<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:150%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Par l&rsquo;&eacute;tude du discours litt&eacute;raire dans deux romans, <i>Les D&eacute;sorient&eacute;s </i>(2012) d&rsquo;Amin Maalouf et <i>Le Royaume du Papillon </i>(2013) de Waciny Laredj, cet article montre comment le roman exprime la pens&eacute;e critique des auteurs par le biais d&rsquo;une fiction <i>pensante</i>. La <i>pens&eacute;e</i> du roman (Pavel, 2003) se cristallise &agrave; travers, l&rsquo;intertextualit&eacute;, les instances narratives et <i>la polyphonie </i>&eacute;nonciative, ce qui permet aux auteurs, par une narration <i>fictionnalis&eacute;e</i> et des r&eacute;f&eacute;rences &laquo;&nbsp;<i>inter-fictionnelles&nbsp;&raquo;</i> (Lavocat, 2016) de cr&eacute;er<i> </i>un espace sp&eacute;cifique de r&eacute;flexion, diff&eacute;rent des autres formes de discours (philosophique, politique, religieux, etc.) sur la possibilit&eacute; de dissocier le religieux et le civil, le religieux et le politique. En analysant les effets politiques et sociaux des deux guerres civiles au Liban (1975-1989) et en Alg&eacute;rie (1992-2002), les &eacute;crivains participent ainsi par le discours litt&eacute;raire &agrave; un d&eacute;bat identitaire qui, dans le monde arabe, a atteint son apog&eacute;e suite &agrave; la d&eacute;faite de 1967 contre Isra&euml;l et la multiplication des courants islamistes &agrave; partir des ann&eacute;es 1980. </span></span></span></p>