<p>Depuis que j&rsquo;enseigne l&rsquo;expression-communication au d&eacute;partement G&eacute;nie M&eacute;canique et Productique de l&rsquo;IUT de Rennes, je demande aux &eacute;tudiants de premi&egrave;re ann&eacute;e de r&eacute;aliser un autoportrait photographique qui au-del&agrave; de sa dimension artistique, pose la question de l&rsquo;identit&eacute; du sujet. Si elle est d&eacute;licate puisqu&rsquo;elle touche &agrave; l&rsquo;intime, elle n&rsquo;en reste pas moins n&eacute;cessaire d&egrave;s lors que l&rsquo;on se situe dans un proc&egrave;s de communication. Comment r&eacute;pondre alors &agrave; la question &laquo;&nbsp;qui suis-je&nbsp;&raquo;&nbsp;? Comment l&rsquo;enseignant d&rsquo;expression-communication peut-il accompagner l&rsquo;&eacute;tudiant dans cette exploration&nbsp;? Je voudrais r&eacute;pondre &agrave; cette question de mon double statut, d&rsquo;enseignant de communication et de psychologue clinicien, titre que j&rsquo;ai obtenu en 2018, en croisant les deux disciplines. Dans cette r&eacute;flexion - &agrave; prendre dans le double sens du terme -, je ne chercherai pas tant &agrave; commenter ou &agrave; analyser pr&eacute;cis&eacute;ment cette s&eacute;quence p&eacute;dagogique&nbsp;qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;clairer au miroir de la psychanalyse, d&egrave;s lors qu&rsquo;elle offre un regard tr&egrave;s stimulant sur la construction identitaire, en particulier &agrave; partir du stade du miroir d&eacute;velopp&eacute; par Lacan. C&rsquo;est le mythe de Narcisse qui me servira aussi de fil conducteur, pour interroger l&rsquo;emprise de l&rsquo;image et l&rsquo;&eacute;cho que nous pouvons adresser, nous enseignants, en r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;&eacute;tudiant.</p>