&nbsp;&raquo;, ne serait qu&rsquo;un facteur d&rsquo;acculturation et de domination, l&rsquo;Occident s&rsquo;&eacute;rigeant en juge moral du genre humain. Ce postulat diff&eacute;rentialiste d&eacute;veloppe &eacute;galement l&rsquo;id&eacute;e selon laquelle il existerait des races humaines ayant leur propre gen&egrave;se&nbsp;: les n&eacute;odroitiers d&eacute;fendent, depuis l&rsquo;apparition de leur &eacute;cole de pens&eacute;e en 1968, la th&egrave;se du polyg&eacute;nisme, qui promeut l&rsquo;origine multir&eacute;gionale, et par cons&eacute;quent multiraciale, des diff&eacute;rentes &laquo;&nbsp;races humaines&nbsp;&raquo; et des diff&eacute;rentes cultures. La vraie &eacute;cologie consisterait &agrave; pr&eacute;server cette diversit&eacute; par le maintien des grandes &laquo;&nbsp;races&nbsp;&raquo; dans leur environnement naturel, comme nous le ferions avec des animaux... Logiquement, les cultures seraient incompatibles entre elles. L&rsquo;&eacute;cologie de la droite radicale n&rsquo;est pas uniquement une d&eacute;fense de la Nature.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h2 style="font-style:italic;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">3. Tradition et communaut&eacute;s</span></b></span></span></h2> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il y a, en outre, chez ces militants la nostalgie d&rsquo;un monde ferm&eacute;, traditionnel, respectueux des particularismes r&eacute;gionaux et culturels. Cette vision du monde doit &ecirc;tre vue comme un retour &agrave; un &eacute;tat premier, organique, dans lequel l&rsquo;homme vit en harmonie avec la Nature, dans une soci&eacute;t&eacute; traditionnelle. En effet, ces militants rejettent de la soci&eacute;t&eacute; lib&eacute;rale issue des Lumi&egrave;res, donc du progressisme, et du capitalisme. Ils promeuvent un retour &agrave; la ruralit&eacute;, &agrave; un mode de vie frugal, quasi autarcique, respectueux de la nature dans un monde de communaut&eacute;s anticapitalistes et enracin&eacute;es. Il s&rsquo;agirait de revenir &agrave; un mode de vie traditionnel, calqu&eacute; sur les soci&eacute;t&eacute;s pr&eacute;-&eacute;tatiques, &agrave; la fois archa&iuml;que et anarchisant. Cette attitude a permis le rapprochement de la droite radicale et des th&egrave;ses &eacute;cologistes&nbsp;: une partie de celle-ci s&rsquo;est d&eacute;couvert un int&eacute;r&ecirc;t pour les th&egrave;mes d&eacute;croissants (dont la notion de &laquo;&nbsp;sobri&eacute;t&eacute; heureuse&nbsp;&raquo;). <span style="color:black">Ils souhaitent aussi la recomposition de l&rsquo;Europe sur des bases ethniques, r&eacute;gionalistes, f&eacute;d&eacute;ralistes, et parfois n&eacute;opa&iuml;ennes pour les plus radicaux. Ils rejettent le nationalisme des partis de l&rsquo;extr&ecirc;me droite &laquo;&nbsp;classique&nbsp;&raquo;, mais cela ne les emp&ecirc;che cependant pas de participer au jeu politique conventionnel, comme le firent les Identitaires qui entr&egrave;rent au Rassemblement national.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ces &eacute;cologistes d&rsquo;un type particulier d&eacute;fendent un enracinement ethnique, voire, racial<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[13]</span></span></span></span></a>, qui peut &ecirc;tre d&eacute;fini comme un attachement identitaire, &agrave; la fois ethnique et sentimental, &agrave; une forme de r&eacute;gionalisme. D&egrave;s 1975, Alain de Benoist, sous le pseudonyme de Robert de Herte, en faisait d&eacute;j&agrave; l&rsquo;&eacute;loge&nbsp;: &laquo;&nbsp;&Agrave; la base du r&eacute;gionalisme, une attitude fondamentalement saine&nbsp;: le d&eacute;sir d&rsquo;enracinement. Dans une civilisation toujours plus cosmopolite, toujours plus &eacute;galitariste, et toujours plus anonyme, il est in&eacute;vitable et m&ecirc;me souhaitable que naissent des &icirc;lots de r&eacute;sistance locale et que se r&eacute;pande peu &agrave; peu l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une Europe des r&eacute;gions.<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[14]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; Depuis, il a &eacute;volu&eacute; vers la d&eacute;fense du localisme qui lui est conceptuellement tr&egrave;s proche, mais sans l&rsquo;aspect ethnique, et qui a surtout l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;avoir &eacute;t&eacute; formul&eacute; par des &eacute;cologistes venant de l&rsquo;autre bord de l&rsquo;&eacute;chiquier politique.</span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cet enracinement ethnique est encore largement d&eacute;fendu aujourd&rsquo;hui par les groupes les plus radicaux qui refusent l&rsquo;id&eacute;e nationale, comme Terre et Peuple ou le magazine <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>. En 2009, mais la position n&rsquo;a pas chang&eacute;, &laquo;&nbsp;Eug&egrave;ne Krampon&nbsp;&raquo;, publiait dans cette publication un article intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Vers la Grande Europe des ethnies (la position de <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>)&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[15]</span></span></span></span></a> dans lequel il reprenait le cr&eacute;do ethnique des r&eacute;gionalistes d&rsquo;extr&ecirc;me droite, qu&rsquo;il cite d&rsquo;ailleurs&nbsp;: Olier Mordrel, Yann Fou&eacute;r&eacute;, Goulven Pennaod, Johann&egrave;s Thomasset, Jean Mabire... aux c&ocirc;t&eacute;s des in&eacute;vitables anciens SS fran&ccedil;ais Robert Dun et Saint-Loup, figures tut&eacute;laires de ces milieux. Selon &laquo;&nbsp;Krampon&nbsp;&raquo;, la diversit&eacute; r&eacute;gionale doit s&rsquo;inscrire dans le cadre plus large d&rsquo;un f&eacute;d&eacute;ralisme continental europ&eacute;en, permettant la d&eacute;fense de la race blanche europ&eacute;enne. En cons&eacute;quence, cette forme d&rsquo;&eacute;cologie doit &ecirc;tre analys&eacute;e comme un retour &agrave; un &eacute;tat premier, organique, dans lequel l&rsquo;homme vivrait en harmonie avec la Nature, dans un cadre territorial pr&eacute;cis et respectueux des identit&eacute;s ethniques. </span></span></p> <p class="MsoBodyTextIndent" style="text-align:justify; text-indent:35.4pt">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Dans ces discours, la communaut&eacute; enracin&eacute;e devient l&rsquo;une des formes possibles de d&eacute;passement d&rsquo;une modernit&eacute; finissante. Le communautarisme permettrait aussi d&rsquo;arr&ecirc;ter la dissolution du lien social, serait caract&eacute;ristique de notre &eacute;poque individualiste. Dans ces milieux, l&rsquo;individualisme est vu comme la caract&eacute;risation d&rsquo;un sujet d&eacute;sengag&eacute;<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[16]</span></span></span></span></a>, ind&eacute;pendant par rapport &agrave; ses semblables, car cens&eacute; trouver en lui-m&ecirc;me ses raisons d&rsquo;&ecirc;tre essentielles<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[17]</span></span></span></span></a>&nbsp;: il est analys&eacute; comme une forme d&rsquo;atomisme. Ce recours &agrave; la communaut&eacute; doit &ecirc;tre vu comme une r&eacute;ponse philosophique aux maux dont souffriraient les soci&eacute;t&eacute;s modernes occidentales, en particulier l&rsquo;individualisme et offre en retour aux personnes qui le souhaitent de ne pas se couper de leurs racines, de maintenir vivantes leurs structures de vie collectives, et de ne pas avoir &agrave; payer leur respect d&rsquo;une n&eacute;cessaire loi commune de l&rsquo;abandon de la culture qui leur est propre. En outre, il s&rsquo;agit de d&eacute;fendre les patries charnelles, l&rsquo;enracinement et les identit&eacute;s, ma&icirc;tres-mot de la pens&eacute;e de la droite radicale. Ainsi, Alain de Benoist signe en 2015 un article significativement intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Irrempla&ccedil;ables communaut&eacute;s&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[18]</span></span></span></span></a>. De ce point de vue, le mythe de la communaut&eacute; et du retour &agrave; la nature qui lui est associ&eacute; permet de conceptualiser de nouveaux mod&egrave;les de soci&eacute;t&eacute; ferm&eacute;e, organiques, traditionnelles et promouvant une forme de d&eacute;mocratie communautaire. Selon ces militants, le territoire serait le &laquo;&nbsp;socle de l&rsquo;identit&eacute;&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[19]</span></span></span></span></a>. De ce fait, ce localisme communautaire se retrouve associ&eacute; &agrave; l&rsquo;id&eacute;e de communaut&eacute; autosuffisante, &laquo;&nbsp;[&hellip;] cherchant &agrave; cr&eacute;er les conditions de cette auto-suffisance &agrave; tous les niveaux&nbsp;: familles &eacute;largies ou recompos&eacute;es [en fait des tribus ou des clans], communaut&eacute;s de quartiers, de villes ou de r&eacute;gions, comit&eacute;s locaux, syst&egrave;mes inter-communaux, &eacute;cosyst&egrave;mes et march&eacute;s locaux&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[20]</span></span></span></span></a>. Selon Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;la notion de communaut&eacute; est directement li&eacute;e &agrave; la notion de d&eacute;mocratie locale&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[21]</span></span></span></span></a> et cette d&eacute;mocratie communautaire&nbsp;: </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&laquo;&nbsp;[...] revient, &eacute;crit-il, &agrave; r&eacute;habiliter les &ldquo;matries&rdquo; charnelles, concr&egrave;tes, &agrave; c&ocirc;t&eacute; de la patrie abstraite, surplombante, anonyme et lointaine. Ce r&eacute;enracinement dynamique, ouvert, n&rsquo;est pas de l&rsquo;ordre de la r&eacute;gression, de la cl&ocirc;ture ou du sur-place. Il privil&eacute;gie les notions de r&eacute;ciprocit&eacute;, d&rsquo;entraide, de solidarit&eacute;s de proximit&eacute;, d&rsquo;&eacute;changes de services et d&rsquo;&eacute;conomies parall&egrave;les, de valeurs partag&eacute;es. La r&eacute;sistance &agrave; l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;isation plan&eacute;taire ne peut s&rsquo;op&eacute;rer qu&rsquo;au niveau local<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[22]</span></span></span></span></a>.&nbsp;&raquo; </span></span></span></p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt">&nbsp;</p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le manifeste du GRECE y fait r&eacute;f&eacute;rence notamment dans la partie intitul&eacute;e &laquo;&nbsp;Pour des communaut&eacute;s locales, contre le gigantisme&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[23]</span></span></span></span></a>. Celui-ci postule que&nbsp;: </span></span></span></p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt">&nbsp;</p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&laquo;&nbsp;Face &agrave; l&rsquo;utopie universaliste et aux crispations particularistes, le GRECE affirme la force et la normalit&eacute; des diff&eacute;rences, qui ne sont ni un &eacute;tat transitoire vers une unit&eacute; sup&eacute;rieure, ni un d&eacute;tail accessoire de la vie priv&eacute;e, mais la substance m&ecirc;me de l&rsquo;existence sociale. [&hellip;] Les diff&eacute;rences sont bien s&ucirc;r natives (ethniques, linguistiques), mais aussi politiques. La citoyennet&eacute; d&eacute;signe &agrave; la fois l&rsquo;appartenance, l&rsquo;all&eacute;geance et la participation &agrave; une vie publique qui se distribue &agrave; plusieurs niveaux&nbsp;: on peut ainsi &ecirc;tre &agrave; la fois citoyen de son quartier, de sa ville, de sa r&eacute;gion, de sa nation et de l&rsquo;Europe, selon la nature du pouvoir d&eacute;volu &agrave; chacune de ces &eacute;chelles de d&eacute;cision et de souverainet&eacute;. On ne saurait &ecirc;tre en revanche citoyen du monde, car le &ldquo;monde&rdquo; n&rsquo;est pas une cat&eacute;gorie politique.<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[24]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; </span></span></span></p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Surtout, ce &laquo;&nbsp;localisme&nbsp;&raquo; doit &ecirc;tre analys&eacute; comme une &eacute;volution &laquo;&nbsp;postmoderne&nbsp;&raquo; de l&rsquo;enracinement r&eacute;gionaliste pr&ocirc;n&eacute; par la Nouvelle Droite dans les ann&eacute;es 1970 et toujours soutenu par des formations, <i>v&ouml;lkisch</i>, comme Terre et Peuple ou le magazine <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>. Il se confond aujourd&rsquo;hui dans ces milieux avec un certain r&eacute;gionalisme, en particulier &agrave; travers la d&eacute;fense des diff&eacute;rences, des identit&eacute;s et des traditions qui s&rsquo;incarnent dans des zones g&eacute;ographiques territorialement d&eacute;finies, proche d&rsquo;une certaine fa&ccedil;on du micro-nationalisme. </span></span></span></p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ces th&egrave;ses localistes, antimodernes et anticapitalistes se sont diffus&eacute;es dans les autres tendances de la mouvance radicale de droite&nbsp;: certains mouvements n&eacute;ofascistes, copiant le mouvement italien de la Casa Pound (&laquo;&nbsp;Maison Pound&nbsp;&raquo;, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l&rsquo;&eacute;crivain Ezra Pound), comme le Mouvement d&rsquo;Action Sociale, se sont mis &agrave; soutenir les occupations de sites contest&eacute;s en compagnie des ZADistes<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[25]</span></span></span></span></a>. Ils se pr&eacute;sentent d&rsquo;ailleurs comme des altermondialistes de droite. Des identitaires ont repris &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me gauche le principe des AMAP, qu&rsquo;ils ont mis en pratique, comme &laquo;&nbsp;Terroirs et productions de France&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;Coop&eacute;rative parisienne&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Comme nous pouvons le voir, les diff&eacute;rentes tendances de la droite radicale ont d&eacute;velopp&eacute; des conceptions particuli&egrave;res de l&rsquo;&eacute;cologie, qui leurs sont communes. Parmi ces points, nous trouvons un double rejet des Lumi&egrave;res. D&rsquo;abord en tant que syst&egrave;me philosophique ayant donn&eacute; le lib&eacute;ralisme (&eacute;conomique, politique, philosophique), ensuite en tant que syst&egrave;me rationnel, &agrave; l&rsquo;origine du rationalisme contemporain. Ce double rejet se manifeste au travers de celui du progressisme &agrave; la fois technique et soci&eacute;tal. Dans <i>L&rsquo;Effacement de l&rsquo;avenir</i>, Pierre-Andr&eacute; Taguieff a montr&eacute; l&rsquo;assimilation de l&rsquo;&laquo;&nbsp;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;&raquo; &agrave; la civilisation occidentale<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[26]</span></span></span></span></a>. En critiquant cette id&eacute;ologie, les th&eacute;oriciens &eacute;tudi&eacute;s ici font implicitement une critique de la civilisation occidentale, synonyme &agrave; la fois de la modernit&eacute; technicienne et de l&rsquo;exportation du mod&egrave;le de la civilisation occidentale. Ce refus des Lumi&egrave;res en porte un autre, celui de l&rsquo;universalit&eacute; des valeurs.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La critique des Lumi&egrave;res sera abord&eacute;e ici sous deux angles&nbsp;: d&rsquo;abord celui de la technophobie, prise comme une r&eacute;sistance &agrave; la technique, puis sous celui de l&rsquo;anti-modernit&eacute;. Selon ces th&eacute;oriciens, le technicisme et les d&eacute;couvertes scientifiques ont coup&eacute; l&rsquo;homme des bienfaits de la nature. La critique de la modernit&eacute; occidentale est coupl&eacute;e &agrave; celle d&rsquo;autres concepts, n&eacute;s eux aussi du lib&eacute;ralisme culturel issu des Lumi&egrave;res&nbsp;: le progr&egrave;s, le mat&eacute;rialisme et surtout l&rsquo;individualisme. Ce rejet des Lumi&egrave;res par Alain de Benoist fut marqu&eacute; &agrave; la fois par la r&eacute;&eacute;dition en 2007 du <i>M&eacute;faits des intellectuels</i> du disciple de Georges Sorel &Eacute;douard Berth (paru initialement en 1914)<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[27]</span></span></span></span></a>, ouvrage nietzsch&eacute;en, fonci&egrave;rement anti-Lumi&egrave;res, faisant le lien entre le <span style="font-variant:small-caps">xviii</span><sup>e</sup> si&egrave;cle et le d&eacute;mocratisme&nbsp;; par la publication d&rsquo;une biographie qui lui est consacr&eacute;e, exprimant un int&eacute;r&ecirc;t marqu&eacute; pour cet auteur<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[28]</span></span></span></span></a>&nbsp;; ainsi que par la publication en 2016 d&rsquo;un num&eacute;ro de <i>Nouvelle &Eacute;cole</i> sur &laquo;&nbsp;Les Lumi&egrave;res&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[29]</span></span></span></span></a> dont le contenu leur est violemment hostile&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;historiographie des guerres de Vend&eacute;e&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[30]</span></span></span></span></a>&nbsp;; &laquo;&nbsp;L&rsquo;h&eacute;ritage intellectuel de la Contre-R&eacute;volution&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[31]</span></span></span></span></a>&nbsp;; &laquo;&nbsp;Rousseau contre les Lumi&egrave;res&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[32]</span></span></span></span></a>&nbsp;; &laquo;&nbsp;la doctrine kantienne de la peine de mort&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[33]</span></span></span></span></a>. Le vieux fond anti-Lumi&egrave;res de l&rsquo;extr&ecirc;me droite fran&ccedil;aise reste vivace.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <h2 style="font-style:italic;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">4. <b>Contre le progressisme</b></span></span></span></h2> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Comme les autres tendances de l&rsquo;&eacute;cologie politique, les militants &eacute;tudi&eacute;s ici conteste la conception de l&rsquo;illimitation de l&rsquo;id&eacute;ologie progressiste. Ainsi, le magazine <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i> a consacr&eacute; le dossier de son num&eacute;ro 27, de l&rsquo;automne 2007, &agrave; la question du progr&egrave;s, l&rsquo;intitulant &laquo;&nbsp;Le progr&egrave;s pour quoi faire&nbsp;? Vers la d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;. Pour autant, le discours antiprogressiste n&rsquo;est pas vraiment r&eacute;cent&nbsp;: nous en trouvons des formulations dans l&rsquo;<i>Histoire naturelle</i> de Pline l&rsquo;Ancien<a href="#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[34]</span></span></span></span></a>. Mais, ici, le recours &agrave; l&rsquo;&eacute;cologie permet le refus de l&rsquo;&laquo;&nbsp;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;&raquo;, sans pour autant reprendre les vieilles antiennes contre-r&eacute;volutionnaires. Alain de Benoist en faisait le constat en 1994 dans un &eacute;ditorial d&rsquo;<i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, &laquo;&nbsp;La fin de l&rsquo;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[35]</span></span></span></span></a>. Ce rejet du progressisme est un renversement des valeurs de la Nouvelle Droite qui, vingt plus t&ocirc;t, faisait l&rsquo;&eacute;loge du prom&eacute;th&eacute;isme europ&eacute;en&nbsp;:</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; text-indent:0.05pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&laquo;&nbsp;[&hellip;] les &eacute;cologistes ne retiennent de la &ldquo;nature&rdquo;, &eacute;crit Benoist sous ce pseudonyme, que les aspects <i>r&ecirc;v&eacute;s</i> correspondant &agrave; leur d&eacute;sir. Les m&ecirc;mes qui nous pressent instamment d&rsquo;en revenir &agrave; la &ldquo;nature&rdquo;, sont aussi ceux qui refusent des faits de nature aussi &eacute;l&eacute;mentaires que la s&eacute;lection, l&rsquo;in&eacute;galit&eacute;, la hi&eacute;rarchie &ndash; en affirmant que ces notions, propres &agrave; <i>tout</i> syst&egrave;me vivant, ne sont pas extrapolables au milieu humain. Et ce sont encore les m&ecirc;mes qui pr&eacute;tendent que l&rsquo;on peut, &agrave; volont&eacute;, modifier l&rsquo;homme en agissant sur son milieu &ndash; et, par-l&agrave;, le d&eacute;sengager des &ldquo;pseudo-fatalit&eacute;s biologiques&rdquo;. Le mouvement &eacute;cologique r&eacute;ussit ainsi le tour de force de tomber <i>en m&ecirc;me temps</i> dans l&rsquo;erreur de la croyance en la toute-puissance du milieu, et dans les errements &ldquo;ultra-naturalistes&rdquo; du mat&eacute;rialisme biologique.<a href="#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[36]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:0.05pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, Benoist consid&eacute;rait avec hostilit&eacute; les &eacute;cologistes ne voyant en eux que des personnes complex&eacute;es par un sentiment de culpabilit&eacute; provenant du christianisme. L&rsquo;&eacute;volution se fera progressivement au cours des ann&eacute;es 1980. Cette p&eacute;riode verra aussi le renouvellement de ses r&eacute;f&eacute;rences intellectuelles. Pour Alain de Benoist, toujours sous le pseudonyme de Robert de Herte, &laquo;&nbsp;[&hellip;] l&rsquo;&eacute;cologie signe la fin de l&rsquo;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;: l&rsquo;avenir, d&eacute;sormais, est plus porteur d&rsquo;inqui&eacute;tudes que de promesses. Du m&ecirc;me coup, les projets sociaux ne peuvent plus r&eacute;sulter d&rsquo;une attente optimiste des &ldquo;lendemains qui chantent&rdquo;, mais appellent une m&eacute;ditation sur les enseignements du pr&eacute;sent comme sur ceux du pass&eacute;&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[37]</span></span></span></span></a>. De fait, dans les ann&eacute;es 1990, la Nouvelle Droite constate que l&rsquo;&eacute;cologie est devenue l&rsquo;un des enjeux importants de notre &eacute;poque. Pour cette droite radicale, il est non seulement n&eacute;cessaire de prendre conscience de l&rsquo;enjeu &eacute;cologique, mais il aussi important de tourner le dos au capitalisme. Dix ans plus tard, un dossier d&rsquo;<i>&Eacute;l&eacute;ments </i>se propose d&rsquo;&laquo;&nbsp;emp&ecirc;cher le capitalisme de pourrir la plan&egrave;te&nbsp;&raquo;</span><a href="#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[38]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times="">. Fort logiquement, les articles de ce dossier sont &eacute;crits par Alain de Benoist, devenu entre-temps d&eacute;croissant</span><a href="#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[39]</span></span></span></span></span></a><span new="" roman="" style="font-family:" times="">, faisant l&rsquo;&eacute;loge de la d&eacute;mondialisation<a href="#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[40]</span></span></span></span></a>, cette derni&egrave;re &eacute;tant analys&eacute;e comme une forme de d&eacute;colonisation vis-&agrave;-vis des &Eacute;tats-Unis<a href="#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[41]</span></span></span></span></a>. En retour, ce rejet du lib&eacute;ralisme se pare d&rsquo;un &eacute;loge des soci&eacute;t&eacute;s ferm&eacute;es. Il est d&rsquo;ailleurs suivi par Dominique Venner, figure importante de la droite radicale fran&ccedil;aise depuis les ann&eacute;es 1960, qui, &agrave; l&rsquo;&eacute;poque, promouvait le prom&eacute;th&eacute;isme indo-europ&eacute;en, comme Benoist d&rsquo;ailleurs. En 2013, dans son dernier livre, Venner d&eacute;fendait en effet une forme de d&eacute;croissance<a href="#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[42]</span></span></span></span></a>, citant l&rsquo;ouvrage qu&rsquo;Herv&eacute; Juvin publia en 2008, <i>Produire le monde</i>.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette &eacute;volution est li&eacute;e &agrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t marqu&eacute;, &agrave; partir du d&eacute;but des ann&eacute;es 1980, pour la pens&eacute;e heideggerienne, antimoderne et surtout tr&egrave;s critique quant au progr&egrave;s et &agrave; la technique<a href="#_ftn43" name="_ftnref43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[43]</span></span></span></span></a>. D&egrave;s 1985, Alain de Benoist publie un long article intitul&eacute; &laquo;&nbsp;Spengler, Marx, Heidegger&nbsp;: penser la technique&nbsp;&raquo; dans le num&eacute;ro 42 de <i>Nouvelle &Eacute;cole</i><a href="#_ftn44" name="_ftnref44" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[44]</span></span></span></span></a>, dans lequel nous voyons poindre la critique de celle-ci, qui sera la caract&eacute;ristique de la Nouvelle Droite dans les ann&eacute;es 1990. Dans les ann&eacute;es 2010, cet article est suivi du num&eacute;ro 39 de la revue <i>Krisis</i>, portant sur les &laquo;&nbsp;Sciences&nbsp;?&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn45" name="_ftnref45" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[45]</span></span></span></span></a>, reprenant un c&eacute;l&egrave;bre texte du philosophe allemand &laquo;&nbsp;La science ne pense pas&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn46" name="_ftnref46" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[46]</span></span></span></span></a>. La position de Martin Heidegger n&rsquo;est pas in&eacute;dite. Elle se retrouve chez d&rsquo;autres th&eacute;oriciens de la &laquo;&nbsp;R&eacute;volution Conservatrice&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn47" name="_ftnref47" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[47]</span></span></span></span></a> allemande, l&rsquo;une des grandes r&eacute;f&eacute;rences intellectuelles &agrave; la fois de la Nouvelle Droite, des nationalistes-r&eacute;volutionnaires et des identitaires europ&eacute;ens. La critique de la technique est aussi pr&eacute;sente de fa&ccedil;on plus discr&egrave;te chez Ernst J&uuml;nger<a href="#_ftn48" name="_ftnref48" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[48]</span></span></span></span></a>, chez Oswald Spengler<a href="#_ftn49" name="_ftnref49" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[49]</span></span></span></span></a> &ndash; Jeffrey Herf voit au contraire chez eux un &eacute;loge de la technique<a href="#_ftn50" name="_ftnref50" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[50]</span></span></span></span></a> &ndash; et surtout chez les <i>v&ouml;lkischer</i> et chez le national-bolcheviste Ernst Niekisch, qui condamnait la &laquo;&nbsp;technique anthropophage&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn51" name="_ftnref51" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[51]</span></span></span></span></a>. Comme l&rsquo;&eacute;crit Stefan Breuer dans son <i>Anatomie de la R&eacute;volution conservatrice</i>, &laquo;&nbsp;Le processus de la civilisation n&rsquo;avait-il pas d&eacute;vor&eacute; depuis longtemps, outre l&rsquo;&eacute;corce de la terre, le c&oelig;ur de l&rsquo;&ecirc;tre humain&nbsp;? L&rsquo;esprit prom&eacute;th&eacute;en n&rsquo;avait-il pas coup&eacute; de son propre chef le cordon ombilical qui rattachait l&rsquo;homme &agrave; la terre nourrici&egrave;re&nbsp;?<a href="#_ftn52" name="_ftnref52" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[52]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo; </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; text-indent:35.45pt; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette condamnation de la technique et de ses ravages est ais&eacute;ment discernable dans le discours technophobe de l&rsquo;&eacute;cologie politique de la droite radicale<a href="#_ftn53" name="_ftnref53" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[53]</span></span></span></span></a>. Le <i>Manifeste</i> du GRECE, paru en 2000, condamne &laquo;&nbsp;l&rsquo;<i>hubris</i> &eacute;conomique et [le] prom&eacute;th&eacute;isme technicien&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn54" name="_ftnref54" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[54]</span></span></span></span></a>, ent&eacute;rinant le renversement des positions prom&eacute;th&eacute;ennes soutenues dans les ann&eacute;es 1970. Il serait imp&eacute;ratif, selon ces militants, de tourner le dos &agrave; cette modernit&eacute; empreinte de d&eacute;mesure. Dominique Venner d&eacute;veloppe une id&eacute;e similaire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Jour apr&egrave;s jour, des chercheurs p&eacute;n&egrave;trent quelques nouveaux secrets, se substituant &agrave; la nature pour l&rsquo;exploiter, la contraindre ou la changer. Hier clonage d&rsquo;une brebis, aujourd&rsquo;hui f&eacute;condation d&rsquo;une souris sans m&acirc;le&hellip;&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn55" name="_ftnref55" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[55]</span></span></span></span></a> Selon lui, Prom&eacute;th&eacute;e doit &ecirc;tre condamn&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Voyant dans la Nature une ennemie et plus tard une mati&egrave;re d&eacute;senchant&eacute;e, Prom&eacute;th&eacute;e cherche &agrave; lui faire avouer ses secrets pour les transformer en instruments de puissance. Il cherche &agrave; lui faire avouer ses secrets pour la dominer, anticipant ainsi [l&rsquo;] injonction biblique.<a href="#_ftn56" name="_ftnref56" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[56]</span></span></span></span></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <p class="Textearticle" style="text-align:justify; text-indent:19.85pt">&nbsp;</p> <p class="MsoBodyText" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La n&eacute;cessaire prise de conscience &eacute;cologique est devenue un passage oblig&eacute; de tous les partis politiques, &agrave; juste raison d&rsquo;ailleurs&nbsp;: la nature est en danger et nous devons la sauver pour nous sauver. Cependant, pour les militants &eacute;tudi&eacute;s, l&rsquo;origine de l&rsquo;&laquo;&nbsp;arraisonnement du monde&nbsp;&raquo;, pour reprendre l&rsquo;expression de Martin Heidegger, ne serait pas &agrave; chercher seulement dans l&rsquo;autonomie de la technique, qui &eacute;chapperait au contr&ocirc;le des humains, mais &eacute;galement dans l&rsquo;av&egrave;nement de la Modernit&eacute;, issue de la rationalisation du monde, et dans la mondialisation et ses flux de populations. Pour sauver l&rsquo;humanit&eacute; et la Terre, il faudrait tourner le dos aux soci&eacute;t&eacute;s techniciennes et productivistes n&eacute;es des Lumi&egrave;res que sont nos soci&eacute;t&eacute;s occidentales, sous peine de dispara&icirc;tre. Il faudrait, enfin, revenir aux soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles du pass&eacute;. Pour les militants d&rsquo;extr&ecirc;me droite, les soci&eacute;t&eacute;s devraient se structurer de mani&egrave;re homog&egrave;ne et s&eacute;curis&eacute;e, r&eacute;gie par le principe de l&rsquo;organicisme. Leur utopie est celle d&rsquo;une &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; ferm&eacute;e&nbsp;&raquo; pour reprendre le mot de Karl Popper, devant permettre la renaissance communautaire-identitaire, comprise en tant qu&rsquo;ethno-communaut&eacute;. Comme nous l&rsquo;avons montr&eacute; dans cet article, l&rsquo;&eacute;cologie d&rsquo;extr&ecirc;me droite est fondamentalement une &eacute;cologie des populations.</span></span></p> <p class="MsoBodyText" style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p class="MsoBodyText" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cet article a donc montr&eacute; que l&rsquo;&eacute;cologie a offert l&rsquo;opportunit&eacute; &agrave; la droite fran&ccedil;aise la plus radicale de concevoir un discours identitaire aux assises et aux contenus ouvertement r&eacute;actionnaires, mais entre en r&eacute;sonance avec les pr&eacute;occupations &eacute;cologiques d&rsquo;une partie de l&rsquo;opinion publique. Il s&rsquo;en d&eacute;tache n&eacute;anmoins sur les aspects les plus radicaux&nbsp;: nous sommes en pr&eacute;sence d&rsquo;une &eacute;cologie identitaire, pa&iuml;enne (ou du moins hostile au christianisme et aux religions monoth&eacute;istes), rejetant la technique et l&rsquo;h&eacute;ritage des Lumi&egrave;res. Derri&egrave;re le discours &eacute;cologique, que nous estimons sinc&egrave;re, il y a une volont&eacute; affirm&eacute;e de revenir &agrave; un monde ferm&eacute; et enracin&eacute;, refusant la mondialisation, des biens comme des personnes. En outre, ce texte a, selon nous, permis de nourrir une r&eacute;flexion sur l&rsquo;assignation politique&nbsp;: &agrave; force de dire que l&rsquo;&eacute;cologie est de gauche, nous avons oubli&eacute; que l&rsquo;&eacute;cologie politique a aussi des racines de droite, ou du moins issu du conservatisme<a href="#_ftn57" name="_ftnref57" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="color:black"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[57]</span></span></span></span></span></span></a>, et &agrave; force d&rsquo;isoler, de minimiser, voire d&rsquo;ignorer, les &eacute;laborations intellectuelles de la droite radicale, nous avons oubli&eacute; les effets de contagion et d&rsquo;emprunt, pourtant &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans les milieux &eacute;cologistes ou d&eacute;croissants<a href="#_ftn58" name="_ftnref58" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[58]</span></span></span></span></a>.</span></span></p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></a> Je suis redevable ici des travaux et des r&eacute;flexions de Nicolas Lebourg. Qu&rsquo;il en soit remerci&eacute;.</span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="Caractresdenotedebasdepage" style="vertical-align:super"><span class="Caractresdenotedebasdepage" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></a> Cas Mudde, <i>Populist Radical Right Parties in Europe</i>, New York, Cambridge University Press, 2007, pp. 11-12.</span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></a> Olivier Dard, &laquo;&nbsp;Contribution &agrave; l&rsquo;&eacute;tude des r&eacute;ceptions fran&ccedil;aises de la &ldquo;R&eacute;volution conservatrice&rdquo; allemande&nbsp;: l&rsquo;exemple de la Nouvelle Droite&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Pierre B&eacute;har, Fran&ccedil;oise Lartillot &amp; Uwe Pushner (dir.), <i>M&eacute;diation et conviction. M&eacute;lange offerts &agrave; Michel Grunewald</i>, Paris, L&rsquo;Harmattan, 2007, pp. 63-75.</span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></a> Maurizio Bettini, <i>Contre les racines</i>, Paris, Champs actuel, 2017, p. 16.</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></a> Nicolas Lebourg, <i>Les nazis ont-ils surv&eacute;cu&nbsp;? Enqu&ecirc;te sur les Internationales fascistes et les crois&eacute;s de la race blanche</i>, Paris, Seuil, 2019, p. 157.</span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></a> Philippe Baillet et Giovanni Monastra, <i>Pi&eacute;t&eacute; pour le Cosmos</i>, Saint-Genis-Laval, Akribeia, 2017.</span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></a> Henri Levavasseur, &laquo;&nbsp;Pour une &eacute;cologie des populations&nbsp;: la nature au fondement de l&rsquo;identit&eacute;&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Olivier Eichenlaub (dir.), <i>Pour un r&eacute;veil europ&eacute;en. Nature&ndash;Excellence&ndash;Beaut&eacute;</i>, Paris, La Nouvelle Librairie &Eacute;ditions, 2020, pp. 27-37.</span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></a> <i>Ibid</i>. p. 27.</span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></a> https://institut-iliade.com/2020-la-nature-comme-socle/. Consult&eacute; le 09/08/2020. </span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></a> Henri Levavasseur, &laquo;&nbsp;Pour une &eacute;cologie des populations&nbsp;: la nature au fondement de l&rsquo;identit&eacute;&nbsp;&raquo;, <i>op.cit.</i>, p. 31.</span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[11]</span></span></span></span></a> <i>Ibid</i>., p. 36.</span></span></p> </div> <div id="ftn12"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[12]</span></span></span></span></a> Martin Barker, <i>The New Racism. Conservatives and the Ideology of the Tribe</i>, Junction Books, Londres, 1981<span garamond="" lang="EN-US" style="font-family:">.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn13"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[13]</span></span></span></span></a> Voir le dossier &laquo;&nbsp;Patries charnelles par le fusil ou par les urnes&nbsp;?&nbsp;&raquo;, <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>, n&deg;33, automne 2009, pp. 15-39.</span></span></p> </div> <div id="ftn14"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[14]</span></span></span></span></a> Robert de Herte, &laquo;&nbsp;Entre jacobinisme et s&eacute;paratisme&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;12, septembre novembre 1975, p. 2.</span></span></p> </div> <div id="ftn15"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[15]</span></span></span></span></a> Eug&egrave;ne Krampon, &laquo;&nbsp;Vers la Grande Europe des ethnies (la position de <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>)&nbsp;&raquo;, <i>R&eacute;fl&eacute;chir &amp; Agir</i>, n&deg;33, automne 2009, pp. 38-39.</span></span></p> </div> <div id="ftn16"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[16]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Identit&eacute;, &eacute;galit&eacute;, diff&eacute;rence&nbsp;&raquo;, <i>Critiques. Th&eacute;oriques</i>, Lausanne, L&rsquo;&Acirc;ge d&rsquo;Homme, 2003, p. 413. Texte remani&eacute; de la pr&eacute;face de la seconde &eacute;dition de <i>Vu de droite. Anthologie critique des id&eacute;es contemporaines</i>, Paris, Labyrinthe, 2001, pp. XI-XXVII.</span></span></p> </div> <div id="ftn17"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[17]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;La libert&eacute;, la politique et la d&eacute;mocratie&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;107, d&eacute;cembre 2002, p. 34.</span></span></p> </div> <div id="ftn18"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[18]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Irrempla&ccedil;ables communaut&eacute;s&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;156, juin 2015, pp. 48-52.</span></span></p> </div> <div id="ftn19"> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[19]</span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Jean-Philippe Antoni, &laquo;&nbsp;La nature et le territoire&nbsp;: redevenir l&rsquo;architecte de nos paysages&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Olivier Eichenlaub (dir.), <i>Pour un r&eacute;veil europ&eacute;en</i>, <i>op. cit.</i>, p.40.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn20"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[20]</span></span></span></span></a> Robert de Herte, &laquo;&nbsp;L&rsquo;heure de la micro-politique&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;100, mars 2001, p. 3.</span></span></p> </div> <div id="ftn21"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[21]</span></span></span></span></a> <i>Ibid.</i>, p. 3.</span></span></p> </div> <div id="ftn22"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[22]</span></span></span></span></a> <i>Ibid</i>., p. 3.</span></span></p> </div> <div id="ftn23"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[23]</span></span></span></span></a> GRECE, <i>Manifeste pour une renaissance europ&eacute;enne. &Agrave; la d&eacute;couverte du GRECE. Son histoire, ses id&eacute;es, son organisation</i>, Paris, 2000, p. 87.</span></span></p> </div> <div id="ftn24"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[24]</span></span></span></span></a> <i>Ibid</i>., pp. 68-69.</span></span></p> </div> <div id="ftn25"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[25]</span></span></span></span></a> &laquo;&nbsp;ZAD&nbsp;&raquo; signifie Zone &Agrave; D&eacute;fendre, sous-entendu d&rsquo;un projet, commercial ou &eacute;tatique. Par extension, un &laquo;&nbsp;ZADiste&nbsp;&raquo; est une personne qui s&rsquo;implique dans la d&eacute;fense de cette zone des projets d&rsquo;urbanisation ou de d&eacute;veloppement territorial.</span></span></p> </div> <div id="ftn26"> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[26]</span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""> Pierre-Andr&eacute; Taguieff, <i>L&rsquo;Effacement de l&rsquo;avenir</i>, Paris, Galil&eacute;e, 2000, p. 27.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn27"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[27]</span></span></span></span></a> &Eacute;douard Berth, <i>Les M&eacute;faits des intellectuels</i>, Paris, Krisis, 2007. Postface d&rsquo;Alain de Benoist.</span></span></p> </div> <div id="ftn28"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[28]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, <i>&Eacute;douard Berth ou le socialisme h&eacute;ro&iuml;que. Sorel, Maurras, L&eacute;nine</i>, Grez-sur-Loing, Pard&egrave;s, 2013.</span></span></p> </div> <div id="ftn29"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[29]</span></span></span></span></a> <i>Nouvelle &Eacute;cole</i>, &laquo;&nbsp;Les Lumi&egrave;res&nbsp;&raquo;, n&deg; 65, 2016.</span></span></p> </div> <div id="ftn30"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[30]</span></span></span></span></a> Jean-Jo&euml;l Br&eacute;geon, &laquo;&nbsp;L&rsquo;historiographie des guerres de Vend&eacute;e&nbsp;&raquo;, pp. 51-59.</span></span></p> </div> <div id="ftn31"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[31]</span></span></span></span></a> Pierre de Meuse, &laquo;&nbsp;L&rsquo;h&eacute;ritage intellectuel de la Contre-R&eacute;volution&nbsp;&raquo;, pp. 61-71.</span></span></p> </div> <div id="ftn32"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[32]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Rousseau contre les Lumi&egrave;res&nbsp;&raquo;, pp. 73-97.</span></span></p> </div> <div id="ftn33"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[33]</span></span></span></span></a> Francis Moury, &laquo;&nbsp;La doctrine kantienne de la peine de mort&nbsp;&raquo;, pp. 99-105.</span></span></p> </div> <div id="ftn34"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[34]</span></span></span></span></a> Robert Lenoble, <i>Histoire de l&rsquo;id&eacute;e de nature</i>, Paris, Albin Michel, 1969, p. 181.</span></span></p> </div> <div id="ftn35"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[35]</span></span></span></span></a> Robert de Herte, &laquo;&nbsp;La fin de l&rsquo;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;&raquo;,<i> &Eacute;l&eacute;ments,</i> n&ordm;79, janvier 1994, p. 3.</span></span></p> </div> <div id="ftn36"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[36]</span></span></span></span></a><i> </i>Robert de Herte, &laquo;&nbsp;Les &eacute;quivoques de l&rsquo;&eacute;cologie&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&ordm; 21-22, &eacute;t&eacute; 1977, repris <i>in</i> Pierre Vial (dir.), <i>Pour une renaissance culturelle</i>, Paris, Copernic, 1979, p. 75. </span></span></p> </div> <div id="ftn37"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[37]</span></span></span></span></a> Robert de Herte, &laquo;&nbsp;La fin de l&rsquo;id&eacute;ologie du progr&egrave;s&nbsp;&raquo;,<i> </i>art. cit., p. 3.</span></span></p> </div> <div id="ftn38"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[38]</span></span></span></span></a> <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;119, hiver 2005-2006.</span></span></p> </div> <div id="ftn39"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[39]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Objectif d&eacute;croissance. Avant que la Terre ne devienne invivable&hellip;&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg; 119, hiver 2005/2006, et &laquo;&nbsp;Quand il n&rsquo;y aura plus de p&eacute;trole&hellip;&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg; 119, hiver 2005/2006. Voir aussi du m&ecirc;me auteur,<i> </i><i>Demain, la d&eacute;croissance. Penser l&rsquo;&eacute;cologie jusqu&rsquo;au bout</i>, Paris, E/dite, 2007 (r&eacute;&eacute;dition augment&eacute;e&nbsp;: <i>D&eacute;croissance ou toujours plus&nbsp;? Penser l&rsquo;&eacute;cologie jusqu&rsquo;au bout</i>, Paris, &Eacute;ditions Pierre-Guillaume de Roux, 2018).</span></span></p> </div> <div id="ftn40"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[40]</span></span></span></span></a> Voir le dossier &laquo;&nbsp;Pourquoi les &eacute;lites ne veulent surtout pas de la d&eacute;mondialisation&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;150, janvier-mars 2014, pp. 46-62.</span></span></p> </div> <div id="ftn41"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[41]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;La mondialisation comme id&eacute;ologie&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&deg;150, janvier-mars 2014, pp. 55-56.</span></span></p> </div> <div id="ftn42"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref42" name="_ftn42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[42]</span></span></span></span></a> Dominique Venner, <i>Un samoura&iuml; d&rsquo;Occident</i>, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2013, p. 63.</span></span></p> </div> <div id="ftn43"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref43" name="_ftn43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[43]</span></span></span></span></a> En ce qui concerne la publication d&rsquo;&eacute;tudes sur Heidegger et de traductions d&rsquo;articles de celui-ci sur la technique et la notion de progr&egrave;s, voir, par exemple, le n&deg;37 de <i>Nouvelle &Eacute;cole</i> (1982) consacr&eacute; aux &laquo;&nbsp;Lectures de Heidegger&nbsp;&raquo;&nbsp;; Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Spengler, Marx, Heidegger&nbsp;: penser la technique&nbsp;&raquo;, <i>Nouvelle &Eacute;cole</i>, n&deg;42, 1985, pp. 95-110&nbsp;; Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;J&uuml;nger &ndash; Heidegger &ndash; Nietzsche&nbsp;: trois conf&eacute;rences&nbsp;&raquo;, <i>Nouvelle &Eacute;cole</i>, n&deg;55, 2005, pp. 115-132&nbsp;; Martin Heidegger, &laquo;&nbsp;Technique&nbsp;&raquo;, <i>Krisis</i>, n&deg;24, 2000, pp. 237-248&nbsp;; Martin Heidegger, &laquo;&nbsp;La science ne pense pas&nbsp;&raquo;, <i>Krisis</i>, n&deg;39, 2013, pp. 203-204.</span></span></p> </div> <div id="ftn44"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref44" name="_ftn44" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[44]</span></span></span></span></a> Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Spengler, Marx, Heidegger&nbsp;: penser la technique&nbsp;&raquo;, <i>Nouvelle &Eacute;cole</i>, n&deg;42, &eacute;t&eacute; 1985, pp. 95-109.</span></span></p> </div> <div id="ftn45"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref45" name="_ftn45" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[45]</span></span></span></span></a> <i>Krisis</i>, &laquo;&nbsp;Technique&nbsp;?&nbsp;&raquo;, n&deg; 24, 2000.</span></span></p> </div> <div id="ftn46"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref46" name="_ftn46" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[46]</span></span></span></span></a> Martin Heidegger, &laquo;&nbsp;La science ne pense pas&nbsp;&raquo;, art. cit. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un extrait du livre <i>Qu&rsquo;appelle-t-on penser&nbsp;?</i> (Paris, Presses Universitaires de France, &laquo;&nbsp;Quadrige&nbsp;&raquo;, 2014), issu d&rsquo;un cours &agrave; l&rsquo;universit&eacute; de Fribourg en 1951-1952.</span></span></p> </div> <div id="ftn47"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref47" name="_ftn47" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[47]</span></span></span></span></a> Cependant, Nicolas Weill, dans <i>Heidegger et les Cahiers noirs</i>, voit dans cette critique de la technique, faite par Heidegger apr&egrave;s 1945, une expression d&rsquo;une forme d&rsquo;antis&eacute;mitisme m&eacute;taphysique plus radicale que l&rsquo;antis&eacute;mitisme &laquo;&nbsp;racial&nbsp;&raquo;. En effet, Heidegger consid&eacute;rait que les Juifs, par leur &laquo;&nbsp;esprit calculateur&nbsp;&raquo; [sic] seraient les &laquo;&nbsp;promoteurs d&rsquo;une modernit&eacute; d&eacute;vastatrice&nbsp;&raquo;. Nicolas Weill remarque en outre que ce point de vue &eacute;tait partag&eacute; par d&rsquo;autres figures de la &laquo;&nbsp;R&eacute;volution Conservatrice&nbsp;&raquo;, comme J&uuml;nger ou Stapel, avant 1933. Nicolas Weill, <i>Heidegger et les Cahiers noirs</i>, Paris, CNRS &Eacute;ditions, 2018, p. 19, note 17. Voir &eacute;galement, Stefan Breuer, <i>Anatomie de la R&eacute;volution conservatrice</i>, Paris, &Eacute;ditions de la Maison des sciences de l&rsquo;homme, 1996, p. 104 et suivantes.</span></span></p> </div> <div id="ftn48"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref48" name="_ftn48" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[48]</span></span></span></span></a> Ernst J&uuml;nger, <i>Le Travailleur</i>, Paris, Christian Bourgois, 1989. </span></span></p> </div> <div id="ftn49"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref49" name="_ftn49" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[49]</span></span></span></span></a> Voir Gilbert Merlio, <i>Le d&eacute;but de la fin. Penser la d&eacute;cadence avec Oswald Spengler</i>, Paris, Presses Universitaires de France, 2019, en particulier le chapitre III &laquo;&nbsp;Mythe du faustisme et r&eacute;alisme h&eacute;ro&iuml;que&nbsp;&raquo;, pp. 131-147.</span></span></p> </div> <div id="ftn50"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref50" name="_ftn50" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[50]</span></span></span></span></a> Jeffrey Herf, <i>Reactionary Modernism. Technology, Culture and Politics in Weimar and Third Reich</i>, Cambridge, Cambridge University Press, 1984. Avant Herf, un colloque, tenu &agrave; Strasbourg en 1981, avait &eacute;galement mis en avant l&rsquo;extr&ecirc;me modernit&eacute; de la &laquo;&nbsp;R&eacute;volution Conservatrice&nbsp;&raquo;. Voir G&eacute;rard Raulet (dir.), <i>Weimar ou l&rsquo;explosion de la modernit&eacute;. Actes du colloque Weimar ou la modernit&eacute;</i>, Paris, Anthropos, 1984.</span></span></p> </div> <div id="ftn51"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref51" name="_ftn51" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[51]</span></span></span></span></a> Stefan Breuer, <i>Anatomie de la R&eacute;volution conservatrice</i>, <i>op. cit.</i>, p. 85.</span></span></p> </div> <div id="ftn52"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref52" name="_ftn52" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[52]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> <i>Ibid.</i>, pp. 83-84.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn53"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref53" name="_ftn53" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[53]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Voir, par exemple, les num&eacute;ros de <i>Krisis</i> consacr&eacute;s &agrave; la modernit&eacute; (&laquo;&nbsp;Modernit&eacute;&nbsp;?&nbsp;&raquo;, n&deg;44, 2016) et au progr&egrave;s (&laquo;&nbsp;Progr&egrave;s&nbsp;?&nbsp;&raquo;, n&deg;45, 2016).</span></span></span></p> </div> <div id="ftn54"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref54" name="_ftn54" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[54]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> GRECE (Alain de Benoist et Charles Champetier), <i>Manifeste pour une renaissance europ&eacute;enne</i>, <i>op. cit.</i>, p. 92. </span></span></span></p> </div> <div id="ftn55"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref55" name="_ftn55" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[55]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Dominique Venner, <i>Un samoura&iuml; d&rsquo;Occident</i>, <i>op.cit.</i>, p. 69.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn56"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref56" name="_ftn56" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[56]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> <i>Ibid.</i>, p. 71.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn57"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref57" name="_ftn57" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[57]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" lang="EN-US" style="font-family:"> Roger Scruton, <i>Green Philosophy&nbsp;: How to think seriously about Planet</i>, Main, Atlantic Books, 2012.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn58"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref58" name="_ftn58" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[58]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>Les vert-bruns. L&rsquo;&eacute;cologie de l&rsquo;extr&ecirc;me droite fran&ccedil;aise</i>, Lormont, Le Bord de l&rsquo;eau, f&eacute;vrier 2022.</span></span></span></p> </div> </div>