<p>Qu&rsquo;elles soient modernes ou anciennes, les pratiques de combat &ndash; &agrave; main nue comme arm&eacute;es &ndash; connaissent la coexistence de diff&eacute;rents styles, propres &agrave; des ma&icirc;tres ou &agrave; des &eacute;coles. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne bien connu est &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;un d&eacute;bat fr&eacute;quent quant &agrave; la sup&eacute;riorit&eacute; des formes martiales les unes par rapport aux autres. Cependant, pour leur compr&eacute;hension comme pour leur ma&icirc;trise, il est souvent plus int&eacute;ressant d&rsquo;observer les contextes, les cadres, les r&egrave;gles dans lesquels celles-ci ont &eacute;t&eacute; th&eacute;oris&eacute;es et pratiqu&eacute;es. En ce qui concerne les Arts Martiaux Historiques Europ&eacute;ens (d&eacute;sormais AMHE), ces questions se doublent de celles des modalit&eacute;s de transmission et de la rupture qu&rsquo;ont subi ces formes martiales: les diff&eacute;rences constat&eacute;es dans les sources proviennent-elles de pratiques r&eacute;ellement dissemblables, ou bien sont-elles dues &agrave; des conceptualisations diff&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;&eacute;crit de gestes pourtant proches ou identiques dans leur ex&eacute;cution&nbsp;?</p>