<p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Depuis l&rsquo;ext&eacute;rieur, mais &eacute;galement par certains de ses observateurs universitaires, l&rsquo;extr&ecirc;me droite est vue, comme un courant id&eacute;ologique qui porterait des valeurs morales fig&eacute;es. Ce conservatisme serait son identit&eacute;, en particulier en ce qui concerne les m&oelig;urs et la sexualit&eacute;. Si cette vision n&rsquo;est pas totalement fausse, elle n&rsquo;en est pas moins r&eacute;ductrice. En effet, certaines branches de cette famille politique ont d&eacute;velopp&eacute; une autre forme de sexualit&eacute; &laquo;&nbsp;pa&iuml;enne&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire qui ne devrait rien aux conceptions morales jud&eacute;o-chr&eacute;tiennes<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></sup></sup></a>. &Agrave; l&rsquo;inverse, le christianisme est per&ccedil;u par ces m&ecirc;mes militants comme une secte orientale, totalitaire, ayant d&eacute;truit la &laquo;&nbsp;vraie&nbsp;&raquo; (comprendre &laquo;&nbsp;pa&iuml;enne&nbsp;&raquo;) civilisation europ&eacute;enne<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></sup></sup></a>. Cette libert&eacute; sexuelle propre au paganisme serait m&ecirc;me, selon eux, la principale caract&eacute;ristique de l&rsquo;identit&eacute; europ&eacute;enne. Nous nous int&eacute;resserons dans cet article aux discours formul&eacute;s autour de cette th&eacute;matique entre les ann&eacute;es 1970 et le d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, lorsque le paganisme &eacute;tait h&eacute;g&eacute;monique dans la droite radicale.</span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">1. N&eacute;opaganisme et racisme</span></b></span></span></h1> <p style="text-indent:36pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Il y a, chez les n&eacute;opa&iuml;ens de gauche (et d&rsquo;extr&ecirc;me gauche) comme ceux d&rsquo;extr&ecirc;me droite, une volont&eacute; de revenir &agrave; un mod&egrave;le soci&eacute;tal, tribal, clanique ou communautaire, des soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles. Ce mod&egrave;le a &eacute;t&eacute; qualifi&eacute; dans une publication d&rsquo;une communaut&eacute; n&eacute;opa&iuml;enne d&rsquo;extr&ecirc;me droite, de &laquo;&nbsp;libertaire, &eacute;galitaire et fraternel<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;, autog&eacute;r&eacute; et autosuffisant qui se regrouperait librement dans des unit&eacute;s plus grandes. Les principales divergences entre les pa&iuml;ens de &laquo;&nbsp;gauche&nbsp;&raquo; et les pa&iuml;ens de &laquo;&nbsp;droite&nbsp;&raquo; portent sur l&rsquo;acceptation de l&rsquo;&Eacute;tranger (h&eacute;t&eacute;rophilie ou h&eacute;t&eacute;rophobie) et de l&rsquo;insistance sur le caract&egrave;re ethnique du paganisme. Les n&eacute;opa&iuml;ens de gauche (ou d&rsquo;extr&ecirc;me gauche) font la promotion d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; ouverte<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></sup></sup></a>, laissant la porte ouverte aux minorit&eacute;s ethniques/&laquo;&nbsp;raciales&nbsp;&raquo;&nbsp;; les seconds, celle d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; ferm&eacute;e, rejetant l&rsquo;Autre, l&rsquo;&eacute;tranger, compris l&agrave;-encore au sens ethnique/&laquo;&nbsp;raciale&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <p style="text-indent:36pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Globalement, et ind&eacute;pendamment des id&eacute;ologies, l</span><span lang="FR-LU" new="" roman="" style="font-family:" times="">e n&eacute;opaganisme occidental d&eacute;fend la diversit&eacute; des cultures et invite &agrave; la pr&eacute;servation de celles-ci. Toutefois, ce discours est motiv&eacute; par des raisons diff&eacute;rentes, en fonction positions politiques adopt&eacute;s&nbsp;: l</span><span new="" roman="" style="font-family:" times="">e discours pa&iuml;en vis-&agrave;-vis des &eacute;trangers va du racisme identitaire &agrave; une tol&eacute;rance absolue. La tendance raciste, identitaire, pr&ocirc;ne un ethno-communautarisme&nbsp;: le paganisme doit &ecirc;tre ethnique, et r&eacute;serv&eacute; au &laquo;&nbsp;siens&nbsp;&raquo;, sans chercher &agrave; convertir l&rsquo;Autre, qui a d&rsquo;autres valeurs et cultes. Dans ce type de discours, le racisme biologique est remplac&eacute; par un diff&eacute;rentialisme radical aux assises pa&iuml;ennes, qui, sous le couvert de l&rsquo;&eacute;loge de la diff&eacute;rence culturelle, a l&eacute;gitim&eacute; en retour une nouvelle forme de racisme. En effet, chaque &laquo;&nbsp;ethnie&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;race&nbsp;&raquo; &eacute;tant adapt&eacute;e culturellement et spirituellement &agrave; son environnement, il est n&eacute;cessaire de respecter les diff&eacute;rentes cultures. Ce type de discours, malgr&eacute; un aspect tol&eacute;rant, se structure sur le nationalisme, une &laquo;&nbsp;id&eacute;ologie surgie dans la modernit&eacute;, le nationalisme entendu comme ethnonationalisme<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; et recourt &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un <i>ethnos demos</i>, c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un peuple compris au sens ethnique. Ce type de n&eacute;opaganisme se confond avec un racisme europ&eacute;iste, l&agrave; encore de type ethnico-culturel, qui soutient l&rsquo;id&eacute;e ethniciste d&rsquo;une descendance directe des Europ&eacute;ens actuels avec les Indo-Europ&eacute;ens de la Pr&eacute;histoire et de la Protohistoire, &agrave; l&rsquo;origine, selon eux, de la &laquo;&nbsp;race blanche&nbsp;&raquo;. Enfin, ce discours soutient la conception ethnoreligieuse d&rsquo;un paganisme propre &agrave; une mentalit&eacute; indo-europ&eacute;enne. Ces n&eacute;opa&iuml;ens s&rsquo;appuient &agrave; la fois sur une suppos&eacute;e identit&eacute; europ&eacute;enne commune depuis l&rsquo;Antiquit&eacute; et sur une consanguinit&eacute; imaginaire. </span></span></span></p> <p style="text-indent:36pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Toutefois, ce type de th&eacute;orie aberrante n&rsquo;est pas l&rsquo;apanage des supr&eacute;macistes ou des racialistes blancs. Il existe des groupuscules afrocentristes n&eacute;opa&iuml;ens professant le m&ecirc;me genre d&rsquo;id&eacute;e. Mais dans ce cas, par un jeu d&rsquo;inversion, la &laquo;&nbsp;race sup&eacute;rieure&nbsp;&raquo; n&rsquo;est plus la &laquo;&nbsp;race blanche&nbsp;&raquo; mais la &laquo;&nbsp;race noire&nbsp;&raquo;.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Contrairement &agrave; ce discours raciste, certains pa&iuml;ens ont d&eacute;velopp&eacute; un discours non-raciste, mais qui peut encore &ecirc;tre d&eacute;fini comme diff&eacute;rentialiste. Celui-ci, enti&egrave;rement inspir&eacute; du paganisme (les &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles&nbsp;&raquo;), refuse l&rsquo;acculturation v&eacute;hicul&eacute;e par la globalisation. Il se pose en garant du respect de la diversit&eacute; des cultures. De fait, les diff&eacute;rentialistes ont &eacute;labor&eacute; un mod&egrave;le th&eacute;orique qui &eacute;chappe aux sch&eacute;mas de l&rsquo;antiracisme militant dans la mesure o&ugrave;, sans renier totalement la r&eacute;f&eacute;rence &agrave; la biologie, il se place sur le terrain culturel<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></a>. De fait, ces pa&iuml;ens s&rsquo;inspirent ouvertement du mod&egrave;le imp&eacute;rial de la Rome antique et du syst&egrave;me indien des castes. En effet, cette derni&egrave;re, &eacute;tant l&rsquo;une des derni&egrave;res grandes civilisations rest&eacute;es pa&iuml;ennes, offre un mod&egrave;le soci&eacute;tal tr&egrave;s diff&eacute;rent de celui que nous connaissons. Ce syst&egrave;me serait un exemple &agrave; suivre, ou du moins, dont<b> </b>nous<b> </b>pourrions nous inspirer. </span></span></span></p> <p style="text-indent:36pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La condamnation de l&rsquo;ethnocide des peuples premiers est d&rsquo;ailleurs fr&eacute;quemment d&eacute;fendue par les milieux n&eacute;opa&iuml;ens, quelle que soit la position id&eacute;ologique, au nom du polyculturalisme pa&iuml;en. Ils soutiennent tous &agrave; la fois le combat contre l&rsquo;uniformisation provoqu&eacute;e par la soci&eacute;t&eacute; marchande et celui contre les religions pros&eacute;lytes universalistes. En effet, ils s&rsquo;identifient ais&eacute;ment aux peuples opprim&eacute;s et accultur&eacute;s de force, les Europ&eacute;ens l&rsquo;ayant &eacute;t&eacute; par le christianisme. Cette d&eacute;fense des peuples s&rsquo;inscrit aussi dans le cadre plus large d&rsquo;un refus de l&rsquo;Occident et de ses valeurs, synonyme de modernit&eacute; et de mondialisation. Il est donc logique que les pa&iuml;ens, du fait de leur d&eacute;fense des syst&egrave;mes religieux ethnico-nationaux, soient des adeptes de l&rsquo;enracinement et de l&rsquo;altermondialisme. Il est frappant que les n&eacute;opa&iuml;ens, aux parcours politiques aussi diff&eacute;rents, puissent faire une m&ecirc;me critique de l&rsquo;Occident. </span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">2. Du n&eacute;opaganisme en g&eacute;n&eacute;ral et de l&rsquo;&eacute;sot&eacute;risme en particulier</span></b></span></span></h1> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp; &nbsp;Selon les n&eacute;opa&iuml;ens, ind&eacute;pendamment de l&rsquo;id&eacute;ologie politique, le paganisme se caract&eacute;risait par sa libert&eacute; sexuelle. Ces derniers mettent en avant des pratiques comme la magie sexuelle ou encore les traditions de la prostitution religieuse qui sacralisent le sexe<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></a> pratiqu&eacute;es dans l&rsquo;Antiquit&eacute; en M&eacute;sopotamie, en Inde, et m&ecirc;me en Europe, avec le culte de Cyb&egrave;le. En outre, ces n&eacute;opa&iuml;ens sugg&egrave;rent l&rsquo;existence d&rsquo;un lien f&eacute;cond entre l&rsquo;homme, la nature et les forces gouvernant celle-ci par l&rsquo;interm&eacute;diaire de la faune et de divinit&eacute;s matriarcales chtoniennes. Ce lien, entre sexe et sacr&eacute; donc, aurait &eacute;t&eacute; d&eacute;truit, ni&eacute;, par l&rsquo;av&egrave;nement du christianisme<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></a>. Massimo Introvigne, un sociologue italien des religions, a d&rsquo;ailleurs mis en avant l&rsquo;id&eacute;e qu&rsquo;&laquo;&nbsp;[&hellip;] aux origines du renouveau pa&iuml;en [&hellip;] il y a souvent un v&eacute;ritable culte de la sexualit&eacute;. Dans le paganisme contemporain, on trouve souvent des expressions de magie sexuelle et des alliances, notamment aux &Eacute;tats-Unis, avec le f&eacute;minisme et avec le mouvement pour les droits des homosexuels.<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Cette convergence des luttes est particuli&egrave;rement visible chez les n&eacute;opa&iuml;ens &eacute;tatsuniens de gauche, en particulier chez les n&eacute;osorci&egrave;res/wiccans. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Pour renouer ces liens, ou du moins tenter de les renouer, les n&eacute;opa&iuml;ens se tiennent inform&eacute;s des derni&egrave;res publications scientifiques consacr&eacute;es &agrave; la sexualit&eacute;, &agrave; l&rsquo;histoire antique, &agrave; l&rsquo;anthropologie, &agrave; la sociologie, etc. Ils portent enfin un int&eacute;r&ecirc;t fort &agrave; l&rsquo;Inde, historique et contemporaine, celle-ci &eacute;tant la derni&egrave;re civilisation pa&iuml;enne ayant gard&eacute; des traces du mod&egrave;le soci&eacute;tal antique. Cette veille scientifique est &eacute;galement pr&eacute;sente &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me droite.</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Le sociologue Michel Maffesoli, compagnon de route<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></sup></sup></a> du Groupement de Recherche et d&rsquo;&Eacute;tudes de la Civilisation Europ&eacute;enne (GRECE), plus connu sous l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;Nouvelle droite&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[11]</span></span></span></span></a>, postule dans <i>L&rsquo;ombre de Dionysos. Contribution &agrave; une sociologie de l&rsquo;orgie</i><a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[12]</span></span></sup></sup></a>, que l&rsquo;orgiasme tend &agrave; la &laquo;&nbsp;fusion dans le grand tout&nbsp;&raquo;, &agrave; la fusion cosmique avec Pan en immergeant le groupe orgiaque lui-m&ecirc;me dans une globalit&eacute; les d&eacute;passant. De fait, &laquo;&nbsp;<i>Pan</i>&nbsp;&raquo; signifie en grec &laquo;&nbsp;tout&nbsp;&raquo;, divinit&eacute; grecque de l&rsquo;&eacute;nergie sexuelle et de la Nature. Il est repr&eacute;sent&eacute; sous les traits d&rsquo;un satyre, ce demi-dieu rustique, r&eacute;miniscence d&rsquo;un culte chamanique, avec les pattes et les cornes de bouc, une couronne de fleurs et de fruits sur la t&ecirc;te. Les rites orgiaques, quelle que soit leur nature, tels que l&rsquo;accouplement de l&rsquo;homme et de la femme, qui &eacute;voque l&rsquo;union du Ciel et de la Terre, et la danse extatique, chamanique, qui imite les mouvements des plan&egrave;tes, reproduisent au niveau du microcosme humain les &eacute;v&eacute;nements cosmiques les plus fondamentaux et recr&eacute;ent, ce faisant, un lien analogique religieux entre les hommes et le monde dans lequel ils vivent.</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Si l&rsquo;extr&ecirc;me droite se r&eacute;f&egrave;re &agrave; une conception identitaire du paganisme, il ne faut pas oublier que le n&eacute;opaganisme a, lui, une filiation avec l&rsquo;occultisme occidental. En effet, les n&eacute;opa&iuml;ens sont influenc&eacute;s par tout un courant de celui-ci, n&eacute; au XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, qui a connu un franc succ&egrave;s &agrave; la fin du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle et qui d&eacute;passe largement le cadre du n&eacute;opaganisme. Ainsi, certains militants d&rsquo;extr&ecirc;me droite, non pa&iuml;ens, &eacute;tudiant l&rsquo;occultisme, se sont pench&eacute;s sur la magie sexuelle. C&rsquo;est le cas de Christian Bouchet qui se situait spirituellement des ann&eacute;es 1980 aux ann&eacute;es 2000<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[13]</span></span></sup></sup></a> &laquo;&nbsp;[&hellip;] &agrave; la confluence de l&rsquo;occultisme occidental et du tantrisme shiva&iuml;te [&hellip;]&nbsp;&raquo; et dont les ma&icirc;tres spirituels &eacute;taient l&rsquo;occultiste britannique Aleister Crowley et l&rsquo;&eacute;sot&eacute;riste r&eacute;actionnaire italien Julius Evola<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[14]</span></span></sup></sup></a>, &agrave; la fois un compagnon de route du fascisme et une figure capitale de l&rsquo;&eacute;sot&eacute;risme occidental<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[15]</span></span></sup></sup></a>. L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour le shiva&iuml;sme et le tantrisme est un trait important de ces milieux fascin&eacute;s (occultistes et n&eacute;opa&iuml;ens) par la civilisation indienne. Ainsi, Julius Evola fut un tr&egrave;s bon connaisseur de cette civilisation<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[16]</span></span></sup></sup></a>, dont il vulgarisa certaines th&eacute;matiques &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me droite. De m&ecirc;me, Mircea Eliade, avec qui il fut en contact, et dont les liens avec l&rsquo;extr&ecirc;me droite sont connus<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[17]</span></span></sup></sup></a>, a vulgaris&eacute; ces m&ecirc;mes th&eacute;matiques &eacute;sot&eacute;risantes, notamment celles de Ren&eacute; Gu&eacute;non<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[18]</span></span></sup></sup></a>, dans ses ouvrages &agrave; pr&eacute;tention universitaire<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[19]</span></span></sup></sup></a>.</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La magie sexuelle orientale a jou&eacute; un r&ocirc;le important dans la conceptualisation et l&rsquo;essor de la magie sexuelle occidentale, lors de la d&eacute;couverte de la civilisation indienne du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, dont certains aspects se sont alors diffus&eacute;s en Occident, en particulier dans les milieux occultistes. En effet, la magie sexuelle contemporaine est n&eacute;e en Grande-Bretagne au milieu du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle avec Edward Sellon<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[20]</span></span></sup></sup></a>. En France, durant le m&ecirc;me temps, l&rsquo;occultiste chr&eacute;tien Eug&egrave;ne Vintras<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[21]</span></span></sup></sup></a> et l&rsquo;Abb&eacute; Boullan<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[22]</span></span></sup></sup></a> furent connus pour ces pratiques. Le second, pr&ecirc;tre d&eacute;froqu&eacute;, &eacute;tait fascin&eacute; par la scatophilie. Il servit de mod&egrave;le &agrave; Joris Karl Huysmans pour le personnage du Docteur Johann&egrave;s de son roman <i>L&agrave;-Bas</i>, publi&eacute; en 1891. Cependant, le fondateur de la magie sexuelle moderne fut un Am&eacute;ricain, Paschal Beverly Randolph. Ses id&eacute;es et ses pratiques furent appliqu&eacute;es en Europe par des &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute;s secr&egrave;tes&nbsp;&raquo;, comme la c&eacute;l&egrave;bre <i>Golden Dawn</i> et surtout comme l&rsquo;<i>Ordo Templis Orientis</i> (OTO), fond&eacute;e en 1895 par l&rsquo;occultiste allemand Karl Kellner. L&rsquo;OTO comprenait une initiation &agrave; la magie sexuelle, de nature shiva&iuml;te. &Agrave; la mort de son fondateur, la soci&eacute;t&eacute; fut d&eacute;velopp&eacute;e par le successeur de Kellner, Theodor Reuss, qui diffusa ces doctrines dans les milieux occultistes occidentaux&nbsp;: il initia entre autres le c&eacute;l&egrave;bre occultiste anglais Aleister Crowley. Les n&eacute;opa&iuml;ens de la fin du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle et du d&eacute;but du XX<sup>e</sup> si&egrave;cle fr&eacute;quent&egrave;rent ces milieux &laquo;&nbsp;occultisto-&eacute;rotiques&nbsp;&raquo;. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Mais les lettres de noblesse de cette pratique furent donn&eacute;es par Crowley, Evola et par Maria de Naglowska, une aristocrate russe, qui fr&eacute;quenta les premiers. Elle fut aussi une figure importante du satanisme de l&rsquo;entre-deux-guerres<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[23]</span></span></sup></sup></a>. Julius Evola fut aussi un &eacute;minent repr&eacute;sentant de cette pratique, la sexualit&eacute; et son rapport au sacr&eacute; &eacute;tant l&rsquo;un des grands th&egrave;mes de son &oelig;uvre. Il &eacute;crivit, d&rsquo;ailleurs, en 1958 un livre important consacr&eacute; &agrave; cette question, <i>M&eacute;taphysique du sexe</i>, traduit en fran&ccedil;ais d&egrave;s sa parution<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[24]</span></span></sup></sup></a>. Sommairement, nous pouvons r&eacute;sumer la th&egrave;se d&rsquo;Evola de la fa&ccedil;on suivante&nbsp;: la sexualit&eacute; permet le d&eacute;passement de la dualit&eacute; Homme/Femme donnant ainsi lieu &agrave; l&rsquo;union des contraires dont l&rsquo;objectif est une forme de transcendance, inspir&eacute;e du tantrisme indien. En effet, &laquo;&nbsp;[&hellip;] l&rsquo;amour ou, pour &ecirc;tre fid&egrave;le &agrave; la pens&eacute;e d&rsquo;Evola, l&rsquo;amour sexuel, est la forme la plus universelle de d&eacute;passement de la dualit&eacute;&nbsp;&raquo;, &eacute;crit le traducteur et italianiste Philippe Baillet<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[25]</span></span></sup></sup></a>, &agrave; la fois le meilleur sp&eacute;cialiste d&rsquo;Evola et un militant de longue date de l&rsquo;extr&ecirc;me droite la plus radicale<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[26]</span></span></sup></sup></a>.</span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">3. L&rsquo;Inde et le n&eacute;opaganisme</span></b></span></span></h1> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De fait, l&rsquo;Inde a une longue tradition derri&egrave;re elle dont le tantrisme est le visage &agrave; la fois le plus c&eacute;l&egrave;bre et le plus mal connu. En Occident, le tantrisme est souvent caricatur&eacute;&nbsp;: l&rsquo;omnipr&eacute;sence de la sexualit&eacute; dans ces rites a donn&eacute; lieu &agrave; bien des malentendus. Celui-ci est un courant mystique issu de manuels appel&eacute;s <i>tantra</i>, qui recommandent, comme moyens d&rsquo;asc&egrave;se, divers rites sexuels fond&eacute;s sur une parfaite ma&icirc;trise de soi. Il existe deux voies spirituelles tantriques&nbsp;: celle de la main droite qui utilise l&rsquo;&eacute;nergie diffuse dans le corps humain et qui pr&ocirc;ne l&rsquo;abstinence sexuelle et celle de la main gauche qui prend directement appui sur l&rsquo;exp&eacute;rience sexuelle. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Cette id&eacute;e d&eacute;coule de l&rsquo;influence majeure d&rsquo;Alain Dani&eacute;lou, qui fit beaucoup pour diffuser une vision tr&egrave;s particuli&egrave;re des religions indiennes en Occident. Ce musicologue est un antichr&eacute;tien converti au shiva&iuml;sme<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[27]</span></span></sup></sup></a>, ou du moins &agrave; une forme de shiva&iuml;sme &eacute;sot&eacute;risant issue des sp&eacute;culations &eacute;voliennes<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[28]</span></span></sup></sup></a>. Antimarxiste et antilib&eacute;ral, Dani&eacute;lou a &eacute;t&eacute; influenc&eacute; par des essais de Julius Evola, en particulier la <i>M&eacute;taphysique du sexe</i>, paru en 1959<a href="#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[29]</span></span></sup></sup></a>, et par <i>Le Yoga tantrique</i><a href="#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[30]</span></span></sup></sup></a><i> </i>publi&eacute; en 1971. Cependant, Dani&eacute;lou minimisa cette influence dans ses textes. Elle est pourtant flagrante dans <i>Shiva et Dionysos</i>. Il le fit au profit de celle, moins conflictuelle, de Ren&eacute; Gu&eacute;non, moins marqu&eacute; au niveau politique. En effet, Alain Dani&eacute;lou &eacute;tait manifestement influenc&eacute; par l&rsquo;orientalisme de Gu&eacute;non, m&ecirc;me s&rsquo;il se m&eacute;fiait de son &laquo;&nbsp;occidentalisme&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[31]</span></span></sup></sup></a>. Sa d&eacute;fense du syst&egrave;me des castes et son discours r&eacute;actionnaire l&rsquo;ont rapproch&eacute; dans les ann&eacute;es 1980 et 1990 de la Nouvelle droite<a href="#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[32]</span></span></span></span></a>. Alain Dani&eacute;lou voyait dans le tantrisme une manifestation du shiva&iuml;sme, lui-m&ecirc;me &eacute;tant une persistance d&rsquo;un culte pr&eacute;-indo-europ&eacute;en. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ce courant tr&egrave;s ancien est mal vu des hindouistes orthodoxes, qui lui reprochent de violer des pr&eacute;ceptes fondamentaux (consommation d&rsquo;alcool, de mets interdits, rapports sexuels extraconjugaux, etc.). Selon Dani&eacute;lou, le yoga peut aussi avoir un aspect sexuel, qui a tr&egrave;s t&ocirc;t int&eacute;ress&eacute; et fascin&eacute; les milieux occultistes occidentaux, puis les milieux n&eacute;opa&iuml;ens&nbsp;: &laquo;&nbsp;C&rsquo;est ce qui explique les surprenantes connaissances que nous rencontrons dans les sciences hindoues. Les techniques &eacute;rotiques sont li&eacute;es aux m&eacute;thodes de Yoga. Pour chaque forme de Yoga, pour chaque posture, il existe une forme non &eacute;rotique et une forme &eacute;rotique. Les formes de Yoga qui utilisent l&rsquo;&eacute;rotisme &agrave; des fins de d&eacute;veloppement intellectuel et spirituel ou pour acqu&eacute;rir des pouvoirs supranaturels, sont beaucoup plus efficaces que les autres mais peuvent &ecirc;tre parfois dangereuses puisqu&rsquo;elles affectent le centre m&ecirc;me de la vie.<a href="#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[33]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Alain Dani&eacute;lou a d&eacute;plor&eacute; la perte de la culture de l&rsquo;&eacute;rotisme dans l&rsquo;Occident, perverti par le christianisme qui a rompu le lien cosmique&nbsp;: &laquo;&nbsp;En renversant l&rsquo;ordre des valeurs, en ne cultivant pas l&rsquo;art &eacute;rotique, nous ne pourrons jamais ni contr&ocirc;ler, ni dominer le principe de la vie, nous perdons conscience de notre r&eacute;alit&eacute;, de notre r&ocirc;le dans l&rsquo;ordre naturel et nous devenons donc les esclaves aveugles, incapables jamais de d&eacute;passer l&rsquo;ordre naturel, de nous lib&eacute;rer, d&rsquo;atteindre &agrave; la connaissance v&eacute;ritable et &agrave; la b&eacute;atitude de l&rsquo;union divine, &agrave; la r&eacute;int&eacute;gration de l&rsquo;&ecirc;tre individuel dans l&rsquo;&ecirc;tre universel<a href="#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[34]</span></span></sup></sup></a>.&nbsp;&raquo; Son &eacute;loge de la sexualit&eacute; lib&eacute;r&eacute;e l&rsquo;a pouss&eacute; &agrave; d&eacute;velopper deux points de vue iconoclastes, mais li&eacute;s dans son esprit&nbsp;: d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, la mixophobie et de l&rsquo;autre, le malthusianisme. &laquo;&nbsp;Le m&eacute;lange des races, &eacute;crit-il, comme la d&eacute;mographie sans contr&ocirc;le, sont repr&eacute;sent&eacute;s dans les proph&eacute;ties hindoues comme les signes caract&eacute;ristiques du suicide de l&rsquo;humanit&eacute; et sont le r&eacute;sultat d&rsquo;une morale anti-&eacute;rotique qui n&rsquo;admet que l&rsquo;aspect reproductif de la sexualit&eacute; et ignore le r&ocirc;le du plaisir dans l&rsquo;harmonisation physique et mentale de l&rsquo;homme.<a href="#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[35]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">4. Extr&ecirc;me droite et paganisme</span></b></span></span></h1> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Ce d&eacute;passement de la dualit&eacute;, homme/femme, mais aussi spirituel/mat&eacute;riel, est l&rsquo;une des caract&eacute;ristiques du paganisme de l&rsquo;extr&ecirc;me droite. Ainsi, l&rsquo;extr&ecirc;me droite contemporaine a repris &agrave; la SS l&rsquo;id&eacute;e que les h&eacute;r&eacute;tiques m&eacute;di&eacute;vaux, surtout rh&eacute;nans, &eacute;taient les repr&eacute;sentants de la &laquo;&nbsp;vraie foi&nbsp;&raquo; des Europ&eacute;ens<a href="#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[36]</span></span></sup></sup></a>. De fait, cette forme de paganisme est &agrave; la fois un monisme, sur le plan spirituel, et un organicisme, sur le plan soci&eacute;tal.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; D&egrave;s les ann&eacute;es 1960, l&rsquo;extr&ecirc;me droite s&rsquo;est int&eacute;ress&eacute;e au paganisme, en particulier dans les marges les plus n&eacute;onazies<a href="#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[37]</span></span></sup></sup></a>. La d&eacute;cennie suivante, cette question est au c&oelig;ur du projet anthropologique de la Nouvelle droite fran&ccedil;aise, au point d&rsquo;en devenir l&rsquo;un de ses caract&eacute;ristiques les plus importantes<a href="#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[38]</span></span></sup></sup></a>. Guillaume Faye, l&rsquo;un des th&eacute;oriciens les plus importants de ce courant de pens&eacute;e, &eacute;crivait en 1983, &laquo;&nbsp;Dans une conception pa&iuml;enne de la soci&eacute;t&eacute; &mdash; &agrave; la fois libertaire et souveraine, conviviale et r&eacute;galienne, anim&eacute;e par le principe de plaisir comme par la volont&eacute; de puissance &mdash; tout peut coexister de mani&egrave;re organique et <i>polyth&eacute;iste</i>&nbsp;: l&rsquo;asc&egrave;se sexuelle, le libertinage, l&rsquo;esprit de jouissance, la d&eacute;viance, l&rsquo;homosexualit&eacute;, le saphisme, la sublimation, l&rsquo;esth&eacute;tisme. Chacune de ses attitudes correspond &agrave; une fonction, &agrave; un ordre, norm&eacute; par des codes rigoureux.&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[39]</span></span></sup></sup></a> Comme le montre cette citation, Faye a une vision tr&egrave;s particuli&egrave;re, tr&egrave;s &laquo;&nbsp;lib&eacute;r&eacute;e&nbsp;&raquo;, de la sexualit&eacute; pa&iuml;enne allant &agrave; l&rsquo;encontre du discours moralisateur dominant de l&rsquo;extr&ecirc;me droite. Cette conception de la sexualit&eacute; pa&iuml;enne porte en elle une r&eacute;volution culturelle, sapant d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; les fondements de la morale chr&eacute;tienne, et ordonnant de l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute; de nouvelles normes sociales, rigides. Faye pr&eacute;cise sa pens&eacute;e en 1998, montrant ainsi une belle continuit&eacute; intellectuelle&nbsp;: &laquo;&nbsp;[&hellip;] il faut en revenir &agrave; une vision archa&iuml;que des choses&nbsp;: int&eacute;grer la d&eacute;bauche et l&rsquo;&ldquo;orgiasme&rdquo; &mdash; dont parle Michel Maffesoli dans <i>L&rsquo;ombre de Dionysos </i>&mdash; &agrave; l&rsquo;ordre social. Plus ce dernier est fort, plus l&rsquo;orgiasme peut se d&eacute;ployer sous son ombre, en secret, comme savaient le faire les soci&eacute;t&eacute;s antiques. C&rsquo;est la simple sagesse. Le &ldquo;principe d&rsquo;ordre&rdquo; est conforme &agrave; des millions d&rsquo;ann&eacute;es de lois sur la reproduction de l&rsquo;esp&egrave;ce et la transmission &agrave; la prog&eacute;niture, de la culture et des valeurs. Le &ldquo;principe de plaisir&rdquo; doit &ecirc;tre tol&eacute;r&eacute; et <i>hypocritement</i> g&eacute;r&eacute; parce qu&rsquo;il est humain et in&eacute;radicable, mais sans jamais le laisser devenir norme dominante, sans qu&rsquo;il ne s&rsquo;&eacute;rige jamais en ordre. Subalterne, mais existant, selon la loi de la vie, dans un certain &ldquo;silence social&rdquo;. [&hellip;] Je suis pour les partouzes, les f&ecirc;tes, les plaisirs dionysiaques, mais subordonn&eacute;s &agrave; l&rsquo;<i>ordo societatis</i>, articul&eacute;s par lui. [&hellip;] Plus l&rsquo;ordre social est puissant, plus le principe de plaisir, l&rsquo;orgiasme, peuvent se d&eacute;ployer sous son ombre sans nuire &agrave; la coh&eacute;sion de la soci&eacute;t&eacute;.<a href="#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[40]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; De fait, &agrave; l&rsquo;extr&ecirc;me droite, la sexualit&eacute; ne se r&eacute;sume pas seulement aux relations sexuelles en tant que telles mais englobe tous les comportements ayant trait au sexe, comme les rapports sociaux entre les sexes, y compris les liens du couple et de la famille. Ainsi, Alain de Benoist, le principal th&eacute;oricien de la Nouvelle Droite et l&rsquo;un des plus importants de l&rsquo;extr&ecirc;me droite en g&eacute;n&eacute;ral, s&rsquo;appuyant sur des &eacute;tudes universitaires, voit dans le christianisme le destructeur des formes familiales traditionnelles europ&eacute;ennes, c&rsquo;est-&agrave;-dire pa&iuml;ennes, endogamiques&nbsp;: &laquo;&nbsp;[&hellip;] la doctrine chr&eacute;tienne contredisait &agrave; angle droit la conception pa&iuml;enne du mariage et de la famille. C&rsquo;est ce que Georges Duby a appel&eacute; le conflit entre la &ldquo;morale des guerriers&rdquo; et la &ldquo;morale des pr&ecirc;tres&rdquo;.<a href="#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[41]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; La politique de transformation de la famille de l&rsquo;&Eacute;glise eut son paroxysme selon Alain de Benoist, &laquo;&nbsp;Durant tout le Moyen &Acirc;ge, l&rsquo;&Eacute;glise est obs&eacute;d&eacute;e par la lutte contre l&rsquo;&ldquo;inceste&rdquo;&nbsp;: jusqu&rsquo;en 1215 tous les cousins et cousines jusqu&rsquo;au septi&egrave;me degr&eacute; sont exclus de l&rsquo;union conjugale&nbsp;! Or depuis des temps imm&eacute;moriaux, le syst&egrave;me indo-europ&eacute;en de la parent&eacute; reposait sur un syst&egrave;me endogamique d&rsquo;alliances crois&eacute;es entre cousins. La proscription du mariage entre apparent&eacute;s, m&ecirc;me lointains, non seulement &eacute;limine un nombre consid&eacute;rable d&rsquo;&eacute;pouses possibles, mais directement &agrave; l&rsquo;encontre d&rsquo;une logique traditionnelle, caract&eacute;ristique du mariage aristocratique, o&ugrave; l&rsquo;exigence de maintien et de restructuration des patrimoines ou des fiefs va de pair avec la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une alliance durable des lign&eacute;es.<a href="#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[42]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Il a d&eacute;velopp&eacute; cette vision de la famille dans un ouvrage intitul&eacute; <i>Famille et soci&eacute;t&eacute;. Origines. Histoire. Actualit&eacute;</i>, paru en 1996<a href="#_ftn43" name="_ftnref43" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[43]</span></span></sup></sup></a>, dans lequel il critique les positions de l&rsquo;&Eacute;glise.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Cette emprise du christianisme sur la sexualit&eacute; est au c&oelig;ur de la critique des n&eacute;opa&iuml;ens d&rsquo;extr&ecirc;me droite. Selon eux, la religion chr&eacute;tienne est trop souvent confondue avec la morale sexuelle&nbsp;: &laquo;&nbsp;On assiste alors &agrave; ce spectacle pitoyable de Chr&eacute;tiens qui qu&eacute;mandent le blanc-seing papal pour la conduite de leurs &eacute;bats, le choix de leurs pr&eacute;f&eacute;rences, etc., raille le pa&iuml;en Christopher G&eacute;rard. Si l&rsquo;approbation ne vient pas, c&rsquo;est le psychodrame qui survient. Curieux infantilisme. Curieuse com&eacute;die, p&eacute;nible aux Pa&iuml;ens sinc&egrave;res.<a href="#_ftn44" name="_ftnref44" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[44]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Les n&eacute;opa&iuml;ens, quelles que soient leur orientation id&eacute;ologique et leur forme de paganisme, consid&egrave;rent que le christianisme est responsable du mis&eacute;rabilisme sexuel qui caract&eacute;rise les soci&eacute;t&eacute;s modernes. L&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une sexualit&eacute; pa&iuml;enne libre d&eacute;truite par la politique puritaine des chr&eacute;tiens, pour qui la sexualit&eacute; reste empreinte du p&eacute;ch&eacute; originel, est tr&egrave;s pr&eacute;sente dans ces milieux. Alain de Ben<w:sdt id="-1030413268" sdttag="goog_rdk_36"></w:sdt>oist d&eacute;veloppe une id&eacute;e similaire&nbsp;: &laquo;&nbsp;Enfin, l&rsquo;&Eacute;glise prescrit l&rsquo;enfermement de toute activit&eacute; sexuelle dans le cadre seul du mariage, cette activit&eacute; &eacute;tant en m&ecirc;me temps assujettie &agrave; des limitations de toutes sortes. Ainsi se trouve interdite la pratique du concubinat, courant dans toute l&rsquo;Antiquit&eacute;, mais d&eacute;sormais consid&eacute;r&eacute;e comme adult&egrave;re, bigamie ou polygamie. L&rsquo;union conjugale devient le seul lieu d&rsquo;un investissement &eacute;rotique l&eacute;gitime, ce qui revient &agrave; ne plus pouvoir distinguer entre V&eacute;nus et Junon.<a href="#_ftn45" name="_ftnref45" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[45]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Selon ces militants d&rsquo;extr&ecirc;me droite, la sexualit&eacute; des soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles europ&eacute;ennes ne confondait pas conjugalit&eacute; et sexe. Elle se manifestait plut&ocirc;t par une polyvalence de sens allant de sentiments religieux, nous l&rsquo;avons vu pr&eacute;c&eacute;demment, &agrave; des significations simplement ludiques. Cette diff&eacute;renciation entre le plaisir et le mariage &eacute;tait d&rsquo;ailleurs pr&eacute;sente dans l&rsquo;Inde traditionnelle o&ugrave; il jouait un r&ocirc;le social important. Toutefois, la sexualit&eacute; n&rsquo;&eacute;tait pas au centre de la vie sociale, comme actuellement dans nos soci&eacute;t&eacute;s occidentales, ni refoul&eacute;e comme dans bien des soci&eacute;t&eacute;s musulmanes contemporaines. </span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">5. Nouvelle droite, paganisme et sexualit&eacute;</span></b></span></span></h1> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La Nouvelle droite, quelles que soient ses diff&eacute;rents courants internes, a toujours eu une attitude lib&eacute;r&eacute;e vis-&agrave;-vis de la sexualit&eacute;. En septembre 2001, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, le magazine de la Nouvelle droite fond&eacute; en 1973, a d&rsquo;ailleurs consacr&eacute; un dossier &agrave; cette question, &laquo;&nbsp;Le sexe en cage&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn46" name="_ftnref46" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[46]</span></span></sup></sup></a>. L&rsquo;id&eacute;e principale de ce dossier serait que la sexualit&eacute; fond&eacute;e sur le plaisir et la non-reproduction, lib&eacute;r&eacute;e du christianisme, permettrait de recomposer les liens sociaux et de resserrer ceux existant dans le groupe. Par la suite, plusieurs articles y sont consacr&eacute;s. Pour Pierre Le Vigan, ancien nationaliste-r&eacute;volutionnaire de Troisi&egrave;me Voie pass&eacute; &agrave; la Nouvelle droite, &laquo;&nbsp;La finalit&eacute; de la sexualit&eacute; est d&rsquo;&eacute;tablir des rapports humains. Allons plus loin&nbsp;: la sexualit&eacute; est avant tout une forme privil&eacute;gi&eacute;e &mdash; et particuli&egrave;rement forte du lien social.<a href="#_ftn47" name="_ftnref47" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[47]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Tandis que le n&eacute;o-droitier Olivier Hamond constate qu&rsquo;&laquo;&nbsp;[&hellip;] est des filles dites &ldquo;faciles&rdquo; incomparablement plus &ldquo;humaines&rdquo; et par-l&agrave; plus &ldquo;chr&eacute;tiennes&rdquo; que beaucoup de dragons en jupes pliss&eacute;es, dogmatiques du bout de leurs gros talons carr&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; la plus petite m&egrave;che de leurs chignons poussi&eacute;reux, au c&oelig;ur et &agrave; l&rsquo;&acirc;me aussi dess&eacute;ch&eacute;s que leurs chairs et rong&eacute;s par l&rsquo;obsession d&rsquo;une virginit&eacute; qu&rsquo;elles ont le ridicule path&eacute;tique de vouloir pr&eacute;senter comme un choix et une fiert&eacute;. Il n&rsquo;y a pourtant gu&egrave;re de m&eacute;rite ni de gloire &agrave; d&eacute;fendre une citadelle que personne ne veut prendre.<a href="#_ftn48" name="_ftnref48" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[48]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Il faut reconna&icirc;tre que la Nouvelle droite s&rsquo;est toujours distingu&eacute;e par ses positions id&eacute;ologiques (pa&iuml;ennes, identitaires et soci&eacute;tales) du reste de l&rsquo;extr&ecirc;me droite. Ainsi, le Groupement de Recherche et d&rsquo;&Eacute;tudes de la Civilisation Europ&eacute;enne (GRECE &ndash; la principale organisation de la Nouvelle droite), d&egrave;s ses d&eacute;buts en 1968, s&rsquo;est diff&eacute;renci&eacute; &agrave; la fois des f&eacute;ministes et des postures r&eacute;actionnaires classiques de l&rsquo;extr&ecirc;me droite. En effet, dans les ann&eacute;es soixante-dix, la Nouvelle droite rappelait que la diff&eacute;renciation des r&ocirc;les sociaux masculin/f&eacute;minin est &laquo;&nbsp;un fait de culture qui se greffe sur un fait de nature&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn49" name="_ftnref49" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[49]</span></span></sup></sup></a>. Elle d&eacute;non&ccedil;ait alors l&rsquo;entreprise des &laquo;&nbsp;extr&eacute;mistes&nbsp;&raquo; du Mouvement de Lib&eacute;ration des Femmes (MLF), qui visait &agrave; abolir la culture europ&eacute;enne, indo-europ&eacute;enne plut&ocirc;t, n&eacute;e avec la r&eacute;volution du n&eacute;olithique, dans l&rsquo;espoir, assez vain selon eux, d&rsquo;en finir avec le patriarcat et d&rsquo;en revenir &agrave; des formes primitives de matriarcat. Depuis lors, elle d&eacute;fend l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une &laquo;&nbsp;femme-femme&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire f&eacute;minine et fi&egrave;re de sa nature, en refusant la double revendication paradoxale du MLF&nbsp;: l&rsquo;indiff&eacute;renciation des genres (&laquo;&nbsp;on ne na&icirc;t pas femme on le devient&nbsp;&raquo;) d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; et, de l&rsquo;autre, l&rsquo;extr&ecirc;me diff&eacute;renciation (&laquo;&nbsp;les hommes viennent de Mars et les femmes de V&eacute;nus&nbsp;&raquo;), postulant la r&eacute;alit&eacute; du bimorphisme sexuel. Un discours que nous retrouvons aujourd&rsquo;hui largement partag&eacute; par les militantes d&rsquo;extr&ecirc;me droite<a href="#_ftn50" name="_ftnref50" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[50]</span></span></sup></sup></a>. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Au mod&egrave;le de soumission <w:sdt id="-144045741" sdttag="goog_rdk_43"></w:sdt>f&eacute;minine propos&eacute; par le christianisme, les n&eacute;o-droitiers proposent de recourir aux mythes gr&eacute;co-latins, qui offriraient, selon eux, une place privil&eacute;gi&eacute;e &agrave; la femme&nbsp;: &laquo;&nbsp;Que ce soit &agrave; Sparte, &agrave; Ath&egrave;nes, &agrave; Rome chez les Indo-Aryens, les Celtes ou les Germains, la femme est pleinement int&eacute;gr&eacute;e dans les structures socio-&eacute;conomiques, culturelles et politiques. Elle participe &agrave; tous les actes de la vie publique [...]<a href="#_ftn51" name="_ftnref51" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[51]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;. Les auteurs de ces lignes, Alain de Benoist et Jo&euml;l Lecrozet, appuyaient (la citation date de 1976, mais, doctrinalement elle est <w:sdt id="-1539037869" sdttag="goog_rdk_45"></w:sdt>toujours d&rsquo;actualit&eacute;) leur d&eacute;monstration sur des &eacute;tudes historiques de r&eacute;f&eacute;rence couvrant les diff&eacute;rentes cultures antiques europ&eacute;ennes. Cependant, la situation des femmes dans le paganisme nordique n&rsquo;est pas semblable &agrave; celle des femmes vivant dans les soci&eacute;t&eacute;s grecque et latine, peu libres par rapport aux premi&egrave;res. En effet, dans le monde germano-scandinave, surtout viking, les femmes &eacute;taient r&eacute;ellement respect&eacute;es, ce que prouve la l&eacute;gislation de cette &eacute;poque. Elles &eacute;taient les gardiennes de la maison et portaient les cl&eacute;s &agrave; la ceinture, signe de leur r&ocirc;le social important. Cette place &eacute;tait la cons&eacute;quence des exp&eacute;ditions maritimes des hommes qui pouvaient s&rsquo;absenter durant de longues p&eacute;riodes. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La Nouvelle droite et la frange &laquo;&nbsp;r&eacute;volutionnaire-conservatrice&nbsp;&raquo; de l&rsquo;extr&ecirc;me droite sont aussi tr&egrave;s tol&eacute;rante vis-&agrave;-vis de l&rsquo;homosexualit&eacute;. Les n&eacute;o-droitiers constatent que celle-ci existe dans toutes les soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles o&ugrave; elle rev&ecirc;t parfois une signification religieuse et touche toutes les couches sociales. En effet, dans les soci&eacute;t&eacute;s pr&eacute;modernes, les pratiques homosexuelles s&rsquo;ins&egrave;rent dans un moment donn&eacute; de la vie de l&rsquo;individu, o&ugrave; elles correspondent en r&egrave;gle g&eacute;n&eacute;rale &agrave; un rite de passage, &agrave; une exp&eacute;rience initiatique, reprenant &agrave; leur compte les travaux de Bernard Sergent sur la Pr&eacute;histoire europ&eacute;enne<a href="#_ftn52" name="_ftnref52" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[52]</span></span></sup></sup></a>.</span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">6. Le rapport ambivalent &agrave; l&rsquo;homosexualit&eacute;</span></b></span></span></h1> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <w:sdt id="841588490" sdttag="goog_rdk_46"></w:sdt>Les n&eacute;opa&iuml;ens de la droite radicale condamnent l&rsquo;homophobie du reste de l&rsquo;extr&ecirc;me droite. En effet, ils proposent, pour prot&eacute;ger les homosexuels, de se r&eacute;f&eacute;rer &agrave; des exemples anthropologiques, en recourant aux pratiques des soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles, notamment indiennes, sans pour autant leur donner un statut particulier. Il serait une erreur selon eux, et l&rsquo;expression du d&eacute;clin de nos soci&eacute;t&eacute;s. Ainsi, Guillaume Faye condamne l&rsquo;homosexualit&eacute; au nom d&rsquo;un biologisme, mais refuse de tomber dans l&rsquo;homophobie&nbsp;: &laquo;&nbsp;[&hellip;] on ne brave pas impun&eacute;ment les lois de la nature, et toute anomalie biologique ou &eacute;thologique doit se payer au prix fort. Qu&rsquo;ils vivent leur vie, tol&eacute;r&eacute;s et respect&eacute;s, mais qu&rsquo;ils n&rsquo;imposent pas leurs normes en minorit&eacute; tyrannique et qu&rsquo;ils ne revendiquent pas de privil&egrave;ges.<a href="#_ftn53" name="_ftnref53" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[53]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Dans un entretien accord&eacute; &agrave; la revue p&eacute;dophile d&rsquo;extr&ecirc;me droite <i>Gaie France</i>, il affirme qu&rsquo;il aurait souhait&eacute; que l&rsquo;homosexualit&eacute; reste dans la sph&egrave;re priv&eacute;e<a href="#_ftn54" name="_ftnref54" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[54]</span></span></sup></sup></a>. </span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Ces positions ambigu&euml;s quant &agrave; l&rsquo;homosexualit&eacute; sont tributaires des flottements intellectuels de leur grande r&eacute;f&eacute;rence intellectuelle, Julius Evola&nbsp;: &laquo;&nbsp;pour lui, &eacute;crit Philippe Baillet, l&rsquo;amour homosexuel ne pr&eacute;sente aucune des conditions requises par tout &eacute;rotisme profond.<a href="#_ftn55" name="_ftnref55" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[55]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Toutefois, la condamnation &eacute;volienne est soumise &agrave; de subtiles distinctions&nbsp;: &laquo;&nbsp;Si l&rsquo;on voulait formuler un jugement moral [&hellip;], c&rsquo;est surtout la p&eacute;d&eacute;rastie qui serait bl&acirc;mable, parce que, ici, [l&rsquo;un des deux partenaires] est d&eacute;grad&eacute;, est employ&eacute; sexuellement comme une femme.<a href="#_ftn56" name="_ftnref56" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[56]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; Mais il n&rsquo;&eacute;prouve pas le m&ecirc;me sentiment envers le lesbianisme&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;en va pas de m&ecirc;me dans le cas des lesbiennes&nbsp;: s&rsquo;il est vrai, ainsi que le disaient les Anciens, que <i>tota mulier sexus</i>, c&rsquo;est-&agrave;-dire si la sexualit&eacute; est le fondement essentiel de la nature f&eacute;minine, une relation entre deux femmes n&rsquo;appara&icirc;t pas aussi d&eacute;gradante&nbsp;: &agrave; condition qu&rsquo;il ne s&rsquo;agisse pas ici de la caricature grotesque d&rsquo;une relation h&eacute;t&eacute;rosexuelle normale, mais de deux femmes &eacute;galement f&eacute;minines, sans que l&rsquo;une d&rsquo;entre elles, masculinis&eacute;e et d&eacute;g&eacute;n&eacute;r&eacute;e, joue le r&ocirc;le de l&rsquo;homme &agrave; l&rsquo;&eacute;gard de sa compagne.<a href="#_ftn57" name="_ftnref57" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[57]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo; De fait, Evola consid&eacute;rait, en bon platonicien, qu&rsquo;il existe un homme absolu et une femme absolue dont d&eacute;coule une infinit&eacute; de formes sexuelles interm&eacute;diaires.</span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Souhaitant &eacute;viter de mettre en avant des auteurs nationaux-socialistes, les militants de la Nouvelle droite, se r&eacute;f&egrave;rent depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 1980 aux th&eacute;oriciens de la R&eacute;volution conservatrice allemande, un courant intellectuel ayant exist&eacute; de 1918 &agrave; 1933, marqu&eacute; par Nietzsche, qui se caract&eacute;risait par un rejet de la d&eacute;mocratie, de la modernit&eacute; et pour une majorit&eacute; de ses th&eacute;oriciens, du christianisme. Certains de ses auteurs ont th&eacute;oris&eacute; une forme d&rsquo;homosexualit&eacute; virile, &agrave; la limite du n&eacute;opaganisme, n&eacute;e en Allemagne au d&eacute;but du XX<sup>e</sup> si&egrave;cle et que nous retrouvons dans cette R&eacute;volution conservatrice. Celle-ci est apparue dans des groupuscules qui voulaient se lib&eacute;rer des morales bourgeoise et jud&eacute;o-chr&eacute;tienne. Ils d&eacute;veloppaient une conception particuli&egrave;re de l&rsquo;homosexualit&eacute;, inspir&eacute;e de la Gr&egrave;ce antique (dont Sparte) et des janissaires ottomans. Simultan&eacute;ment &agrave; cette virilit&eacute; quasi spartiate &eacute;tait mis en avant un culte du corps, teint&eacute; de v&eacute;g&eacute;tarisme et de naturalisme, au discours &eacute;litiste sous-jacent. Ces mouvements furent interdits par les nazis lors de la mise au pas de la soci&eacute;t&eacute; allemande, entre mars 1933 et juin 1934.</span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">L&rsquo;une des figures de cette homosexualit&eacute;, &agrave; la fois alternative et de droite, fut Hans Bl&uuml;her, figure de la tendance <i>b&uuml;ndisch</i> (ligueur) de la R&eacute;volution Conservatrice, chantre de l&rsquo;homosexualit&eacute;, auteur d&rsquo;ouvrages de &laquo;&nbsp;sexologie politique<a href="#_ftn58" name="_ftnref58" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[58]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;. Il avait d&eacute;velopp&eacute;, dans <i>Die Rolle der Erotik in der m&auml;nnlichen Gesellschaft</i> (&laquo;&nbsp;Le r&ocirc;le de l&rsquo;&eacute;rotisme dans la soci&eacute;t&eacute; masculine&nbsp;&raquo;), paru en deux volumes en 1917 et 1919, la th&eacute;orie selon laquelle l&rsquo;&Eacute;tat serait n&eacute; du conflit entre la famille, expression de l&rsquo;&eacute;ros h&eacute;t&eacute;rosexuel, et le <i>M&auml;nnerbund</i>, la &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; masculine&nbsp;&raquo;, expression de l&rsquo;&eacute;ros intermasculin. Ce type de soci&eacute;t&eacute; &eacute;tait, dans l&rsquo;Allemagne de la fin du XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, une association fonctionnant par cooptation et parrainage, typique des contre-cultures antid&eacute;mocratiques et &eacute;litistes allemandes de cette p&eacute;riode. Nous retrouvons, une fois encore, l&rsquo;id&eacute;e que l&rsquo;identit&eacute; europ&eacute;enne serait peu chr&eacute;tienne et hi&eacute;rarchis&eacute;e.</span></span></span></p> <h1 style="text-align: justify; margin-top: 8px; margin-bottom: 8px;"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><b><span new="" roman="" style="font-family:" times="">7. Le rejet de Mai 68 et de ses valeurs</span></b></span></span></h1> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Malgr&eacute; cette libert&eacute; d&rsquo;esprit, quoique toute relative, les n&eacute;opa&iuml;ens n&eacute;o-droitiers refusent la d&eacute;liquescence des m&oelig;urs. Pour cette raison, ils ont une relation ambigu&euml; vis-&agrave;-vis de la &laquo;&nbsp;r&eacute;volution sexuelle&nbsp;&raquo;. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, ils reconnaissent, &agrave; la suite de Michel Foucault, le caract&egrave;re r&eacute;volutionnaire de la sexualit&eacute;. De l&rsquo;autre, ils insistent sur l&rsquo;aspect normatif, contraignant, &laquo;&nbsp;totalitaire&nbsp;&raquo;, de l&rsquo;orgasme obligatoire. Ainsi, Olivier Hamond &eacute;crit en 2003 que &laquo;&nbsp;L&rsquo;aspect le plus insupportable de ce d&eacute;ferlement libidineux est son caract&egrave;re tyrannique et totalitaire. Se pr&eacute;sentant comme une &ldquo;lib&eacute;ration&rdquo;, l&rsquo;hypersexualisation permissive de la soci&eacute;t&eacute; s&rsquo;av&egrave;re en r&eacute;alit&eacute; &ecirc;tre une nouvelle oppression tout aussi implacable et inacceptable que le puritanisme scl&eacute;ros&eacute; qu&rsquo;elle a remplac&eacute; et dont elle est, en fait, simplement l&rsquo;exact n&eacute;gatif. Une norme obligatoire laxiste a remplac&eacute; une norme obligatoire r&eacute;pressive, seules les victimes ont chang&eacute;. En effet, aujourd&rsquo;hui, c&rsquo;est la jeune fille timide et r&eacute;serv&eacute;e, ayant une sexualit&eacute; discr&egrave;te ou tardive, qui sera raill&eacute;e ou exclue tout comme &eacute;tait insult&eacute;e et rejet&eacute;e la fille &ldquo;facile&rdquo; ou &ldquo;l&eacute;g&egrave;re&rdquo; d&rsquo;autrefois. L&rsquo;omnipr&eacute;sence actuelle des repr&eacute;sentations et des allusions sexuelles est une &ldquo;pression sociale&rdquo; qui n&rsquo;a rien &agrave; envier &agrave; la sinistre rigidit&eacute; moralisante bourgeoise mise &agrave; bas par Mai 68. La conscience de ce basculement des hi&eacute;rarchies morales entra&icirc;nant une simple substitution des coercitions doit d&rsquo;ailleurs mettre en garde l&rsquo;esprit chagrin&eacute; &agrave; bon endroit par la mort de l&rsquo;&eacute;rotisme &eacute;gorg&eacute; sur l&rsquo;autel de la surench&egrave;re porno-path&eacute;tique et de la marchandisation du d&eacute;sir [&hellip;]<a href="#_ftn59" name="_ftnref59" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[59]</span></span></sup></sup></a>&nbsp;&raquo;. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De fait, les n&eacute;o-droitiers ont constat&eacute;, d&egrave;s le d&eacute;but des ann&eacute;es 1980, que la lib&eacute;ration sexuelle a eu des effets contradictoires. Les nouvelles m&oelig;urs, qui r&eacute;inventent l&rsquo;orgiasme antique, sont capables de remettre &agrave; l&rsquo;honneur les pratiques sexuelles communautaires, mais celles-ci se font au d&eacute;triment de la communaut&eacute;, et au profit de l&rsquo;id&eacute;ologie intrins&egrave;quement individualiste issue de Mai 68 et de la marchandisation des corps. Ces militants, mais aussi les &laquo;&nbsp;traditionalistes-r&eacute;volutionnaires&nbsp;&raquo;, disciples d&rsquo;Evola, et les nationalistes-r&eacute;volutionnaires (les deux tendances n&rsquo;&eacute;tant pas n&eacute;opa&iuml;ens, mais marqu&eacute; par l&rsquo;&eacute;sot&eacute;risme) ont tent&eacute; de r&eacute;futer &agrave; la fois la soci&eacute;t&eacute; permissive issue de Mai 68 et la morale bourgeoise, conservatrice. Leur but &eacute;tait de d&eacute;fendre une r&eacute;volution sexuelle prenant sa source dans la &laquo;&nbsp;Tradition&nbsp;&raquo; (au sens &eacute;sot&eacute;rique du terme) permettant de r&eacute;int&eacute;grer la sexualit&eacute; dans le domaine de la transcendance. Comme nous l&rsquo;avons vu dans cet article, ces militants mettent en avant les soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles europ&eacute;ennes, en particulier la Gr&egrave;ce antique et Rome, &agrave; l&rsquo;organicisme affich&eacute;. Ainsi, les comportements sexuels autonomes n&rsquo;existaient pas dans la Gr&egrave;ce antique<a href="#_ftn60" name="_ftnref60" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[60]</span></span></span></span></a> et &agrave; Rome. Pour ne prendre l&rsquo;exemple que ce cette derni&egrave;re, la sexualit&eacute; y &eacute;tait organis&eacute;e &agrave; partir d&rsquo;oppositions de nature juridique et sociale&nbsp;: les hommes libres sont oppos&eacute;s aux femmes, aux esclaves et aux affranchis&nbsp;; les jeunes gar&ccedil;ons sont oppos&eacute;s aux hommes adultes. En outre, contrairement &agrave; ce que peuvent affirmer certains n&eacute;opa&iuml;ens, l&rsquo;homosexualit&eacute; n&rsquo;&eacute;tait pas toujours bien tol&eacute;r&eacute;e dans l&rsquo;Antiquit&eacute;, notamme<w:sdt id="566381747" sdttag="goog_rdk_61"></w:sdt>nt &agrave; Rome<a href="#_ftn61" name="_ftnref61" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[61]</span></span></span></span></a>. </span></span></span></p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px">&nbsp;</p> <p style="text-indent:35.4pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La promotion du polyth&eacute;isme, religieux et incidemment culturel serait &agrave; la fois fondamentalement libertaire, ouvrant les champs du possible soci&eacute;taux, permettant une sexualit&eacute; lib&eacute;r&eacute;e de la morale chr&eacute;tienne, et hostile au monoth&eacute;isme, analys&eacute; comme une secte orientale totalitaire, rationaliste et r&eacute;ductrice<a href="#_ftn62" name="_ftnref62" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[62]</span></span></span></span></a>. Cependant, si le paganisme a longtemps &eacute;t&eacute; mis en avant par une frange radicale de l&rsquo;extr&ecirc;me droite, il faut reconna&icirc;tre que depuis les ann&eacute;es 2010, certains de ces militants se tournent vers une forme de catholicisme identitaire et traditionaliste. Longtemps consid&eacute;r&eacute; comme d&eacute;suet ou r&eacute;actionnaire, il retrouve gr&acirc;ce aupr&egrave;s des militants. Il est consid&eacute;r&eacute; aujourd&rsquo;hui comme la &laquo;&nbsp;vraie&nbsp;&raquo; religion des Europ&eacute;ens et comme celle qui combat l&rsquo;&laquo;&nbsp;invasion musulmane&nbsp;&raquo;. Les personnes qui y reviennent, ou qui s&rsquo;y convertissent, se voient comme de nouveaux chevaliers se battant pour un Occident &laquo;&nbsp;blanc&nbsp;&raquo;. En outre, il offre une conception compl&egrave;te du monde, morale et traditionnelle de la soci&eacute;t&eacute;, mise en en avant lors des &laquo;&nbsp;manifestations pour tous&nbsp;&raquo;&nbsp;: contre l&rsquo;avortement ou la libert&eacute; des m&oelig;urs, pour une soci&eacute;t&eacute; organique. </span></span></span></p> <p style="text-indent:36pt; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">La conception identitaire de la soci&eacute;t&eacute; europ&eacute;enne reste donc au c&oelig;ur des discours et des positions id&eacute;ologiques, mais le cadre de r&eacute;f&eacute;rence a chang&eacute;&nbsp;: nous sommes pass&eacute;s d&rsquo;un &eacute;loge d&rsquo;un paganisme indo-europ&eacute;en &agrave; celui d&rsquo;un christianisme identit&eacute; (que nous pourrions d&rsquo;ailleurs qualifier de &laquo;&nbsp;pagano-christianisme&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn63" name="_ftnref63" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[63]</span></span></span></span></a>). En effet, &laquo;&nbsp;l&rsquo;identit&eacute; se r&eacute;duit moins &agrave; la postuler ou &agrave; l&rsquo;affirmer, qu&rsquo;&agrave; la refaire, la reconstruire&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn64" name="_ftnref64" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[64]</span></span></sup></sup></a>. Elle n&rsquo;est qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;sorte de foyer virtuel auquel il nous est indispensable de nous r&eacute;f&eacute;rer pour expliquer un certain nombre de choses, mais sans qu&rsquo;il n&rsquo;ait jamais d&rsquo;existence r&eacute;elle&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn65" name="_ftnref65" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[65]</span></span></sup></sup></a>, comme l&rsquo;a fait remarquer, tr&egrave;s justement d&rsquo;ailleurs, Claude L&eacute;vi-Strauss.</span></span></span></p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[1]</span></span></sup></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Sur le n&eacute;opaganisme, voir St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>Le N&eacute;o-paganisme. Une vision du monde en plein essor</i>, Apremont, MCOR, 2007. R&eacute;&eacute;dition&nbsp;: Valence d&rsquo;Albigeois, &Eacute;ditions de la Hutte, 2012&nbsp;; &laquo;&nbsp;N&eacute;o-paganisme&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Bruno Dum&eacute;zil (dir.), <i>Dictionnaire des Barbares</i>, Paris, Presses Universitaires de France, 2016, pp. 970-973&nbsp;; &laquo;&nbsp;N&eacute;o-paganisme&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Anne-Laure Zwilling, Jo&euml;lle Allouche-Benayoun, Rita Hermon-Belot &amp; Lionel Obadia (dir.), <i>Les Minorit&eacute;s religieuses en France.</i> <i>Panorama de la diversit&eacute; contemporaine</i>, Paris, Bayard, septembre 2019, pp. 1228-1236&nbsp;; &laquo;&nbsp;&ldquo;Notre plus longue m&eacute;moire&rdquo;. Les paganismes antiques europ&eacute;ens comme fondement de l&rsquo;ethnopolitique des groupes identitaires fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, Samim Akg&ouml;n&uuml;l &amp; Anne-Laure Zwilling (dir.), <i>Druidism, Tengrism, Taaraism: Current reactivations of ancient spiritualities and religions, from identity to politics</i><i>, </i>Transnational Press of London, Londres, 2024.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><sup><sup><span style="font-size:12.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[2]</span></span></sup></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Cf.</i>, St&eacute;phane Fran&ccedil;ois et Adrien Nonjon, &laquo;&nbsp;Ecology, Anti-Christianity, and the Far Right: The Readings and Recoveries of Lynn White&rsquo;s &ldquo;The Historical Roots of Our Ecological Crisis&rdquo;&nbsp;&raquo;, <i>Journal for Studies of Radicalism</i>, vol.17, n&deg;1, printemps 2023, pp. 145-157.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[3]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Non sign&eacute;, <i>Lib&eacute;ration Pa&iuml;enne</i>, n&ordm; 6, printemps 1995, non pagin&eacute;.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[4]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Sur le concept de &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; ouverte&nbsp;&raquo;/&laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; ferm&eacute;e&nbsp;&raquo;, voir Karl Popper, <i>La soci&eacute;t&eacute; ouverte et ses ennemis</i> [1944], 2 vol., Paris, Seuil, 1979.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[5]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Paul Zawadzki, &laquo;&nbsp;Le nationalisme comme religion s&eacute;culi&egrave;re&nbsp;&raquo;, in Gil Delannoi et Pierre-Andr&eacute; Taguieff, <i>Nationalisme en perspective</i>, Paris, Berg International, 2001, p. 288.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[6]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" lang="EN-US" style="font-family:"> Martin Barker, <i>The New Racism: Conservatives and the Ideology of the Tribe</i>, London, Junction books, 1981.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[7]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Nat&aacute;lia Maria Lopes Nunes, &laquo;&nbsp;R&eacute;miniscences du Culte d&rsquo;Astart&eacute; et de la Prostitution Sacr&eacute;e dans quelques Hagiographies M&eacute;di&eacute;vales&nbsp;&raquo;, <i>Actes du VII<sup>e</sup> Congr&egrave;s International des &Eacute;tudes Ph&eacute;niciennes et Puniques (Hammamet, 2009)</i>, 2019, vol. 3, pp. 1921-1926. Cette th&egrave;se est encore d&eacute;battue scientifiquement&nbsp;: Stephanie Lynn Budin, The Myth of Sacred Prostitution in Antiquity, Cambridge University Press, 2009.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[8]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Dans les milieux n&eacute;opa&iuml;ens, notamment chez les n&eacute;o-sorci&egrave;res, l&rsquo;organe sexuel joue un double r&ocirc;le, celui inf&eacute;rieur de la procr&eacute;ation et celui sup&eacute;rieur par lequel il est un moyen de contact avec l&rsquo;&eacute;tat divin. En ce sens, la sexualit&eacute; est vue comme une forme d&rsquo;initiation et une voie vers le sacr&eacute;.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[9]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Massimo Introvigne, &laquo;&nbsp;Expressions pa&iuml;ennes. Le renouveau des expressions pa&iuml;ennes&nbsp;&raquo;, <i>L&rsquo;Originel</i> n&ordm; 5, printemps 1996, p. 13.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn10"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[10]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Christophe-C&eacute;cil Garnier, &laquo;&nbsp;Maffesoli&nbsp;: le sociologue m&eacute;diatique est aussi un grand ami de l&rsquo;extr&ecirc;me droite et de Matzneff&nbsp;&raquo;, <i>Streetpress</i>, 02/09/2020, https://www.streetpress.com/sujet/1599041564-maffesoli-sociologie-mediatique-grand-ami-extreme-droite-matzneff-fn-nouvelle-droite-alain-benoist. Consult&eacute; le 31/10/2023.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[11]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Le GRECE est une organisation d&rsquo;extr&ecirc;me droite fond&eacute;e en 1968, de tendance nationale-europ&eacute;enne, ayant abandonn&eacute; le militantisme politique, jug&eacute; inefficace. Sa strat&eacute;gie portait sur l&rsquo;entrisme et la diffusion de ces id&eacute;es dans les diff&eacute;rents secteurs de la soci&eacute;t&eacute;. Il s&rsquo;agissait surtout d&rsquo;une &eacute;cole de cadre politique et intellectuel. Il est connu depuis 1979 sous l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;Nouvelle Droite&nbsp;&raquo;. Son discours a beaucoup &eacute;volu&eacute; dans le temps. Durant longtemps, il s&rsquo;est caract&eacute;rise par l&rsquo;anticapitalisme, l&rsquo;anti-am&eacute;ricanisme, l&rsquo;ethnodiff&eacute;rentialisme radical, l&rsquo;europ&eacute;isme, l&rsquo;&eacute;cologisme et, enfin, par la promotion d&rsquo;une forme de paganisme. Il concevait les identit&eacute;s comme des constructions ethnoculturelles et d&eacute;fendait l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une identit&eacute; europ&eacute;enne h&eacute;rit&eacute;e des peuples indo-europ&eacute;ens de la protohistoire. Son principal th&eacute;oricien est Alain de Benoist. Sur la Nouvelle Droite, voir Pierre-Andr&eacute; Taguieff, <i>Sur la Nouvelle droite. Jalons d&rsquo;une analyse critique</i>, Paris, Descartes &amp; C<sup>ie</sup>, 1994&nbsp;; St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>Les N&eacute;o-paganismes et la Nouvelle Droite (1980-2006). Pour une autre approche</i>, Milan, Arch&egrave;, 2008.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn12"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[12]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Michel Maffesoli, <i>L&rsquo;ombre de Dionysos. Contribution &agrave; une sociologie de l&rsquo;orgie</i>, Paris, Le livre de poche, 1991, p. 14.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn13"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[13]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Aujourd&rsquo;hui, Christian Bouchet s&rsquo;est rapproch&eacute; du catholicisme traditionaliste.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn14"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[14]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Christian Bouchet, &laquo;&nbsp;L&rsquo;anti-tradition et moi&nbsp;&raquo;, <i>in</i> David Gattegno et Thierry Jolif (dir.), <i>Que vous a apport&eacute; Ren&eacute; Gu&eacute;non&nbsp;?</i>, Paris, Dualpha, 2002, pp. 137-138.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn15"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[15]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>L&rsquo;occultisme nazi</i>, Paris, CNRS &Eacute;ditions, 2020, pp.101-128.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn16"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[16]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Nous pouvons citer parmi ses ouvrages&nbsp;: <i>La doctrine de l&rsquo;&Eacute;veil</i> [1932], Milan, Arch&egrave;, 1976; <i>Le yoga tantrique. Sa m&eacute;taphysique. Ses pratiques</i> [1971], Paris, Fayard, 1980&nbsp;; <i>Orient et Occident</i> [1950-1960], Milan, Arch&egrave;, 1982&nbsp;; <i>La doctrine aryenne du combat et de la victoire</i> [1940], Puiseaux, Pard&egrave;s, 1987.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn17"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[17]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Florin Turcanu, <i>Mircea Eliade. Le prisonnier de l&rsquo;histoire</i>, Paris, La D&eacute;couverte, 2003&nbsp;; Daniel Dubuisson, <i>Impostures et pseudo-science&nbsp;: L&rsquo;&oelig;uvre de Mircea Eliade</i>, Villeneuve d&rsquo;Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2005.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn18"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[18]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Sur les id&eacute;es r&eacute;actionnaires et m&eacute;taphysiques de Ren&eacute; Gu&eacute;non, voir Mark Sedgwick, <i>Contre le monde moderne</i>, Paris, Dervy, 2008&nbsp;; Setareh Houman, <i>De la </i>philosophia perennis<i> au p&eacute;rennialisme am&eacute;ricain</i>, Milan, Arch&egrave;, 2010.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn19"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[19]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Ses travaux, qui firent r&eacute;f&eacute;rence durant longtemps, sont aujourd&rsquo;hui tr&egrave;s contest&eacute;s, voir Jean-Lo&iuml;c Le Quellec et Bernard Sergent, <i>Dictionnaire critique de mythologie</i>, Paris, CNRS &Eacute;ditions, 2017, pp. 421-423. Dans cette notice, il est qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;philosophe et romancier&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn20"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[20]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Francis King, <i>&Eacute;sot&eacute;risme et sexualit&eacute;</i>, Paris, Payot, 2004, pp. 21-47.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn21"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a name="_heading=h.gjdgxs"></a><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[21]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Christine Berg&eacute;, &laquo;&nbsp;Boullan Joseph-Antoine&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Jean-Pierre Chantin (dir.), <i>Les Marges du christianisme. &laquo;&nbsp;Sectes&nbsp;&raquo;, dissidences, &eacute;sot&eacute;risme</i>, Paris, Beauchesne, 2001, pp. 21-22.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn22"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[22]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Jean-Pierre Chantin, &laquo;&nbsp;Vintras Pierre Michel <i>Eug&egrave;ne</i>, dit L&rsquo;organe ou Pierre-Michel&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Jean-Pierre Chantin (dir.), <i>Les Marges du christianisme</i>, <i>op. cit.</i>, pp. 249-250.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn23"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[23]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Massimo Introvigne, <i>Enqu&ecirc;te sur le satanisme. Satanistes et antisatanistes du XVII<sup>e</sup> si&egrave;cle &agrave; nos jours</i>, Paris, Dervy, 1997, pp. 238-248, (chap. &laquo;&nbsp;La v&eacute;ritable &Eacute;lue du dragon&nbsp;: Maria de Naglowska&nbsp;&raquo;).</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn24"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[24]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Julius Evola, <i>La m&eacute;taphysique du sexe</i>, <i>op. cit.</i> </span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn25"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[25]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Philippe Baillet, <i>Julius Evola ou la sexualit&eacute; dans tous ses &laquo;&nbsp;&eacute;tats&nbsp;&raquo;</i>, Chalon-sur-Sa&ocirc;ne, H&eacute;rode, 1994, p. 15.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn26"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[26]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Sur Baillet, voir St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>La Nouvelle Droite et le nazisme, une histoire sans fin. R&eacute;volution conservatrice allemande, national-socialisme et alt-right</i>, Lormont, Le Bord de l&rsquo;eau, 2024.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn27"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[27]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Jean-Louis Gabin, <i>L&rsquo;Hindouisme traditionnel et l&rsquo;interpr&eacute;tation d&rsquo;Alain Dani&eacute;lou</i>, Paris, &Eacute;ditions du Cerf, 2010, pp. 176-182.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn28"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[28]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Alain Dani&eacute;lou, <i>Shiva et Dionysos. La religion de la Nature et de l&rsquo;&Eacute;ros. De la pr&eacute;histoire &agrave; l&rsquo;avenir</i>, Paris, Fayard, 1979.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn29"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[29]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Julius Evola, <i>M&eacute;taphysique du sexe</i>, Lausanne, L&rsquo;&Acirc;ge d&rsquo;Homme, 1989.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn30"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[30]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Julius Evola, <i>Le Yoga tantrique</i>, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn31"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[31]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Jean-Pierre Laurant, <i>Ren&eacute; Gu&eacute;non</i>, <i>op. cit</i>., pp. 266-267. Sur les rapports entre Gu&eacute;non et Dani&eacute;lou, <i>cf</i>. Andr&eacute; Coyn&eacute;, &laquo;&nbsp;Ren&eacute; Gu&eacute;non et Alain Dani&eacute;lou&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Jean-Pierre Brach et J&eacute;r&ocirc;me Rousse-Lacordaire (dir.), <i>&Eacute;tudes d&rsquo;histoire de l&rsquo;&eacute;sot&eacute;risme</i>, <i>op. cit</i>., p. 67-81.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn32"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[32]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Pour une id&eacute;e de ses th&egrave;ses, voir Alain Dani&eacute;lou, &laquo;&nbsp;le syst&egrave;me des castes et le racisme&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Andr&eacute; Bejin et Julien Freund (dir.), <i>Racismes, antiracismes</i>, Paris, M&eacute;ridien Klinsieck, 1986, pp. 37-62, mettant en avant l&rsquo;ethnodiff&eacute;rentialisme, le d&eacute;veloppement s&eacute;par&eacute;, la mixophobie, etc.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn33"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[33]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Alain Dani&eacute;lou, &laquo;&nbsp;L&rsquo;&Eacute;rotisme dans la Tradition hindoue&nbsp;&raquo;, <i>Anta&iuml;o</i>s, n&ordm; 11, hiver 1996, p. 74.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn34"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[34]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Ibid</i>., pp. 75-76.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn35"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[35]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Ibid</i>., pp. 76-77.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn36"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[36]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Par exemple, Sigrid Hunke, <i>La Vraie religion de l&#39;Europe&nbsp;: La foi des h&eacute;r&eacute;tiques</i>, Paris, Livre-club du Labyrinthe, 1985. Sigrid Hunke, compagne de route de la Nouvelle Droite, fut membre, avant 1945, de l&rsquo;Ahnenerbe, le centre de recherche de la SS. Apr&egrave;s la guerre, elle devint une figure respect&eacute;e du n&eacute;opaganisme allemand. Karla Poewe, &laquo;&nbsp;Le &ldquo;Soleil d&rsquo;Allah&rdquo; de Sigrid Hunke&nbsp;: le paradigme SS et l&rsquo;islam arabe&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Bernard Bruneteau et Yves Santamaria (dir.), <i>Extr&eacute;mismes europ&eacute;ens et mondes arabo-musulmans</i>, Paris, &Eacute;ditions SPM, 2021, pp. 67-78.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn37"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[37]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>La Nouvelle Droite et le nazisme, une histoire sans fin</i>, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn38"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[38]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>Les N&eacute;o-paganismes et la Nouvelle Droite (1980-2006)</i>, <i>op. cit.</i></span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn39"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[39]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Guillaume Faye, <i>Sexe et id&eacute;ologie</i>, Paris, Le Labyrinthe, 1983, p. 25.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn40"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[40]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Guillaume Faye, <i>L&rsquo;arch&eacute;ofuturisme</i>, Paris, L&rsquo;Aencre, 1998, p. 103.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn41"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[41]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> &laquo;&nbsp;Penser le Paganisme. Entretien avec Alain de Benoist&nbsp;&raquo;, <i>Anta&iuml;os</i>, n&ordm; 11, hiver 1996, p. 22.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn42"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref42" name="_ftn42" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[42]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Ibid</i>., p. 21.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn43"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref43" name="_ftn43" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[43]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Alain de Benoist, <i>Famille et soci&eacute;t&eacute;. Origines. Histoire. Actualit&eacute;</i>, Arpajon, Le Labyrinthe, 1996. Ce livre a re&ccedil;u une critique acerbe du d&eacute;mographe Herv&eacute; Le Bras. Herv&eacute; Le Bras, &laquo;&nbsp;Benoist de (Alain) &mdash;<i> Famille et soci&eacute;t&eacute;</i>&nbsp;&raquo;, <i>Population</i>, 52</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">ᵉ</span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> ann&eacute;e, n&deg;1, 1997. pp. 245-249.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn44"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref44" name="_ftn44" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[44]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Christopher G&eacute;rard, <i>Anta&iuml;os,</i> n&ordm; 16, Printemps 2001, p. 218.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn45"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref45" name="_ftn45" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[45]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> &laquo;&nbsp;Penser le Paganisme. Entretien avec Alain de Benoist&nbsp;&raquo;,<i> art. cit</i>., p. 21.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn46"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref46" name="_ftn46" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[46]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> &laquo;&nbsp;Le sexe en cage&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&ordm; 102, septembre 2001, pp. 18-39.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn47"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref47" name="_ftn47" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[47]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Pierre Le Vigan, &laquo;&nbsp;Sexe, ac&eacute;die, architecture&hellip;&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&ordm; 107, d&eacute;cembre 2002, p. 9.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn48"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref48" name="_ftn48" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[48]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Olivier Hamond, &laquo;&nbsp;Violation d&rsquo;alc&ocirc;ves&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&ordm; 111, d&eacute;cembre 2003, p. 13.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn49"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref49" name="_ftn49" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[49]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Alain de Benoist et Jo&euml;l Lecrozet, &laquo;&nbsp;Aper&ccedil;us historiques&nbsp;&raquo;, <i>&Eacute;l&eacute;ments</i>, n&ordm; 14-15, mars-mai 1976 repris <i>in</i> Pierre Vial (dir.), <i>Pour une renaissance culturelle</i>, Paris, Copernic, 1979, p. 114.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn50"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref50" name="_ftn50" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[50]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Voir Magali Della Sudda, <i>Les nouvelles femmes de droite</i>, Marseille, Hors-d&rsquo;atteinte, 2022.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn51"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref51" name="_ftn51" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[51]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Alain de Benoist et Jo&euml;l Lecrozet, &laquo;&nbsp;Aper&ccedil;us historiques&nbsp;&raquo;, art.cit., p. 114.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn52"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref52" name="_ftn52" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[52]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Bernard Sergent, <i>L&rsquo;homosexualit&eacute; et initiation chez les peuples indo-europ&eacute;ens</i>, Paris, Payot, 1996.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn53"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref53" name="_ftn53" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[53]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Guillaume Faye, <i>L&rsquo;arch&eacute;ofuturisme</i>, <i>op. cit</i>., p. 105.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn54"> <p style="text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref54" name="_ftn54" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[54]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"> Le propos de Guillaume Faye est tir&eacute; de son entretien accord&eacute; au n&ordm; 4 de <i>Gaie France</i> reproduite <i>in</i> Philippe Randa, <i>Homosexualit&eacute;,</i> Puiseaux, Pard&egrave;s, 2004, pp. 98-99.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn55"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref55" name="_ftn55" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[55]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Philippe Baillet, <i>Julius Evola ou la sexualit&eacute; dans tous ses &laquo;&nbsp;&eacute;tats&nbsp;&raquo;</i>, <i>op. cit</i>., p. 27.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn56"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref56" name="_ftn56" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[56]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Julius Evola, <i>L&rsquo;arc et la massue</i>, Paris/Puiseaux, Tr&eacute;daniel/Pard&egrave;s, 1983, p. 25.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn57"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref57" name="_ftn57" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[57]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Ibid</i>., p. 25.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn58"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref58" name="_ftn58" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[58]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Cf</i>. Luc Saint-&Eacute;tienne, <i>La sexologie politique de Hans Bl&uuml;her</i>, Paris, GRECE, 1994.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn59"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref59" name="_ftn59" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[59]</span></span></sup></span></sup></a><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Olivier Hamond, &laquo;&nbsp;Violation d&rsquo;alc&ocirc;ves&nbsp;&raquo;, <i>art. cit.</i>, p. 13.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn60"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref60" name="_ftn60" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[60]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> David Halperin, John Winkler et Froma Zeitlin (dir.), <i>Bien avant la sexualit&eacute;. L&rsquo;exp&eacute;rience &eacute;rotique en Gr&egrave;ce ancienne</i>, Paris, EPEL, 2019.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn61"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref61" name="_ftn61" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[61]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Paul Veyne, &laquo;&nbsp;L&rsquo;homosexualit&eacute; &agrave;&nbsp;Rome&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Paul Veyne (dir.), <i>Sexe et pouvoir &agrave; Rome,</i> Paris, Tallandier, &laquo;&nbsp;Texto&nbsp;&raquo;, 2016, pp. 195-204.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn62"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref62" name="_ftn62" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[62]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> <i>Cf</i>., St&eacute;phane Fran&ccedil;ois, <i>La Nouvelle Droite et le nazisme, une histoire sans fin. R&eacute;volution conservatrice allemande, national-socialisme et alt-right</i>, Lormont, Le Bord de l&rsquo;eau, 2024</span></span></span></p> </div> <div id="ftn63"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref63" name="_ftn63" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span garamond="" style="font-family:"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[63]</span></span></span></span></span></a><span garamond="" style="font-family:"> Il a &eacute;t&eacute; mis en avant, &agrave; compter des ann&eacute;es 1990 par Dominique Venner, puis, apr&egrave;s son suicide en 2013, par l&rsquo;Institut Iliade, cr&eacute;&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e suivante par des n&eacute;o-droitiers historiques pour perp&eacute;tuer sa pens&eacute;e. </span></span></span></p> </div> <div id="ftn64"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref64" name="_ftn64" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[64]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> Claude L&eacute;vi-Strauss et Jean-Marie Benoist, &laquo;&nbsp;Conclusions&nbsp;&raquo;, <i>in</i> Claude L&eacute;vi-Strauss (dir.), <i>L&rsquo;identit&eacute;</i>, Paris, Presses Universitaires de France, 1995, p. 331.</span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn65"> <p style="border:none; text-align:justify; margin-top:8px; margin-bottom:8px"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:Garamond, serif"><a href="#_ftnref65" name="_ftn65" title=""><sup><span style="font-size:10.0pt"><sup><span style="font-size:10.0pt"><span garamond="" style="font-family:">[65]</span></span></sup></span></sup></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> <i>Ibid.</i>, p. 332.</span></span></span></span></p> </div> </div>