<p>Cet article souhaite d&eacute;montrer que la critique italienne a propos&eacute; une interpr&eacute;tation politis&eacute;e du cin&eacute;ma comique am&eacute;ricain du fait d&rsquo;une sensibilit&eacute; propre &agrave; l&rsquo;Italie de la fin des ann&eacute;es 1970. Cette sensibilit&eacute; est anim&eacute;e par les th&eacute;ories de Mikha&iuml;l Bakhtine, qui sont import&eacute;es en Italie dans la seconde moiti&eacute; des ann&eacute;es 1970 par les professeurs de l&rsquo;Universit&eacute; de Bologne, notamment Piero Camporesi et Giuliano Scabia. Leurs &eacute;tudiants seront &agrave; la base du Mouvement de 1977, mouvement de contestation qui commence &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; de Bologne et qui entra&icirc;ne une vague de manifestations partout en Italie. Les cr&eacute;ations artistiques et les slogans du Mouvement utilisent&nbsp; alors souvent la parodie et le non-sens, qui deviennent des outils de subversion. Influenc&eacute;e par ce contexte, la critique de cin&eacute;ma italienne rep&egrave;re la parodie et le non-sens pr&eacute;sents dans les films comiques am&eacute;ricains qui monopolisent les &eacute;crans transalpins, et interpr&egrave;te ces films comme des &oelig;uvres subversives et dissidentes.</p> <p>&nbsp;</p>