<p style="margin-bottom: 11px; text-align: left;"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Introduction </span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'Afrique, continent aux défis et opportunités diversifiés, se situe au cœur d'un écosystème mondialisé, marqué par des guerres économiques et informationnelles- guerres hybrides-, ainsi qu'un potentiel de développement où l'intelligence économique (IE) joue un rôle clef dans les analyses et dispositifs géopolitiques (Jeanne-Beylot, 2021; Mortier et al., 2022). Alors que l'Afrique compte 15% de la population mondiale, l'accès à l'électricité n'est actuellement disponible que pour 46% de la population, représentant 3,2% de l'énergie primaire utilisée mondialement (https://www.who.int/).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'intelligence économique est un levier stratégique de compétitivité, grâce à la mobilisation de l'information, des connaissances et des compétences (Saïd, 2006). Elle sert de support à la prise de décision pour la société civile et les territoires africains (Delbecque, 2017), en développant des stratégies et des processus renforçant la compétitivité des acteurs, tout en densifiant les dynamiques territoriales (partenariats multiples) (Harbulot, 2019; Guerraoui, 2019; Tchetchoua Tchokonde, 2020). Des politiques d'influence en découlent, avec un modèle adapté où intégration et unité sont renforcées (Le Gouriellec, 2022) dans un environnement en mutation, propice à l’insertion du continent africain dans l’économie mondiale (Banque mondiale, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans ce contexte, l'énergie apparaît comme un vecteur central pour l'IE en Afrique, où les acteurs développent des approches adaptées, en s'inspirant des systèmes extra-africains tout en tenant compte des disparités et des spécificités locales. La société civile, à travers les territoires, met en place une IE où l'énergie est prépondérante dans les dispositifs en construction (Castel du, 2022; Haoudi et al., 2020). Néanmoins, le continent africain est confronté à des défis, tels que les réseaux d’influence, la dépendance informationnelle, la nécessité de conserver ses valeurs ajoutées.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les sources scientifiques traitant de l’IE en Afrique basées sur le vecteur énergétique font apparaître une politisation de l’information et de l’économie ainsi que les pressions politiques, technologiques et financières de puissances étrangères. L’insertion de l’Afrique dans la géo-énergie (géopolitique de l’énergie) est un enjeu de développement essentiel pour un continent, riche mais où la gouvernance n’est toujours pas optimale. Certains Etats sont ainsi freinés par des problématiques endémiques tant économiques que sécuritaires. L’énergie apparaît alors comme une « arme diplomatique et économique » plus que comme un facteur de prospérité. Certaines parties prenantes de l’Afrique adoptent l’IE comme un levier de politique de développement stratégique, où l’énergie est une source de convoitises de puissances étrangères, accru depuis la guerre de la Russie en Ukraine (2022). La démarche analytique est fonctionnelle pour contextualiser les défis et opportunités de l’IE pour l’insertion de l’Afrique sur la scène économique mondiale.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Il est, dès lors, important de s’interroger les enjeux de l’énergie comme problématique centrale sous le prisme de l’IE en Afrique, tant pour la société civile que pour des états et des territoires concernés. Ainsi, quelles politiques énergétiques la société civile et les territoires doivent-elles développer afin d’accroître leur développement et leur compétitivité ? Quelles stratégies d’influence appliquer au continent pour favoriser son insertion sur la scène internationale ? Sur quels leviers le continent s’axe afin de résister aux pressions des puissances étrangères sur ses ressources énergétiques ?</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ces questions sont d’autant plus sensibles et complexes, que le continent africain n’est pas une entité en soi, mais un agglomérat d’intérêts :</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">politiques et publics (représentés par les Etats eux-mêmes), </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">économiques (sous couverts des entreprises financières et non financières présentes), </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">ainsi que sociaux et sociétaux (avec l’intérêt majeur des populations et des organisations à but non lucratifs pouvant agir sur certains pans de l’économie sociale et solidaire).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Finalement, l’énergie étant l’affaires de tous, toutes les organisations et parties prenantes sont concernées. Les enjeux reposent à la fois sur la nécessité de coalitions pro-africaines face à des complexités d’intérêts divergents et individuels des acteurs. </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les apports de cette communication s’orientent sur une agilité de la société et des territoires de l’Afrique face aux mutations de l’écosystème. Les performances induites influent sur leur développement et leur compétitivité. L’énergie est un vecteur de rayonnement qui, adossé à des politiques publiques d’IE adaptées favorisent l’insertion du continent sur le scène internationale.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">D’un point de vue méthodologique, cette communication repose sur une approche macro-stratégique, intégrant la géoéconomie et la géopolitique. Notre analyse va, ainsi, reposer sur l’analyse des pratiques de l’IE des acteurs majeurs de l’Afrique autour des enjeux et défis d’optimisation et de valorisation de l’énergie, face :</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">à des leviers d’influence de la Russie avec les partenariats dans le nucléaire ; </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">au développement d’une stratégie de conquête et de propagation de son modèle par la République populaire de Chine (RPC) avec les « nouvelles routes de la soie ».</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">D’autres puissances étrangères (ex. : Etats-Unis, pays européens, Inde, etc.) sont également actives en Afrique mais elles ne seront pas envisagées ici afin de ne pas alourdir le texte.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette communication vise à approfondir la compréhension et les interactions des enjeux et opportunités pour l'Afrique à travers le prisme de l'énergie, où les pratiques d'IE favorisent le développement et la compétitivité du continent. Les questions clefs abordées incluent les politiques énergétiques, les stratégies d'influence et les leviers pour résister aux pressions des puissances étrangères sur les ressources énergétiques africaines.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La présentation est structurée en deux parties. La première partie se concentre sur les politiques stratégiques d'influence (1), tandis que la seconde partie examine l'adaptabilité anticipatrice du continent aux mutations de l'écosystème pour une insertion sur la scène internationale (2).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-21.3pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1. </span></span></b><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'essor de l'intelligence économique en Afrique et l'importance de l'énergie</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans le domaine de l'intelligence économique (IE), l'Afrique est confrontée à divers défis, tels que la création de connaissances liées au développement, la dépendance à l'information stratégique, les réseaux d'influence internationaux et leur extension sur le continent, la préservation de la valeur ajoutée africaine et l'accélération de la numérisation face à la cybercriminalité (Bondu, 2020). Face à ces enjeux, l'Afrique déploie des politiques d'IE à travers les entreprises, la société civile et les politiques publiques (Jacquemot, 2013).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans cette analyse, deux aspects sont explorés : le premier concerne la contextualisation de l'IE en Afrique du point de vue théorique, tandis que le second examine deux exemples concrets et pratiques pour illustrer ces concepts.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-25.65pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.1. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'africanisation de l'intelligence économique</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'africanisation de l'intelligence économique (IE) englobe à la fois les concepts et les méthodes d'IE adaptées aux enjeux et opportunités stratégiques du continent africain. Les pays africains reconnaissent l'importance de mettre en place des politiques publiques d'IE, tant sur le plan stratégique qu'opérationnel. Parallèlement, certaines puissances étrangères mènent des politiques de conquête, de diplomatie économique et de réseaux. Pour exemples (</span></span><a href="https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/juillet-2021" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/juillet-2021</span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">) :</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">- les États-Unis avec l'Africom permettant de déployer un dispositif militaire américain en Afrique, principalement dans les pays de l'Union Africaine (UA) pour garantir l'approvisionnement en matières premières stratégiques, et le CTA, une ONG regroupant environ 200 entreprises, fonctionnant comme une dynamique de guerre économique (réseaux, communication, renseignement) et offrant un accès aux richesses du continent africain ;</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">- la République populaire de Chine (RPC) développe, pour sa part, des stratégies d'appropriation des matières premières et d'influence à travers les nouvelles routes de la soie  ; </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">- la Russie, quant à elle, exerce son influence à travers des groupes tels que Wagner, opérant sous un angle informationnel et paramilitaire.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:2.7pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.1.1. </span></span></i></b><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des politiques publiques stratégiques adaptées</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ces politiques publiques stratégiques publiques sont liées à l'attractivité du continent africain, entraînant des guerres économiques entre les grandes puissances sur la société civile et les territoires africains (Frimousse et al., 2021). Le développement économique africain est non inclusif, l'économie informelle représentant 40% du PIB global du continent, comme au Nigéria avec 60% ; la corruption représente, quant à elle, 25% du PIB du continent africain (https://www.banquemondiale.org/).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ces stratégies spécifiques s'appuient sur des piliers de l'IE, tels que la veille stratégique, la sûreté et l'influence (Delbecque, 2027). Des pays tels que le Maroc depuis 2004, le Sénégal depuis 2005, l'Algérie, la République de Côte d'Ivoire (RCI) et le Cameroun ont lancé des politiques publiques d'IE axées sur la définition, la mise en place et le développement de stratégies sectorielles spécifiques et anticipatrices (https://www.banquemondiale.org/). Cela favorise l'amélioration de la compétitivité, le renforcement des compétences et de la coopération, la revitalisation des territoires, la préservation des industries stratégiques et l'accompagnement des entreprises et des institutions dans les politiques d'IE. À titre d'exemple, on peut citer l'information, la formation, les think tanks et l'accroissement de l'intégration africaine dans les institutions internationales, comme les assises africaines et francophones de l'intelligence économique (https://www.assises-africaines-ie.org/).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans ce contexte, l'Union africaine apparaît comme un cadre propice pour permettre au continent de s'imposer sur la scène géopolitique en tant que grande puissance économique, zone de libre-échange et institution publique (Aubin, 2022). Parallèlement, l'économie informelle et le renseignement humain sont essentiels pour développer la volonté d'autonomisation vers une culture stratégique africaine (Addy, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Cette IE est adaptée, car elle encourage les initiatives privées et associatives, le développement de la conscience de l'IE, les solidarités, la résilience, la culture traditionnelle et le poids de l'oralité. Ainsi, des enjeux économiques de l'IE se dégagent. Il convient de citer à titre illustratif la maîtrise des forces politiques : puissances actives - grandes puissances (États-Unis, Chine, Japon, France, Royaume-Uni, Allemagne) et moyennes puissances (Brésil, Turquie, Israël, Arabie saoudite, Qatar) (Ammar, 2023).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-35.45pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.1.2. </span></span></i></b><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des leviers et des écosystèmes à concilier</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le rayonnement de l'Afrique passe par le développement des énergies renouvelables (solaire, hydroélectricité, biomasse, éolienne, terres disponibles, etc.) et l'efficacité énergétique pour des fins productives (fourniture d'énergie, exploitation du potentiel, solutions décentralisées), afin de répondre aux nouveaux défis auxquels le continent est confronté. L'électrification de l'Afrique est un des axes de solution (Castel du, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les leviers reposent sur un pouvoir coercitif, souvent militaire (hard power), associé à l'influence (soft power) et une combinaison des deux (smart power). Deux cas concrets sont emblématiques : </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">la stratégie des États-Unis avec la diplomatie économique via Africom et CTA ; </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Arial",sans-serif">- </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">et la stratégie de la Chine recourant à l'aide sans condition pour une coopération économique et commerciale, une véritable stratégie de long terme ; la politique des  « cadeaux de souveraineté », comme la construction du siège de l'UA (avec un système informatique qui envoie des données à l'extérieur !) (Bondu, 2020).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Parallèlement, le climat des affaires et la corruption entraînent une mauvaise évaluation du risque, un manque de transparence et une gouvernance dégradée. Pour contrer ces défis, l'IE en Afrique tend à développer la numérisation des données et l'indépendance informationnelle, tels que la compliance et la Due Intelligence (Tchetchoua Tchokonde, 2020). La guerre économique en Afrique menée par les États-Unis représente une menace pour la Chine, voire pour les pays de l'UE. À titre d'exemple, il convient de citer la collecte des GAFAM et l'extraterritorialité du droit américain, qui sont liées au manque de prise de conscience dans les domaines stratégiques (Tchounand, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des risques persistent, tels que l'imitation des pratiques économiques sans prendre en compte les spécificités africaines, la segmentation par ethnie et le manque de prise de conscience des domaines stratégiques (gestion de données, ports, minerais). Dans le même temps, l'Afrique ne peut pas développer seule une IE performante. De ce fait, elle reste vigilante quant à la force du multilatéral en lien avec la recherche d'une souveraineté (Macron, 2023).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-36pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.2. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La République Populaire de Chine (RPC) et la Russie, deux acteurs majeurs</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La Russie et la Chine renforcent leur influence en Afrique, notamment au détriment de la France, comme en témoignent les situations au Mali (depuis juin 2019), en République du Congo (depuis mai 2019) et au Burkina Faso (depuis 2022), entre autres. La Russie exploite les faiblesses de la gouvernance démocratique sur le continent (cooptation des dirigeants, mercenaires du groupe Wagner, désinformation, etc.) (Rozon, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">De son côté, la RPC établit des relations solides et approfondies avec les pays africains (partenariats, échanges commerciaux, énergie, minéraux, produits agricoles, etc.). Cette coopération se concentre principalement sur les secteurs industriels et agricoles, notamment avec la mise en place de zones de coopération économique et commerciale dans certains pays africains, et en favorisant une croissance endogène chinoise en Afrique (fonds chinois pour le développement des infrastructures, coopérations consolidant les investissements, notamment dans la construction). Ainsi, la Chine recourt à l'économie et à la diplomatie, en particulier avec la République du Congo, l'Angola et Djibouti (Garcia Herrero et al., 2022). Actuellement, la RPC est le premier partenaire économique de l'Afrique et figure également parmi les principaux bailleurs de fonds. La RPC se positionne en Afrique afin de devenir leader sur la scène internationale.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au vu de leur importance géostratégique, nous allons analyser l’impact de ces deux pays-clefs pour l'avenir de l'Afrique.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-35.45pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.2.1. La République Populaire de Chine (RPC) : pour un ciblage des intérêts stratégiques chinois</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La diplomatie économique de la RPC se manifeste par une coopération économique et commerciale étroite avec les pays africains. En effet, elle est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis 2009. Deux exemples symboliques ont déjà été mentionnés : la construction offerte par la RPC du siège de l'UA et l'aide sans condition (Garcia Herrero et al., 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'intelligence économique (IE) en Afrique est primordiale. Les stratégies d'IE accordent une grande importance au renseignement humain, étant donné que les technologies de l'information et de la communication (TIC) ne sont pas aussi présentes dans les systèmes économiques et financiers africains qu'en Occident (Konate et al., 2022). De ce fait, la société civile, à travers les syndicats, les ONG et les associations, joue un rôle essentiel dans la pénétration du territoire africain (Rousseau, 2019). Certaines entreprises africaines, comme Kenya Airways dans le secteur des transports au Kenya ou Vodacom dans le domaine de la communication en Afrique du Sud, sont particulièrement performantes en matière d'IE, probablement en raison des secteurs dans lesquels elles opèrent.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'IE africaine s'appuie notamment sur les ressources énergétiques locales convoitées par les puissances étrangères, même si celles-ci ne sont pas durables. Il est donc crucial pour l'Afrique de développer des compétences et des stratégies d'IE adaptées à ses enjeux spécifiques, afin de protéger et valoriser ses atouts dans un contexte géopolitique complexe.</span></span></span></span></span></p>

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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">1.2.2. La Russie, vers une stratégie externalisée</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">La Russie adopte, quant à elle, une stratégie hybride en Afrique, combinant l'influence (soft power) à travers le commerce, la diplomatie et la coopération, et des actions plus agressives (hard power), telles que le recours aux mercenaires, les échanges d'armes contre des ressources, la désinformation et l'ingérence électorale (Marchesin, 2023).</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">L'énergie est fréquemment utilisée par la Russie, qui cherche à se positionner comme une superpuissance et un « sauveur » en matière énergétique, avec un soutien politique, militaire et économique. Par exemple, la Russie finance en partie la construction d'une centrale nucléaire en Égypte (Castel du, 2020). En Afrique, la Russie vise à étendre son influence en matière de sécurité, de maintien de l'ordre et d'approvisionnement en ressources naturelles et énergétiques, en s'appuyant sur la gouvernance instable de certains pays (Goussard, 2020).</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">La stratégie opportuniste de la Russie comprend le déploiement du groupe de mercenaires Wagner, qui instaure une politique prédatrice des ressources naturelles du continent (Mali, République centrafricaine [RCA], Burkina Faso, etc.). Le groupe Wagner, créé en 2014, est une société militaire privée russe qui défend officieusement les intérêts extérieurs de la Russie. Ce groupe de mercenaires est sanctionné par l'Union européenne et considéré par les États-Unis comme une organisation criminelle internationale (Bensimon, 2023).</span></span></span></span></span></span></span></p>

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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">Le modus operandi de Wagner consiste à cibler les civils plutôt que les forces étatiques du pays africain concerné, à former des militaires locaux et à établir des bases-arrière dans des zones riches en matières premières, qui servent de source de financement. En outre, les mercenaires de Wagner mènent une guerre de l'information en utilisant des "usines à trolls" et en commettant des exactions, voire des crimes de guerre (Mali en 2022, RCA en 2021, etc.) (https://www.un.org). Cette stratégie d'influence externalisée s'inscrit dans le cadre plus large des luttes d'influence pour les ressources naturelles du continent, notamment minières.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2. </span></span></b><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les Leviers d’anticipation dans les écosystèmes en mutation</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les pays africains évoluent dans des écosystèmes en constante transformation, marqués par l'ascension de plusieurs États tels que la Russie, la RPC, la Turquie et les </span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Etats-Unis</span></span><a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">[1]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">.</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> Parallèlement, le continent dispose d'importants leviers d'influence. </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Dans ce contexte en mutation, l'émancipation stratégique de l'intelligence économique est essentielle. Elle vise à renforcer la capacité des pays africains à prendre des décisions et à agir indépendamment des puissances extérieures. Cela implique le développement de politiques, d'outils et de partenariats permettant aux nations africaines de protéger et de promouvoir leurs intérêts et leurs valeurs tout en contribuant à la paix, à la stabilité et à la prospérité sur le continent.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Parallèlement, l'opérationnalité de l'IE doit être à la fois anticipatrice et adaptative face aux défis et opportunités qui se présentent en Afrique. Cela nécessite une approche proactive pour anticiper les enjeux et les tendances émergentes, ainsi qu'adapter en conséquence les politiques, les stratégies et les ressources. L'adaptabilité est également cruciale pour permettre à l'intelligence économique de s'ajuster rapidement et efficacement aux changements dans les environnements politiques, économiques et sécuritaires en Afrique, afin de maintenir sa pertinence et son influence sur le continent. Cette section examine d'abord l'émancipation stratégique de l'intelligence économique (IE) via les leviers de résistance et, ensuite, son opérationnalité à la fois proactive, adaptative et anticipatrice.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-25.65pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.1. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des leviers de résistance aux pressions des puissances étrangères</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les pays africains disposent de plusieurs leviers de résistance pour faire face aux influences des puissances étrangères, offrant de nombreuses opportunités pour créer de nouveaux équilibres d'influence et de puissance grâce à des stratégies spécifiques (démocratisation, société civile, intégration régionale). Dans ce contexte, deux aspects clefs vont être examinés : l'émancipation stratégique en matière d'intelligence économique et les interactions et stratégies des acteurs internationaux.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">D'abord, l'émancipation stratégique en intelligence économique est essentielle pour permettre aux pays africains de renforcer leur indépendance et leur souveraineté. En développant et en mettant en œuvre des politiques et des initiatives d'intelligence économique adaptées, les nations africaines peuvent protéger et promouvoir leurs intérêts, tout en résistant aux influences extérieures.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ensuite, il est important d'examiner les interactions et les stratégies des puissances étrangères sur le continent africain. Comprendre les motivations et les tactiques de ces acteurs internationaux permettra aux pays africains de mieux anticiper et répondre aux défis et opportunités qui se présentent, tout en renforçant leur capacité à naviguer dans le paysage géopolitique complexe et en constante évolution.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-35.45pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.1.1. </span></span></i></b><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Politique publiques et UA (Union Africaine) pour une émancipation stratégique en IE</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La réussite des politiques africaines d'intelligence économique (IE) repose sur leur capacité à relever, anticiper et répondre aux défis économiques, humains, juridiques et technologiques, ainsi que sur l'élaboration de dispositifs de politiques publiques d'IE spécifiques au continent (Bondu, 2020). L'Union africaine joue un rôle crucial dans l'évolution du continent vers un nouveau paradigme, en favorisant son intégration économique sur la scène internationale et en mettant en place une intelligence territoriale (IT) africaine.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'intelligence territoriale est définie comme la « capacité d'anticipation, la maîtrise du renseignement de toute nature et l'utilisation organisée des réseaux d'influence et d'actions par des élus et des cadres territoriaux au service du territoire dont ils sont responsables » (Bruneau, 2004). La gouvernance, la formation et la réduction des inégalités territoriales sont trois axes fondamentaux de l'IT pour une IE endogène spécifique à l'Afrique.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'Union africaine doit jouer un rôle essentiel dans la gestion des données informationnelles (collecte, analyse, diffusion, etc.). À terme, cela permettra aux pays africains utilisant l'IT d'élaborer et de mettre en œuvre une pensée stratégique d'IE, renforcée par une coopération inter- et intra-africaine. Ainsi équipée, l'Afrique sera en mesure de contrer les influences et les stratégies des puissances étrangères concernant les ressources naturelles du continent, tout en maintenant la stabilité des régimes et systèmes en place (Leboeuf, 2019).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-42.55pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.1.2. </span></span></i></b><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Entre profit stratégique et interaction des puissances étrangères </span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'Afrique représente un terrain de confrontation dans la guerre économique et informationnelle pour les ressources stratégiques, notamment énergétiques et minières, avec une population jeune en pleine croissance, impliquant les grandes puissances comme la Russie, la Chine, les États-Unis et les pays de l'UE (Baumard, 2002 ; https://www.banquemondiale.org).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les politiques publiques d'intelligence économique (IE) en Afrique sont des leviers essentiels pour stimuler la compétitivité économique du continent. L'IE en Afrique se base principalement sur trois piliers (https://www.banquemondiale.org) :</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">- </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le pilier économique s'appuie sur le renseignement économique, comme la ZLECAF (zone de libre-échange continentale africaine), les certifications, la sensibilisation et l'information, ainsi que l'Union africaine (UA) ;</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">- </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le pilier défense se concentre sur la sécurité économique, comme la protection de la propriété intellectuelle et du patrimoine informationnel ;</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-18pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt">- </span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le troisième pilier se focalise sur l'influence et l'information/désinformation, par exemple dans les instances de négociation et de décision internationales, les ONG, les sommets UE-Afrique, Chine-Afrique et Russie-Afrique.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La problématique centrale réside dans les obstacles endogènes africains, tels que le surendettement et la dépendance économique et financière, ainsi que les freins exogènes africains, comme le manque de cohésion et l'absence de politique interafricaine cohérente (https://www.afd.fr/).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; text-indent:-35.45pt; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.2. </span></span></b><b><span style="font-size:14.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Des pratiques d’IE vers une opérationnalité anticipatrice et adaptative</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'intelligence économique (IE) en Afrique se base sur des leviers d'anticipation et d'adaptation, où les acteurs publics et privés jouent un rôle crucial dans l'élaboration de nouveaux modèles d'affaires face aux incertitudes géopolitiques de l'écosystème en constante évolution. Nous aborderons, ici, deux postures : celle de la stratégie de défense/influence adoptée par la République du Congo et le Cameroun, et celle de la logique de puissance selon la Tunisie et le Burkina Faso.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.2.1. Entre défense et influence : le cas de la République du Congo et du Cameroun</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La République du Congo fonde sa vision de l'intelligence économique (IE) sur des aspects défensifs tels que les services de renseignement, le contre-espionnage et la sûreté, ainsi que sur des stratégies d'influence et de lobbying, comme des approches indirectes ou de ruses politiques (Konate, 2022). Les enjeux concernent la géopolitique, le pétrole, le climat, la stratégie de développement et les puissances étrangères telles que la Chine, l'Inde, l'Iran, la Turquie, le Brésil et l'Union européenne. La République du Congo privilégie la volonté de puissance plutôt que la pensée stratégique, comme en témoigne la diplomatie verte (Peva, 2022). L'absence de vision prospective et de culture managériale adéquate engendre des freins endogènes et exogènes, tels que le manque d'accès à l'information professionnelle et le désintérêt pour la réflexion stratégique (Unesco, 201). Les entreprises du Congo sont confrontées à des défis majeurs, tels que le manque de prospective face aux enjeux. Les acteurs de l'IE, y compris les pouvoirs publics, doivent alors devenir stratèges (Bondu, 2020 ; Konate, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au Cameroun, l'IE vise à créer des synergies entre les parties prenantes pour comprendre la guerre économique et informationnelle. Des projets sont en cours pour renforcer les stratégies d'influence et les dispositifs de veille, notamment dans le secteur de l'électricité et l'entreprise ENEO (Azeumo, 2013). Face aux enjeux internationaux complexes, le Cameroun adopte une politique de soft power axée sur le cyberespace, la fiscalité et la finance, en s'appuyant sur la coopétition avec les multinationales, les fonds d'investissement et la 5G. L'influence du Cameroun réside probablement dans sa capacité à influencer les normes, des leviers d'interaction encore sous-utilisés mais importants (Pout, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Ainsi, les entreprises sont confrontées à des défis et des enjeux de taille, tels que le manque de réflexion, le manque de prospective face aux enjeux. Dès lors, les acteurs de l’IE plus que les pouvoirs publics sont directement impliqués et concernés. Les entreprises et l’Etat doivent alors devenir stratèges. (Bondu, 2020 ; Konate, 2022)</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><i><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">2.2.2. Vers une logique de puissance : le cas de la Tunisie et du Burkina Faso</span></span></i></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La guerre économique et informationnelle en Tunisie s'inscrit dans une logique de puissance, axée sur la volonté politique de l'État, le pilotage institutionnel et une vision bidirectionnelle et panafricaine de l'intelligence économique (IE). La construction d'une intelligence collective et territoriale, sociale et sociétale, vise à créer des sphères d'influence face au co-développement (Frimousse et al., 2019).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">En Tunisie, la veille stratégique des entreprises pour conquérir de nouveaux marchés dans un environnement mondialisé et concurrentiel repose sur un solide réseau de PME, malgré une situation politique fluctuante. Le pays tend à mettre en place une politique publique stratégique d'IE, mais le principal obstacle réside dans les difficultés de coopération entre les secteurs public et privé (Ben Amor, 2021). L'IE est intégrée dans le « Référentiel national de développement » (2010) et la « Stratégie de croissance accélérée et de développement durable » (2019), avec la création d'une cellule d'IE prévue pour 2028. Les piliers de cette stratégie sont l'opérationnalité des initiatives d'accompagnement de l'État, la diffusion de la culture d'IE et l'accompagnement des entreprises et de la formation, visant à accroître la compétitivité (Konate, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Au Burkina Faso, les secteurs public et privé coopèrent en matière d'IE, avec un accent sur les données informationnelles soutenues par les nouvelles technologies. Cependant, le frein actuel réside dans la veille insuffisante mise en place par les PME (Konate, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:16.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Conclusion</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Face à la réduction de l'influence de la France (retrait militaire, mutualisation des bases militaires, baisse de la francophonie, ressenti anti-français), le gouvernement français cherche à contrer les influences croissantes de la Russie (mercenaires du groupe Wagner, ventes d'armes et de céréales) et de la Chine (nouvelles routes de la soie, instituts Confucius, construction et BTP, automobile, mines, textile, technologie) (Cnuced, 2022). La part de marché de la France en Afrique est, ainsi, passée de 10,6% en 2002 à 4,4% en 2022, tandis que celle de la Russie (1,4% en 2002 à 2,4% en 2022) et de la Chine (3,8% à 18,8%) a augmenté significativement (Cnuced, 2022).</span></span></span></span></span></p>

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<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'insertion de l'Afrique sur la scène internationale dépend des politiques publiques stratégiques d'intelligence économique (IE). Les pays africains affichent des résultats mitigés et variables, mais la prise de conscience de l'importance de l'IE est réelle, avec de nombreuses initiatives malgré de nombreux obstacles internes et externes. Parallèlement, un nouveau jeu d'influence émerge, impliquant la coordination entre énergéticiens, institutionnels, financiers, nouveaux entrants et acteurs locaux, qui impactent les politiques stratégiques et favorisent l'émergence de solutions adaptées, notamment en matière d'énergies renouvelables (https://www.ademe.fr/; Castel du, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'énergie est un acteur clef de la nouvelle géopolitique africaine, où les stratégies d'influence et de contre-influence joueront un rôle crucial à l'horizon 2030-2050. Les mutations en cours évoluent vers une économie positive qui tient compte des nouveaux enjeux et défis (https://www.ademe.fr/; Castel du, 2022).</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'Afrique pourra-t-elle mettre en place les moyens nécessaires pour réaliser ses ambitions en matière d'IE, en se concentrant sur les dossiers d'influence incontournables tels que les normes?</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span lang="EN-US" style="font-size:16.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Bibliographie</span></span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> </span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">ADDY, R., et al.(2022),</span></span></span></span><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"> The Business in Africa Narrative Report, <i>Africa No Filter</i>, février 2022, 56 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">AMMAR, R. (2023), <i>Contours et enjeux du partenariat, Baudelaire</i>, 2023, 96 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">ARTIS A. (2018), <i>Coopération, gouvernance, territoire et transition énergétique, </i>éditons Campus ouvert, 2018.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">AUBIN, L. (2022), IV / La Russie dans un monde multipolaire : une puissance isolée ?, <i>dans : Lukas Aubin éd., Géopolitique de la Russie. Paris, La Découverte, « Repères », 2022, p. 111-159.</i></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">AZEUMO, S-W.(2013), </span></span><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">L'intelligence économique camerounaise (Iec)</span></span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, L’Harmattan, 2013, 94 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">BANQUE MONDIALE (2022), <i>Rapport annuel : Aider les pays à s’adapter dans un monde en mutation</i>, 116 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="letter-spacing:.15pt">BAUMARD, P. (2002), Les limites d’une économie de la guerre cognitive, dans <em>La guerre cognitive. L’arme de la connaissance de </em>Christian Harbulot, Didier Lucas, Lavauzelle, 2002, p.44.</span></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">BEN AMOR, M., La veille stratégique entre efficacité et optimisation de la décision</span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">- Cas de l'administration publique tunisienne, Editions universitaires européennes, 2021.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:#fdfdfd"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">BENSIMON, C.(2023), </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Les Etats-Unis engagent une stratégie pour évincer d’Afrique les mercenaires du Groupe Wagner, <i>Le Monde, 20 février 2023, 2 p.</i></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">BONDU, J.(2020), </span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="letter-spacing:-.75pt">L'intelligence économique en Afrique : un laboratoire d'innovations, <i>ArchiMag, 29.06.2020, 2 p.</i></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">BRUNEAU, J-M. (2004), L’intelligence territoriale : qu’est-ce que c’est ? Veille Magazine, n°80, décembre 2004, p.31.</span></span></span></span> </span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">CASTEL (du), V., in KONATE, L., MORTIE, S., DARANKOU, E. (2022), <i>Manuel de l’intelligence économique en Afrique</i>, édition VA Presse, 500 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">CASTEL (du), V., in Goussard AM., (Dir.) </span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">(2020), <i>Désinformation et influence</i>, L’Harmattan, 2020, 176 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">CNUCED (2022), <i>Rapport sur l’investissement dans le monde</i>, CNUCED-UNCTAD, 2022, 58 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">DELBECQUE, E. (2017), L’intelligence économique, une culture bien spécifique,<i> I2D - Information, données & documents, 2017/2 (Volume 54), p. 30-32. </i></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">FRIMOUSSE, S. ; PERETTI, J-M. (2019), Comment développer les pratiques collaboratives et l’intelligence collective, <i>Question(s) de management, 2019/3 (n° 25), p. 99-129.</i></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">FRIMOUSSE, S., PERETTI, J-M. (2021), Intégrer la dimension territoriale dans l’action managériale, <i>Question(s) de management, 2021/3 (n° 33), p. 89-134.</i></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">GARCIA HERRERO, A., KARSENTY, A., MALM, J., PAIRAULT, T. (2022), Les influences chinoises en Afrique, IFRI, Octobre 2022, 42 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">GOUSSARD, A.M.(2020), <i>Désinformation et influence</i>, L’Harmattan, 2020, 176 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">GUERRAOUI, D., (2019), <i>L’intelligence économique en Afrique</i>, Expériences nationales et Partenariats africains, L’Harmattan 296 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">HAOUDI, A., BENNAGEM TOUATI, M., (2020), Les TIC en intelligence économique : quels développement en Afrique <i>? Recherches en Economie et Gestion</i>, Dossier 9, n°1, juin, p.139-155.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">HARBULOT, C. (2012), <i>Manuel d'intelligence économique. </i>Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Major », 2012, 432 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">JACQUEMOT P. (2013<i>), Economie politique de l'Afrique contemporaine. Concepts, analyses, politiques</i>, sous la direction de JACQUEMOT Pierre. Paris, Armand Colin, « Collection U », 2013, p. 51-78.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">JEANNE-BEYLOT, F., (2021), <i>Atlas de l’intelligence économique en Afrique</i>, Edition VA Presse, 196 p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">KONATE, L., MORTIER, S., DARANKOU, E., (2022), <i>Manuel de l’intelligence économique en Afrique</i>, édition VA Presse, 500p.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">LE GOURIELLEC, S. (2022), <i>Géopolitique de l'Afrique. </i>Paris, Presses Universitaires de France, « Que sais-je ? », 2022, 128 p. </span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">LEBOEUF, A. (2019), </span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">La compétition stratégique en Afrique : approches militaires américaine, chinoise et russe, <i>Focus stratégique, n° 91, IFRI, août 2019, 78 p.</i></span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:#fdfdfd"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">MACRON, E. (2023), </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Le Partenariat Afrique-France : discours du Président à la veille de son déplacement en Afrique centrale, Elysée, 27 février 2023, 10 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">MARCHESIN, P. ; BANGOURA, D. (2023), </span></span></span></span><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Afrique-Russie, Les raisons d'une comparaison</span></span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, L’Harmattan, 2023, 142 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">MOINET, N. (2009), L'intelligence territoriale entre communication et communauté stratégique de connaissance : l'exemple du dispositif régional de Poitou-Charentes, <i>Revue internationale d'intelligence économique</i>, 2009/1 (Vol 1), p. 30-38.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">PEVA, M-I. (2022), </span></span><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">La diplomatie climatique de Denis Sassou N'guesso- Plaidoyer du messager de la nature et porte-voix des générations futures</span></span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, L’Harmattan, 2022, 234 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">POUT, C. (2022), </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Visite du président E. Macron au Cameroun : quels enjeux ? <i>IRIS</i>, 28 juillet 2022, 3 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">ROUSSEAU, J-M. (2019), Dérèglements géopolitiques et dérive des continents. Quand la plaque tectonique Chine s’encastre entre Afrique et péninsule européenne, <i>L'Europe en Formation</i>, 2019/1 (n° 388), p. 103-119. </span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">ROZON, J-B. (2022), </span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">Russie/Afrique : une relation ancienne mise en lumière par l’intervention du groupe Wagner au Mali, <i>Fondation Jean-Jaurès</i>, 9 février 2022, 14 p.</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">SAïD, A. (2006), L'intelligence économique au service des pôles de compétitivité, <i>Vie & sciences de l'entreprise</i>, 2006/1-2 (N° 170 - 171), p. 175-206.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">TCHETCHOUA TCHOKONDE S., (2020), Intelligence économique et projet de renaissance africaine à l’horizon 2063 : de l’asymétrie à la symétrie dans les relations entre l’Afrique et ses partenaires étrangers, <i>Dossiers de recherches en Economie et Gestion</i>, Dossier 9, n°1, p.11-23.</span></span></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">TCHOUNAND</span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, R. (2022), Guerre économique en Afrique : France, Russie, Chine, Etats-Unis… La loi du plus soft ?, <i>La Tribune, <span style="background:white"><span style="color:black">25 Août 2022, 4 p.</span></span></i></span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black">UNESCO (2021), Priorité globale Afrique: projet de stratégie opérationnelle pour la priorité Afrique (2022-2029), </span></span></span></span><a href="https://unesdoc.unesco.org/query?q=Conf%C3%A9rence:%20%22UNESCO.%20Conf%C3%A9rence%20g%C3%A9n%C3%A9rale,%2041st,%202021%22&sf=sf:*" style="color:#0563c1; text-decoration:underline"><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-family:"Times New Roman",serif"><span style="color:black"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">UNESCO, Conférence générale, 41st, 2021</span></span></span></span></span></span></i></a><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">, 37 p.</span></span></i></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"> </p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><b><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">SITOGRAPHIE :</span></span></b></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://cbicameroun.com/intelligence-economique-cameroun </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.ademe.fr/</span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.afd.fr/ </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.assises-africaines-ie.org/ </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.banquemondiale.org/ </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.un.org </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/juillet-2021 </span></span></span></span></span></p>

<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">-     https://www.</span></span><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Times New Roman",serif">who.int/</span></span></span></span></span></p>

<div> 
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> La Turquie (accroissement des parts de marché de 1% en 2002 à 3,2% en 2022) et les Etats-Unis (hausse des parts de marché de 1,9% en 2002 à 5,6% en 2022), ne seront pas traité ici. Source : CNUCED, 2022.</span></span></p>
</div>
</div>