<p align="center" style="text-align:center"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>Les causes du ph&eacute;nom&egrave;ne de l&rsquo;emprunt lexical en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire</b></span></span></p> <p>Kouassi Kpangui, u<span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">niversit&eacute; Alassane Ouattara de Bouak&eacute; en&nbsp;C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, docteur es lettres, auteur de :&nbsp;</span></span><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><em>Le fran&ccedil;ais en C&ocirc;te d&#39;Ivoire, inventaires des particularit&eacute;s lexicales&nbsp;</em>aux &eacute;ditions l&#39;Harmattan en 2022.&nbsp;</span></span></p> <p>&nbsp;</p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>Introduction</b></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;expression fran&ccedil;aise des Ivoiriens contient des termes qui sont d&rsquo;origine &eacute;trang&egrave;re. Cette r&eacute;alit&eacute; est due &agrave; un ph&eacute;nom&egrave;ne linguistique appel&eacute; emprunt. Ph&eacute;nom&egrave;ne linguistique naturel, propre &agrave; tous les peuples, l&rsquo;emprunt linguistique est, en fait, l&rsquo;int&eacute;gration dans une langue d&rsquo;un mot &eacute;tranger. En C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, la langue qui se voit &eacute;maill&eacute;e de mots des diverses origines est le fran&ccedil;ais. La langue fran&ccedil;aise pratiqu&eacute;e sur le territoire ivoirien est donc charg&eacute;e de vocables venant du S&eacute;n&eacute;gal, la RDC, le Togo, la Ghana, le Burkina Faso, le Niger, l&rsquo;Angleterre, le Liban, et m&ecirc;me l&rsquo;Arabie saoudite. Ces vocables viennent ainsi pour renforcer et enrichir localement la langue de Moli&egrave;re. On remarque donc que les termes emprunt&eacute;s permettent de d&eacute;signer, soit des r&eacute;alit&eacute;s endog&egrave;nes connues, au pr&eacute;alable, sous d&rsquo;autres appellations, soit les termes et les objets qu&rsquo;ils d&eacute;signent sont concomitamment d&rsquo;origine &eacute;trang&egrave;re parce que ceux-ci n&rsquo;existent pas avant dans ce pays. La langue fran&ccedil;aise ne cesse de s&rsquo;enrichir au contact des langues du monde entier et des langues ivoiriennes en particulier. Si l&rsquo;enrichissement du fran&ccedil;ais, relativement aux langues ivoiriennes, est d&ucirc; &agrave; ce qui convient d&rsquo;appeler &laquo; l&rsquo;interf&eacute;rence linguistique &raquo;, celui de la m&ecirc;me langue par rapport aux langues &eacute;trang&egrave;res rel&egrave;ve encore de causes profondes que le pr&eacute;sent article se consacre de d&eacute;voiler. Il s&rsquo;agit de l&rsquo;emprunt lexical que la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire fait aux autres peuples. Trois articulations constituent les &eacute;tapes de cette r&eacute;flexion&nbsp;: La premi&egrave;re est fond&eacute;e sur les causes dues &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. La deuxi&egrave;me met en exergue le climat d&rsquo;hospitalit&eacute; et la situation g&eacute;ographique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, et la troisi&egrave;me porte sur la &laquo; stabilit&eacute; politique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire apr&egrave;s son ind&eacute;pendance en 1960.</span></span></p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>1. Causes dues &agrave; la prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire</b></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire a, pendant de longues ann&eacute;es, &eacute;t&eacute; le th&eacute;&acirc;tre d&rsquo;importants mouvements migratoires, surtout externes. Ces mouvements migratoires remontent d&rsquo;ailleurs du XIV<sup>e</sup> au XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle dans les vagues de migrations de peuples &agrave; l&rsquo;origine du peuplement de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Les raisons fondamentales de tels flux migratoires en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, favoris&eacute;es souventes fois par des mesures incitatives, &eacute;taient d&rsquo;abord fond&eacute;es sur l&rsquo;approvisionnement en main-d&rsquo;&oelig;uvre du territoire colonial pour l&rsquo;&eacute;conomie de plantation et ensuite du pays pour son d&eacute;veloppement &eacute;conomique. 1960 est l&rsquo;ann&eacute;e d&rsquo;ind&eacute;pendance de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Sous l&rsquo;impulsion de son premier pr&eacute;sident, F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny. Le pays va, par la suite, conna&icirc;tre un boom &eacute;conomique appel&eacute; &laquo; miracle ivoirien &raquo;.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;&eacute;quipe de l&#39;Agence Japonaise de Coop&eacute;ration Internationale<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></a> (abr&eacute;viation en anglais JICA) d&eacute;crit cette embellie &eacute;conomique :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, M. F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny, a poursuivi la voie d&rsquo;une &eacute;conomie libre pro-occidentale. Des mesures positives gouvernementales ont &eacute;t&eacute; prises gr&acirc;ce &agrave; la stabilit&eacute; politique, les investissements &eacute;trangers &eacute;tant aussi actifs, de 1960 &agrave; 1970, la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire a r&eacute;alis&eacute; une haute croissance &eacute;conomique. On appelle cela : le &laquo; miracle ivoirien &raquo;</i> (file:///C:/Users/USER/Desktop/Immigration/11242526_02.pdf, p. 5).</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le &laquo; miracle ivoirien &raquo; qualifi&eacute; &eacute;galement &laquo; d&rsquo;&acirc;ge d&rsquo;or &eacute;conomique ivoirienne &raquo; est donc le nom donn&eacute; &agrave; la p&eacute;riode de prosp&eacute;rit&eacute; &eacute;conomique survenue en C&ocirc;te d&#39;Ivoire dans les ann&eacute;es 1960 &agrave; 1980, lorsqu&#39;une croissance &eacute;conomique s&#39;&eacute;levait &agrave; 7% par an. Le pays b&eacute;n&eacute;ficia de plusieurs facteurs simultan&eacute;s. Voici, en d&eacute;tail, pr&eacute;sent&eacute;s par cette m&ecirc;me Equipe JICA les deux premiers plans qui ont propuls&eacute; l&rsquo;&eacute;conomie ivoirienne au cours des ann&eacute;es s&rsquo;&eacute;talant de 1967 &agrave; 1976 :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Dans le premier plan triennal de 1967-1970, l&rsquo;accent a &eacute;t&eacute; plut&ocirc;t mis sur le d&eacute;veloppement des industries de substitution &agrave; l&rsquo;importation, et l&rsquo;impulsion a &eacute;t&eacute; donn&eacute;e au d&eacute;veloppement des cultures vivri&egrave;res et &agrave; leur diversification.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Durant le deuxi&egrave;me plan quinquennal de 1971-1975, la haute croissance &eacute;conomique a &eacute;t&eacute; durable, et, surtout pendant cette p&eacute;riode, l&rsquo;am&eacute;lioration de la vie rurale s&rsquo;est affermie.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>De 1965-1975, le taux de croissance r&eacute;el moyen &eacute;tait de 8%. Ce taux n&rsquo;a jamais &eacute;t&eacute; en dessous de 4%. Ceci est une preuve du reflet de la haute croissance.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;Equipe termine par la conclusion <i>infra</i> :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>De plus en 1976, le prix du caf&eacute; et du cacao a aussi tripl&eacute;. Le prix au producteur est assur&eacute; gr&acirc;ce &agrave; la stabilit&eacute; du taux de change. Le surplus, d&eacute;gag&eacute; pendant le sommet de ce boom &eacute;conomique, a permis de r&eacute;aliser un Produit Int&eacute;rieur Brut de 16 %. Ces fonds ont &eacute;t&eacute; investis massivement par le Gouvernement dans de grands projets.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Sur la p&eacute;riode allant de 1978 &agrave; 1979, 331.599 individus ont immigr&eacute; en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. En 1988, il y avait 3.039.000 &eacute;trangers en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire soit 28 % d&rsquo;une population totale de 10.815.694 habitants<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></a>. Les immigr&eacute;s, attir&eacute;s par la croissance &eacute;conomique du pays et la perspective de gagner plus d&#39;argent que chez eux, choisissent alors la C&ocirc;te d&#39;Ivoire comme un &laquo; Eldorado &raquo;, donc pays de destination. Dans sa Th&egrave;se de doctorat unique (2013, p.4), Kouassi Kpangui, fait la pr&eacute;cision suivante :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Des domestiques qui, la plupart du temps, sont originaires des pays limitrophes de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, en l&rsquo;occurrence le Burkina Faso et le Mali, eu &eacute;gard &agrave; la relative prosp&eacute;rit&eacute; et au niveau de vie un peu plus &eacute;lev&eacute; de la population ivoirienne &agrave; partir de 1970 caract&eacute;ris&eacute; par ce qu&rsquo;il a &eacute;t&eacute; convenu d&rsquo;appeler le &ldquo;miracle ivoirien&rdquo;.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Et &agrave; Pierre Adou Kouakou Kouadio (2017, p.86) d&rsquo;ajouter :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>En effet, &agrave; partir de cette ann&eacute;e-l&agrave;, Abidjan, principal p&ocirc;le &eacute;conomique, attire aussi bien les populations de l&rsquo;int&eacute;rieur du pays que celles des pays limitrophes (Mali, Burkina-Faso, Ghana, Guin&eacute;e). Aussi, en raison de son expansion &eacute;conomique li&eacute;e &agrave; sa situation g&eacute;ographique et au lib&eacute;ralisme &eacute;conomique, on assistera &agrave; une ru&eacute;e d&rsquo;investisseurs &eacute;trangers, notamment les Libanais et les Syriens.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De l&rsquo;analyse qui vient d&rsquo;&ecirc;tre faite r&eacute;v&egrave;le une C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire riche en potentialit&eacute;, et donc attractive pour les populations immigr&eacute;es en qu&ecirc;te d&rsquo;opportunit&eacute;s &eacute;conomiques. S&rsquo;il ressort donc que les atouts d&rsquo;une nature vari&eacute;e et g&eacute;n&eacute;reuse ont pour effet imm&eacute;diat de favoriser les activit&eacute;s &eacute;conomiques et d&rsquo;attirer les populations &eacute;trang&egrave;res, suffisent-ils, &agrave; eux seuls, &agrave; faire de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire un grand pays d&rsquo;immigration ?</span></span></p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>2. Climat d&rsquo;hospitalit&eacute; et situation g&eacute;ographique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire</b></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La remarque que l&rsquo;on fait en observant la vie communautaire des Ivoiriens laisse comprendre que le hasard des circonstances a voulu rassembler des groupes ethnoculturels qui partagent et cultivent en commun l&rsquo;esprit d&rsquo;ouverture, de convivialit&eacute;, de paix d&rsquo;hospitalit&eacute; et de chaleur humaine. Au demeurant, les auteurs du rapport sur la migration en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></a>(2020, p.24) font la pr&eacute;cision suivante :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Cela semble expliquer la pr&eacute;sence d&rsquo;une population &eacute;trang&egrave;re qui va jusqu&rsquo;&agrave; constituer le quart de la population totale du pays, classant ainsi la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire dans le peloton de t&ecirc;te des grands pays d&rsquo;immigration du monde. La pr&eacute;sence des &eacute;trangers dans tous les d&eacute;partements du pays est une autre particularit&eacute; avec des proportions qui vont de 4 % dans le Nord et le Nord-Est &agrave; 52% dans les d&eacute;partements du Sud-Ouest (RGPH 2014).</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cet esprit d&rsquo;ouverture soutenu par l&rsquo;hospitalit&eacute; ancestrale et l&eacute;gendaire des populations ivoiriennes, gage de richesse socioculturelle, exprim&eacute; d&rsquo;ailleurs &agrave; travers le deuxi&egrave;me couplet de l&rsquo;hymne national du pays, a constitu&eacute; un attrait pour divers pays &eacute;trangers, surtout ceux provenant de la sous-r&eacute;gion constitu&eacute;e de ressortissants des pays membres de la CEAO, la CEDEAO, le Conseil de l&rsquo;Entente et l&rsquo;UEMOA. Le terme &laquo; Akwaba &raquo;, signifiant &laquo; heureuse arriv&eacute;e &raquo; ou &laquo; bienvenue &raquo; dans les langues akan, justifie le fait que la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire est une terre chaleureuse, accueillante. H&eacute;rit&eacute; de la colonisation, le pays a syst&eacute;matis&eacute; l&rsquo;&eacute;conomie de plantation et encourag&eacute; les mouvements migratoires en direction du sud pour soutenir son &eacute;conomie. Elle va ainsi recourir &agrave; la main d&rsquo;&oelig;uvre &eacute;trang&egrave;re. La position quasiment centrale de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire en Afrique e l&rsquo;Ouest a &eacute;t&eacute; aussi un facteur non n&eacute;gligeable dans cette ru&eacute;e sous-r&eacute;gionale. Les autochtones ivoiriens s&#39;ouvrent ainsi aux autres. Subrepticement et de fa&ccedil;on crescendo, cette hospitalit&eacute; prend la forme d&rsquo;une solidarit&eacute; dans l&rsquo;interd&eacute;pendance entre autochtones et immigr&eacute;s que de nombreuses ann&eacute;es de cohabitation ont fini par &eacute;tablir. Cette migration est, en g&eacute;n&eacute;ral, une migration de travail fond&eacute; principalement et traditionnellement sur l&rsquo;&eacute;conomie de plantation d&eacute;but&eacute;e pendant la p&eacute;riode coloniale.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&#39;&eacute;conomie de plantation de la zone foresti&egrave;re ivoirienne occupe ainsi une place centrale dans la probl&eacute;matique migratoire du pays et de ses trois voisins du Nord, en l&rsquo;occurrence le Burkina Faso, le Mali et la Guin&eacute;e. Aussi est-il important de souligner que jusqu&rsquo;&agrave; aujourd&rsquo;hui, la C&ocirc;te d&#39;Ivoire est le premier producteur de cacao, mati&egrave;re premi&egrave;re de fabrication du chocolat. Les &eacute;trangers, bien que contribuant &agrave; l&rsquo;exploitation des produits agricoles tels que le caf&eacute;, le cacao, l&rsquo;ananas, l&rsquo;h&eacute;v&eacute;a, l&rsquo;arachide s&rsquo;adonnent aussi aux activit&eacute;s commerciales dans les milieux urbains. Kouadio Brou et Yves Charbit, dans leur article intitul&eacute; <i>La politique migratoire de la C&ocirc;te-d&#39;Ivoire</i> (1994, p.37), pr&eacute;sentent les d&eacute;tails en ces termes :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Par ailleurs, la majorit&eacute; des &eacute;trangers est d&rsquo;origine africaine (98,5%), avec une pr&eacute;dominance des pays limitrophes. En effet, le Burkina Faso fournit la majorit&eacute; des &eacute;trangers (1564652 personnes, soit 51,5 % du total), suivi du Mali (712500) de la Guin&eacute;e (225 845) et du Ghana (167 783). La population &eacute;trang&egrave;re s&rsquo;installe de pr&eacute;f&eacute;rence dans la zone foresti&egrave;re. En 1988, celle-ci regroupait 54 % de cette population dont 24,7 % vivait &agrave; Abidjan.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Et &agrave; Samir Abi<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></a> d&rsquo;ajouter :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>On ne peut cependant pas &eacute;crire sur les travailleurs migrants en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire sans &eacute;voquer ceux dont on parle le plus, respectivement les Maliens, les Guin&eacute;ens et les Burkinab&egrave;. Estim&eacute;s &agrave; 1.300.000 en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, les Burkinab&egrave; sont la premi&egrave;re communaut&eacute; migrante du pays. La proximit&eacute; g&eacute;ographique, les al&eacute;as de l&rsquo;histoire africaine, l&rsquo;exploitation coloniale et les effets du changement climatique ont conduit progressivement &agrave; l&rsquo;installation de nombreux Burkinab&egrave; sur les terres hospitali&egrave;res ivoiriennes. Si les migrants maliens ont occup&eacute; les march&eacute;s ivoiriens et les Guin&eacute;ens les kiosques, les Burkinab&egrave; quant &agrave; eux se sont distingu&eacute;s dans l&rsquo;agriculture en mettant en valeur les terres fertiles. Leur descendance s&rsquo;est enracin&eacute;e sur le sol ivoirien, a int&eacute;gr&eacute; son administration et contribue toujours au d&eacute;veloppement de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;AGEPE<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></a>, remplac&eacute; aujourd&rsquo;hui par l&rsquo;Agence Emploi Jeunes, estimait &agrave; 3.294.133 personnes le nombre de travailleurs &eacute;trangers en activit&eacute; en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire en 2014 ; soit un pourcentage de 60% de la population active. Elle fit le constat que sur les trois millions de travailleurs &eacute;trangers, seuls 3.463 disposaient de visa de travail en bonne et due forme. Les 99% restant exer&ccedil;aient, quant &agrave; eux, dans le secteur informel. Dans un article intitul&eacute; &laquo; <i>Cardona, ancien &eacute;picentre du &ldquo;miracle ivoirien&rdquo; </i>&raquo;<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></a>, publi&eacute; en 2020 dans le journal num&eacute;rique <i>Le Monde</i>, Yassin Ciyow (2020, p.3), envoy&eacute; sp&eacute;cial dudit journal, d&eacute;crit lui aussi cette situation de la fa&ccedil;on suivante :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Pour compenser ce manque de &laquo; main-d&rsquo;&oelig;uvre &raquo;, M. Yapo n&rsquo;a pas eu besoin d&rsquo;aller chercher loin. Dans son village, dit-il, &laquo; il y a beaucoup d&rsquo;&eacute;trangers qui veulent travailler &raquo;. La plupart de ces ouvriers recrut&eacute;s comme saisonniers sont en r&eacute;alit&eacute; install&eacute;s l&agrave; depuis des ann&eacute;es, parfois des d&eacute;cennies. C&rsquo;est le cas d&rsquo;Adama Sadawogo, venu du Burkina Faso dans les ann&eacute;es 1970, comme tant d&rsquo;autres, quand les cours du cacao &eacute;taient au plus haut. D&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute; comme un &laquo; ancien &raquo; par les &laquo; autochtones &raquo; de Cardona, M. Sadawogo a r&eacute;cemment re&ccedil;u des terres &agrave; cultiver. Mais &laquo; seulement en pr&ecirc;t &raquo;, s&rsquo;empresse de pr&eacute;ciser M. Yapo, car &laquo; on sait ce qui se passe &agrave; l&rsquo;ouest &raquo;.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Comprendre les migrations rurales en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire revient donc, principalement, &agrave; comprendre le fonctionnement de l&#39;&eacute;conomie caf&eacute;i&egrave;re et cacaoy&egrave;re. Le premier pr&eacute;sident du pays, F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny, fort de la connaissance de cette disposition naturelle &agrave; la paix et &agrave; l&rsquo;hospitalit&eacute; de la population ivoirienne, en fin strat&egrave;ge politique et en visionnaire, va utiliser &agrave; fond cette disposition naturelle d&rsquo;esprit de son peuple dans la qu&ecirc;te du leadership r&eacute;gional de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Sous son initiative donc, les fronti&egrave;res ivoiriennes seront grandement ouvertes aux migrants, favorisant, dans un premier temps, l&rsquo;acc&egrave;s de ceux- ci au foncier. Cette attention &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des &eacute;trangers va d&rsquo;abord faciliter leur insertion dans tous les secteurs &eacute;conomiques et ensuite leur faire b&eacute;n&eacute;ficier des services sociaux de base sans aucune discrimination. Cet &eacute;tat de fait a donc engendr&eacute; des flux migratoires tr&egrave;s importants et fit acqu&eacute;rir &agrave; la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire le statut de &laquo; premier pays d&rsquo;immigration dans la r&eacute;gion Ouest-africaine &raquo;. La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire devint ainsi &laquo; le second pays sur le continent, apr&egrave;s l&rsquo;Afrique du Sud, &agrave; accueillir le plus de migrants. Le recensement G&eacute;n&eacute;ral de la Population et de l&rsquo;Habitat de 2014 estime que 5.490.222 de non ivoiriens vivent en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire soit 24% de la population &raquo;<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></a>. Dans son article, Samir Abi (2018, p.1) peint cette r&eacute;alit&eacute; sociologique de la fa&ccedil;on la plus pittoresque suivante :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Une course en &laquo; Taxi compteur &raquo; vers le Plateau, le quartier des affaires, vous offre la possibilit&eacute; de discuter avec un chauffeur burkinab&egrave;, b&eacute;ninois, malien ou guin&eacute;en. Un tour au march&eacute; de Treichville, d&rsquo;Adjam&eacute; ou d&rsquo;Abobo et vous &ecirc;tes s&ucirc;r d&rsquo;entendre parler le bambara (dioula), le wolof s&eacute;n&eacute;galais, le yoruba ou l&rsquo;igbo nig&eacute;rian, l&rsquo;haoussa nig&eacute;rien ou l&rsquo;arabe avec les Libanais, les Marocains et les Mauritaniens. Au quartier Koumassi, vous &ecirc;tes dans le ghetto ghan&eacute;en et y c&ocirc;toyez &eacute;galement des Lib&eacute;riens, des Sierra-l&eacute;onais qui exercent dans les m&eacute;tiers li&eacute;s &agrave; la mer. A Port Bouet, le ghetto des Togolais, vous conversez &agrave; loisir en langue mina avec les menuisiers.</i></span></span></p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>3. Stabilit&eacute; politique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire apr&egrave;s son ind&eacute;pendance en 1960</b></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire est historiquement reconnue comme &eacute;tant un pays accueillant. Ce climat social favorable va pousser une pl&eacute;thore de migrants en provenance du monde entier et en majorit&eacute; des pays de la sous-r&eacute;gion ouest-africaine vers ce pays, surtout juste apr&egrave;s son ind&eacute;pendance. Cette p&eacute;riode co&iuml;ncide avec un climat politique stable qui a &eacute;galement particip&eacute; &agrave; l&rsquo;attraction migratoire du pays, car pour le premier pr&eacute;sident ivoirien, la stabilit&eacute; politique est le pr&eacute;alable &agrave; tout d&eacute;veloppement. Aussi, dans un rapport sur le profil migratoire en C&ocirc;te d&#39;Ivoire &eacute;labor&eacute; par le Minist&egrave;re du Plan et du D&eacute;veloppement en 2016, et intitul&eacute; &laquo; <i>Migration en C&ocirc;te d&#39;Ivoire</i> &raquo; (2020 p.25), les auteurs constatent-ils ce qui suit :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>Dans l&rsquo;histoire r&eacute;cente de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, la p&eacute;riode allant de 1960 &agrave; 1990 est reconnue comme celle de la stabilit&eacute; politique par excellence. Elle a &eacute;t&eacute; le socle du d&eacute;veloppement et certainement un des d&eacute;terminants importants des mouvements migratoires d&rsquo;autant plus que les autres pays voyaient &agrave; cette m&ecirc;me &eacute;poque leur avenir min&eacute; par les coups d&rsquo;&Eacute;tat militaires ou par la brutalit&eacute; politique de beaucoup de r&eacute;gimes, toute ob&eacute;dience id&eacute;ologique confondue. </i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les auteurs de cet article rench&eacute;rissent par les propos ci-apr&egrave;s :</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><i>La croissance &eacute;conomique qualifi&eacute;e de &laquo; miracle ivoirien &raquo;, le niveau d&rsquo;&eacute;quipement atteint en infrastructures de base et le leadership r&eacute;gional sont autant imputables &agrave; cette relative stabilit&eacute; politique. Mais en r&eacute;alit&eacute;, F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny a &eacute;t&eacute; l&rsquo;artisan de cette p&eacute;riode faste des &laquo;&nbsp;Trente Miraculeuses &raquo; de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &agrave; l&#39;image des &laquo; Trente Glorieuses &raquo; de la France. Faisant de la stabilit&eacute; politique le pr&eacute;alable &agrave; tout d&eacute;veloppement.</i></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Contrairement &agrave; la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, les pays limitrophes situ&eacute;s au Nord, tels que le Mali, le Burkina Faso, la Guin&eacute;e, et des nations anglophones, &agrave; l&rsquo;instar du Nigeria, ont fortement &eacute;t&eacute; marqu&eacute;s par de nombreux coups d&rsquo;Etat apr&egrave;s leur accession &agrave; l&rsquo;ind&eacute;pendance. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour preuve, depuis son ind&eacute;pendance, en 1960, le Mali, ancienne colonie fran&ccedil;aise, a connu pas moins de quatre coups d&rsquo;&Eacute;tat : en 1968, en 1991, en 2012 et en 2020. Le pays a &eacute;t&eacute; dirig&eacute; par un militaire, Moussa Traor&eacute;, de 1968 &agrave; 1991, puis par un ancien parachutiste, Amadou Toumani Tour&eacute; (alias &laquo; ATT &raquo;). Ma&icirc;tre d&rsquo;&oelig;uvre du coup d&rsquo;&Eacute;tat de 1991 contre Moussa Traor&eacute;, ATT c&egrave;de le pouvoir &agrave; un civil un an plus tard, Alpha Oumar Konar&eacute;, et gagne au passage le surnom de &laquo; soldat de la d&eacute;mocratie &raquo;. En 2002, ATT se pr&eacute;sente et devient &agrave; son tour pr&eacute;sident. R&eacute;&eacute;lu cinq ans plus tard, il est chass&eacute; du pouvoir en mars 2012 par un quarteron de sous-officiers, juste avant la fin de second mandat, alors que toute la moiti&eacute; nord du pays est tomb&eacute;e aux mains de groupes s&eacute;paratistes touaregs et djihadistes.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Apr&egrave;s dix-huit (18) mois de pressions internationales tous azimuts et une intervention militaire fran&ccedil;aise lanc&eacute;e d&eacute;but 2013 (l&rsquo;op&eacute;ration Serval) contre les groupes djihadistes, Ibrahim Boubacar Ke&iuml;ta dit &laquo; IBK &raquo; acc&egrave;de au pouvoir en remportant haut la main la pr&eacute;sidentielle de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2013 (avec 77 % des suffrages exprim&eacute;s). Malgr&eacute; l&rsquo;extension de la violence dans le centre du Mali, la paralysie du processus de r&eacute;conciliation avec les groupes touaregs et de multiples accusations de corruption, il est r&eacute;&eacute;lu en 2018 dans des conditions contest&eacute;es et dans une atmosph&egrave;re de r&eacute;signation g&eacute;n&eacute;rale. Au second tour, le taux de participation a tout juste d&eacute;pass&eacute; les 34 % de l&rsquo;&eacute;lectorat. Deux ans plus tard, alors que la col&egrave;re gronde &agrave; Bamako et que l&rsquo;impasse politique est totale, IBK est donc &agrave; son tour balay&eacute; par les militaires.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le Burkina Faso, anciennement appel&eacute; Haute Volta, a connu, au moins, neuf coups d&rsquo;Etat en soixante-cinq (65) ans d&#39;ind&eacute;pendance. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le premier coup d&rsquo;Etat a eu lieu le 4 janvier 1966, six ans apr&egrave;s l&rsquo;ind&eacute;pendance de ce pays septentrional limitrophe de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Ainsi le premier pr&eacute;sident Maurice Yam&eacute;ogo, incapable de g&eacute;rer une gr&egrave;ve g&eacute;n&eacute;rale et la grogne populaire, est oblig&eacute; de d&eacute;missionner. L&#39;arm&eacute;e prend alors le pouvoir. Le chef d&#39;&eacute;tat-major g&eacute;n&eacute;ral des forces arm&eacute;es, Aboubacar Sangoul&eacute; Lamizana, devient le nouveau chef de l&#39;Etat.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le deuxi&egrave;me coup de force a eu lieu le 25 novembre 1980.Il a mis aux prises Lamizana et le colonel Saye Zerbo. Voici le d&eacute;roul&eacute; des faits. Une grave s&eacute;cheresse br&ucirc;le les cultures et porte gri&egrave;vement atteinte au secteur agricole. Quatre centrales syndicales appellent &agrave; la gr&egrave;ve des enseignants pour protester contre des d&eacute;cisions arbitraires concernant plusieurs de leurs coll&egrave;gues. Les gr&egrave;ves se g&eacute;n&eacute;ralisent, paralysant jusqu&#39;&agrave; des secteurs entiers de l&#39;Etat sur fond de contestation politique due au n&eacute;potisme et &agrave; la corruption. Le 25 novembre, les forces du Comit&eacute; militaire de redressement pour le progr&egrave;s national (CMRPN) investissent les points n&eacute;vralgiques de Ouagadougou. Le colonel Saye Zerbo devient chef de l&#39;Etat. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le troisi&egrave;me push s&rsquo;est pass&eacute; le 7 novembre 1982, et a mis aux prises Zerbo et Ou&eacute;draogo.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Une crise au sein du Comit&eacute; militaire de redressement pour le progr&egrave;s national (CMRPN) &eacute;clate, opposant deux tendances au sein de cette formation. Ce coup d&#39;Etat devait porter une premi&egrave;re fois, le capitaine Thomas Sankara au pouvoir. Celui-ci laissera finalement la place au m&eacute;decin-commandant Jean-Baptiste Ou&eacute;draogo. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La quatri&egrave;me prise du pouvoir la force au Burkina Faso a eu lieu le 4 ao&ucirc;t 1983. Cela s&rsquo;est pass&eacute; entre Ou&eacute;draogo et Thomas Sankara.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Accus&eacute; de &laquo; servir les int&eacute;r&ecirc;ts de la domination &eacute;trang&egrave;re et du n&eacute;o-colonialisme&quot;, Jean-Baptiste Ou&eacute;draogo se trouve de plus en plus isol&eacute; au sein du Conseil de salut du peuple (CSP). Celui qui &eacute;tait alors ancien Premier ministre, Thomas Sankara, et qui a d&eacute;j&agrave; jou&eacute; un r&ocirc;le cl&eacute; dans un pr&eacute;c&eacute;dent putsch (1982), &eacute;vince le gouvernement militaire de Ouedraogo. L&#39;op&eacute;ration fait 13 morts et 15 bless&eacute;s. C&#39;est la naissance du Conseil nationale r&eacute;volutionnaire qui promet des r&eacute;formes d&eacute;mocratiques et sociales et une politique &eacute;trang&egrave;re anti-imp&eacute;rialiste. C&#39;est sous la pr&eacute;sidence du &quot;Che Africain&quot; que le nom colonial de &quot;Haute-Volta&quot; est abandonn&eacute; au profit du &quot;Burkina Faso&quot; (&quot;Pays des hommes droits&quot;).</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le Burkina Faso a connu son cinqui&egrave;me coup de force le15 octobre 1987. C&rsquo;est par celui-ci que&nbsp;&nbsp;&nbsp; Compaor&eacute; a pris le pouvoir au d&eacute;triment de Thomas Sankara.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Au cours d&#39;une journ&eacute;e de jeudi d&eacute;nomm&eacute;e &laquo; jeudi noir &raquo;, de violents combats &eacute;clatent au Palais pr&eacute;sidentiel entre rebelles et loyalistes. Thomas Sankara est tu&eacute; dans ce putsch orchestr&eacute; par son conseiller principal Blaise Compaor&eacute;. Un couvre-feu est impos&eacute; et le Conseil r&eacute;volutionnaire est dissous. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le sixi&egrave;me coup d&rsquo;Etat qualifi&eacute; de &laquo; constitutionnel &raquo; s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute; le 31 octobre 2014. Voici comment les faits se sont pass&eacute;s.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Devant la d&eacute;termination du r&eacute;gime &agrave; modifier (pour la troisi&egrave;me fois) l&#39;article 37 de la Constitution pour ouvrir la voie &agrave; un nouveau mandat pr&eacute;sidentiel de Blaise Compaor&eacute;, l&#39;opposition, rejointe par les syndicats et la soci&eacute;t&eacute; civile, s&#39;organisent dans le cadre d&#39;une vaste op&eacute;ration de &laquo; d&eacute;sob&eacute;issance civile &raquo;, soutenue par l&#39;arm&eacute;e, qui marque leur d&eacute;sapprobation pour &laquo; un coup d&#39;Etat constitutionnel &raquo;, selon leurs termes. Des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent &agrave; Ouagadougou et dans d&#39;autres villes du pays. L&#39;Assembl&eacute;e nationale (chambre basse du Parlement) est saccag&eacute;e le jour o&ugrave; elle devait se pencher sur le projet d&#39;un r&eacute;f&eacute;rendum permettant la r&eacute;vision de la Constitution, de m&ecirc;me pour la t&eacute;l&eacute;vision nationale et de domiciles de barons du r&eacute;gime de Compaor&eacute;. Devant l&#39;ampleur de la contestation, celui-ci retire le projet de r&eacute;vision, annonce l&#39;&eacute;tat de si&egrave;ge et d&eacute;cide d&#39;ouvrir un dialogue avec l&#39;opposition. Toutefois, devant l&#39;insatisfaction de l&#39;opposition et des manifestants qui r&eacute;clament son d&eacute;part imm&eacute;diat, Compaor&eacute; annonce, le lendemain, sa d&eacute;mission. L&#39;arm&eacute;e prend le pouvoir et annonce une p&eacute;riode transitoire assur&eacute;e par le chef d&#39;Etat-major, Honor&eacute; Nab&eacute;r&eacute; Traor&eacute;. Finalement, le 17 novembre, Michel Kafando choisi par le coll&egrave;ge de d&eacute;signation pour diriger la transition qui devrait durer une ann&eacute;e. Le sieur Kafando nomme le lieutenant-colonel Isaac Zida, Premier ministre.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nous n&rsquo;en resterons pas l&agrave;. La suite &eacute;tait alors pr&eacute;visible. Le 31 octobre 2014, Le pr&eacute;sident, apr&egrave;s 27 ann&eacute;es au pouvoir, est pouss&eacute; &agrave; la d&eacute;mission par une insurrection populaire, alors qu&#39;il venait d&rsquo;annoncer son intention de modifier l&rsquo;article 37 de la Loi fondamentale, de sorte qu&rsquo;il puisse se repr&eacute;senter en 2015 et poursuivre son mandat. Le jeudi 17 septembre 2015, les militaires fid&egrave;les &agrave; l&rsquo;ex-chef d&#39;Etat ont annonc&eacute; avoir pris le pouvoir. Le Commandant Aziz Korogho, consid&eacute;r&eacute; comme le num&eacute;ro deux de la garde pr&eacute;sidentielle, dirigea alors le pays sous le CND (Conseil national pour la d&eacute;mocratie), proclamant ainsi de facto un coup d&#39;Etat.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le huiti&egrave;me push a permis au colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de renverser le pr&eacute;sident Roch Marc Christian Kabor&eacute; le lundi 24 janvier 2022. A peine plus de huit mois plus tard, le colonel Sandaogo Damiba, &agrave; son tour, a &eacute;t&eacute; contraint &agrave; la d&eacute;mission par une junte militaire ayant &agrave; sa t&ecirc;te le chef de corps du r&eacute;giment d&rsquo;artillerie de Kaya, Ibrahim Traor&eacute;, le vendredi, 30 septembre 2022, devenant ainsi le nouvel homme fort du pays. Ce fut le neuvi&egrave;me coup de force dans ce pays. </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Que dire de la pr&eacute;sence des ressortissants nig&eacute;rians sur le territoire ivoirien ? Le Nigeria, ancienne colonie britannique, obtint son ind&eacute;pendance le premier (1<sup>er</sup>) octobre 1960. De fait, pr&egrave;s de 250 ethnies constituent le peuple nig&eacute;rian. Pays le plus peupl&eacute; d&#39;Afrique, avec une population globale de 219 millions d&rsquo;habitants<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></a>, le Nigeria sera, pendant des ann&eacute;es, le th&eacute;&acirc;tre d&rsquo;une multitude de coups d&rsquo;&Eacute;tat et de guerres civiles. De fait, les trois groupes ethniques les plus nombreuses du Nigeria sont successivement les Haoussas (les plus nombreux), vivant au Nord du pays ; les Yorubas, install&eacute;s &agrave; l&#39;Ouest et au Sud-Ouest, et les Igbos (Ibos), vivant au Sud-Est.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;une des principales raisons qui a pouss&eacute; les ressortissants nig&eacute;rians &agrave; s&rsquo;exiler en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire est la guerre du Biafra. Cette guerre a suivi le coup d&rsquo;Etat de juillet 1966 ayant entra&icirc;n&eacute; la mort du pr&eacute;sident Ironsi et de nombreux officiers Ibos. Elle s&#39;est d&eacute;roul&eacute;e du 6 juillet 1967 au 15 janvier 1970. La guerre du Biafra &laquo; a &eacute;t&eacute; d&eacute;clench&eacute;e par la s&eacute;cession de la r&eacute;gion orientale du Nigeria, qui s&#39;auto-proclame R&eacute;publique du Biafra sous la direction du colonel Ojukwu &raquo;<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></a>.&nbsp; Battus par les forces f&eacute;d&eacute;rales ni soutenues et aid&eacute;es par les Britanniques, les biafrais capitulent en 1970, et le colonel Odumegwu Emeka Ojukwu s&rsquo;exile le 23 janvier 1970. Le pr&eacute;sident ivoirien d&rsquo;alors, F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny, qui &eacute;tait d&rsquo;avis favorable pour la protection et la s&eacute;curit&eacute; des biafrais, re&ccedil;oit &laquo;&nbsp;<i>les r&eacute;fugi&eacute;s biafrais et les installe dans la commune de Treichville, d&rsquo;o&ugrave; le quartier Biafra de Treichville</i> &raquo;<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></a>.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Comme on le constate, les pays cit&eacute;s <i>supra</i> et d&rsquo;autres encore ont connu des moments troubles au cours de l&rsquo;histoire&nbsp;; d&rsquo;autres m&ecirc;mes continuent d&rsquo;en conna&icirc;tre. C&rsquo;est ainsi que les ressortissants de ces nations vont fuir en ayant pour objectif de trouver un lieu d&rsquo;asile, paisible. Et la terre d&rsquo;accueil qu&rsquo;ils ont pu trouver n&rsquo;est autre que la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Une fois install&eacute;s, ces ressortissants, dans leurs &eacute;changes linguistiques avec les Ivoiriens, lib&egrave;rent des vocables de leurs langues d&rsquo;origine qui finissent par &ecirc;tre assimil&eacute;s et int&eacute;gr&eacute;s dans les discours des Ivoiriens. Aussi trouve-t-on dans l&rsquo;expression fran&ccedil;aise des Ivoiriens des mots &eacute;trangers comme&nbsp;: &laquo; akassa &raquo; (B&eacute;nin et Togo)&nbsp;; &laquo;&nbsp;b&ecirc;la&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;karit&eacute;&nbsp;&raquo;, &laquo; n&eacute;r&eacute;&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;sanza&nbsp;&raquo; (Burkina Faso)&nbsp;; &laquo; almamy, baobab, coran, El Hadj&hellip; &raquo; (Arabie saoudite)&nbsp;; &laquo; tchep-djen (ti&eacute;bou di&egrave;ne) &raquo; (S&eacute;n&eacute;gal)&nbsp;; &nbsp;&laquo;&nbsp;harr&nbsp; isme &raquo; (Liberia)&nbsp;; &laquo; bassi &raquo; (Niger et Mali)&nbsp;; &laquo; anango, haoussa, yoruba &raquo; (Nigeria).</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;intrusion des mots arabes dans le parler ivoirien du fran&ccedil;ais a &eacute;t&eacute; possible gr&acirc;ce &agrave; la religion musulmane pratiqu&eacute;e par les malink&eacute;s habitant en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et des immigr&eacute;s de pays &eacute;trangers.</span></span></p> <h2 style="text-align: justify;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>Conclusion</b></span></span></h2> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire au Niger, du Togo au Mali ou de l&rsquo;Arabie Saoudite au S&eacute;n&eacute;gal, la langue fran&ccedil;aise se rev&ecirc;t de diff&eacute;rentes &laquo; couleurs &raquo;. Par l&rsquo;emprunt de mots &agrave; divers peuples du monde entier, la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire enrichit la langue fran&ccedil;aise au niveau endog&egrave;ne. Ces vocables emprunt&eacute;s, qui entrent dans le cadre de ce que nous appelons ivoirismes lexicaux, viennent soit renforcer un syst&egrave;me de communication, soit combler un d&eacute;ficit, &agrave; savoir satisfaire un besoin de communication des Ivoiriens. Les Ivoiriens vont emprunter plusieurs mots aux autres pays de diff&eacute;rents continents pour d&eacute;signer des choses et des objets m&eacute;connus auparavant en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire ou appel&eacute;s autrement en contexte ivoirien. C&rsquo;est ainsi qu&rsquo;on a pu int&eacute;grer, dans le fran&ccedil;ais pratiqu&eacute; en terre ivoirienne, des lexies comme &laquo;&nbsp;aboki&nbsp;&raquo;,&nbsp;&laquo;&nbsp;bassi&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;choukouya&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;kankankan&nbsp;&raquo; (Niger), &laquo;&nbsp;bangala, batch&eacute;gu&eacute;, rumba &raquo; (RDC) &laquo; maouloud, ramadan, tabaski, &laquo;&nbsp;toubabou &raquo; (Arabie Saoudite), &laquo;&nbsp;bana-bana, boubou &raquo; (S&eacute;n&eacute;gal), &laquo; abodj&eacute;, harmattan, high life,&nbsp; kita,&nbsp; kwashiorkor, yomo &raquo; (Ghana ), &laquo; fancy, k.-o., cokseur, look, show, wax &raquo; &nbsp;(Angleterre). </span></span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;emprunt des mots &eacute;trangers a &eacute;t&eacute; possible parce que la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, pays central de l&rsquo;Afrique de l&rsquo;Ouest, est une terre d&rsquo;accueil de quantit&eacute;s et divers immigr&eacute;s. La nature favorable aux activit&eacute;s &eacute;conomiques de ce pays, le climat d&rsquo;hospitalit&eacute; qu&rsquo;offre ce pays &agrave; ses h&ocirc;tes, la r&eacute;ceptivit&eacute; culturelle de ses habitants et la stabilit&eacute; politique des trois premi&egrave;res d&eacute;cennies de son ind&eacute;pendance ont acc&eacute;l&eacute;r&eacute; l&rsquo;immigration de nombreux peuples &eacute;trangers. La politique d&rsquo;ouverture, lib&eacute;rale, hospitali&egrave;re et pacifique pr&ocirc;n&eacute;e et pratiqu&eacute;e par la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire sous la direction de son premier pr&eacute;sident, en l&rsquo;occurrence F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny, concr&eacute;tis&eacute;e par divers accords de libre circulation, de libres &eacute;changes &eacute;conomiques au sein des communaut&eacute;s comme la CEDEAO, l&rsquo;UMOA, et l&rsquo;hospitalit&eacute; bien connue de l&rsquo;Ivoirien, ont &eacute;norm&eacute;ment contribu&eacute; &agrave; favoriser cette immigration aboutissant au brassage des peuples favorisant ainsi les emprunts linguistiques de part et d&rsquo;autre. </span></span></p> <p style="text-align: center;"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>R&eacute;f&eacute;rences bibliographiques</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>1. Les ouvrages</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Blond&eacute; Jacques, Dumont Pierre, Gontier Dominique, avec la collaboration de Copin Henri, &nbsp;1979, Lexique du fran&ccedil;ais au S&eacute;n&eacute;gal, pr&eacute;face de L&eacute;opold S&eacute;dar Senghor, NEA, Dakar, EDICEF, Paris, 155 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Inventaire des particularit&eacute;s lexicales du fran&ccedil;ais en Afrique noire (IFA), 2e &eacute;d., EDICEF-AUPELF, Paris, 1988, 442 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kpangui Kouassi, 2022, <i>Le fran&ccedil;ais en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire : Inventaire des particularit&eacute;s lexicales</i>, Paris, L&rsquo;Harmattan, 352 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Lafage Suzanne, Le Lexique fran&ccedil;ais de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Appropriation et cr&eacute;ativit&eacute;, ILF- CNRS, Nice UMR 6039, Coll. Le fran&ccedil;ais en Afrique n&deg;16, Tome 1, 2002, LXXXVIII+ 369 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Lafage Suzanne, Le Lexique fran&ccedil;ais de C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire. Appropriation et cr&eacute;ativit&eacute;, ILF- CNRS,</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Nice UMR 6039, Coll. Le fran&ccedil;ais en Afrique n&deg;17, Tome 2, 2003, p. 370- 865.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Sauvageot Aur&eacute;lien, 1984, Portrait du vocabulaire fran&ccedil;ais, Paris, Larousse, 285 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>2. Les articles</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Bosson Bra, 2017, &laquo; Le &ldquo;n&rsquo;zassa discursif&rdquo; et ses proc&eacute;d&eacute;s de cr&eacute;ation &raquo;, Abidjan, Revue Cahiers Ivoiriens de Recherche Linguistique, n&deg;42, p.72-83.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kouadio Kouakou Adou Pierre, 2017, &laquo; Le fran&ccedil;ais parl&eacute; en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire : s&eacute;curit&eacute; ou ins&eacute;curit&eacute; linguistique ? &raquo;, Revue de l&rsquo;ILA, Cahiers Ivoiriens de Recherche Linguistique (C.I.R.L.), Universit&eacute; F&eacute;lix Houphou&euml;t-Boigny, p.84-95.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kossi Af&eacute;li, 1990, &laquo; Le fran&ccedil;ais d&rsquo;Afrique, pourquoi faire ? &raquo;, Visages du fran&ccedil;ais : vari&eacute;t&eacute;s lexicales de l&rsquo;espace francophone, AUPELF/ John Libbey Eurotext, Paris-Londres, p.5-9.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kouam&eacute; Koia Jean-Martial, 2012, &laquo; La langue fran&ccedil;aise dans tous les contours de la soci&eacute;t&eacute; &nbsp;Ivoirienne &raquo;, Qu&eacute;bec, Observatoire d&eacute;mographique et statistique de l&rsquo;espace francophone/Universit&eacute; Laval, Collection Note de recherche de l&rsquo;ODSEF, p.1-27.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kpangui Kouassi, 2022, &laquo; D&eacute;cryptage des ivoirismes lexicaux et l&rsquo;apport lexical des langues </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">baoul&eacute; et dioula dans la pratique du fran&ccedil;ais en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &raquo;, Actes du Premier Colloque Scientifique International du LABODYLCAL en hommage au Professeur Flavien Gbeto, 17, 18 et 19 f&eacute;vrier 2021, Campus universitaire d&rsquo;Abomey-Calavi. Th&egrave;me : Terminologies en langues africaines : pratiques actuelles et perspectives pour la promotion des patrimoines, la science, l&rsquo;enseignement et les productions sp&eacute;cialis&eacute;es, Les &Eacute;ditions LABODYLCAL Laboratoire de Dynamique des Langues et Culture &agrave; Calavi, Abomey-Calavi (B&eacute;nin), p.346-365.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Mel Gnamba Bertin et Kouadio N&rsquo;Guessan J&eacute;r&eacute;mie, 1990, &laquo; Vari&eacute;t&eacute;s lexicales du fran&ccedil;ais en </span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &raquo;, Visage du fran&ccedil;ais : vari&eacute;t&eacute;s lexicales de l&rsquo;espace francophone, Paris- Londres, AUPELF/John Libbey Eurotext, p.51-58.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>3.Th&egrave;se</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Tap&eacute; Jean-Martial, 2009, Le Plurilinguisme dans l&#39;&eacute;criture de quelques auteurs ivoiriens : La</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">norme &agrave; l&#39;&eacute;preuve de l&#39;usage. Le cas de Ahmadou Kourouma, Adiaffi Jean-Marie, Bandaman Maurice, Th&egrave;se de doctorat en linguistique et grammaire, soutenue le lundi, 27 juillet 2009 &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Cocody-Abidjan, 548 pages.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b>4. Sitographie</b></span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Aboa Abia Alain Laurent, &laquo; La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire et la langue fran&ccedil;aise : Les facteurs d&rsquo;une appropriation&raquo;:http:&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; //ltml.univ-fhb.edu.ci/wp-content/uploads/files/articles3/Laurent-ABOA.pdf : Mise en ligne : 2020. Date de consultation : 2021, p.1-13.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Aboa Abia Alain Laurent, &laquo; La dynamique du fran&ccedil;ais en milieu urbain &agrave; Abidjan &raquo; : http://www.unice.fr/bcl/ofcaf/30/ABOA.pdf: Mise en ligne : 2020. Date de consultation : 2021, p.163-171.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Aboa Abia Alain Laurent : &laquo; Langue fran&ccedil;aise et identit&eacute; culturelle ivoirienne &raquo; : http://ltml.univ- fhb.edu.ci/wpcontent/uploads/files/articles8/Alain_Laurent_Abia_ABOA.pdf: Mise en ligne : 2020. Date de consultation : 2021, p.1-11.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Aboa Abia Alain Laurent, 2008, &laquo; La Francophonie ivoirienne : Enjeux politiques et socioculturels &raquo;, L&rsquo;&eacute;mergence du domaine et du monde francophones, Documents pour l&rsquo;histoire du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re ou seconde : https://journals.openedition.org/dhfles/123. Mise en ligne : 2008. Date de consultation : 2021, p. 163-178.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ats&eacute; N&rsquo;cho Jean Baptiste, 2018, &laquo; Appropriation du fran&ccedil;ais en contexte plurilingue africain : le nouchi dans la dynamique sociolinguistique de la C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire &raquo;, Congr&egrave;s Mondial de Linguistique Fran&ccedil;aise &ndash; CMLF, https://doi.org/10.1051/shsconf/20184613002. Mise en ligne: &nbsp;2018. Date de consultation : 2021, p1-19.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Box-office:https://fr.wikipedia.org/wiki/Aya_de_Yopougon_(film)#cite_note- culturebox2012dec1-1 : Mise en ligne : 17 janvier 2011. Date de consultation : 30 juin 2021.</span></span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Kouadio N&rsquo;Guessan J&eacute;r&eacute;mie, 2008, &laquo; Le fran&ccedil;ais en C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire : de l&rsquo;imposition &agrave; l&rsquo;appropriation d&eacute;complex&eacute;e d&rsquo;une langue exog&egrave;ne &raquo;, Documents pour l&rsquo;histoire du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re ou seconde : URL : http://journals.openedition.org/dhfles/125 : Mise en ligne&nbsp;:2008, Date de consultation : 2020, p.1-14.</span></span></p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></a>L&#39;Agence Japonaise de Coop&eacute;ration Internationale, abr&eacute;g&eacute; JICA ; de l&rsquo;anglais Japan International Cooperation Agency, est une agence gouvernementale ind&eacute;pendante qui coordonne l&#39;aide publique au d&eacute;veloppement du Japon. Elle se donne pour missions d&#39;aider au d&eacute;veloppement &eacute;conomique et social des pays en d&eacute;veloppement et de promouvoir la coop&eacute;ration internationale. L&#39;organisme actuel a vu le jour le 1er octobre 2003 conform&eacute;ment au projet d&eacute;fini par la loi sur l&#39;agence gouvernementale ind&eacute;pendante de coop&eacute;ration nationale (2002). Il succ&egrave;de &agrave; l&#39;Agence (Japonaise) de Coop&eacute;ration Internationale (connue sous le m&ecirc;me acronyme de JICA) ; celle-ci, fond&eacute;e en 1974, &eacute;tait un organisme semi-gouvernemental plac&eacute; sous l&#39;autorit&eacute; du minist&egrave;re des Affaires &eacute;trang&egrave;res. Depuis 2012, elle est pr&eacute;sid&eacute;e par Akihito Tanaka, qui a succ&eacute;d&eacute; &agrave; Sadako Ogata, ancien Haut Commissaire des Nations unies pour les r&eacute;fugi&eacute;s. </span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></a>Les donn&eacute;es ici s&rsquo;inspirent largement de l&rsquo;article de Kouadio Brou et de Yves Charbit, 1994, intitul&eacute; <i>La politique migratoire de la C&ocirc;te-d&#39;Ivoire</i>, Poitiers, Revue Europ&eacute;enne des Migrations Internationales, p. 34.</span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></a>Profil migratoire &eacute;labor&eacute; par le Minist&egrave;re du Plan et du D&eacute;veloppement en 2016, intitul&eacute; &laquo; Migration en C&ocirc;te d&#39;Ivoire &raquo;, p.24 : file:///C:/Users/USER/Desktop/3.brouillon/mp-cote_divoire-2016-fr_0.pdf. Date de publication:&nbsp; 2020. Date de consultation : 19.08.2022.</span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></span></a>Samir Abi, Secr&eacute;taire Permanent de l&rsquo;Observatoire Ouest Africain des Migrations, &laquo; La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, Pays d&rsquo;hospitalit&eacute; &raquo; : http://www.obsmigration.org/fr/2018/10/cote-divoire-pays-dhospitalite/. Mise en ligne : 2018/ Date de consultation : 19.08.2022.</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></a>L&rsquo;AGEPE acronyme de &laquo; Agence d&#39;Etudes et de Promotion de l&#39;Emploi &raquo; est l&rsquo;ancien service public de l&rsquo;emploi ivoirien. Cette institution est, aujourd&rsquo;hui, remplac&eacute;e par une autre d&eacute;nomm&eacute;e &laquo; Agence Emploi Jeunes &raquo;.</span></span></p> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Les chiffres, dans cette section, &eacute;manent d&rsquo;un article en ligne &eacute;crit par le Togolais Samir Abi, Secr&eacute;taire Permanent de l&rsquo;Observatoire Ouest Africain des Migrations, intitul&eacute; &laquo; La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, Pays d&rsquo;hospitalit&eacute; &raquo; : http://www.obsmigration.org/fr/2018/10/cote-divoire-pays-dhospitalite/: Mise en ligne : 2018/ Date de consultation : 19.08.2022.</span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></a>Yassin Ciyow, &laquo; Cardona, ancien &eacute;picentre du &ldquo;miracle ivoirien&rdquo; &raquo;, Le Monde, journal num&eacute;rique, https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/10/14/cardona-ancien-epicentre-du-miracle-ivoirien-pleure-l-age-d-or-du-cacao_6056019_3212.html. Mise en ligne : 2020 : Date de consultation17.08.2022.</span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></a>Samir Abi, Secr&eacute;taire Permanent de l&rsquo;Observatoire Ouest Africain des Migrations, La C&ocirc;te d&rsquo;Ivoire, Pays d&rsquo;hospitalit&eacute; : http://www.obsmigration.org/fr/2018/10/cote-divoire-pays-dhospitalite/. Mise en ligne : 2018/ Date de consultation : 19.08.2022.</span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></a>La population du Nigeria &nbsp;https://www.google.com/search?q=La%20population%20du%20Nigeria.</span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></a><a href="https://afriksoir.net/mai-1968-quand-houphouet-reconnaissait-le-biafra-et-fachait-le-nigeria/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://afriksoir.net/mai-1968-quand-houphouet-reconnaissait-le-biafra-et-fachait-le-nigeria/</span></span></a> Le Monde,</span></span></p> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;23 avril 1968. Date de consultation&nbsp;: 10.05.2021.</span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></a>https://afriksoir.net/mai-1968-quand-houphouet-reconnaissait-le-biafra-et-fachait-le-nigeria/ Le Monde,</span></span></p> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;23 avril 1968. Date de consultation : 10.05.2021.</span></span></p> </div> </div>