<p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:center"><strong><span style="font-size:12.0pt">Un regard sur les manifestations plastiques du Mexique&nbsp;et leurs d&eacute;fis historiques&nbsp;: du Modernisme &agrave; la g&eacute;n&eacute;ration de Los Grupos</span></strong></p> <p>&nbsp;</p> <p style="text-align:right"><span style="font-size:12.0pt">Adalberto Mej&iacute;a, LLACS</span> <span style="font-size:12.0pt">&ndash;&nbsp; EA 4582, Universit&eacute; Paul Val&eacute;ry (Montpellier)</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">Exorde</span></strong></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">L&rsquo;histoire et le pr&eacute;sent de l&rsquo;humain (et le profil de son futur aussi) se composent d&rsquo;un constant va-et-vient de constructions, ruptures et transformations sociales. Dans la lutte pour la pr&eacute;servation d&rsquo;une culture ou d&rsquo;un noyau social d&eacute;termin&eacute;, il existe la plupart du temps une autre lutte qui essaye d&rsquo;imposer, depuis une perspective diff&eacute;rente, ce qu&rsquo;elle croit &ecirc;tre mieux. Dans les deux cas, le nom de la &laquo;&nbsp;l&eacute;gitimit&eacute;&nbsp;&raquo; est revendiqu&eacute;. Donc, les d&eacute;clencheurs sont mis sur sc&egrave;ne&nbsp;: dans le th&eacute;&acirc;tre de notre histoire, le sang et la mort d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, la coercition des nouveaux ordres et l&rsquo;invitation &agrave; une certaine mani&egrave;re de civilit&eacute;, sont la forme et le fond qui d&eacute;finissent une partie importante de notre trace dans le monde. Lorsque l&rsquo;exercice de la &laquo;&nbsp;l&eacute;gitimit&eacute;&nbsp;&raquo; est en marche, l&rsquo;acteur principal &acirc;&rdquo;&euro; nous &acirc;&rdquo;&euro; s&rsquo;aper&ccedil;oit qu&rsquo;elle &eacute;volue aussi bien dans la pens&eacute;e que dans la g&eacute;ographie. </span><span style="font-size:12.0pt">Eduardo Galeano l&rsquo;a dit d&rsquo;une mani&egrave;re illustrative&nbsp;: </span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:36.0pt; margin-right:0cm; text-align:justify"><em>Al Oeste: el sacrificio de la justicia, en nombre de la libertad, en los altares de la diosa Productividad. Al Este: el sacrificio de la libertad, en nombre de la justicia, en los altares de la diosa Productividad. Al sur, estamos todav&iacute;a en tiempo de preguntarnos si esa diosa merece nuestras vidas<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><strong><span style="font-size:11.0pt">[1]</span></strong></a>.</em></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Le sablier a commenc&eacute; son d&eacute;compte pour les soci&eacute;t&eacute;s des suds, parmi lesquelles il est possible de trouver des pratiques tant de l&rsquo;&laquo; Ouest&nbsp;&raquo; que de l&rsquo;&laquo; Est&nbsp;&raquo;, mais aussi des pratiques qui &eacute;chappent &agrave; la fa&ccedil;on de ces ordres sociaux. La r&eacute;volution a co&ucirc;t&eacute; de nombreux sacrifices aux soci&eacute;t&eacute;s des suds, mais quand elles trouvent l&rsquo;axe de la collectivit&eacute;, du sens commun et du dialogue, des structures sociales autonomes se forment, dont la participation des habitants favorise une meilleure fa&ccedil;on de vivre. Tels sont les cas, au Mexique, de la communaut&eacute; du Cher&aacute;n, &agrave; Michoac&aacute;n, ou des nids/communes zapatistes &agrave; Chiapas, o&ugrave; chaque population a un r&eacute;gime organis&eacute; par ses propres habitants dont l&rsquo;&eacute;ducation et l&rsquo;&eacute;conomie sont compl&egrave;tement oppos&eacute;es &agrave; ce qui est habituellement revendiqu&eacute; par les r&egrave;gles de l&rsquo;occident et de l&rsquo;orient. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Mais, il semblerait que les deux cas ant&eacute;rieurs ne sont que des exemples utopiques et que, &agrave; la fa&ccedil;on des trag&eacute;dies grecques, nous sommes condamn&eacute;s par les actions et les r&eacute;actions de nos anc&ecirc;tres. O&ugrave; est le <em>deux ex-machina</em> qui peut changer non seulement les &eacute;v&egrave;nements, mais aussi les pr&eacute;venir et r&eacute;&eacute;duquer notre conscience&nbsp;en cons&eacute;quent ? Tant d&rsquo;ann&eacute;es, tant de femmes, d&rsquo;hommes, d&rsquo;enfants et d&rsquo;anciens, tant d&rsquo;exodes, de p&eacute;r&eacute;grinations religieuses et pour la seule raison de survivre, tant d&rsquo;espoir et de col&egrave;re, et de regrets, et de fronti&egrave;res qui changent, et de tortures, et d&rsquo;incompr&eacute;hensions mais aussi du respect et de l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour le bien-&ecirc;tre de l&rsquo;autre&hellip; O&ugrave; voulons-nous aller ? Est-ce que la guerre et la paix sont la m&ecirc;me cicatrice naturelle dans laquelle nous confions notre vie&nbsp;? Au nom de qui ou pour quelles ressources,&nbsp;qui tue qui ? Quel empire a &eacute;cras&eacute; des &eacute;critures, des coutumes et des habitants distincts&nbsp;? Il y en a encore quelques-uns qui se plaisent dans certaines id&eacute;ologies. Qu&rsquo;est-ce que l&rsquo;humain a appris des exp&eacute;riences ant&eacute;rieures&nbsp;? Loin des appr&eacute;ciations postmodernes, Platon avait d&eacute;j&agrave; averti dans <em>La R&eacute;publique</em> que tout syst&egrave;me, radical ou non, a ses cons&eacute;quences.</span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Cet article a l&rsquo;objectif&nbsp;d&rsquo;exposer une tentative de r&eacute;ponse aux questions ant&eacute;rieures &agrave; partir des d&eacute;fis qu&rsquo;ont affront&eacute;s les manifestations plastiques du Mexique, notamment dans trois moments de transitions culminantes de son histoire&nbsp;: avant la r&eacute;volution de 1910, pendant les &eacute;chos des batailles postr&eacute;volutionnaires, et dans le contexte pr&eacute;alable et post&eacute;rieur aux &eacute;v&eacute;nements du Tlatelolco de 1968, avec des groupes qui ont fait exploser leur expressions artistiques dans la rue. En sachant que les manifestations plastiques comprises dans cette p&eacute;riode r&eacute;pondent &eacute;videmment &agrave; diff&eacute;rents besoins, le but n&rsquo;est pas de se focaliser sur la composition esth&eacute;tique ou s&eacute;miotique de ces expressions, ni sur la tradition ou la rupture de la tradition de chaque manifestation. Par contre, l&rsquo;objectif est de souligner comment les pratiques plastiques au Mexique, pendant le contexte mentionn&eacute;, ont suivi et ont r&eacute;agi &acirc;&rdquo;&euro; chacun avec les possibilit&eacute;s de leur circonstances &acirc;&rdquo;&euro; contre les &eacute;v&egrave;nements et leurs effets. Ainsi, le parcours de la r&eacute;flexion sera r&eacute;alis&eacute; depuis les d&eacute;bats sur l&rsquo;identit&eacute; mexicaine au d&eacute;but du XXe si&egrave;cle, en passant par le mouvement de plusieurs peintres qui ont remis en cause les r&eacute;sultats de la r&eacute;volution et des projets de reconstruction, et ira jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;id&eacute;e du mus&eacute;e dans la rue et de la participation artistique dans les espaces publics, comme dans le cas du ph&eacute;nom&egrave;ne de <em>Los Grupos</em>.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Mais pour finir cette introduction, il ne me reste plus qu&rsquo;&agrave; faire mention d&rsquo;une derni&egrave;re r&eacute;flexion. Lors des d&eacute;bats de la troisi&egrave;me &eacute;dition du <em>Monde Festival 2016</em>, dans la &laquo;&nbsp;Conversation avec Michel Serres : une autre histoire est possible&nbsp;&raquo;, le philosophe disait ce qui suit : </span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:79.2pt; margin-right:0cm; text-align:justify">&hellip;la lutte du ma&icirc;tre contre l&rsquo;esclave c&rsquo;est pas comme on croit, la lutte de quelqu&rsquo;un qui va enfoncer quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre, non, celui qui gagne c&rsquo;est celui qui a le rapport le plus proche &agrave; la mort, et donc la mort est bien le moteur de l&rsquo;histoire [&hellip;]&nbsp;entre l&rsquo;&acirc;ge 3500 ans avant J&eacute;sus Christ et 1880 l&rsquo;humanit&eacute; a &eacute;t&eacute; en guerre pendant 94% du temps [&hellip;] et d&rsquo;ailleurs depuis la fondation des &Eacute;tats-Unis par exemple, ils ont &eacute;t&eacute; 92 % du temps en guerre, ils n&rsquo;ont v&eacute;cu que 8% de paix.<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span style="font-size:11.0pt">[2]</span></a></p> <p style="margin-left:79.2pt; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">&Agrave; ce propos, il est important de noter que le 19 septembre 2016 le pr&eacute;sident du Mexique, Enrique Pe&ntilde;a Nieto, a &eacute;t&eacute; r&eacute;compens&eacute; par la m&eacute;daille de l&rsquo;homme d&rsquo;&Eacute;tat de l&rsquo;ann&eacute;e 2016, selon l&rsquo;Association de Politique Ext&eacute;rieure (Foreign Policy Association, un des plus importants forums publics de New York depuis 1918). N&eacute;anmoins, force est de constater que la p&eacute;riode pr&eacute;sidentielle &agrave; laquelle est attribu&eacute;e le prix fut l&rsquo;une de plus meurtri&egrave;re du XXIe si&egrave;cle au Mexique : 90 573 homicides durant les quatre premi&egrave;res ann&eacute;es de l&rsquo;administration de Pe&ntilde;a Nieto contre 120 341 homicides pendant le mandat de six ans de Felipe Calder&oacute;n Hinojosa. Selon &laquo; Proceso &raquo;, la tendance peut augmenter lors des deux derni&egrave;res ann&eacute;es du gouvernement de Pe&ntilde;a Nieto, avec un haut pourcentage de disparus, de f&eacute;minicides et d&rsquo;assassinats li&eacute;s au crime organis&eacute;.</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">1. Julio Ruelas&nbsp;: vers une identit&eacute; mexicaine depuis la d&eacute;cadence&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span></strong></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Depuis la fin du XIXe si&egrave;cle, de subtils bouleversements ont occasionn&eacute; un ph&eacute;nom&egrave;ne particulier et beaucoup de paradoxes entre le Porfiriat et le secteur culturel du Mexique, notamment &agrave; partir de diff&eacute;rentes publications comme <em>Revista Azul </em>(1894-1896) ou la <em>Revista Moderna</em> (1898-1903), qui post&eacute;rieurement est devenue la <em>Revista Moderna de M&eacute;xico</em> (1903-1911). Tant pour le Porfiriat que pour les magazines mentionn&eacute;s &acirc;&rdquo;&euro; surtout pour <em>Revista Moderna</em> et le cosmopolitisme qu&rsquo;elle souhaitait &acirc;&rdquo;&euro; l&rsquo;id&eacute;e du modernisme a &eacute;t&eacute; partag&eacute;e, car elle arrivait au bon moment et provenait d&rsquo;un lieu pr&eacute;cis&nbsp;: la France, dont les symboles comme Paris ou Baudelaire ont &eacute;t&eacute; pris comme les mod&egrave;les les plus importants &agrave; suivre. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Ainsi pour le Mexique, le modernisme a signifi&eacute; deux choses&nbsp;: d&rsquo;une part, Paris a &eacute;t&eacute; l&rsquo;exemple parfait de mode de vie, accompagn&eacute; par les id&eacute;aux politiques et urbains, renforc&eacute;s par la pens&eacute;e positiviste du moment. D&rsquo;autre part, Baudelaire a &eacute;t&eacute; l&rsquo;artiste qui, par excellence, repr&eacute;sentait les portes de nouveaux mondes expressifs, ainsi que de nouvelles possibilit&eacute;s litt&eacute;raires et m&ecirc;me id&eacute;ologiques en trouvant dans la d&eacute;cadence une mani&egrave;re d&rsquo;anticonformisme, dernier aspect hautement admir&eacute; chez parmi certains groupes d&rsquo;artistes dont la plupart ont dirig&eacute; les magazines mentionn&eacute;s. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Donc, lorsque le Porfiriat transmettait le positivisme comme mode de pens&eacute;e et consolidait Mexico en accord avec une francophilie, le secteur culturel a pris un cours diff&eacute;rent &agrave; partir du m&ecirc;me mod&egrave;le admir&eacute;. Cela a motiv&eacute;, comme Adela Pineda Franco&nbsp;le souligne, un d&eacute;but dans la rupture politique du d&eacute;but du XXe si&egrave;cle. </span><span style="font-size:12.0pt">Comme elle le dit : &laquo; <em>el decadentismo tambi&eacute;n estuvo vinculado con el anarquismo pol&iacute;tico [&hellip;] En la RM, la actitud decadente no tuvo este car&aacute;cter contestatario en el sentido pol&iacute;tico y, para muchos, constituy&oacute; &uacute;nicamente una moda de &eacute;poca.</em>&raquo;</span>&nbsp;<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span style="font-size:12.0pt"><span style="font-size:12.0pt">[3]</span></span></a> <span style="font-size:12.0pt">Cependant la pr&eacute;misse de cet article est d&rsquo;un avis diff&eacute;rent. En ce qui concerne l&rsquo;art plastique contenu dans la <em>Revista Moderna</em>, il y a un repr&eacute;sentant, Julio Ruelas (1870-1907), qui a montr&eacute; la transition de Mexico et aussi de l&rsquo;identit&eacute; mexicaine clairement distincte des statuts du Porfiriat. Cela peut se constater dans des illustrations de Ruelas par rapport &agrave; la vision positiviste de l&rsquo;&eacute;poque, comme par exemple les illustrations <em>Implacable</em> (1901), <em>Esperanza</em> (1902) ou <em>S&oacute;krates</em> (1902). </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Caract&eacute;ris&eacute;es par un fort symbolisme, les illustrations de Ruelas ont &eacute;t&eacute; capables de toucher les sujets les plus censur&eacute;s de l&rsquo;&eacute;poque&nbsp;: la repr&eacute;sentation du corps nu, encore plus grave puisqu&rsquo;il s&rsquo;agissait d&rsquo;un corps f&eacute;minin, un syst&egrave;me de repr&eacute;sentation avec des symboles d&eacute;cadentistes, c&rsquo;est-&agrave;-dire, le serpent, la mort, la violence sur le corps m&ecirc;me et l&rsquo;interaction entre l&rsquo;id&eacute;e du corps, de l&rsquo;animal et de l&rsquo;objet.&nbsp; Certainement, cela a marqu&eacute; un espace antagonique par rapport aux valeurs du Porfiriat. Or, comme le souligne encore Pineda Franco, les manifestations de la <em>Revista Moderna</em> trouvaient leur objectif non pas dans la rupture du r&eacute;gime, mais plut&ocirc;t dans sa propagation&nbsp;: </span></p> <p style="margin-left:79.2pt; margin-right:0cm; text-align:justify"><em>&hellip;desde la versi&oacute;n de los fundadores, la RM surge como un espacio cultural antag&oacute;nico a la moral p&uacute;blica del Porfiriato mediante la asimilaci&oacute;n de t&oacute;picos y procedimientos provenientes del decadentismo europeo. No obstante, &eacute;sta no s&oacute;lo contribuye a la propagaci&oacute;n de las letras finiseculares europeas e hispanoamericanas, sino tambi&eacute;n a la institucionalizaci&oacute;n social de la Literatura como pr&aacute;ctica pedag&oacute;gica, as&iacute; como a la reproducci&oacute;n de una esfera p&uacute;blica sustentada en costumbres y h&aacute;bitos encaminados a fortalecer los mitos del r&eacute;gimen&hellip;<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><strong><span style="font-size:11.0pt">[4]</span></strong></a> </em></p> <p style="margin-left:79.2pt; margin-right:0cm; text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Contrairement &agrave; cette id&eacute;e de l&rsquo;auteur, l&rsquo;attitude politique et d&eacute;nonciatrice de la part de <em>Revista Moderna</em>, mais surtout de Julio Ruelas, a montr&eacute; un type d&rsquo;expression qui concerne l&rsquo;identit&eacute; de l&rsquo;artiste mexicain comme un individu en d&eacute;cadence et en transition. Ruelas a rejet&eacute; cette vision officielle et positiviste de l&rsquo;&Eacute;tat en le critiquant depuis son propre m&eacute;canisme int&eacute;rieur, et de cette mani&egrave;re il a pr&eacute;dit vaticin&eacute; l&rsquo;anticonformisme d&rsquo;un mouvement de racines paysannes, le m&ecirc;me qui, juste quelques ann&eacute;es plus tard, a mis fin de fa&ccedil;on sanglante au r&eacute;gime de Porfirio D&iacute;az.</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">3. &Eacute;chos de la r&eacute;volution mexicaine et l&rsquo;identit&eacute; depuis la guerre&nbsp;: les cas de Saturnino Herr&aacute;n et Francisco Goitia</span></strong></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">C&rsquo;est durant cette deuxi&egrave;me transition nationale qu&rsquo;une nouvelle expression s&rsquo;est ouverte &agrave; nos yeux. Il s&rsquo;agit de la r&eacute;volution mexicaine et de l&rsquo;art plastique &eacute;labor&eacute; au long des ann&eacute;es de cette profonde agitation sociale. On en conna&icirc;t la manifestation artistique nomm&eacute;e <em>muralisme</em>, dont Diego Rivera, Jos&eacute; Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros sont des repr&eacute;sentants remarquables. Ce mouvement a rassembl&eacute; le langage pictural avec la narration, et un syst&egrave;me symbolique avec des repr&eacute;sentations r&eacute;alistes et m&eacute;taphoriques du pass&eacute; et du pr&eacute;sent mexicain. Le <em>muralisme</em> est un cas exemplaire de la manifestation plastique qui accompagne l&rsquo;&eacute;tape de la postr&eacute;volution, en r&eacute;fl&eacute;chissant sur la relation conflictuelle entre le&nbsp; l&rsquo;&laquo;&nbsp;identit&eacute; originale&nbsp;&raquo; du Mexicain et l&rsquo;&laquo;&nbsp;identit&eacute; cosmopolite&nbsp;&raquo;. En m&ecirc;me temps, les effets collat&eacute;raux dans la reconstruction d&rsquo;un id&eacute;al de nation mettaient en cause la signification des nouvelles valeurs proclam&eacute;es.</span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Or, le <em>muralisme</em> est le r&eacute;sultat d&rsquo;un processus de transition entre parmi le modernisme et le contexte r&eacute;volutionnaire. Cette transition a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par deux &eacute;l&egrave;ves de Julio Ruelas, des peintres que nous pouvons consid&eacute;rer comme des ant&eacute;c&eacute;dents fondamentaux de l&rsquo;expression la plus consolid&eacute;e du muralisme&nbsp;: Saturnino Herr&aacute;n (1887-1918) &acirc;&rdquo;&euro; qui, comme &eacute;l&egrave;ve de Julio Ruelas, constitue le pont &agrave; travers lequel deux p&eacute;riodes distinctes peuvent communiquer &ndash;, et Francisco Goitia (1882-1960), le chroniqueur graphique de la r&eacute;volution mexicaine.&nbsp;&nbsp; </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Avec Ruelas nous avons vu que l&rsquo;expression &eacute;tait plut&ocirc;t d&eacute;nonciatrice d&rsquo;un syst&egrave;me proche de sa fin et d&rsquo;une identit&eacute; changeant &agrave; partir d&rsquo;une condition d&eacute;cadente. N&eacute;anmoins, c&rsquo;est avec Herr&aacute;n qu&rsquo;une d&eacute;nonciation syst&eacute;matique continue mais, cette fois-ci, par rapport &agrave; la faiblesse d&rsquo;une identit&eacute; qui est captif des effets de la guerre de r&eacute;volution. L&rsquo;expression picturale de Saturnino Herr&aacute;n est compos&eacute;e d&rsquo;une forte pr&eacute;sence du corps et d&rsquo;un monde indig&eacute;niste, fondateur et matriciel &ndash; comme il est possible de le voir dans <em>El ciego</em> (1914), <em>Nuestros dioses</em> (1915) ou <em>La criolla del rebozo</em> (1916). Il reprend la recherche d&rsquo;un pass&eacute; lointain et indig&egrave;ne afin de soulager le corps d&rsquo;une id&eacute;ologie fragment&eacute;e. Le r&eacute;sultat est le suivant&nbsp;: Herr&aacute;n est un des premiers peintres qui reconstitue l&rsquo;identit&eacute; mexicaine &agrave; partir des traces de l&rsquo;histoire, de la faiblesse, de la guerre m&ecirc;me et de ce qui est d&eacute;j&agrave; perdu. Comme un cas exemplaire, <em>La Coatlicue</em> (1914), ou l&rsquo;image de la d&eacute;esse pr&eacute;hispanique crucifi&eacute;e r&eacute;cup&egrave;re la signification du m&eacute;tissage tant pour la manifestation plastique du Mexique que pour l&rsquo;identit&eacute; mexicaine.&nbsp;&nbsp;&nbsp; </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Celui qui suit de fa&ccedil;on similaire les pas de Herr&aacute;n est Francisco Goitia, gr&acirc;ce auquel nous pouvons trouver une collection appel&eacute;e <em>Paysages avec pendus</em> (1914),<strong> </strong>une s&eacute;rie picturale qui d&eacute;crit ce Mexique prisonnier dans l&rsquo;incertitude et dans la partialit&eacute; de la r&eacute;volution. L&rsquo;histoire dit qu&rsquo;en 1913, Goitia s&rsquo;est inscrit dans le bataillon de Pancho Villa pour l&rsquo;accompagner dans ses parcours militaires, mais sous la condition de ne tuer personne, et de seulement participer en tant qu&rsquo;observateur et t&eacute;moin. Pour cette raison il est connu comme le <em>chroniqueur graphique de la r&eacute;volution mexicaine&nbsp;</em>: des paysages d&eacute;sol&eacute;s et d&eacute;sertiques, la douleur indig&egrave;ne et la mort sont des th&egrave;mes fondamentaux dans son expression. Donc, gr&acirc;ce &agrave; cette action, il est possible d&rsquo;avancer sur les traces de toutes ces repr&eacute;sentations et tous ces d&eacute;fis face aux conflits, dans ce moment boulevers&eacute; et confus. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">C&rsquo;est ainsi que, &agrave; la marge du muralisme et parmi d&rsquo;autres expressions, la construction de l&rsquo;identit&eacute; mexicaine trouve quelques r&eacute;ponses mais surtout des questions en relation &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; de la r&eacute;volution. Tout ce que la r&eacute;volution a permis, mais aussi tout ce qu&rsquo;elle a quitt&eacute;, d&eacute;termine une identit&eacute; qui avait d&eacute;j&agrave; une origine conflictuelle. De plus, dans un contexte o&ugrave; le pouvoir du pays passe de main en main et de morts en morts, la seule certitude qu&rsquo;il y a c&rsquo;est ce langage qui trouve son sens dans la rem&eacute;moration du pass&eacute; indig&egrave;ne, dans la guerre et dans la constante d&eacute;cadence d&rsquo;un projet id&eacute;ologique infructueux dans une certaine mesure.</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">4. <em>Los Grupos</em>&nbsp;: l&rsquo;art dans la rue, <em>el arte para todos</em></span></strong></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Pour arriver &agrave; la consolidation du collectif <em>Los Grupos</em>, au moins une quarantaine d&rsquo;ann&eacute;es ont &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaires. Gr&acirc;ce &agrave; la formation du Syndicat des Peintres, Sculpteurs et Graveurs entre 1921 et 1925, et sa conception de l&rsquo;art public, les pratiques culturelles ont &eacute;volu&eacute; vers une ing&eacute;rence dans la vie sociale, en permettant la communication entre les &oelig;uvres et les espaces publics. Un tel postulat a &eacute;t&eacute; un principe pendant le muralisme et sa vision de l&rsquo;art, mais il a eu des variations lorsque <em>Los Grupos</em> essaient de trouver une constitution d&eacute;finitive.&nbsp; </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Ce Syndicat des Peintres, Sculpteurs et Graveurs est consid&eacute;r&eacute; comme l&rsquo;un des premiers groupes, car ils ont port&eacute; l&#39;id&eacute;e de relations entre la culture, l&#39;art et la politique, jusqu&rsquo;&agrave; une nouvelle conscience. Ainsi, diff&eacute;rents &laquo;&nbsp;groupes de travailleurs de la culture&nbsp;&raquo; sont apparus avec l&rsquo;objectif de diriger cette nouvelle conscience vers la population, comme par exemple la Ligue des Ecrivains et des Artistes r&eacute;volutionnaires, de 1933 &agrave; 1937, et l&rsquo;Atelier Graphique Populaire, de 1937 jusqu&#39;&agrave; la fin du XXe si&egrave;cle. Dans ce renouvellement des structures appara&icirc;t un motif essentiel&nbsp;: se diriger vers les int&eacute;r&ecirc;ts de la population en reprenant le courant culturel proche des th&eacute;ories r&eacute;volutionnaires et de sens historique. Pour ces deux groupes ce qui importait &eacute;tait le d&eacute;veloppement interne de la cr&eacute;ation, en r&eacute;fl&eacute;chissant autour des conflits internationaux, tout en pouvant partager avec la population un travail id&eacute;ologique et de lutte pour la paix.</span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Vers les ann&eacute;es cinquante, une vision culturelle renouvel&eacute;e s&rsquo;est donc instaur&eacute;e. L&rsquo;influence pr&eacute;alable du <em>muralisme</em> n&rsquo;&eacute;tait pas suffisante pour explorer les conflits et l&rsquo;identit&eacute; au Mexique. </span><span style="font-size:12.0pt">Au contraire, les m&eacute;canismes artistiques de ce mouvement furent mis en cause, comme l&rsquo;exprime Jorge Alberto Manrique, &laquo; <em>la pintura mural no surgi&oacute; de la Revoluci&oacute;n Mexicana como un hongo, pero es indudable que tuvo una funci&oacute;n &acirc;&rdquo;&euro;tan relativa como se quiera, y sin duda lo fue&acirc;&rdquo;&euro; dentro del mundo pol&iacute;tico y social en el que apareci&oacute;; no en balde poco a poco el Estado la tom&oacute; a su cargo</em> &raquo;<sup> <a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span style="font-size:12.0pt">[5]</span></a></sup>. </span><span style="font-size:12.0pt">De cette fa&ccedil;on, deux nouveaux aspects sont intervenus&nbsp;sur la sc&egrave;ne de l&rsquo;art dans le pays: d&#39;une part les artistes mexicains ont commenc&eacute; &agrave; se pr&eacute;occuper des &eacute;v&eacute;nements d&rsquo;autres pays &acirc;&rdquo;&euro;situation qui leur rappelle leur propre histoire et la recherche identitaire&acirc;&rdquo;&euro;, et d&rsquo;autre part, cela a provoqu&eacute; des revalorisations conflictuelles autour du concept de nationalisme. L&rsquo;effet de l&rsquo;<em>escuela mexicana</em> &acirc;&rdquo;&euro;qui a &eacute;t&eacute; d&eacute;fini par les jours de gloire du muralisme&acirc;&rdquo;&euro; est arriv&eacute; &agrave; un d&eacute;cevant amalgame avec la bourgeoisie qui contr&ocirc;lait le nouveau pouvoir national. C&rsquo;est encore Manrique qui d&eacute;crit cet &eacute;pisode d&eacute;cisif pour le devenir de l&rsquo;art plastique mexicain&nbsp;:</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="margin-left:36.0pt; margin-right:0cm; text-align:justify">Pero quiz&aacute; la muerte de la escuela mexicana no se deba s&oacute;lo a su imposibilidad de cambio, a su p&eacute;rdida de pie respecto a la sociedad en que se daba, el contubernio contradictorio con la nueva burgues&iacute;a. Tal vez m&aacute;s importante que todo eso es una situaci&oacute;n cultural m&aacute;s amplia, que la supera e incluye. El redescubrimiento de lo mexicano fue la grande y bella aventura del pa&iacute;s en la primera mitad de nuestro siglo [&hellip;]. Pero en la d&eacute;cada de los a&ntilde;os cincuenta nuestro medio empezaba a cansarse de estar preguntando por lo propio, lo aut&eacute;ntico de M&eacute;xico<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span style="font-size:11.0pt">[6]</span></a>.</p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Lorsque ce changement de conscience a &eacute;t&eacute; renforc&eacute; pour des raisons ext&eacute;rieures, comme d&#39;autres types de statuts dans la th&eacute;orie de l&rsquo;art et la situation socio-&eacute;conomique au niveau international, le renouvellement de la vision culturelle s&rsquo;est constitu&eacute; principalement par la recherche d&rsquo;une pratique artistique diff&eacute;rente et pour cl&ocirc;turer enfin le sujet de l&rsquo;identit&eacute; mexicaine. Naturellement, cela a repr&eacute;sent&eacute; une nouvelle opportunit&eacute; pour briser, cette fois-ci, l&rsquo;ancienne relation entre la culture et la soci&eacute;t&eacute; en faisant une pratique collective. C&rsquo;est comme cela que la consolidation de l&rsquo;&eacute;tape connue comme <em>Los Grupos </em>est arriv&eacute;e. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Alors, la trajectoire qu&rsquo;a prise cette collectivit&eacute; pendant les d&eacute;cennies des ann&eacute;es soixante et soixante-dix est tout &agrave; fait diff&eacute;rente en comparaison avec les d&eacute;cennies ant&eacute;rieures. <em>Los Grupos</em> rejettent l&rsquo;exercice individuel de l&rsquo;art (pr&eacute;sent surtout dans les ann&eacute;es cinquante) et cherchent une ouverture vers l&#39;art international. Ce signifiant mouvement qui a emmen&eacute; l&rsquo;art dans la rue, &laquo;&nbsp;plus proche du peuple&nbsp;&raquo;, a pris cependant une des pr&eacute;misses fondatrice du muralisme, comme Syvia Pandolfi le souligne: <em>&laquo; el artista pl&aacute;stico puede llegar a tener una injerencia directa en la vida social y pol&iacute;tica cuando su obra ha sido concebida para espacios p&uacute;blicos, con la intenci&oacute;n de comunicarse con el pueblo.&raquo; </em></span><a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><em><span style="font-size:12.0pt"><strong><span style="font-size:12.0pt">[7]</span></strong></span></em></a></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">C&rsquo;est ainsi que, apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;clatement des r&eacute;bellions de l&rsquo;ann&eacute;e 68, avec le sentiment imp&eacute;rialiste des &Eacute;tats-Unis si proche du Mexique et la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une reconstruction identitaire pour faire face au contexte, une grande partie des associations artistiques se sont rassembl&eacute;es autour de projets qui ont emmen&eacute; les mus&eacute;es dans la rue, et qui ont provoqu&eacute; <em>el arte para todos</em>, c&rsquo;est-&agrave;-dire, des &eacute;v&egrave;nements artistiques qui ont restitu&eacute; la valeur au sens collectif, participatif et r&eacute;volutionnaire, en termes de paix et de r&eacute;flexion. C&rsquo;est le cas des projets comme l&rsquo;exposition collective <em>Conozca M&eacute;xico, visite Tepito</em> et <em>Arte Ac&aacute;</em>, o&ugrave; les protagonistes ont continu&eacute; d&rsquo;emmener l&rsquo;art dans les rues et ont fortement critiqu&eacute; l&rsquo;&eacute;ducation et la politisation acad&eacute;mique. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Pendant l&rsquo;ann&eacute;e 1976, le mouvement de <em>Los Grupos</em> s&rsquo;est affirm&eacute; gr&acirc;ce &agrave; une invitation pour participer dans la Biennale de Paris de cette ann&eacute;e-l&agrave;, ce qui a engendr&eacute; un rassemblement plus vaste et une coordination plus efficace pour constituer l&rsquo;identit&eacute; de ce collectif. Pendant ces ann&eacute;es-l&agrave;, il y a eu la consolidation des fondements historiques d&eacute;velopp&eacute;s par <em>Los Grupos</em> dans leur origine&nbsp;gr&acirc;ce aussi &agrave; la participation des &eacute;tudiants qui ont form&eacute; des regroupements comme <em>Suma</em> (1976), <em>Mira</em> (1977) et <em>Germinal</em> (1978). Leurs fondements &eacute;taient&nbsp;: partager des r&eacute;flexions pour servir aux int&eacute;r&ecirc;ts des travailleurs, construire un proc&egrave;s de cr&eacute;ation avec des objectifs en commun, et approfondir dans la r&eacute;alit&eacute; quotidienne pour &ecirc;tre solidaire avec les secteurs sensibles de la population. N&eacute;anmoins cet &eacute;clat artistique a trouv&eacute;, dans la m&ecirc;me d&eacute;cennie, d&rsquo;autres groupes pas totalement oppos&eacute;s mais qui ont figur&eacute; comme une r&eacute;sistance culturelle&nbsp;: <em>No-Grupo</em>, <em>Los Fot&oacute;grafos Independientes</em>, <em>Peyote y Compa&ntilde;&iacute;a</em>, et <em>Marco</em>. Cette r&eacute;sistance a repr&eacute;sent&eacute;, sans &ecirc;tre l&rsquo;objectif principal, une autre fa&ccedil;on de d&eacute;velopper la transition culturelle au Mexique, jusqu&rsquo;&agrave; la fin de cette vague artistique et de toute une formation qui a trouv&eacute; ses racines au d&eacute;but du XXe si&egrave;cle.&nbsp;&nbsp; </span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><strong><span style="font-size:12.0pt">Conclusion</span></strong></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Les d&eacute;fis que les arts plastiques mexicains ont affront&eacute; au long de ces d&eacute;cennies du XXe si&egrave;cle diff&egrave;rent &agrave; chaque &eacute;tape&nbsp;: la fin du Porfiriat, le d&eacute;veloppement de la r&eacute;volution en 1910 ainsi que ses &eacute;chos post&eacute;rieurs, la construction identitaire de la nation, l&rsquo;expropriation p&eacute;troli&egrave;re en 1938 et l&rsquo;effondrement constant de l&rsquo;&eacute;galit&eacute; et de la justice &agrave; la suite de ce ph&eacute;nom&egrave;ne &eacute;conomique, une crise qui a mis en &eacute;vidence tout ce que la r&eacute;volution mexicaine a pu avoir de simulacre et qui &agrave; la suite a d&eacute;fini la convulsion sociale et la sc&egrave;ne artistique. </span></p> <p style="text-align:justify"><span style="font-size:12.0pt">Ce tr&egrave;s bref parcours &agrave; travers les arts plastiques au Mexique par rapport &agrave; leur d&eacute;fi historique peut r&eacute;pondre &agrave; quelques certitudes&nbsp;: une &eacute;vidente &eacute;volution dans la fa&ccedil;on d&rsquo;exprimer les critiques, une similitude dans les attitudes d&eacute;nonciatrices et constructrices de l&rsquo;identit&eacute;, et une diversit&eacute; des r&eacute;actions qui, m&ecirc;me dans des contextes si diff&eacute;rents, ont permis d&rsquo;&eacute;claircir un peu le cours historique d&rsquo;un pays en conflit ininterrompu. Certes, dans l&rsquo;ensemble nous pouvons trouver l&rsquo;esquisse d&rsquo;une identit&eacute; &agrave; chaque fois plus complexe, et actuellement boulevers&eacute;e par la pr&eacute;sence et la quantit&eacute; de morts, de disparus, de fosses communes, de luttes o&ugrave; le vainqueur est loin de la collectivit&eacute;. Voici donc <a name="__DdeLink__1715_3963544066">quelques r&eacute;ponses que l&rsquo;art plastique du Mexique a donn&eacute;es</a> aux interrogations pos&eacute;es au d&eacute;but de cet article.</span></p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <p style="text-align:justify">&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr /> <div id="ftn1"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span style="font-size:10.0pt">[1]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Eduardo Galeano, <em>Ser como ellos y otros art&iacute;culos</em>, Argentina, Siglo XXI, 1992, p. 110. </span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span style="font-size:10.0pt">[2]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; La vid&eacute;o de &laquo;&nbsp;Conversation avec Michel Serres&nbsp;: une autre histoire est possible&nbsp;&raquo; est mis en ligne sur le site de <em>Le monde&nbsp;</em>: www.lemonde.fr/festival/video/2016/09/20/le-monde-festival-en-video-conversation-avec-michel-serres_</span></span></p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; 5000685_4415198.html.</span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm; text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span style="font-size:10.0pt">[3]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Adela Pineda Franco, &ldquo;De poses y posturas: la ex&eacute;gesis literaria y el afrancesamiento en la Revista Moderna&rdquo;, dans Perez-Siller, J., et Cramaussel, C. (eds.), M&eacute;xico Francia: <em>Memoria de una sensibilidad com&uacute;n; siglos XIX-XX. </em>tomo II, Centro de estudios mexicanos y centroamericanos, 1993, p. 403-423, [en ligne] <a href="http://books.openedition.org/cemca/864,%20%20%5Bconsulté%20le%201/10/2016"><span style="color:blue"><u>http://books.openedition.org/cemca/864,&nbsp; [consult&eacute; le 1/10/2016</u></span></a>].</span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri,sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span style="font-size:10.0pt">[4]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Adela Pineda Franco, &ldquo;M&aacute;s all&aacute; del interior modernista: el rostro porfiriano de la Revista Moderna&rdquo;, dans <em>Revista Iberoamericana</em>, Vol. LXXII, N&uacute;m. 214, Enero-Marzo 2006, 155-169, [en ligne],&nbsp; revistaiberoamericana.pitt.edu/ojs/ index.php/Iberoamericana/article/viewFile/67/69, [consult&eacute; le 30/09/2016].</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p style="text-align:justify"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span style="font-size:10.0pt">[5]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Jorge Alberto Manrique, <em>Una visi&oacute;n del arte y de la historia</em>, tomo IV, M&eacute;xico, UNAM, 2007, p. 39.</p> </div> <div id="ftn6"> <p style="text-align:justify"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span style="font-size:10.0pt">[6]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Jorge Alberto Manrique, op.cit., p. 41.</p> </div> <div id="ftn7"> <p style="text-align:justify"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span style="font-size:10.0pt">[7]</span></a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Silvya Pandolfi, &ldquo;Presentaci&oacute;n&rdquo;, dans Rita Eder, et. al. <em>De los grupos los individuos. Artistas pl&aacute;sticos de los Grupos Metropolitanos, </em>&nbsp;juin-ao&ucirc;t 1985<em>, </em>M&eacute;xico, Instituto Nacional de Bellas Artes/SEP, 1985, p. 5.</p> <p style="margin-left:0cm; margin-right:0cm">&nbsp;</p> </div> </div>