<p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Notre voix nous rattache à une langue, une culture et une histoire, elle intéresse philosophes, ethnomusiciens, anthropologues, littéraires, psychanalistes et linguistes. Elle nous relie à une collectivité puisque dans les interactions « elle se donne, se perd, s’étouffe, s’altère, s’élève, s’évanouit, se tait (…) se fait oublier dans les paroles prononcées, mais elle agit à travers notre parole par son timbre, son intensité, ses modulations » (De Gaudemard, 2013 eds. : 8).</span></span></span></p>
<p class="Body" style="text-align:justify; text-indent:14.2pt"><span style="font-size:10pt"><span new="" roman="" style="font-family:" times=""><span style="font-size:11.0pt">Pour comprendre comment et par quelles caractérisations a évolué l’objet <i>voix</i>, un regard épistémologique parait nécessaire : c’est à cette lecture de longue durée - de la voix et des espaces de savoirs scientifiques qui traverse l’objet </span><span style="font-size:11.0pt">(</span><span style="font-size:11.0pt">Auroux, 1992 ; </span><span style="font-size:11.0pt">Billière & Sauvage, </span><span style="font-size:11.0pt">2019)</span> <span style="font-size:11.0pt">- que je m’intéresse dans le cadre de ce numéro. On pense à la lente transposition du traitement de la matière sonore</span><span style="font-size:11.0pt"> (allant des recherches en phonologie expérimentale et suprasegmentale à la prononciation correction)</span><span style="font-size:11.0pt">, </span><span style="font-size:11.0pt">aux zones de turbulence qui qui peuvent animer le développement scientifique d’un objet</span><span style="font-size:11.0pt">.</span></span></span></p>