<h1 style="margin-top:24px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#283138"><span style="font-weight:normal"><b><span style="font-size:11.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Introduction</span></span></b></span></span></span></span></span></h1> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Notre voix nous rattache &agrave; une langue, une culture et une histoire, elle int&eacute;resse philosophes, ethnomusiciens, anthropologues, litt&eacute;raires, psychanalistes et linguistes. Elle nous relie &agrave; une collectivit&eacute; puisque dans les interactions &laquo;&nbsp;elle se donne, se perd, s&rsquo;&eacute;touffe, s&rsquo;alt&egrave;re, s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve, s&rsquo;&eacute;vanouit, se tait (&hellip;) se fait oublier dans les paroles prononc&eacute;es, mais elle agit &agrave; travers notre parole par son timbre, son intensit&eacute;, ses modulations&nbsp;&raquo; (De Gaudemard, 2013 eds.&nbsp;: 8).</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Pour comprendre comment et par quelles caract&eacute;risations a &eacute;volu&eacute; l&rsquo;objet <i>voix</i>, un regard &eacute;pist&eacute;mologique parait n&eacute;cessaire&nbsp;: c&rsquo;est &agrave; cette lecture de longue dur&eacute;e - de la voix et des espaces de savoirs scientifiques qui traverse l&rsquo;objet </span><span style="font-size:11.0pt">(</span><span style="font-size:11.0pt">Auroux, 1992&nbsp;; </span><span style="font-size:11.0pt">Billi&egrave;re &amp; Sauvage, </span><span style="font-size:11.0pt">2019)</span> <span style="font-size:11.0pt">- que je m&rsquo;int&eacute;resse dans le cadre de ce num&eacute;ro. On pense &agrave; la lente transposition du traitement de la mati&egrave;re sonore</span><span style="font-size:11.0pt">&nbsp;(allant des recherches en phonologie exp&eacute;rimentale et suprasegmentale &agrave; la prononciation correction)</span><span style="font-size:11.0pt">, </span><span style="font-size:11.0pt">aux zones de turbulence qui qui peuvent animer le d&eacute;veloppement scientifique d&rsquo;un objet</span><span style="font-size:11.0pt">.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Une telle d&eacute;marche passe par l&rsquo;examen des strates de la pens&eacute;e scientifique et des contextes auxquels l&rsquo;&eacute;volution intellectuelle et les id&eacute;ologies restent suspendues. C&rsquo;est pourquoi, penser l&rsquo;historicisation de la voix est une mani&egrave;re de participer &agrave; l&rsquo;histoire institutionnelle de la discipline &agrave; laquelle appartient l&rsquo;objet. Dans les plis de cette r&eacute;flexion, je propose de dessiner la mani&egrave;re dont les connaissances prennent forme et sens, comment elles se mod&eacute;lisent et s&rsquo;enracinent dans une (ou des) discipline (s) en construction. Enfin, c&rsquo;est l&agrave; &eacute;galement une fa&ccedil;on de comprendre comment la voix se configure s&eacute;mantiquement, dans ses liens avec des univers et des &eacute;poques et comment ce tout se cat&eacute;gorise. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Quelques rep&egrave;res historiques <span style="color:black">pr&eacute;alables</span> sont indispensables pour mettre cet objet en perspective aux plans institutionnel, scientifique et social pour voir comment il s&rsquo;actualise dans une discipline, la phon&eacute;tique et plus particuli&egrave;rement la prosodie. Cette d&eacute;marche permet d&rsquo;identifier les traces vers de nouveaux paradigmes, pour voir comment un ensemble complexe d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments est format&eacute; dans l&rsquo;espace scientifique, cr&eacute;ant des transversalit&eacute;s disciplinaires aujourd&rsquo;hui encore perceptibles. </span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:12px">&nbsp;</p> <p style="text-indent:-14.4pt; margin-bottom:12px; margin-left:48px"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:#283138"><b><span style="font-size:11.0pt">1. </span></b><b><span style="font-size:11.0pt">Mise en perspective historique&nbsp;:</span></b><b><span style="font-size:11.0pt"> de la repr&eacute;sentation graphique &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience auditive de la voix</span></b></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Depuis plus de cinq si&egrave;cles, la voix fait intrins&egrave;quement partie de l&rsquo;oralit&eacute;, mais que le phon&egrave;me s&rsquo;incarne dans la voix ne rel&egrave;ve pas d&rsquo;une &eacute;vidence. C&rsquo;est pourquoi, pour d&eacute;limiter les contours d&rsquo;un objet il faut le ramener &agrave; son contexte temporel. <span style="color:black">Dans l&rsquo;univers des faits, c&rsquo;est la question qui construit l&rsquo;objet historique&nbsp;: pour l&rsquo;historien de l&rsquo;enseignement A. Prost (1996), l&rsquo;histoire vaut &laquo;&nbsp;ce que vaut sa question &raquo; et m&eacute;thodologiquement, c</span>omment peut-on penser le temps&nbsp;? Nos mani&egrave;res de le penser d&eacute;pendent &laquo;&nbsp;des proc&eacute;d&eacute;s par lesquels nous le divisons, nous le mesurons, l&rsquo;exprimons au moyen de signes objectifs&nbsp;&raquo; &eacute;crit Durkheim (1991/1912&nbsp;: 14). Mais la conscience est aussi une collaboration entre soi-m&ecirc;me et les autres, une<b> </b>int&eacute;riorisation d&rsquo;instruments de coop&eacute;ration par le langage dans la conception de la gen&egrave;se sociale (Vygotzki, 1985). Il y a donc des rapports qu&rsquo;on peut analyser pour eux-m&ecirc;mes, mais pr&eacute;f&eacute;rons ouvrir un espace articul&eacute; de descriptions possibles appartenant &agrave; une &eacute;poque (ou un contexte) donn&eacute;e&nbsp;; d&egrave;s lors, poser l&rsquo;objet pour l&rsquo;historiciser est un choix d&eacute;lib&eacute;r&eacute; de recherche &eacute;pist&eacute;mologique, car pr&eacute;cise d&eacute;j&agrave; Foucault (1969/2007), nos relations avec l&rsquo;Institution et l&rsquo;univers social ou &eacute;ducatif ne sont pas forc&eacute;ment pr&eacute;sentes dans l&rsquo;objet&nbsp;; s&rsquo;y inscrivent &laquo;&nbsp;des formes de comportements, des syst&egrave;mes de normes, des techniques et des types de classification, des modes de cat&eacute;gorisation (&hellip;) ce ne sont pas elles qui sont d&eacute;ploy&eacute;es dans l&rsquo;analyse&nbsp;; elles n&rsquo;en dessinent pas la trame, la rationalit&eacute; immanente, cette nervure id&eacute;ale apparait totalement ou en partie lorsqu&rsquo;on le pense (<i>l&rsquo;objet</i>) dans la v&eacute;rit&eacute; de son concept&nbsp;&raquo; (p.65).</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt">La voix, reflet de l&rsquo;&acirc;me</span></i></b><span style="font-size:11.0pt">. Dans l&rsquo;antiquit&eacute; d&eacute;j&agrave;, Platon et Aristote raisonnaient &agrave; haute voix, en affirmant que la pens&eacute;e est le dialogue de l&rsquo;&acirc;me&nbsp;; pens&eacute;e rationnelle et &eacute;mission vocale (&agrave; savoir la parole) ne font qu&rsquo;un selon la th&egrave;se platonicienne, la pens&eacute;e s&rsquo;inscrit dans un courant vocal (Chiesa 1992). &Agrave; cette &eacute;poque, l&rsquo;&eacute;mission vocale de la voix renvoie aux cris (onomatop&eacute;es, interjections), d&rsquo;abord associ&eacute;e &agrave; la possession divine, l&rsquo;expression et l&rsquo;identit&eacute; phonique (du dieu) sont alors p&eacute;riph&eacute;riques au sens propre au langage articul&eacute;. Pour les sto&iuml;ciens &laquo;&nbsp;le souffle de la voix et le souffle de l&rsquo;&acirc;me&nbsp;&raquo; sont une m&ecirc;me chose, explique Chiesa (<i>ibid</i>., 26). Pour Platon, la figuration de la voix se distingue de la pens&eacute;e&nbsp;; la lente conceptualisation du <i>logos prophoikos</i> veut dire que la voix est &laquo;&nbsp;significative des affections internes de l&rsquo;&acirc;me&nbsp;&raquo; (<i>ibid</i>.&nbsp;: 28). La raison est alors un discours int&eacute;rieur<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><sup><sup><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></sup></sup></a>.&nbsp; On n&rsquo;ignore pas la force symbolique - lente dans le temps - de ce qui donne &agrave; la voix une forme de pouvoir. On peut rappeler qu&rsquo;au second si&egrave;cle de notre &egrave;re, apparait un mod&egrave;le de notation pour le grec qui marque d&eacute;j&agrave; les modulations de la voix (Besse, 2013). Au Moyen-&acirc;ge, la vocalit&eacute; comme donn&eacute;e sonore et produite par le corps (intonations, rythme, diction, prononciation) commence &agrave; &ecirc;tre identifi&eacute;e par la pratique des savants et des &eacute;crivains&nbsp;: mais la po&eacute;sie est orale, chant&eacute;e et jou&eacute;e avant d&rsquo;&ecirc;tre pens&eacute;e par l&rsquo;&eacute;crit, pour les po&egrave;tes pr&ecirc;ter leur voix au texte ne parait pas &ecirc;tre naturel. Devenue peu &agrave; peu r&eacute;citante (par le support du texte), on se demande si la voix po&eacute;tique est encore de la po&eacute;sie&nbsp;? L&rsquo;&eacute;crit imprim&eacute; en renouvellerait le sens, la technologie s&rsquo;y invite et g&eacute;n&egrave;re des tensions, car on consid&egrave;re que l&rsquo;&eacute;criture alphab&eacute;tique en repr&eacute;sente mal les contours. Cela dit, la prononciation est &laquo;&nbsp;figur&eacute;e&nbsp;&raquo; au 17<sup>e</sup> si&egrave;cle &eacute;crit Besse&nbsp;(<i>ibid</i>.) et pour aller vite, la voix pas encore formalis&eacute;e est vue comme une sorte d&rsquo;abstraction assez floue. </span></span></span></span></p> <p class="Titre2" style="text-align:justify; margin-top:11px; margin-bottom:5px"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:10pt"><span arial="" style="font-family:"><b><i><span style="font-size:11.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">De la repr&eacute;sentation graphique &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience auditive</span></span></i></b><span style="font-size:11.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">. L&rsquo;expression grammaticale est en conflit avec l&rsquo;expressivit&eacute; (le rapport d&rsquo;interlocution), pendant longtemps on &eacute;limine tout ce qui n&rsquo;est pas indispensable au sens (Siouffi et Steuckardt, 2021&nbsp;: 27). <span style="color:black">Les grammairiens d&egrave;s le 16<sup>e</sup> si&egrave;cle reconnaissent l&rsquo;existence de la prosodie, cherchant des </span>correspondances entre &eacute;crit et oral,<span style="color:black"> mais sa description est laiss&eacute;e aux rh&eacute;toriciens</span>. La phon&eacute;tique, consid&eacute;r&eacute;e sous l&rsquo;angle de la linguistique pr&eacute;sente alors des limites.<span style="color:black"> La premi&egrave;re phonologie du fran&ccedil;ais (d&eacute;nomination encore inconnue) en 1530 </span>existe pourtant&nbsp;pour <span style="color:black">la s&oelig;ur de Henri XIII qui apprend le fran&ccedil;ais&nbsp;gr&acirc;ce &agrave; des trait&eacute;s de prononciation pour des &eacute;trangers. L</span>a fin du r&ecirc;ve de la rh&eacute;torique&nbsp;au cours du 17<sup>&egrave;</sup> si&egrave;cle ouvre la voie &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de <span style="color:black">la bonne prononciation&nbsp;: des sp&eacute;cialistes comme </span>Passy introduisent des règles orthoépiques dans l&rsquo;édition <i>Les Sons</i> (1895) pour les enseignants de fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re, identifiant d&eacute;j&agrave; des &laquo;&nbsp;combinaisons diverses dans les prononciations d&rsquo;un espace g&eacute;ographique &agrave; un autre<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></span></a>. Il faut retenir ici l&rsquo;approche moderne de Passy, descriptive et tourn&eacute;e vers la variation (voir Durand et Lyche, 1999). </span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">L&rsquo;accent, le ton et l&rsquo;emphase ou encore la distinction entre &eacute;l&eacute;ments stables (l&rsquo;accent tonique et la valeur de la syllabe) dans l&rsquo;&eacute;nonc&eacute; sont &agrave; l&rsquo;&eacute;tude au cours du 17<sup>e</sup> si&egrave;cle</span></span><span style="font-size:11.0pt">. Il est temps pour les savants de repr&eacute;senter l&rsquo;exp&eacute;rience auditive. On n&rsquo;oubliera pas l&rsquo;exploration d&rsquo;une m&eacute;thode graphique de la prosodie avec Rousselot (1901-1908) et Passy (1859-1940), figures des travaux scientifiques de la parole et des techniques de visualisation du signal sonore. Le<span style="background:white"><span style="color:#333333"> phonographe plus tard cr&eacute;&eacute; par Brunot (1911)</span></span> permet de caract&eacute;riser la voix par sa mat&eacute;rialit&eacute; sonore (les enregistrements) et linguistique (ou prosodie) et ce d&egrave;s la naissance des premi&egrave;res machines parlantes (le pal&eacute;ophone, 1877) qui pr&eacute;figurent le phonographe&nbsp;enregistreur de la voix. L&rsquo;exp&eacute;rimentation auditive est d&eacute;sormais<span style="background:white"><span style="color:#333333"> possible et va se poursuivre.</span></span> Lorsque les premiers enregistrements de la parole accompagnent la r&eacute;flexion de Ferdinand Brunot (1860-1938) sur la langue parl&eacute;e, il d&eacute;clare dans son discours d&rsquo;inauguration des <i>Archives de la parole</i>, le 3 juin 1911<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><sup><sup><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></sup></sup></a> que &laquo;&nbsp;la science apporte au monde des r&eacute;alit&eacute;s qu&rsquo;il n&rsquo;avait pas&nbsp;&raquo;, sous-entendant que les usages sont d&eacute;sormais identifiables et analysables. </span></span></span></span></p> <p class="s3" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">C&rsquo;est ainsi que de nouveaux paradigmes se profilent, la concurrence entre la grammatologie et l&rsquo;oralit&eacute; (&eacute;cart&eacute;e de la recherche), le clivage entre rh&eacute;torique et &eacute;tude des sons se r&eacute;duisent (car les ressources se diversifient)&nbsp;: l&rsquo;&eacute;crit (scriptible) est &agrave; distinguer des sons phonographiques, comme &laquo;&nbsp;production d&rsquo;un sillon ondul&eacute; qui repr&eacute;sente le mouvement vibratoire&nbsp;&raquo;<sup> <a href="#_ftn4" name="_ftnref4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><sup><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[4]</span></span></span></sup></a></sup><sub>&nbsp;</sub>: les savants utilisaient longtemps la notation musicale pour repr&eacute;senter et d&eacute;crire les &eacute;l&eacute;ments prosodiques de la parole. Dans le m&ecirc;me temps, des r&egrave;gles universelles de la prosodie sont &eacute;tablies par N. Beauz&eacute;e (1767) et pour les grammairiens, certes soucieux de la bonne prononciation de la Cour, la voix prof&egrave;re et tente de diffuser la norme de l&rsquo;&eacute;crit, &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;lite des voix&nbsp;&raquo;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></span></a>. La langue se situe <span style="color:black">&laquo;&nbsp;dans un espace restreint et id&eacute;alis&eacute;, hors de tout le jeu social&nbsp;&raquo; (Rey, Duval, Siouffi, 2011/2007&nbsp;: 545).<span style="background:white"> On peut noter qu&rsquo;en parall&egrave;le Passy avait questionn&eacute; la norme (la prononciation des locuteurs cultiv&eacute;s de la r&eacute;gion parisienne. La prononciation &laquo;&nbsp;ordinaire et ralentie&nbsp;&raquo; (pour apprendre le fran&ccedil;ais) s&rsquo;exprime clairement sur le mod&egrave;le des variations de prononciation.</span> S&rsquo;agissant de la prosodie proprement</span><span style="color:black"> dite, Louis Meigret (1510-1558)</span></span>&nbsp;<span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">est le premier &agrave; utiliser</span></span>&nbsp;<span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">l&rsquo;adaptation de la notation musicale &agrave; celle de la prosodie, elle est ensuite affin&eacute;e par Rousselot (1897-1908) pour</span></span>&nbsp;<span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">d&eacute;crire l&rsquo;&eacute;volution des diff&eacute;rents param&egrave;tres acoustiques que sont la hauteur, l&rsquo;intensit&eacute; et la dur&eacute;e (</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:#222222">Demonet, 2006&nbsp;:181)</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">.</span></span> </span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Sans approfondir ces prismes temporels trac&eacute;s ici &agrave; grands traits et &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des premiers si&egrave;cles, passant de la phase physiologique de la voix &agrave; celle de linguistique, on voit comment la pens&eacute;e intellectuelle portant sur la voix s&rsquo;est affin&eacute;e. On n&rsquo;ignore pas que cette &eacute;volution va de pair avec les moyens de la recherche (par la cr&eacute;ation d&rsquo;outils pour visualiser la voix) et pointe comment &agrave; cette &eacute;poque et d&egrave;s 1875&nbsp;s&rsquo;op&egrave;re la formalisation de la discipline phon&eacute;tique : celle-ci s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re du 17<sup>&egrave;</sup> si&egrave;cle &agrave; l&rsquo;approche de la r&eacute;volution industrielle du 19<sup>e</sup> si&egrave;cle (r&eacute;formes de la 3<sup>e</sup> R&eacute;publique). Les travaux d&rsquo;E. Gallazi (1995&nbsp;; 2006) pointent une p&eacute;riode &laquo;&nbsp;complexe&nbsp;&raquo; lorsque des approches oppos&eacute;es s&rsquo;affrontent, celle d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; de la phon&eacute;tique exp&eacute;rimentale voie trac&eacute;e par Rousselot et de l&rsquo;autre celles des phon&eacute;ticiens p&eacute;dagogues pr&eacute;occup&eacute;s par l&rsquo;enseignement de la prononciation du fran&ccedil;ais&nbsp;:</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">&laquo;&nbsp;&Agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de ce moment complexe, des approches apparemment oppos&eacute;es s&rsquo;affrontent. Les d&eacute;veloppements successifs allaient r&eacute;v&eacute;ler qu&rsquo;elles &eacute;taient compl&eacute;mentaires ou tout simplement bloqu&eacute;es par l&rsquo;&eacute;tat des moyens de la recherche. Les nombreux trait&eacute;s de phon&eacute;tique fran&ccedil;aise qui nous restent, t&eacute;moignent de l&rsquo;oreille fine des premiers qui ont atteint des r&eacute;sultats d&rsquo;une justesse surprenante tandis que les seconds, tout aussi dou&eacute;s, mettaient leurs pr&eacute;cieux et ing&eacute;nieux appareils au service de l&rsquo;&eacute;radication des &laquo; vices de prononciation &raquo; aussi bien chez les provinciaux que chez les &eacute;trangers&nbsp;&raquo; (</span>Gallazi,1995&nbsp;: <i>version en ligne</i>)<span style="color:black">.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt">De nouvelles pratiques et de nouvelles formalisations.</span></i></b><span style="font-size:11.0pt"> Cette lecture chronologique trace le fa&ccedil;onnement de nouvelles pratiques (d&rsquo;enregistrements, de leur lecture et leur analyse), et explique comment s&rsquo;est op&eacute;r&eacute;e la transformation intellectuelle. </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black">Nous n&rsquo;&eacute;voquerons pas ici l&rsquo;&eacute;volution de la phon&eacute;tique articulatoire qui a fait l&rsquo;objet de nombreux travaux </span></span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#333333">(</span></span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">l&rsquo;&eacute;cole de Prague</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#333333">, </span></span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">description des syst&egrave;mes phonologiques des langues avec Martinet, Tesni&egrave;re, Gougenheim).</span></span> <span style="font-size:11.0pt">On peut souligner ici et pour revenir &agrave; la question de la voix, que dans la foul&eacute;e, l&rsquo;organisation intonative de diff&eacute;rentes phrases &eacute;nonciatives, interrogatives et exclamatives sont identifi&eacute;es, P. Passy (1887/1932) envisage les segmentations du langage parl&eacute; (ou groupes de souffle) en 1906, retrouv&eacute;es chez A. Di Cristo en 2000. Les trois param&egrave;tres de l&rsquo;accent (hauteur, dur&eacute;e, intensit&eacute;) voient le jour, la s&eacute;paration entre le niveau acoustique et perceptif, l&rsquo;affinement du syst&egrave;me accentuel du fran&ccedil;ais (entre accent tonique et oratoire, d&eacute;saccentuation et d&eacute;placement d&rsquo;accent), l&rsquo;organisation intonative, ces composantes de la voix sont peu &agrave; peu formalis&eacute;es (Dodane et Schweitzer, 2021).</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Les pr&eacute;misses des th&eacute;ories contemporaines de la prosodie ainsi pos&eacute;es, son avenir se dessine (cf. Santiago, 2019 pour une synth&egrave;se), l<span style="color:black">a voix est scientifiquement analysable et permet dans les ann&eacute;es 1960 de formaliser avec P. L&eacute;on, Delattre, ou encore Companys, </span>les trois param&egrave;tres de l&rsquo;accent (une syllabe accentu&eacute;e se distinguent par leur dur&eacute;e, leur intensit&eacute; et leur acuit&eacute;). P<b>. </b>Delattre (1966) prend d&rsquo;ailleurs appui sur cette mod&eacute;lisation sur laquelle, l&rsquo;intonation &eacute;motionnelle (joie/tristesse) se distingue de l&rsquo;intonation logique. &nbsp;C&rsquo;est cette densit&eacute; de recherches qui pr&eacute;figurent les travaux du milieu du 20<sup>e</sup> si&egrave;cle&nbsp;: la voix est devenue l&rsquo;instrument physiologique du langage humain. La s&eacute;mantique de la voix est elle aussi de plus en plus complexe, elle fait l&rsquo;objet de dissociations mieux identifi&eacute;es du sens donn&eacute; par les modulations de la voix (l&rsquo;identit&eacute; par le genre, voire de l&rsquo;appartenance ethnique) (cf. Dodane et Schweitzer&nbsp;(<i>ibid.</i>). </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Il va de soi que d&rsquo;autres ordres de d&eacute;veloppements scientifiques sur la langue ouvrent dans le m&ecirc;me temps la voie &agrave; de nouveaux paradigmes th&eacute;oriques, d&eacute;passant l&rsquo;exp&eacute;rience et les objets empiriques&nbsp;: les id&eacute;es circulaires&nbsp;se multiplient et p&egrave;sent dans l&rsquo;&eacute;volution intellectuelle (elles peuvent &ecirc;tre d&rsquo;ordre linguistique, anthropologique ou encore philologique ou philosophique). On pense &agrave; la langue comme moyen de penser (en philosophie), &agrave; la vari&eacute;t&eacute; des langues (comparaison des langues, variations, id&eacute;ologies) ou tout simplement dans l&rsquo;&eacute;ducation artistique, aux travaux en musicologie qui se d&eacute;ploient dans les conservatoires pour former des musiciens ou des intermédiateurs de la musique (enseignants, musiciens intervenants, artistes). Ces territoires scientifiques sont de plus en plus en contraste avec le pass&eacute;, et ne cesseront de s&rsquo;&eacute;largir comme nous allons le voir. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px">&nbsp;</p> <ol start="2"> <li style="text-align:justify; margin-top:24px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#283138"><span style="font-weight:normal"><b><span style="font-size:11.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">Des territoires scientifiques en extension</span></span></b></span></span></span></span></span></li> </ol> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Dans sa relation au temps et sous l&rsquo;angle de l&rsquo;Institution, la prosodie est-elle un vecteur de l&eacute;gitimation&nbsp;? Les appareils et leur technique ne constituent pas une preuve d&rsquo;&eacute;volution intellectuelle pour P. Rousselot, c&rsquo;est d&rsquo;ailleurs seulement vingt ans plus tard que sera cr&eacute;&eacute;e une chaire au <i>Coll&egrave;ge de France</i> pour cette science, nouvelle voire<span style="color:black"> inconnue par la grande majorit&eacute; des sp&eacute;cialistes de la langue fran&ccedil;aise (Galazzi, <i>ibid.&nbsp;</i>:</span><span style="color:black"> 114). Des chercheurs, ajoute l&rsquo;auteur, ont fait en quelques sorte &laquo;&nbsp;la synth&egrave;se du pass&eacute; tout en tirant partie des nouveaut&eacute;s technologiques et conceptuelles projet&eacute;es vers le futur&nbsp;&raquo;.</span> Le premier congr&egrave;s philologique de Stockholm (1886) marque l&rsquo;essor de la prosodie, toujours par ses initiateurs (l&rsquo;abb&eacute; P. Rousselot, M. Br&eacute;al, T. Rosset et P. Passy), pour qui l&rsquo;Alphabet phon&eacute;tique international (API) est source de progr&egrave;s, parce qu&rsquo;il sert &agrave; l&rsquo;intercompr&eacute;hension d&rsquo;une langue &agrave; une autre, ainsi qu&rsquo;aux &eacute;changes internationaux commerciaux qui n&eacute;cessitent des besoins d&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais, en Europe surtout (Gallazi, 1995&nbsp;; Weber, 2022). <span style="color:black">&nbsp;M&ecirc;me si l&rsquo;oralit&eacute; est sans grande noblesse au d&eacute;but du 20<sup>e</sup> si&egrave;cle en France, l</span>e dogmatisme r&eacute;siste, la phon&eacute;tique est accueillie avec froideur dans les sph&egrave;res savantes<span style="color:black">, l&rsquo;&eacute;tude des usages, peine &agrave; &ecirc;tre l&eacute;gitim&eacute;e. La litt&eacute;rature ouvre ses portes &agrave; la figuration de cette parole du quotidien<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[6]</span></span></span></span></span></span></a> &nbsp;</span></span><span style="font-size:11.0pt">soulignant la vitalit&eacute; de la voix avec ses prononciations naturelles,</span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black"> ses </span></span><span style="font-size:11.0pt">irrégularités graphiques, les effets d&rsquo;insistance ou les nombreux effets stylistiques tels que (</span><i><span style="font-size:11.0pt">c&rsquo;est pas à moi ksaarriverait</span></i><span style="font-size:11.0pt">; </span><i><span style="font-size:11.0pt">skeutadittaleur </span></i><span style="font-size:11.0pt">; </span><i><span style="font-size:11.0pt">vlà ltrain qu&rsquo;entre en gare)illustr&eacute; par Queneau<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></b></span></span></a> </span></i><span style="font-size:11.0pt">et vecteurs d&rsquo;affectivit&eacute; et d&rsquo;expressivit&eacute; (Weber, 2020)</span><span style="font-size:11.0pt">. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">L&rsquo;authenticit&eacute; du langage s&rsquo;&eacute;tend, entr&eacute; dans la cat&eacute;gorisation sociolinguistique, les repr&eacute;sentations intellectuelles d&rsquo;&eacute;largissent et les normes parl&eacute;es sont questionn&eacute;es. </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Dans le sillage de l&rsquo;ouverture vers de nouveaux objets d&rsquo;&eacute;tude bien r&eacute;elle, on constate &agrave; post&eacute;riori qu&rsquo;elle est quelque peu frein&eacute;e par les difficult&eacute;s du passage entre l&rsquo;ordre symbolique, l&rsquo;abstraction, le continuum (sonore), entre le code linguistique et le signal. Ces objets font-ils front avec les repr&eacute;sentations id&eacute;ologiques d&rsquo;une langue norm&eacute;e dominante&nbsp;car en 1970 encore, </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Benveniste (1970&nbsp;: 13) d&eacute;plore qu&rsquo;on s&rsquo;efforce &laquo;&nbsp;d&rsquo;éliminer ou d&rsquo;atténuer les traits individuels de l&rsquo;énonciation phonique &raquo;.<i> </i>Dans le m&ecirc;me temps R. Barthes (<i>Le grain de la voix</i>) insiste dans ses entretiens (1962) sur l&rsquo;importance de la voix dans les relations interpersonnelles</span></span><span style="font-size:11.0pt">.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">On peut dire que le d&eacute;ploiement de la parole n&rsquo;a plus rien d&rsquo;abstrait dans le monde r&eacute;el&nbsp;; depuis le Moyen-&acirc;ge d&rsquo;ailleurs, la voix du professeur dans les universit&eacute;s (&eacute;loquence monologale d&rsquo;abord, dialogale plus tard), ses inflexions de voix (pour fixer la pens&eacute;e de la connaissance transmise) ne sont autres que l&rsquo;&eacute;motion (ou la passion) exprim&eacute;es. Si Fonagy (1991) a montr&eacute; que l&rsquo;accent est indispensable &agrave; la communication d&rsquo;id&eacute;es, ces corr&eacute;lations au plan scientifique n&rsquo;apparaissent que dans la seconde moiti&eacute; du 20<sup>e</sup> si&egrave;cle (cf. Plantin, Doury, &amp; Traverso, 2000). Des travaux sur les indices prosodiques qui influent sur la production de la voix (Haumont, 2006&nbsp;; Mustapha-Sabeur, 2016) montrent comment l&rsquo;enseignant <span style="color:#333333">agit sur les apprentissages d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re (</span>stratégies de mise en relief, variations de débit, de durée, d&rsquo;intensité), la mélodie exerce une fonction discriminative en s&eacute;lectionnant certaines unit&eacute;s sens) selon des vis&eacute;es p&eacute;dagogiques bien cibl&eacute;es.</span> <span style="font-size:11.0pt">La voix p&eacute;dagogique et son r&ocirc;le avec le corps (gestes) sont aujourd&rsquo;hui optimisés (Kim <i>et al</i>. 2003&nbsp;; Pillot-Loiseau 2014 entre autres)&nbsp;; ces approches sont relativement r&eacute;centes. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Pour montrer que les repr&eacute;sentations de la parole participent de la transformation de la connaissance d&rsquo;un objet, r<span style="color:black">evenons &agrave; la phon&eacute;tique, sa</span> pr&eacute;figuration contemporaine s&rsquo;est acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e avec la s&eacute;paration nette entre le niveau acoustique et le niveau perceptif, la description du syst&egrave;me accentuel du fran&ccedil;ais (accent tonique et accent oratoire secondaire, d&eacute;saccentuation et de d&eacute;placement d&rsquo;accent), tandis que <span style="color:black">l&rsquo;organisation intonative s&rsquo;est elle aussi affin&eacute;e (cf. </span>Dodane et Schweitzer, <span style="color:black">2021).</span> Les nouvelles d&eacute;nominations se sont multipli&eacute;es et permettent de caract&eacute;riser l&rsquo;&eacute;tendue d&rsquo;un champ scientifique, j&rsquo;y reviendrai&nbsp;: elles participent de cette &eacute;volution. Inversement, la l&eacute;gitimit&eacute; d&rsquo;une discipline scientifique donne de l&rsquo;&eacute;paisseur aux connaissances et &agrave; l&rsquo;avanc&eacute;e de la pens&eacute;e.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Mais comme dans toute science, des zones de turbulence intellectuelle d&eacute;stabilisent parfois la r&eacute;flexion scientifique&nbsp;; l&rsquo;interd&eacute;pendance entre la science de la voix et celle de la langue, le rapport &agrave; la langue qu&rsquo;on tente d&rsquo;objectiver et/ou de l&eacute;gitimer sont ponctu&eacute;s de tensions perceptibles par exemple. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="font-size:11.0pt">3. </span></b><b><span style="font-size:11.0pt">Production du savoir, libert&eacute; intellectuelle&nbsp;et humaine : le r&ocirc;le de trois f&eacute;d&eacute;rateurs scientifiques</span></b></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt">Libert&eacute; intellectuelle et autonomie disciplinaire.</span></i></b><span style="font-size:11.0pt"> La posture intellectuelle et en arri&egrave;re-plan le caract&egrave;re humain sont importants pour lever des d&eacute;fis aux plans scientifiques et acad&eacute;miques, ces volets sont souvent les oubli&eacute;s de la recherche. Je propose d&rsquo;illustrer mon propos &agrave; travers quelques personnalit&eacute;s scientifiques d&eacute;j&agrave; &eacute;voqu&eacute;s et appartenant au champ de la phon&eacute;tique.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Pour cela, il nous faut revenir &agrave; la p&eacute;riode cl&eacute; des travaux d&rsquo;exp&eacute;rimentations alors nouveaux. R&eacute;alis&eacute; par P. Rousselot, P. Passy puis F. Brunot&nbsp;ce travail s&rsquo;est en effet organis&eacute; &agrave; l&rsquo;abri du &laquo;&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;&raquo;. Les trois phon&eacute;ticiens aspiraient &agrave; l&rsquo;autonomie et &agrave; la libert&eacute;, refusant de se soumettre &agrave; la <i>doxa</i> dominante de leur &eacute;poque qui ne privil&eacute;giait pas les usages au plan acad&eacute;mique. On se limitera ici &agrave; l&rsquo;exemple de la phon&eacute;tique exp&eacute;rimentale qui reste longtemps &laquo;&nbsp;confin&eacute;e dans l&rsquo;enceinte de l&rsquo;institut catholique de Paris puis au Coll&egrave;ge de France&nbsp;&raquo;, il a fallu attendre l&rsquo;initiative de Ferdinand Brunot &agrave; la veille de la guerre (1914) pour que soit cr&eacute;&eacute; un laboratoire d&eacute;pendant de la Sorbonne&nbsp;&agrave; laquelle appartenait la discipline phon&eacute;tique &laquo;&nbsp;mais on veillera qu&rsquo;il soit &eacute;tabli dans une annexe loin de l&rsquo;universit&eacute; de la rue Saint Jacques&nbsp;&raquo; souligne Bergounioux (1992&nbsp;: 120). </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">F. Brunot a enregistr&eacute; en son temps observant les divers usages comme les provinciaux des faubourgs (Ardennes en 1912), il interrogea &eacute;galement des hommes politiques et &eacute;crivains. Indirectement, et pour donner une l&eacute;gitimit&eacute; acad&eacute;mique &agrave; sa posture, il d&eacute;veloppe de nouvelles voies de traitement des donn&eacute;es qui serviront &agrave; la science et &agrave; l&rsquo;Education&nbsp;: (on pense aux enqu&ecirc;tes plus tard pour<i> le Français élémentaire</i> (1 475 mots), rebaptisé <i>Le Français fondamental </i>(avec P. Rivenc en 1950 pour l&rsquo;Education) Cette forme d&rsquo;autonomie - par la volont&eacute; de diversification des terrains et domaines d&rsquo;application - a sans doute renforc&eacute; sa l&eacute;gitimit&eacute; au plan acad&eacute;mique. De tels canaux de libert&eacute; d&rsquo;action ouvrent la voie &agrave; l&rsquo;identification de nouveaux obstacles, avec des directions f&eacute;d&eacute;ratrices d&rsquo;id&eacute;es au service de <i>la</i> science qui se d&eacute;veloppent, et donc la focale scientifique s&rsquo;&eacute;largit. C&rsquo;est de cette mani&egrave;re aussi que l&rsquo;ordre intellectuel peut changer. La dynamique d&rsquo;interd&eacute;pendances des savoirs a pour cons&eacute;quence de nouvelles mod&eacute;lisations (terrains de recherche et enregistrements vari&eacute;s, moyens d&rsquo;analyse multipli&eacute;s).</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Les postures (de r&eacute;sistante aux dogmes) sont des vecteurs force f&eacute;d&eacute;ratrices du savoir, spirales vers de nouveaux besoins, de nouveaux outils de recherche et/ou de nouvelles m&eacute;thodologies. Ce tout est arrim&eacute; &agrave; la pens&eacute;e et aux pratiques scientifiques. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Sciences, Institution et besoins sociaux.</span></span></i></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black"> Ces hommes ont une puissante conscience de la r&eacute;alit&eacute; et de leur environnement&nbsp;; l&rsquo;oralit&eacute; envahit<b> </b>la culture &eacute;ducative, c&rsquo;est pour eux une n&eacute;cessit&eacute; socio-&eacute;ducative. Cette &eacute;troite imbrication entre la science (les recherches fondamentales) et les pratiques (et inversement) de ces figures de l&rsquo;innovation pr&eacute;sentent un d&eacute;nominateur commun, ils portent un regard crois&eacute; fervent et passionn&eacute; &agrave; la fois sur une discipline (la phon&eacute;tique), sur son application (l&rsquo;enseignement de la prononciation en langue vivante) et sur l&rsquo;Institution (l&rsquo;universit&eacute; et son rayonnement). Ils sont ce que l&rsquo;on appelle des influenceurs acad&eacute;miques et intellectuels. La dimension interventionniste de la phon&eacute;tique au service de l&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais langue &eacute;trang&egrave;re &eacute;tait pour eux une priorit&eacute;. Ils sont tous trois visionnaires (Galazzi 1992)&nbsp;; Passy &laquo;&nbsp;engag&eacute; corps et &acirc;me&nbsp;&raquo; dans l&rsquo;usage de la transcription phon&eacute;tique (Sauvage, 2020&nbsp;: 46) d&eacute;veloppe la <i>m&eacute;thode directe,</i> impulse une r&eacute;forme de l&rsquo;enseignement (<i>ibid</i>. 2020&nbsp;: 47) pour mettre en avant &laquo;&nbsp;non la langue &eacute;crite mais la langue parl&eacute;e&nbsp;&raquo; (cf. Durand et Lyche, 2021). </span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Sans vouloir emm&ecirc;ler les temporalit&eacute;s<b>,</b> ils ont tr&egrave;s t&ocirc;t &eacute;t&eacute; confront&eacute;s aux besoins d&rsquo;apprentissage du fran&ccedil;ais des non francophones dans les pays europ&eacute;ens (Italie, Espagne, Pays-Bas surtout, le fran&ccedil;ais &eacute;tant consid&eacute;r&eacute; comme langue de culture) mais aussi aux insuffisances th&eacute;oriques sur l&rsquo;oral en classe de langue, proposant des outils p&eacute;dagogiques novateurs et des instruments pratiques pour r&eacute;pondre aux besoins des apprenants du fran&ccedil;ais. Dans le domaine de la formation des enseignants c&rsquo;est F. Brunot, fondateur et directeur de <i>l&#39;&Eacute;cole de Pr&eacute;paration des professeurs de fran&ccedil;ais à l&rsquo;&eacute;tranger</i> (EPPFE-1920) qui m&egrave;ne une guerre acharn&eacute;e pour la cr&eacute;ation d&rsquo;une formation des professeurs non francophones et forme des g&eacute;n&eacute;rations de professeurs de fran&ccedil;ais dans le monde<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[8]</span></span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Sans entrer davantage dans le d&eacute;tail, ces convergences intellectuelles sont &agrave; situer dans un r&eacute;seau d&rsquo;acteurs, aux enjeux visibles (certains sans doute invisibles) et de strat&eacute;gies qui articulent sciences et soci&eacute;t&eacute;. On regrette de ne pas pouvoir identifier l&rsquo;ensemble des rapports de force contextuels qui se d&eacute;clinent dans une <i>doxa</i> disciplinaire, (comme les approches divergentes aux plans théorique et pratique parfois non contenues dans les mots acad&eacute;miques) approches qui se d&eacute;ploient temporellement et parfois en d&eacute;calage (par exemple la résolution des problèmes entre p&eacute;dagogues et chercheurs), Nocaudie, Alazard-Guiu et Billières (2019) l&rsquo;explicitent ainsi&nbsp;: </span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">&laquo;&nbsp;Les premiers s&rsquo;inscrivent dans une temporalité immédiate (celle des interactions didactiques), tandis que le monde de la recherche vit en différé. En conséquence de ces deux facteurs, les répercussions liées à la recherche dans le domaine de l&rsquo;enseignement de la prononciation peuvent être inaudibles, diluées voire inadéquates à la réalité de terrain. En parallèle, la réalité de terrain même est hors de portée du chercheur qui n&rsquo;en a que des informations parcellaires, et pour qui cette réalité de terrain reste parfois au niveau du concept théorique&nbsp;&raquo; (<i>version en ligne</i></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">).</span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Il y a clairement une volont&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre &agrave; la fois scientifique, interventionniste et taxinomique. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Ces acteurs par leur posture intellectuelle et humaine mais aussi par leur volont&eacute; d&rsquo;avancer, ont lev&eacute; des d&eacute;fis &eacute;pist&eacute;mologiques et m&eacute;thodologiques&nbsp;durant des d&eacute;cennies (comme les &eacute;carts entre morcellements th&eacute;oriques et besoins empiriques, remise en question de mod&egrave;les th&eacute;oriques).</span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">La mod&eacute;lisation en didactique des langues n&eacute;e des besoins p&eacute;dagogiques &eacute;merge par le prisme de la discipline phon&eacute;tique, m&ecirc;me si l</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">&rsquo;univers cloisonn&eacute; des r&eacute;f&eacute;rents scientifiques (phon&eacute;tique th&eacute;orique/corrective) reste pendant un temps herm&eacute;tique pour le praticien</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">. P. Guberina (1939) et P. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Rivenc apportent en leur temps des orientations d&eacute;cisives de phon&eacute;tique corrective, qui ne cessent d&rsquo;&eacute;voluer par la suite <a href="#_ftn9" name="_ftnref9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[9]</span></span></span></span></span></span></a>(Abou-Haidar et Llorca, 2016&nbsp;; Sauvage &amp; Billi&egrave;res, 2019&nbsp;; Weber, 2019). Le mouvement scientifique va du terrain vers la th&eacute;orie et non pas uniquement de la th&eacute;orie vers son application&nbsp;; c&rsquo;est bien de ce r&ocirc;le socio-&eacute;ducatif dont ces pr&eacute;curseurs avaient conscience.</span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Enfin, la r&eacute;flexion sur ces objets historiques eux-m&ecirc;mes pris dans l&rsquo;historicit&eacute;, offre ici un p&acirc;le reflet de l&rsquo;histoire des sciences humaines et sociales dans certaines de ses crises, affectant pratiques, connaissances et approches, donnant lieu &agrave; des transformations et/ou des recompositions, c&rsquo;est aussi cela la&nbsp; complexit&eacute; de la pens&eacute;e intellectuelle&nbsp;: &nbsp;si elle est indissociable du r&eacute;el et du monde social, elle les traverse,&nbsp;car il n&rsquo;y a pas de pratique qui ne s&rsquo;articule avec les conceptions, les concepts et le sens donn&eacute; &agrave; une situation (&eacute;ducative) ou &agrave; un projet. </span></span><span style="font-size:11.0pt">Je terminerai cette section par quelques mots sur les <span style="color:black">diff&eacute;rentes strates qui ont pu </span>faciliter le foisonnement de la production du savoir et dont on peut se r&eacute;jouir. </span></span></span></span></p> <p style="text-indent:0cm"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="font-size:11.0pt">4. </span></b><b><span style="font-size:11.0pt">Objet de recherche, &eacute;volutions acad&eacute;mique, intellectuelle et sociale : quelles connexions&nbsp;?</span></b></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Les savoirs ne se construisent pas qu&rsquo;en laboratoire, les besoins sociaux &eacute;ducatifs jouent &eacute;galement un r&ocirc;le dans cette partition. Je retiendrais l&rsquo;exemple de l&rsquo;enseignement/apprentissage de la prononciation qui en recueille quelques b&eacute;n&eacute;fices int&eacute;ressants, exemple sur lequel je voudrais m&rsquo;arr&ecirc;ter.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">D&rsquo;un point de vue acad&eacute;mique d&rsquo;abord, rappelons que de plus en plus de nouvelles activit&eacute;s sont associ&eacute;es aux recherches&nbsp;du scientifique (la phon&eacute;tique instrumentale en est un exemple dans le domaine des sciences humaines). Plus largement ce ph&eacute;nom&egrave;ne se normalise au milieu du 20<sup>&egrave;</sup> si&egrave;cle (avec la multiplication des universit&eacute;s. De nouvelles cat&eacute;gories administratives et statutaires sont adjointes aux personnels universitaires (technicien, ing&eacute;nieur) qui coop&egrave;rent avec le chercheur universitaire. C&rsquo;est le cas de la phon&eacute;tique instrumentale, avec les outils technologiques (de plus en plus g&eacute;r&eacute;s par des ing&eacute;nieurs d&rsquo;&eacute;tude) et en lien &eacute;troit avec le travail des chercheurs. La filiation &agrave; une discipline scientifique s&rsquo;&eacute;largit, les techniciens sont subordonn&eacute;s &agrave; la recherche, ce lien est reconnu au plan administratif mais pas toujours institutionnellement (car les reconnaissances scientifique et acad&eacute;mique sont interd&eacute;pendantes).</span></span><b> </b></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Revenons au mode de construction d&rsquo;une discipline dont quelques lignes ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;alablement trac&eacute;es&nbsp;: C&rsquo;est une dynamique connect&eacute;e &agrave; des param&egrave;tres parfois p&eacute;riph&eacute;riques, souvent invisibles&nbsp;: on pense aux influences de pens&eacute;e internes &agrave; un courant ou &agrave; une communaut&eacute; de chercheurs (Sauvage, 2020),&nbsp;des pens&eacute;es auxquelles une communaut&eacute; scientifique adh&egrave;re (ou non). La s&eacute;paration entre phon&eacute;tique et phonologie en est sans doute une illustration, elle refl&egrave;te trente ans de tensions entre abstraction et empirisme (en provenance de la phonologie structuraliste am&eacute;ricaine) (cf. Laks, 2001 pour un d&eacute;veloppement). Dans le m&ecirc;me sens, le foss&eacute; au plan institutionnel entre phon&eacute;tique et sociolinguistique (variation langagi&egrave;re) n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; un long fleuve tranquille&nbsp;au cours du 20<sup>&egrave; </sup>si&egrave;cle : il y avait les &laquo;&nbsp;parlers de France&nbsp;&raquo; (ou patois) resserr&eacute;s dans un &eacute;tau, trait&eacute;s comme des langues r&eacute;volues, les langues admises &agrave; l&rsquo;universit&eacute; (langues romanes, indo-europ&eacute;ennes, ancien fran&ccedil;ais, langue d&rsquo;oc&hellip;) et les autres. La matrice est faite de mutations mais aussi de sursauts,&nbsp;facettes de l&rsquo;&eacute;volution des mani&egrave;res <span style="color:black">de penser des chercheurs&nbsp;; c&rsquo;est aussi le creuset o&ugrave; s&rsquo;&eacute;labore la l&eacute;gitimation d&rsquo;un champ acad&eacute;mique. </span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Le volet intellectuel nous int&eacute;resse plus particuli&egrave;rement, car il met en &eacute;vidence l&rsquo;&eacute;volution des </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">postures face &agrave; l&rsquo;abstraction et &agrave; la conception que les acteurs ont d&rsquo;une discipline. </span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Conceptualiser, d&eacute;finir, nommer, le terreau de la complexit&eacute;</span></span></b><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">. Toujours au plan intellectuel et </span></span><span style="font-size:11.0pt">pour illustrer toute la complexit&eacute; d&eacute;ploy&eacute;e depuis les premiers plis de la voix &eacute;voqu&eacute;s en introduction (au caract&egrave;re encore pr&eacute;-s&eacute;miotique (la voix ce sont les cris) avant d&rsquo;&ecirc;tre s&eacute;mantique, les id&eacute;es circulaires&nbsp;se multiplient et p&egrave;sent dans l&rsquo;&eacute;volution intellectuelle. &Agrave; chaque &eacute;poque, nous avons vu qu&rsquo;un souffle nouveau est apport&eacute; &agrave; la pens&eacute;e intellectuelle.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Nous pouvons nous r&eacute;jouir de la multiplication des trajets scientifiques et des cat&eacute;gorisations qui en sont n&eacute;es (internes, import&eacute;es, ou d&rsquo;&eacute;quivalents traduits), des notions et/ou des concepts nouveaux qui dans le temps n&rsquo;ont cess&eacute; de se dynamiser&nbsp;et de s&rsquo;interconnecter. Ces nouvelles d&eacute;nominations sont les effets comme nous le savons, du besoin par les chercheurs de d&eacute;nommer, conceptualiser ou d&eacute;finir, d&rsquo;apporter ou de fixer des significations mentales et/ou mat&eacute;rielles. Si une parenth&egrave;se est ici permise, on peut dire que les glissements et extensions s&eacute;mantiques nous paraissent d&eacute;sormais naturels (facilement traductibles mais difficiles &agrave; r&eacute;pertorier). Pour R. Kosseleck (2016&nbsp;: 141) &laquo;&nbsp;Une histoire des concepts doit toujours tenir compte des derniers r&eacute;sultats de la recherche &agrave; tous les niveaux, intellectuels et mat&eacute;riels et surtout il lui faut op&eacute;rer alternativement par une approche s&eacute;mantique et onomasiologique&nbsp;&raquo;. Cette derni&egrave;re parenth&egrave;se met en valeur les strates complexes des significations, qui, d&rsquo;une &eacute;poque &agrave; une autre, pr&eacute;sentent des r&eacute;alit&eacute;s diff&eacute;rentes ; &agrave; partir du 20<sup>&egrave; </sup>si&egrave;cle les processus de fusion des langues, les partages scientifiques internationaux et transdisciplinaires accentuent la matrice du changement dont nous tirons les b&eacute;n&eacute;fices actuellement encore.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt">Chass&eacute;-crois&eacute;s transdisciplinaires</span></i></b><i><span style="font-size:11.0pt">.</span></i><span style="font-size:11.0pt"> Pour prendre un exemple de lien entre phon&eacute;tique et didactique (1980), L. Porcher (1986)<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></span></a> a saisi l&rsquo;importance d&rsquo;une telle relation d&rsquo;interdisciplinarit&eacute;, mais tr&egrave;s vite des points de rupture se sont form&eacute;s dans la formation des professeurs,&nbsp;lorsque le passage par la phon&eacute;tique appliqu&eacute;e est un peu noy&eacute; par les approches communicatives (Billi&egrave;res, 2016). D&rsquo;autres variables &agrave; valeur cognitive, comme les aspects <i>non-verbaux</i> et/ou <i>paraverbaux</i> sont devenus une sorte de fourre-tout du langage assez p&eacute;riph&eacute;rique. Le rythme et la prosodie (cf. <i>Langages</i> 2016, n&deg;202) qui contribuent &agrave; la grammaire du discours parl&eacute;, sont entr&eacute;s de mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rique dans la r&eacute;flexion didactique. La variabilit&eacute; des prononciations (Cand&eacute;a et Trimaille, 2015) <span style="color:black">et l&rsquo;interd&eacute;pendance entre des r&eacute;seaux de sens invisibles comme celle de la voix avec la syntaxe du fran&ccedil;ais actuellement explor&eacute;e, pourraient &ecirc;tre renforc&eacute;s dans la r&eacute;flexion pour la transposition didactique</span><a href="#_ftn11" name="_ftnref11" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[11]</span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Par un saut rapide vers les recherches en</span><b> </b><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">phon&eacute;tique,</span></span><b> </b><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">les influences translinguistiques, </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">tonales, accentuelles d&rsquo;une langue &agrave; une autre </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">(Avanzi et Berdal-Steien, 2016), </span></span><span style="font-size:11.0pt">la question des variations (phonologique et articulatoire) en L2 voire L3 ou L4, l&rsquo;interface &eacute;crit/ prononciation, leur place dans les manuels aujourd&rsquo;hui, ou encore les questions identitaires ou communautaires reli&eacute;es &agrave; la voix (les accents dits <i>&eacute;trangers</i>), des langues en contact, etc., refl&egrave;tent le tournant qu&rsquo;a pris ce champ<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[12]</span></span></span></span></span></a>. <span style="color:black">Le r&ocirc;le de la prosodie dans l&#39;intelligibilité du discours en L2, les accents et les styles de parole (cf. <i>Revue fran&ccedil;aise de linguistique appliqu&eacute;e</i> 2017/2&nbsp;: 17), la fonction inf&eacute;rentielle de la prosodie &eacute;motionnelle dans l&rsquo;apprentissage d&rsquo;une langue &agrave; triple interface &laquo;&nbsp;corporalit&eacute;, esth&eacute;tique, expressivit&eacute;&nbsp;&raquo; (Baider 2019) encouragent la cr&eacute;ation de ponts entre recherches scientifiques et pratiques didactiques (Santiago (2019). <span style="background:white">Dodane &amp; Schweitzer (2021) mettent en &eacute;vidence ces croisements disciplinaires, ces espaces de recherches et de sp&eacute;cialit&eacute;s que des chercheurs ont cr&eacute;&eacute;s (prosodie, phon&eacute;tique, acoustique, prononciation, histoire de la langue, articulation, phoniatrie, musicologie, rh&eacute;torique, gestualit&eacute;) montrent qu&rsquo;il est d&eacute;sormais possible d&rsquo;appr&eacute;hender une vari&eacute;t&eacute; d&rsquo;approches d&rsquo;&eacute;tude (et m&eacute;thodologiques) de l&rsquo;oralit&eacute;.</span> Les travaux en linguistique de l&rsquo;oral avec l&rsquo;&eacute;quipe de Blanche-Benveniste (1997), l&rsquo;apport des corpus oraux, l&rsquo;assistance par les logiciels de traitement de la parole, affinent, &eacute;largissent et enrichissent ces connexions. </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Les interd&eacute;pendances r&eacute;flexives et conceptuelles s&rsquo;&eacute;tendent aux domaines de la</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black"> linguistique </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">pragmatique</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">, interactionnelle, variationnelle et </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">sociophon&eacute;tique qui </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">pointent depuis plus de vingt ans que la langue n&rsquo;est plus &agrave; voir comme un</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black"> r&eacute;pertoire d&rsquo;actions m&eacute;caniquement mobilis&eacute;es&nbsp;: </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">l&rsquo;importance de la voix dans la gestion co-&eacute;nonciative (Morel et Danon-Boileau, 1998&nbsp;; Lefeuvre &amp; Moline, 2011 pour une synth&egrave;se)<i> </i>sont quelques exemples de cette transdisciplinarit&eacute; foisonnante, les publications internationales et nationales en t&eacute;moignent.</span></span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><b><i><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">Des hybridit&eacute;s nouvelles</span></span></i></b><i><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">.</span></span></i> <span style="font-size:11.0pt">L&rsquo;extension des objets scientifiques (impossible &agrave; d&eacute;cliner ici) donne toujours lieu &agrave; une prolif&eacute;ration de th&eacute;ories, d&rsquo;outils d&rsquo;analyse, d&rsquo;approches scientifiques et p&eacute;dagogiques. Les mod&egrave;les (&agrave; entendre comme compr&eacute;hension du monde et des moyens d&rsquo;agir sur lui) se multiplient et la didactique de l&rsquo;oralit&eacute; trouve entre autres &eacute;cho dans ce panorama. Sans reprendre ici tout le trajet menant de la phon&eacute;tique, appliqu&eacute;e &agrave; la didactique rem&eacute;diative actuelle (on renvoie pour cela au num&eacute;ro <i>Didactique du fran&ccedil;ais</i> (Sauvage, 2020 &eacute;ds.) pour un &eacute;tat des lieux),&nbsp;des influences importantes reposent sur le socle de la m&eacute;thode verbo-tonale. Les supports sonores (audio-oraux, audio-visuels) num&eacute;riques contribuent &agrave; l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;outils p&eacute;dagogiques efficients en didactique des langues. </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">&Agrave; travers ce travail pluridisciplinaire, des hybridit&eacute;s nouvelles n&rsquo;ont cess&eacute; de se dessiner et de s&rsquo;entrecroiser (</span></span><span style="font-size:11.0pt">techniques de correction, visualisation de la voix (rythme, intonation par voie num&eacute;rique) par exemple. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Certes, des mod&eacute;lisations sont &agrave; parfaire, des protocoles d&rsquo;efficacit&eacute; &agrave; valider.<b> </b>Dans le champ du bi-plurilinguisme et de la prosodie (confrontation &agrave; des langues prosodiquement diff&eacute;rentes), des modes de corrections phon&eacute;tiques sont en cours de d&eacute;veloppement (cf. K&uuml;pers et Souchon, 2002). <span style="color:black">De</span> la m&ecirc;me mani&egrave;re, les gestes, les mouvements du corps adoss&eacute;s &agrave; la prosodie sont actuellement convoit&eacute;s dans les recherches (interactions multimodales). &Agrave; ce titre, <span style="color:black">l&rsquo;ethnographie de la communication et l&rsquo;anthropologie apporteront vraisemblablement des pistes scientifiques&nbsp;compl&eacute;mentaires, par exemple </span>des &eacute;tudes de &laquo;&nbsp;contextualisations prosodiques&nbsp;&raquo; identifiant langue par langue les zones de difficult&eacute;s d&rsquo;interpr&eacute;tation en lien avec la voix<span style="color:black"> et susceptibles d&rsquo;entrer dans les dispositifs de rem&eacute;diation. Tous ces enjeux, allant du prisme de l&rsquo;innovation aux processus d&rsquo;optimisation&nbsp;supposent sans doute que soient trouv&eacute;s de nouveaux &eacute;quilibres&nbsp;scientifiques ? C&rsquo;est l&agrave; une hypoth&egrave;se &agrave; v&eacute;rifier mais non d&eacute;ductible de l&rsquo;historicisation car nous ne pouvons &eacute;valuer &agrave; ce jour les &eacute;v&eacute;nements intellectuels (scientifiques) qui auront une influence dans le futur.</span></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:12px">&nbsp;</p> <h1 style="margin-top:24px"><span style="font-size:16pt"><span style="break-after:avoid"><span arial="" style="font-family:"><span style="color:#283138"><span style="font-weight:normal"><b><span style="font-size:11.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">&Eacute;l&eacute;ments de conclusion&nbsp;</span></span></b></span></span></span></span></span></h1> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Le chemin a &eacute;t&eacute; long depuis le temps o&ugrave; la <i>voix</i> se limitait &agrave; une occurrence irr&eacute;ductible du syst&egrave;me phonatoire, objectiv&eacute;e dans le corps, reli&eacute;e ensuite au sens, puis port&eacute;e par quelques si&egrave;cles d&rsquo;exp&eacute;rimentation. L&rsquo;objet se d&eacute;ploie alors dans ses dimensions institutionnelle, scientifique, technologique et interventionniste, ciment&eacute;es par des r&eacute;alit&eacute;s interconnect&eacute;es (sociales et humaines). Le choix de son historicisation (vers la prosodie tout particuli&egrave;rement) me parait int&eacute;ressante pour montrer comment se jettent les bases de nouveaux sch&eacute;mas d&rsquo;organisation scientifiques et disciplinaires dans le temps.&nbsp; </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Si certaines r&eacute;alit&eacute;s (exp&eacute;riences, r&eacute;cits ou &eacute;v&eacute;nements) de l&rsquo;histoire doivent nous &eacute;chapper parce qu&rsquo;elles se d&eacute;robent au langage, <span style="color:black">nous avons pu entrevoir que le rapport aux objets &ndash; lorsque ces derniers sont nouveaux - est souvent fragile et occasionne des mises en tension (d&eacute;calages structurels entre l&rsquo;ordre intellectuel et soci&eacute;tal). Il n&rsquo;est pas interdit de conclure que de telles tensions sont des purs produits du temps et appartiennent &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de la pens&eacute;e intellectuelle, et qu&rsquo;&agrave; chaque p&eacute;riode (ou avanc&eacute;e), les r&eacute;seaux de savoirs s&rsquo;imbriquent entre eux de mani&egrave;re renouvel&eacute;e. </span>&nbsp;</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Ces rapports complexes &ndash; avec le pass&eacute; dans le pr&eacute;sent &ndash; ouvrent &eacute;galement la r&eacute;flexion vers la probl&eacute;matique de l&rsquo;&eacute;volution s&eacute;mantique des concepts (qu&rsquo;il serait int&eacute;ressant d&rsquo;explorer) car dans le sillage de la notion de voix et jusqu&rsquo;aux <span style="color:black">concepts propres &agrave; une discipline donn&eacute;e (la prosodie ici), on saisit plus finement </span>comment se fa&ccedil;onne un vocable<span style="color:black">, gr&acirc;ce aux <span style="background:white">dialogues et aux approches connect&eacute;es qui s&rsquo;&eacute;tablissent entre les constituants qui l&rsquo;accompagnent et comment </span>toutes ces<span style="background:white"> compl&eacute;mentarit&eacute;s scientifiques s&rsquo;organisent pour appr&eacute;hender et construire les formes renouvel&eacute;es de la complexit&eacute;.</span></span> L&rsquo;historien R. Koselleck (2016)<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[13]</span></span></span></b></span></b></span></a>&nbsp;explique que toute histoire pendant qu&rsquo;elle se fait, est quelque chose d&rsquo;autre que ce que peut exprimer son articulation dans le langage. Il d&eacute;nonce aussi au passage l&rsquo;absence de m&eacute;thodologie pour appr&eacute;hender certains facteurs qui aident &agrave; fonder les &eacute;v&eacute;nements (cf. p.312). </span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">J&rsquo;ai voulu montrer que le d&eacute;but du 20<sup>&egrave;</sup> si&egrave;cle est une p&eacute;riode cl&eacute; des relations de convergences scientifiques avec de nouvelles cat&eacute;gories qui se forme</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">nt</span></span> <span style="font-size:11.0pt">au rythme des nouveaux positionnements &agrave; conqu&eacute;rir avec des<span style="color:black"> hybridit&eacute;s </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">naissantes</span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black"> (sciences d&rsquo;exp&eacute;rimentation et m&eacute;thodologiques). Les zones de tensions</span></span><span style="font-size:11.0pt">&nbsp;&eacute;voqu&eacute;es pr&eacute;c&eacute;demment </span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">continueront </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">(</span></span><span style="font-size:11.0pt">qui sait&nbsp;?)</span><span style="font-size:11.0pt"> <span style="color:black">de </span></span><span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">traverser</span></span> <span style="font-size:11.0pt"><span style="color:black">la recherche de demain </span></span><span style="font-size:11.0pt">quand de nouveaux objets reliant savoir et non-savoir (</span><span style="font-size:11.0pt">au sens o&ugrave; l&rsquo;entend </span><span style="font-size:11.0pt">Popper 1979) seront &agrave; objectiver.<span style="color:black"> Finalement, nous venons de voir &agrave; une petite &eacute;chelle que dans la construction &eacute;pist&eacute;mologique, le chercheur s&rsquo;empare de ces relations et transformations intellectuelles, et on comprend que ce sont l&agrave; les instruments des dialogues crois&eacute;s vers </span>de nouvelles lignes de transition scientifiques&nbsp;; ce sont ces m&eacute;canismes - voire ces <i>syst&egrave;mes</i> - que je qualifie &laquo;&nbsp;d&rsquo;indicateurs de la complexit&eacute;&nbsp;de la pens&eacute;e&nbsp;scientifique &raquo;, au sens o&ugrave; l&rsquo;entend Morin (1994). Ces trajets intellectuels sont &agrave; poursuivre.</span></span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt">&nbsp;</p> <p class="TitreBiblio" style="margin-bottom:8px"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:12pt"><span arial="" style="font-family:"><span style="font-weight:bold"><span style="font-style:italic"><span style="font-size:12.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-style:normal">R&eacute;f&eacute;rences</span></span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Abou-haidar L.A., Llorca R. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(2016), &laquo;&nbsp;L&#39;oral par tous les sens : de la phon&eacute;tique corrective &agrave; la didactique de la parole&nbsp;&raquo;,<i> Le Fran&ccedil;ais dans le monde, Recherches et applications</i> 60. Paris, Hachette.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Auroux</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"> S</span></span><span style="font-size:10.0pt">. (1992), &laquo; Note sur les progrès de la phonétique au 18<span style="position:relative"><span style="top:-3.0pt">e </span></span>siècle &raquo;, <i>in</i> Sylvain Auroux (éd), <i>Histoire des idées linguistiques</i> 2. Liège, Mardaga, 598-606. </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:black">Avanzi M.</span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> &amp; <span style="font-variant:small-caps">Berdal-Steien G. </span>(2016), La prosodie du fran&ccedil;ais en contact<i>, </i></span></span><i><span style="font-size:10.0pt">Langages</span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> 202, 5-12.</span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:black">Baider F.&nbsp; (</span></span></span><span style="font-size:10.0pt">2019), &laquo; Postface &raquo;, <i>TIPA. Travaux interdisciplinaires sur la parole et le langage </i>[En ligne], 35 | http:// journals.openedition.org/tipa/3173 ; DOI : 10.4000/tipa.3173 </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><s><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Bally C.</span></span></s><s><span style="font-size:10.0pt"> (1913), <i>Le langage et la vie</i>, Gen&egrave;ve-Heidelberg, Atar-Carl Winter&rsquo;s Brunot.</span></s></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#222222">Beauz&eacute;e N.</span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#222222"> (1767), <i>Grammaire g&eacute;n&eacute;rale ou exposition raisonn&eacute;e des &eacute;l&eacute;ments n&eacute;cessaires du langage, pour servir &agrave; l&rsquo;&eacute;tude de toutes les langues</i>,&nbsp;Paris, De l&rsquo;imprimerie de J. Barbou.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Benveniste, É.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"> (1970). L&#39;appareil formel de l&#39;énonciation, <i>Langages</i> 17, 12-18. </span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Besse H</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. (2013),&nbsp;</span></span><span style="font-size:10.0pt">&laquo; Contribution à l&rsquo;histoire des pratiques de &laquo; prononciation &raquo; fondées sur les écritures ordinaires &raquo;, <i>Documents pour l&rsquo;histoire du français langue étrangère ou seconde </i>50, 117-138.<i> </i>[Disponible en ligne] </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Billières M. (</span></span><span style="font-size:10.0pt">2016), &laquo; La phonétique corrective est-elle soluble dans la didactique ? &raquo;, <i>Recherches et applications &ndash; Le français dans le monde</i>, 118-127. </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Billi&egrave;res M. &amp; Sauvage J. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(&eacute;ds)</span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"> (</span></span><span style="font-size:10.0pt">2019), &laquo;&nbsp;Enseigner la phon&eacute;tique d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re : bilan et perspectives&nbsp;&raquo;, <i>Les cahiers de l&rsquo;Acedle 16-1.</i> </span><a href="Https://journals.openedition.org/rdlc/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt">Https://journals.openedition.org/rdlc/</span></a></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Blanche-Benveniste C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> (1997), <i>Approches de la langue parl&eacute;e en fran&ccedil;ais</i>, Paris, Ophrys.</span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Brunot F. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(1911), &laquo;&nbsp;Le&ccedil;on d&rsquo;ouverture du cours d&rsquo;histoire de la langue fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, <i>Revue internationale de l&rsquo;enseignement </i>41, Paris, A. Chevalier-Marescq, 238-258.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Caelen Haumont</span></span><span style="font-size:10.0pt"> G. (2006), &laquo;&nbsp;Prosodie et sens : une approche expérimentale&nbsp;&raquo;. <i>Marges Linguistiques</i>. M.L.M.S. Publisher. pp.135-272. </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Candea M. &amp; Trimaille C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2015), &laquo; Introduction. Phon&eacute;tique, sociolinguistique, sociophon&eacute;tique : histoires parall&egrave;les et croisements &raquo;, <i>Langage et soci&eacute;t&eacute; </i>151, 7-25.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Chiesa C. </span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black">(1992), &laquo;&nbsp;Le probl&egrave;me du langage int&eacute;rieur dans la philosophie antique de Platon &agrave; Porphyre&nbsp;&raquo;, <i>Histoire &Eacute;pist&eacute;mologie Langage</i>, 14 (2), 15-30.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Colombat, B., Fournier, J.-M., &amp; Puech</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">,</span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"> C. (2010). <i>Histoire des idées sur le langage et les langues</i>. Paris, Klincksieck.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">De Gaudemar M. (eds) (2023), </span></span></span></span></span></span></span></span></span><i><span style="font-size:10.0pt">Le plis de la voix,</span></i><span style="font-size:10.0pt"> Saint Etienne, Ed. Lambert &amp; Lucas.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Delattre P. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(1966), &laquo; Les dix intonations de base du français &raquo;, <i>The French Review</i> 40 (1), 1-14.</span></span></span></span></p> <p class="s3"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoIntenseReference" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="letter-spacing:0.25pt"><span style="font-weight:bold"><span style="text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Demonet</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span arial="" class="MsoIntenseReference" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="letter-spacing:0.25pt"><span style="font-weight:bold"><span style="text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">&nbsp;M.-L</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. (2006),</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> &laquo;&nbsp;Les origines du langage de l&rsquo;&eacute;criture et de la parole &agrave; la Renaissance&nbsp;&raquo;, Pot O. dir<i>. Le genre humain</i></span></span><i> </i><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">45-46, pp.165-182</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Di Cristo A</span></span><span style="font-size:10.0pt">. (2000), &laquo;&nbsp;</span><span style="border:none windowtext 1.0pt; font-size:10.0pt; padding:0cm"><span style="color:black">La probl&eacute;matique de la prosodie dans l&#39;&eacute;tude de la parole dite spontan&eacute;e&nbsp;&raquo;, <i>Parole </i></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">15<i>,</i> 189-250.</span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Dodane C. &amp; Schweitzer C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2021), <i>Histoire de la description de la parole : de l&rsquo;introspection &agrave; l&rsquo;instrumentation</i>, Paris, Champion. </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Durand J. &amp; Lyche C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2021), &laquo;&nbsp;Retour sur Les sons du fran&ccedil;ais : La modernit&eacute; de Passy&nbsp;&raquo;,&nbsp;<i>Journal of French Language Studies</i>&nbsp;31 (3), 318-337. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Durand</span></span><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal"> J., et Lyche C.</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"> (1999), Regards sur les glissantes en français : français standard, français du midi. <i>Cahiers de grammaire </i>24 : 36-95</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt">F<span style="font-variant:small-caps">onagy</span><b> </b>I. (1991), <i>La vive voix : essais de psycho-phonétique</i>. Paris, Payot.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Galazzi E.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> (1992), &laquo;&nbsp;1880-1914. &laquo;&nbsp;Le combat des jeunes phon&eacute;ticiens&nbsp;: Paul Passy&nbsp;&raquo;, <i>Cahiers Ferdinand de Saussure </i>46, 115-129.</span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Galazzi E</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. (1995), &laquo;&nbsp;Phon&eacute;tique/universit&eacute;/enseignement des langues &agrave; la fin du 19&egrave; si&egrave;cle&nbsp;&raquo;, <i>Histoire, Epist&eacute;mologie</i>, <i>Langage </i>17 (1)<i>,</i> 95-114. </span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Kim Y., Baylor, A., &amp; Reed, G.</span></span><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"> (20</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt">03), &ldquo;The impact of image and voice with pedagogical agents&rdquo;, <i>E-Learn: World. Conference on E-Learning in Corporate, Government, Healthcare, and Higher Education</i>, 2237-2240.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt">K<span style="font-variant:small-caps">osseleck R.</span> (</span><span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><span lang="DE" style="font-size:10.0pt"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">2016), </span></span></span></span></span></span><span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:normal !important"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">l</span></span></span></span></i></span></span></span><span style="font-size:10.0pt">e<span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><i> </i></span></span></span><i>futur pass&eacute;, contribution &agrave; la s&eacute;mantique des temps historiques</i>, Paris,<span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none"> &eacute;</span></span></span></span></span>ds<span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">. Ehess.</span></span></span></span></span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">K&uuml;pers &amp; Souchon</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (&eacute;ds) (2002), <i>Appropriation des Langues au Centre de la Recherche</i>, Frankfurt am Main, Peter Lang, 37-48.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:black">Lefeuvre F. &amp; Moline E.</span></span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2011), &laquo;&nbsp;Unit&eacute;s syntaxiques et unit&eacute;s prosodiques&nbsp;: Bilan des recherches actuelles&nbsp;&raquo;,&nbsp;<i>Langue</i></span><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black"> fran&ccedil;aise</span></span></span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black"> 170 (2), 143-157.</span></span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Meizoz J.</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2001), </span><i><span style="font-size:10.0pt">L&rsquo;âge du roman parlant (1919-1939). Écrivains, critiques, linguistes et pédagogues en débat </span></i><span style="font-size:10.0pt">Genève, Droz.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Morel M. A. &amp; Danon-Boilea</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:black">u</span></span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> L. (1998), </span></span><i><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">Grammaire de l&rsquo;intonation : L&rsquo;exemple du fran&ccedil;ais</span></span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">, Paris, Ophrys.</span></span></span></span></span></p> <p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Morin</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt">, E. (1994) </span><i><span style="font-size:10.0pt">La complexité humaine</span></i><span style="font-size:10.0pt">. Textes choisis. Paris, Flammarion.</span></span></span></p> <p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:normal"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Nocaudie O., Alazard-Guiu C., et Billières M. (</span></span></span></span></span></span></span></span> 2019), &laquo; Oral d&rsquo;aujourd&rsquo;hui, oralité de demain : et la phonétique corrective dans tout cela ? &raquo;, <i>Recherches en didactique des langues et des cultures </i>[En ligne], 16-1 |, URL : http:// journals.openedition.org/rdlc/4615</span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Passy P.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#333333">&nbsp;(<span style="border:none windowtext 1.0pt; padding:0cm">1895</span>/ 1932),&nbsp;<i><span style="border:none windowtext 1.0pt; padding:0cm">Les sons du fran&ccedil;ais</span></i><span style="border:none windowtext 1.0pt; padding:0cm">,</span>&nbsp;<span style="border:none windowtext 1.0pt; padding:0cm">Paris</span>,&nbsp;<span style="border:none windowtext 1.0pt; padding:0cm">Librairie Firmin-Didot</span>.</span></span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Pillot-Loiseau C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2014), Travail de la voix dans la langue : le cas de la prononciation du Français Langue Étrangère, <i>in</i> Amr Helmy Ibrahim (éds), <i>La langue, la voix, la parole</i>, Cellule de Recherche en Linguistique (CRL), 17-24. </span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Plantin C., Doury M., Traverso V.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> (2000), <i>Les émotions dans les interactions</i>, Lyon, Presses Universitaires de Lyon. </span></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Porcher L.</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black"> (1986), &laquo;&nbsp;Priorit&eacute;s institutionnelles&nbsp;&raquo;, Etudes de linguistique appliqu&eacute;e, 64, pp.75-92.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-weight:normal">Queneau R</span></span></span></span></span></span></span></span></span><span arial="" class="MsoBookTitle" style="font-family:"><span style="font-variant:small-caps"><span style="color:#283138"><span style="text-transform:none"><span style="letter-spacing:0.5pt"><span style="font-weight:bold"><span style="font-size:10.0pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">.</span></span></span></span></span></span></span></span> <span style="font-size:10.0pt">(1959) </span><i><span style="font-size:10.0pt">Zazie dans le métro, </span></i><span style="font-size:10.0pt">Paris, Gallimard<b>.</b></span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Rey A., Duval F. &amp; Siouffi G. (</span></span><span style="font-size:10.0pt">2011/2007), <i>Mille ans de langue fran&ccedil;aise, histoire d&rsquo;une passion. Des origines au fran&ccedil;ais moderne</i> 1, Paris, Ed. Perrin.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Santiago F.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (2019), &laquo; Théorie, recherche et didactique de la prosodie et de l&rsquo;intonation en L2 : nouvelles perspectives &raquo;, <i>Recherches en didactique des langues et des cultures </i>[En ligne], 16-1: </span><a href="http://journals.openedition.org/rdlc/4545" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt">http://journals.openedition.org/rdlc/4545</span></a><span style="font-size:10.0pt">.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Sauvage J. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(2020)</span><span style="font-size:10.0pt">,</span> <span style="font-size:10.0pt">&laquo;&nbsp;</span><span style="font-size:10.0pt">Introduction : quel futur pour la phonétique remédiative ?</span><span style="font-size:10.0pt">&nbsp;&raquo;,</span><span style="font-size:10.0pt"> <i>Le Langage &amp; L&rsquo;Homme</i> 2, 7-13.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Sauvage </span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">J. &amp;<b> </b>Billi&egrave;res M.</span></span><strong style="color:#38454f"> </strong><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">(&eacute;ds)</span></span><b> </b><span class="MsoSubtleReference" style="font-variant:small-caps"><span style="color:black"><span style="text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">(2019), </span></span></span></span></span></span><span style="font-size:10.0pt">Enseigner la phon&eacute;tique d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re : bilan et perspectives, <i>Les cahiers de l&rsquo;Acedle</i>, </span><a href="https://doi.org/10.4000/rdlc.4219" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white">https://doi.org/10.4000/rdlc.4219</span></span></a></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Siouffi</span></span><span style="font-size:10.0pt"> G. &amp; <span style="font-variant:small-caps">Steuckardt </span>&nbsp;A. (2021), &laquo;&nbsp;La prosodie dans les trait&eacute;s de rh&eacute;torique&nbsp;&raquo;, Histoire de la description de la parole&nbsp;: de l&rsquo;introspection &agrave; l&rsquo;instrumentalisation, C. Dodane et C. Schweitzer, Eds, Paris, Champion, pp. 27-54.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Weber C</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(2013a), <i>Pour une didactique de l&rsquo;oralit&eacute;. Enseigner le fran&ccedil;ais tel qu&rsquo;il est parl&eacute;</i>, Paris, Ed. Didier, Collection &laquo;&nbsp;Langues et didactique&nbsp;&raquo;, 334 p.</span></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Weber C</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. (2019), &laquo;&nbsp;Interrogations &eacute;pist&eacute;mologiques autour de l&rsquo;oralit&eacute; : quel paradigme pour la didactique de la prononciation de demain ?&nbsp;&raquo;, <i>Enseigner la phon&eacute;tique d&rsquo;une langue &eacute;trang&egrave;re : bilan et perspectives, Les cahiers de l&rsquo;ACEDLE </i>16-1. </span></span><a href="https://journals.openedition.org/rdlc/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">https://journals.openedition.org/rdlc/</span></span></a></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:12px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Weber C</span></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="color:black">. </span></span><span style="font-size:10.0pt">(2020), &laquo;&nbsp;Oralit&eacute;, litt&eacute;rature et didactique : quelles convergences disciplinaires ?&nbsp;&raquo;, <i>Phon&eacute;tique, litt&eacute;rature et enseignement du FLE ; th&eacute;ories et recherches, </i></span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black">Freidet F., Nikou C. (dir.),<b> </b></span></span></span><i><span style="font-size:10.0pt">Hors-s&eacute;rie </span></i><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:black">30</span></span></span><b> </b><i><span style="font-size:10.0pt">Revue CORELA (Cognition, repr&eacute;sentation, langage), </span></i><a href="https://journals.openedition.org/corela/9907" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt">https://journals.openedition.org/corela/9907</span></a></span></span></span></p> <p class="BiblioBody" style="text-align:justify; text-indent:-14.2pt; margin-top:3px; margin-left:19px"><span style="font-size:9pt"><span style="line-height:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:10.0pt"><span style="font-variant:small-caps">Weber C.</span></span><span style="font-size:10.0pt"> (<span style="color:black">2022), &laquo;&nbsp;&Eacute;mergence de l&rsquo;oral et statut &eacute;pist&eacute;mologique du fran&ccedil;ais parl&eacute; : le prisme d&eacute;formant de tensions id&eacute;ologiques&nbsp;&raquo;, <i>Enseignement du fran&ccedil;ais parl&eacute; aujourd&rsquo;hui : Recherches et exp&eacute;riences de terrain</i>, Troncy C., Carette E., Miras G.<b> (</b>Eds.) <i>M&eacute;langes Crapel,</i> 43/1, 21-49<b>.</b> </span></span><a href="https://www.atilf.fr/publications/revues-atilf/melanges-crapel/" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:10.0pt">https://www.atilf.fr/publications/revues-atilf/melanges-crapel/</span></a></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:12px">&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[1]</span></span></span></span></span></a>&nbsp; Chiesa (<i>ibid</i>) analyse les textes de Platon, Plotin et Plutarque pour esquisser la construction de la pens&eacute;e conceptuelle autour du couple pens&eacute;e / parole.</span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p><span style="font-size:12pt"><span style="background:white none repeat scroll 0% 0%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:12.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[2]</span></span></span></span></span></a> <span style="font-size:8.0pt">La variation est très présente dans les réflexions de Passy ( thèse soutenue en 1890&nbsp;: <i>Etude sur les changements phonétiques et leurs caractères généraux</i>) </span></span></span></span></p> </div> <div id="ftn3"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[3]</span></span></span></span></span></a> <i><span style="font-size:8.0pt">Discours d&rsquo;inauguration</span></i><span style="font-size:8.0pt">, Brunot (cf. Gallica, BnF), disponible sur </span><a href="https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1279113.media" style="color:blue; text-decoration:underline"><span style="font-size:8.0pt">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1279113.media</span></a> </span></span></p> </div> <div id="ftn4"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="color:black"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="color:black">[4]</span></span></span></span></span></span></span></a> <i>Le Littr&eacute;</i>, disponible sur https://www.littre.org/definition/phonographie</span></span></p> </div> <div id="ftn5"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[5]</span></span></span></span></span></a> Pour Vaugelas (1647) le &laquo;&nbsp;bon usage&nbsp;&raquo; c&rsquo;est &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;lite des voix&nbsp;&raquo; par opposition au &laquo;&nbsp;mauvais usage&nbsp;&raquo;.</span></span></p> </div> <div id="ftn6"> <p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[6]</span></span></span></span></span></span></a> <span style="font-size:10.0pt">L&rsquo;ouvrage de Meizoz (2001)</span><i><span style="font-size:10.0pt"> L&rsquo;âge du roman parlant </span></i><span style="font-size:10.0pt">nous éclaire sur l&rsquo;entrée de la &laquo; parole vivante &raquo; dans la littérature,il retrace l&rsquo;histoire des idées et l&rsquo;exploration de l&rsquo;inconscient littéraire de 1919 à 1939. </span></span></span></p> </div> <div id="ftn7"> <p><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[7]</span></span></span></span></span></span></a> <span style="font-size:10.0pt">Queneau R. (1959) </span><i><span style="font-size:10.0pt">Zazie dans le métro </span></i><span style="font-size:10.0pt">Paris, Gallimard.</span></span></span></p> </div> <div id="ftn8"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[8]</span></span></span></span></span></a> <span style="font-size:9.0pt">Il cr&eacute;e le premier dipl&ocirc;me de formation des professeurs de FLE (</span><i><span style="font-size:9.0pt">Dipl&ocirc;me d&rsquo;aptitude &agrave; l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais pour les &eacute;trangers, 1921</span></i><span style="font-size:9.0pt">)&nbsp;: cent ans de g&eacute;n&eacute;rations de professeurs &eacute;trangers de fran&ccedil;ais et d&rsquo;universitaires en ont fait l&rsquo;exp&eacute;rience depuis (cf. Projet Diltec EA2288 - Collex, Sorbonne Nouvelle).</span> Cette recherche s&rsquo;appuie sur les fonds d&rsquo;archives in&eacute;dites appartenant &agrave; l&rsquo;acad&eacute;mie de Paris et contribuent au renouvellement de l&rsquo;histoire de la didactique du FLE et de l&rsquo;histoire de l&rsquo;enseignement du fran&ccedil;ais aux &eacute;trangers ou de l&rsquo;&eacute;ducation (en cours de traitement - Diltec EA2288-Cliodil -2020-2023).</span></span></p> </div> <div id="ftn9"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[9]</span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"> D&egrave;s 1939, P. Guberina r&eacute;volutionne l&rsquo;apprentissage des langues vivantes avec la M&eacute;thode audiovisuelle structuro-globale (SGAV) (Cr&eacute;dif, ENS </span><span style="font-size:10.0pt"><span style="background:white"><span style="color:#202122">Saint-Cloud).</span></span></span></span></span></p> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify">&nbsp;</p> </div> <div id="ftn10"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span lang="EN-US" style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[10]</span></span></span></span></span></a> L. Porcher (avec R. Galisson) est aussi fondateur de la discipline didactique du FLE-Sorbonne nouvelle. </span></span></p> </div> <div id="ftn11"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[11]</span></span></span></span></span></a> Rester cantonn&eacute; dans les manuels de langue aux fonctions distinctives et d&eacute;marcatives de l&rsquo;intonation est restrictif&nbsp;: d&rsquo;autres indicateurs fonctionnels (lorsqu&rsquo;ils trahissent des distorsions entre les mots et le sens ou des ambig&uuml;it&eacute;s cach&eacute;es partiellement exprim&eacute;es) orientent les choix d&rsquo;interpr&eacute;tation de l&rsquo;apprenant non francophone (cf. Weber 2013&nbsp;: chap. 6).&nbsp;</span></span></p> </div> <div id="ftn12"> <p class="NoteBody" style="text-align:justify"><span style="font-size:8pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:8.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[12]</span></span></span></span></span></a> Billi&egrave;res (2016, 122-127) retrace l&rsquo;&eacute;volution effervescente de la phon&eacute;tique corrective.</span></span></p> </div> <div id="ftn13"> <p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><small><span style="font-size:12pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" style="color:blue; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:114%"><span new="" roman="" style="font-family:" times="">[13]</span></span></span></span></span></a> Nous renvoyons au chapitre IV (3<sup>&egrave;</sup> partie, pp. 311-356)&nbsp;intitul&eacute; :&nbsp;<i>La s&eacute;mantique des concepts de mouvement dans la modernit&eacute;</i>.</span></span></small></p> </div> </div>