<p>Article</p> <div class="WordSection1"> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b>Varia </b></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b>Quelle hauteur de surplomb th&eacute;orique pour saisir la multi-dimensionnalit&eacute; du langage en tant qu&rsquo;il informe la pens&eacute;e&nbsp;? Le contexte de l&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute; en milieu scolaire. </b></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b>Une r&eacute;flexion &eacute;pist&eacute;mologique</b></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><b>&nbsp;&nbsp;&nbsp; </b>&nbsp;&nbsp;Cette contribution &eacute;value l&rsquo;hypoth&egrave;se que la hauteur de surplomb th&eacute;orique conditionne les r&eacute;sultats et leur transposition dans des pratiques discursives, notamment l&lsquo;enseignement des disciplines. La m&eacute;taphore de la vue d&rsquo;un &eacute;tage au-dessus d&rsquo;un carrefour peut servir d&rsquo;analogie. Si le regard descend du 7&eacute;me &eacute;tage ou, au contraire du premier &eacute;tage, l&rsquo;objet observ&eacute; est le m&ecirc;me&nbsp;: un carrefour, mais la perception&nbsp;: taille des v&eacute;hicules, impression des d&eacute;tails et du ressenti, en est diff&eacute;rente. Entre la vue du ciel et celle de l&rsquo;arpenteur la r&eacute;ception est modifi&eacute;e par la hauteur de surplomb et son choix d&eacute;pendra de l&rsquo;objectif qui justifie la recherche scientifique&nbsp;: organisation des feux de circulation ou de la voirie pour la fluidit&eacute; des motricit&eacute;s diversifi&eacute;es. Par cons&eacute;quent, interroger la hauteur de surplomb pour traiter une probl&eacute;matique est &agrave; inclure dans tout effort de th&eacute;orisation d&rsquo;un objet complexe&nbsp;; encore plus quand celui-ci multi-dimensionnel, comme les langues, n&eacute;cessite un traitement par d&eacute;finition interdisciplinaire.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Ce questionnement a surgi de la lecture d&rsquo;un bilan des avanc&eacute;es th&eacute;oriques cherchant &agrave; penser l&rsquo;unit&eacute; d&rsquo;une langue bien qu&rsquo;elle soit &agrave; la fois parl&eacute;e et &eacute;crite, avec les diff&eacute;rences formelles qui s&rsquo;en suivent. Depuis la tradition structurale, les approches th&eacute;oriques de la dichotomie oral-&eacute;crit ont plut&ocirc;t men&eacute; &agrave; diff&eacute;rencier une langue &eacute;crite comme syst&egrave;me&nbsp;ind&eacute;pendant de l&rsquo;oral. La question est d&eacute;velopp&eacute;e dans l&rsquo;espace francophone en 1980 par Catach-Anis dans l&rsquo;optique d&rsquo;une linguistique de l&rsquo;&eacute;crit (Pour une pr&eacute;sentation plus d&eacute;taill&eacute;e cf Mahrer, 2019). D&rsquo;un autre c&ocirc;t&eacute;, la psychologie du langage, autour de Fayol (1997), s&rsquo;est sp&eacute;cialis&eacute;e sur la production &eacute;crite quand, au m&ecirc;me moment, une linguistique de l&rsquo;oral a &eacute;merg&eacute; autour de Blanche-Benveniste et Jeanjean (1987). R&eacute;cemment, cette approche th&eacute;orique d&rsquo;une s&eacute;parabilit&eacute; des linguistiques de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit, quand bien m&ecirc;me un &laquo;&nbsp;continuisme&nbsp;&raquo; est pens&eacute; du point de vue de l&rsquo;&eacute;nonciation, a &eacute;t&eacute; r&eacute;interrog&eacute;e dans un num&eacute;ro th&eacute;matique (<i>Linguistique de l&rsquo;&eacute;crit, </i>n&deg;3<i>,</i> 2022) &laquo;&nbsp;Oral/&eacute;crit&nbsp;: quelle place dans les mod&egrave;les linguistiques&nbsp;?&nbsp;&raquo;, &nbsp;ouvrant ainsi le dialogue entre ces diff&eacute;rentes tendances th&eacute;oriques. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp; La revue propose un espace de mutualisation-confrontation des r&eacute;sultats des deux domaines&nbsp;: linguistique de l&rsquo;oral et linguistique de l&rsquo;&eacute;crit. Reconnaissant ce que Catach (1988) souligne d&rsquo;une transformation des comp&eacute;tences cognitives et locutoires &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle individuelle quand celui-ci acquiert les comp&eacute;tences scripturales, les auteurs de l&rsquo;article &laquo;&nbsp;L&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;: si proches, si loin&nbsp;&raquo; cherchent &agrave; prendre en consid&eacute;ration &laquo;&nbsp;la consistance mat&eacute;rielle du langage&nbsp;&raquo;&nbsp;: sons ou lettres dans la d&eacute;marche d&rsquo;une s&eacute;miologie compar&eacute;e. &nbsp;Pouvant s&rsquo;apparenter &agrave; deux formes mat&eacute;rielles distinctes voire contraires, l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit sont trait&eacute;s en fonction des propri&eacute;t&eacute;s des signes dans un &laquo;&nbsp;domaine phonique ou graphique&nbsp;&raquo; (Doquet, Lefebvre, Mahrer, Testenoire, 2022, 17). Comment cette approche de s&eacute;miologie compar&eacute;e du couple oral-&eacute;crit (une vue du 7eme &eacute;tage) &eacute;claire-t-elle, par exemple, la probl&eacute;matique de l&rsquo;acquisition individuelle de la scripturalit&eacute;&nbsp;? Est-ce le bon surplomb&nbsp;pour cet objectif ?</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp; Pour r&eacute;pondre &agrave; cette question, apr&egrave;s avoir rappel&eacute; &agrave; grand traits le mod&egrave;le linguistique de l&rsquo;opposition mat&eacute;rielle phonique-graphique de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit, ce texte confrontera une approche plus pragmatique de l&rsquo;articulation oral-&eacute;crit (une vue du premier &eacute;tage). Sans vouloir mettre ces approches en concurrence, il s&rsquo;agit de d&eacute;tailler cette approche ph&eacute;nom&eacute;nologique, se mettant &agrave; la hauteur de celui qui acquiert, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de chaque individu, pour montrer en quoi elle &eacute;claire les processus d&rsquo;acquisition scripturale des &eacute;l&egrave;ves et lutter, ainsi, contre toutes formes d&rsquo;illettrisme.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp; Pour comparer les cons&eacute;quences d&rsquo;une hauteur de surplomb plut&ocirc;t qu&rsquo;une autre dans le traitement d&rsquo;une probl&eacute;matique sp&eacute;cifique, l&rsquo;exemple de l&rsquo;acquisition individuelle de la scripturalit&eacute;, en milieu scolaire, est particuli&egrave;rement pertinente car elle rencontre in&eacute;vitablement l&rsquo;articulation de la parole &agrave; l&rsquo;exp&eacute;rience &eacute;nonciative de l&rsquo;&eacute;criture.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;L&rsquo;un des premiers effets de la hauteur de surplomb exemplifi&eacute; dans ce contexte concerne la fonction cognitive de l&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute; (Morinet, 2012, 2016, 2017, 2019). Le choix d&rsquo;une approche syst&eacute;mique (7eme &eacute;tage pour reprendre la m&eacute;taphore) ou d&rsquo;une approche ph&eacute;nom&eacute;nologique (premier &eacute;tage) am&egrave;ne, en fin de parcours, &agrave; interroger la conception de la langue qui anime le probl&egrave;me th&eacute;orique investi. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Partant des apports incontestables du surplomb syst&eacute;mique de l&rsquo;article &laquo;&nbsp;si proches, si loin&nbsp;&raquo; (2022), le texte confronte cette approche &agrave; la r&eacute;alit&eacute; complexe de l&rsquo;articulation oral-&eacute;crit, proc&eacute;dure acquisitionnelle d&eacute;licate dont t&eacute;moignent les in&eacute;galit&eacute;s langagi&egrave;res et cognitives encore sensibles au seuil de l&rsquo;universit&eacute;.</span></span></span></span></p> <p style="text-indent:-36pt; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">I. Effets d&rsquo;une hauteur de surplomb syst&eacute;mique</span></span></span></span></p> <p style="text-indent: -36pt; margin-left: 40px;"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;L&rsquo;introduction du num&eacute;ro 3 de la revue <i>Linguistique de l&rsquo;&eacute;crit </i>resitue la question des rapports entre l&rsquo;oralit&eacute; et la scripturalit&eacute; dans son importance pour les sciences du langage et les sciences humaines. D&egrave;s le titre &laquo;&nbsp;si proches, si loin &raquo; le cot&eacute; paradoxal de ce rapport entre l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit est soulign&eacute; et la r&eacute;flexion se d&eacute;veloppe &agrave; la recherche de l&rsquo;identit&eacute; du langage par-del&agrave; l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; des deux variantes dans l&rsquo;exercice oral ou &eacute;crit des langues. Les diff&eacute;rences entre les deux domaines&nbsp;: le domaine acoustique pour l&rsquo;oral et le domaine graphique pour l&rsquo;&eacute;crit sont remises au centre et est d&eacute;nonc&eacute; le fait &laquo;&nbsp;d&rsquo;all&eacute;grement enjamb&eacute;e&nbsp;&raquo; le foss&eacute; entre les deux types de signifiance. Les conditions mat&eacute;rielles qui pr&eacute;sident &agrave; la situation de signifier par des signaux visibles ou par des signaux audibles ne peuvent passer sous silence. La tradition structurale d&rsquo;une dichotomie entre les deux &laquo;&nbsp;si loin&nbsp;&raquo; d&eacute;bouche sur une linguistique de l&rsquo;&eacute;crit en contrepoint de l&rsquo;&eacute;mergence d&rsquo;une linguistique de l&rsquo;oral (Blanche-Benveniste et Jeanjean, 1987) qui souligne la transformation que subit une langue par sa conversion par une technique d&rsquo;&eacute;criture, dans le cas du fran&ccedil;ais une technique phonographique (alphab&eacute;tique). La comparaison de ce que nous faisons en parlant ou en &eacute;crivant aboutit &agrave; la critique de l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;un isomorphisme possible et pourtant il s &lsquo;agit d&rsquo;une m&ecirc;me langue &laquo;&nbsp;si proche&nbsp;&raquo;.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Historiquement (Mahrer, 2019) l&rsquo;&eacute;tude des conditions de production entre proximit&eacute; (oral) et distance (&eacute;crit) par Koch et Oesterreicher (2001) remet, avec succ&egrave;s en France, la tendance th&eacute;orique d&rsquo;un continuisme que les auteurs qualifient d&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;ambiant&nbsp;&raquo;. Les discours oraux et &eacute;crits sont reconnus comme usant des m&ecirc;mes moyens s&eacute;miologiques variant selon des conditions d&rsquo;optimalit&eacute; diff&eacute;rentes qui entraine une relativisation trop forte de l&rsquo;effet des substances. Alors que, de toute &eacute;vidence, les conditions mat&eacute;rielles de la production des discours conditionnent fortement leurs propri&eacute;t&eacute;s textuelles<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[1]</span></span></span></span></span></a>, il est n&eacute;cessaire de proc&eacute;der &agrave; une analyse des conditions &laquo;&nbsp;m&eacute;diales&nbsp;&raquo; de la parole et de l&rsquo;&eacute;crit. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Ce num&eacute;ro de la revue propose des analyses qui envisagent de traiter la mani&egrave;re dont les substances graphiques et phoniques conditionnent les modes op&eacute;ratoires des deux exercices de la langue. La consistance mat&eacute;rielle du langage est prise en consid&eacute;ration dans chaque contribution retenue que ce soit sur le plan du syst&egrave;me ou sur celui du discours. Eprouver la diff&eacute;rence ou l&rsquo;indiff&eacute;rence de fonctionnement d&rsquo;un fait de langue, observ&eacute; selon son exercice &agrave; l&rsquo;oral ou &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, est le point de convergence des articles r&eacute;unis. Remettant en cause le &laquo;&nbsp;continuisme&nbsp;ambiant&raquo; (Doquet et al, p.&nbsp; 18, 2022) de la proximit&eacute; (l&rsquo;oral) &agrave; la distance (l&rsquo;&eacute;crit) selon le besoin social, l&rsquo;effet des substances est remis au centre de la pr&eacute;occupation.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Il est ind&eacute;niablement pertinent de rendre compte des conditions &laquo;&nbsp;m&eacute;diales&nbsp;&raquo; de l&rsquo;exercice oral ou &eacute;crit des langues d&rsquo;un point de vue syst&eacute;mique voire dans l&rsquo;optique de d&eacute;crire les langues dans la complexit&eacute; de leur r&eacute;alisation. En effet, la diff&eacute;rence oral-&eacute;crit &agrave; propos de leur d&eacute;termination mat&eacute;rielle marque une rupture indiscutable et non une continuit&eacute; nous le ressentons tous.&nbsp; Les nombreuses diff&eacute;rences se distribuent sur un axe oppos&eacute; dans et par le temps pour l&lsquo;oral et dans et par l&rsquo;espace pour l&rsquo;&eacute;crit. L&rsquo;ambition de prendre la mesure dont la substance des signes imprime les syst&egrave;mes symboliques et leur mise en pratique dans la vie sociale est, on ne peut plus, l&eacute;gitime voire n&eacute;cessaire. Mis &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de l&rsquo;articulation oral-&eacute;crit, c&rsquo;est-&agrave;-dire un changement de milieu, l&rsquo;objet &eacute;tudi&eacute; peut perde son identit&eacute;. L&rsquo;approche comparative entraine le questionnement de la consistance des cat&eacute;gories et des descriptions linguistiques utilis&eacute;es pour aborder les faits de langue identifi&eacute;s. Elle apporte son lot de compr&eacute;hension &eacute;pist&eacute;mologique du foss&eacute; linguistique entre les deux exercices des langues, les cons&eacute;quences de leur distance s&eacute;miologique sont importantes, ce qui n&rsquo;exclut pas des zones de rencontre (Favriaud, 2022, 24). Le caract&egrave;re approximatif de toute &laquo;&nbsp;translation&nbsp;&raquo; de l&rsquo;oral &agrave; l&rsquo;&eacute;crit ne d&eacute;ment pas l&rsquo;irr&eacute;ductibilit&eacute; des deux media (Gadet 2017, 114) et justifie de mesurer cette &laquo;&nbsp;marge d&rsquo;approximation&nbsp;&raquo; pour des raisons m&eacute;diales (mat&eacute;rielles et s&eacute;miotiques).</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Toutefois, cette hauteur de surplomb prise sur les productions langagi&egrave;res est-elle efficace &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle individuelle de l&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute;&nbsp;? Toute approche comparative suppose de voir l&rsquo;articulation du dessus, du ciel, donc &agrave; distance des caract&eacute;ristiques des deux &eacute;l&eacute;ments articul&eacute;s l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;autre. En effet, en quoi consiste la r&eacute;alit&eacute; de cette articulation pour celui qui la pratique, vue de l&rsquo;&eacute;nonciateur, vue de l&rsquo;arpenteur. Quelle est la nature de cette rupture m&eacute;diale entre l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;? Peut-on l&rsquo;aborder sans prendre acte de la diachronie que suppose l&rsquo;acquisition de l&rsquo;&eacute;crit apr&egrave;s celle de la parole, diachronie que rencontre chaque sujet &eacute;non&ccedil;ant&nbsp;? La vision de haut suppose une conception des langues d&eacute;solidaris&eacute;e de leur lien &eacute;troit avec le sujet humain dont atteste pourtant&nbsp;l&rsquo;endophasie. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une vision ext&eacute;rieure au langage comme ph&eacute;nom&egrave;ne&nbsp;; un point de vue du ciel &agrave; un temps T. Or, l&rsquo;acquisition de l&rsquo;&eacute;crit suppose une temporalit&eacute;, qui passe par une rupture momentan&eacute;e avec la parole. Ecrire exige une reprise des langues parl&eacute;es pour leur conversion scripturale, en g&eacute;n&eacute;ral, par une technique alphab&eacute;tique, phonographique mais pas seulement (Cf. l&rsquo;&eacute;criture chinoise).</span></span></span></span></p> <p style="text-indent:-36pt; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">II. Surplomb ph&eacute;nom&eacute;nologique pour une acquisition individuelle</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Se demander &laquo;&nbsp;comment la langue exploite les ressources mat&eacute;rielles des signes qui le constituent&nbsp;?&nbsp;&raquo; (Doquet, 2022, 28) suppose de penser que les deux domaines&nbsp;: oralit&eacute; et scripturalit&eacute; sont &eacute;tanches l&rsquo;un &agrave; l&rsquo;autre. Ce pr&eacute;suppos&eacute; emp&ecirc;che de penser l&rsquo;articulation en tant que mouvement historique sur le plan collectif et &eacute;nonciatif (biographique) sur le plan individuel. Quand l&rsquo;articulation se r&eacute;alise dans une fluidit&eacute; &eacute;nonciative, fin de l&rsquo;analogie, fin de la rupture pour une intimit&eacute; dont r&ecirc;vent les illettr&eacute;s. La fonction de l&rsquo;acquisition de cette articulation r&eacute;ussie, dont la mise en place est longue et formatrice, est tue. La vue de l&rsquo;arpenteur dira autre chose sur la rupture m&eacute;diale. La voix et le dessin, (Doquet, 2022, 28) ne sont pas inform&eacute;s en langues de la m&ecirc;me fa&ccedil;on. Le dessin des lettres devra &ecirc;tre converti, pour le moins, par une voix int&eacute;rieure quand l&rsquo;oral est sans d&eacute;lai. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Penser l&rsquo;acquisition de la langue suppose de probl&eacute;matiser &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle individuelle. L&rsquo;individu n&rsquo;acquiert pas le langage, cette fonction humaine ne dit pas la forme qu&rsquo;elle prend dans l&rsquo;activit&eacute; langagi&egrave;re effectu&eacute;e. L&rsquo;individu acquiert les langues et l&rsquo;une apr&egrave;s l&rsquo;autre. Or selon l&rsquo;hypoth&egrave;se de Catach, que je reprends ici pour sa fonctionnalit&eacute;, il est urgent d&rsquo;aborder la transformation des langues par leur conversion &eacute;crite. D&rsquo;ailleurs l&rsquo;acquisition de la comp&eacute;tence scripturale &laquo;&nbsp;transforme&nbsp;&raquo; d&eacute;j&agrave; les comp&eacute;tences cognitives et locutoires (Doquet, Pilorg&eacute;, 2020, 12) des individus parlants. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Etudier par comparaison ce que nous &laquo;&nbsp;faisons&nbsp;&raquo; en parlant et en &eacute;crivant conduit &agrave; aborder ses deux modes locutoires dans leur juxtaposition, au travers de l&rsquo;individu, source &eacute;nonciative momentan&eacute;ment unique. L&rsquo;id&eacute;e premi&egrave;re d&rsquo;un continuum &eacute;nonciatif est n&eacute;cessaire &agrave; un certain niveau car l&rsquo;articulation entre la parole et l&rsquo;&eacute;crit est progressive et suppose de r&eacute;tablir une continuit&eacute; dans l&rsquo;exercice &eacute;nonciatif individuelle. Si l&rsquo;apprentissage de l&rsquo;&eacute;criture prend la forme d&rsquo;une rupture au moment de la d&eacute;couverte des lettres alphab&eacute;tiques dans leur correspondance avec les sons, suspension du sens pour entendre la prononciation, celle-ci ne doit pas durer. L&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute; exige un affranchissement de la technique qui r&eacute;tablit ainsi un continuum dont atteste, par son contraire, l&rsquo;illettrisme.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Cependant, est-ce juste d&rsquo;opposer ou de poser l&rsquo;un &agrave; c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;autre&nbsp;: l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;? Cela pousse &agrave; revenir sur la r&eacute;alit&eacute; langagi&egrave;re de ces deux termes. L&rsquo;&eacute;crit ne dit pas sa nature car ce qui est &eacute;crit est &laquo;&nbsp;lettres mortes&nbsp;&raquo; tant qu&rsquo;un humain parlant ne le convertit pas en &eacute;nonciation par sa connaissance de la technique et celle de la compr&eacute;hension en langue (cf. la traduction de la pierre de rosette dans ses trois &eacute;critures). Alors que l&rsquo;oral est toujours &laquo;&nbsp;impl&eacute;ment&eacute;&nbsp;&raquo; comme l&rsquo;&eacute;crit Bergounioux (2004) par un sujet parlant qui en produit que ce qu&rsquo;il peut produire. L&rsquo;&eacute;crit, s&rsquo;il est impl&eacute;ment&eacute; &agrave; un temps pr&eacute;sent celui de la production, laisse oublier son scripteur tant qu&rsquo;il est en attente d&rsquo;un lecteur. Par d&eacute;finition, &eacute;crire suppose potentiellement l&rsquo;absence du sujet &eacute;nonciateur d&rsquo;origine. L&rsquo;articulation est suspendue dans le temps&nbsp;! Certes, il est possible d&rsquo;enregistrer l&rsquo;oral mais par une technique qui &eacute;chappe &agrave; l&rsquo;individu sans une machine pour reproduire le son au contraire&nbsp;de la lecture et de l&rsquo;&eacute;criture. La trace sur la bande ou sur le support de num&eacute;risation n&rsquo;est pas audible par l&rsquo;auditeur, il ne peut s&rsquo;affranchir de cette technique analogique ou num&eacute;rique de m&eacute;morisation que restitue l&rsquo;appareil d&rsquo;enregistrement (un magn&eacute;tophone).</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">La vue de l&rsquo;arpenteur pousse &agrave; reprendre la rupture mat&eacute;rielle entre oral et &eacute;crit, son/lettre, &agrave; la loupe pour d&eacute;tailler la technique de conversion phonographique. La correspondance entre son et lettre est historiquement probl&eacute;matique et stabilis&eacute;e plus ou moins arbitrairement pour r&eacute;pondre aux questions, entre autres, de lev&eacute;e de l&rsquo;ambigu&iuml;t&eacute; lors de la diffusion par l&rsquo;imprimerie. Il est dommageable, dans notre contexte de l&rsquo;acquisition, de faire l&rsquo;&eacute;conomie de l&rsquo;historicit&eacute; de l&rsquo;articulation entre l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit que ce soit d&rsquo;un point de vue culturel et soci&eacute;tal ou sur le plan individuel. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Historiquement l&rsquo;&eacute;crit est second sur le plan civilisationnel et sur le plan de la formation de chacun. L&rsquo;apprentissage de l&rsquo;&eacute;crit par un sujet parlant transforme les conditions d&rsquo;exercices des langues par une transformation du d&eacute;veloppement cognitif. Autrement dit, l&rsquo;acquisition de la parole se fait aujourd&rsquo;hui en milieu scripturalis&eacute;, ce qui nous trouble. L&rsquo;apprentissage de l&rsquo;&eacute;crit s&rsquo;amorce au travers d&rsquo;interactions orales. Situation qui nous am&egrave;ne &agrave; oublier la r&eacute;alit&eacute; de ce qui se passe en croyant l&rsquo;articulation naturelle. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Peut-on mettre les sons au m&ecirc;me niveau que les lettres&nbsp;?&nbsp; Le son [n&ugrave;] s&rsquo;&eacute;pelle [N.O.U.S] en quatre lettres graphiques qui s&rsquo;explique par l&rsquo;&eacute;tymon latin [nos] et sa nouvelle inflexion orale en fran&ccedil;ais naissant, r&eacute;f&eacute;rant au locuteur et &agrave; d&rsquo;autres personnes constituant un groupe. Le son [&ugrave;] s&rsquo;&eacute;pelle [O.U] ou [O. &ugrave; ] selon un sens diff&eacute;rent, celui de la localisation ou de l&rsquo;alternative. Deux exemples parmi tant d&rsquo;autres pour montrer &agrave; quel point &eacute;crire et lire ne traitent pas seulement une correspondance entre les sons et les lettres, fond&eacute;e sur une rupture m&eacute;diale. Il est n&eacute;cessaire d&rsquo;ajouter l&rsquo;influence historique de l&rsquo;&eacute;tymologie gr&eacute;co-latine et la pr&eacute;gnance du sens dans le succ&egrave;s de la conversion lettre-son.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Que serait une lettre sans &ecirc;tre convertie en sons y compris non &eacute;mis, en lecture silencieuse ? L&rsquo;articulation de l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit ne se fait pas entre un domaine phonique, audible et un domaine graphique, &nbsp;visible. Mais l&rsquo;articulation se fait entre de l&rsquo;audible, entendu et prononc&eacute; et du lisible, produit et converti en &eacute;nonciation. L&rsquo;articulation, comme celle du genou, suppose non seulement une rupture et une continuit&eacute;, mais aussi un chevauchement. Qu&rsquo;est-ce qui fait rotule&nbsp;dans ce cas ?</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Dans le cadre des questions que pose l&rsquo;acquisition du langage oral et &eacute;crit &agrave; la r&eacute;flexion th&eacute;orique pour la mise en &oelig;uvre de ses acquis langagiers n&eacute;cessaires dans les formations scolaires et universitaires, on ne peut se satisfaire d&rsquo;une distinction pure et simple entre ces deux exercices d&rsquo;une m&ecirc;me langue sans entrer dans la complexit&eacute; qu&rsquo;elle recouvre. D&rsquo;ailleurs cette &laquo;&nbsp;rupture m&eacute;diale&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire entre l&rsquo;&eacute;nonciation entendue et l&rsquo;&eacute;nonciation lue, ne correspond pas &agrave; la rupture de productivit&eacute; langagi&egrave;re n&eacute;e de l&rsquo;exp&eacute;rience de la technique de l&rsquo;&eacute;criture. Elle se situe davantage entre la parole contextualis&eacute;e,&nbsp; le &laquo;&nbsp;parl&eacute;&nbsp;&raquo; de tous les jours et l&rsquo;oral dit &laquo;&nbsp;scriptural&nbsp;&raquo; qui est un oral orient&eacute; vers/par la contextualisation &eacute;crite&nbsp;: ph&eacute;nom&egrave;ne de la scripturalit&eacute;. La continuit&eacute; &laquo;&nbsp;communicationnelle&nbsp;&raquo; intrasubjective se doit d&rsquo;&ecirc;tre compl&eacute;mentaire du continuum communicatif collectif (cf. Koch &amp; Oesterreicher, 2001). Mais comment&nbsp;?</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Il suffit d&rsquo;inclure le ph&eacute;nom&egrave;ne de l&rsquo;endophasie (ou discours int&eacute;rieur) qui fait partie de l&#39;exp&eacute;rience commune pour amplifier la complexit&eacute; de l&lsquo;articulation oral-&eacute;crit. Nous entendons presque contin&ucirc;ment cette parole qui explicite silencieusement notre existence. On la trouve figur&eacute;e dans la litt&eacute;rature, interrog&eacute;e dans la clinique ou la psychanalyse, pr&eacute;sente dans la psychologie. On parle en g&eacute;n&eacute;ral de pens&eacute;e, une fa&ccedil;on de prendre acte de l&#39;activit&eacute; mentale sans int&eacute;grer la dimension linguistique du ph&eacute;nom&egrave;ne oral, y compris de fa&ccedil;on silencieuse. Cependant, y compris dans ce discours int&eacute;rieur dont on peine &agrave; rendre compte de l&rsquo;oralit&eacute;, la lettre n&rsquo;est pas absente. L&rsquo;exp&eacute;rience scripturale occupe notre activit&eacute; langagi&egrave;re &agrave; bas bruit et &agrave; bruit sonore jusque dans la prosodie qui s&lsquo;&eacute;crit. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Vue du haut, vue de l&rsquo;ext&eacute;rieur de l&rsquo;&eacute;nonciation en acte, l&rsquo;ensemble de l&rsquo;articulation se remarque dans sa rupture m&eacute;diale en objectivant les langues par leur dimension syst&eacute;mique. La s&eacute;miologie compar&eacute;e du domaine phonique et graphique donne des r&eacute;sultats dans la sp&eacute;cificit&eacute; de chaque pratique d&rsquo;un point de vue soci&eacute;tale et linguistique mais n&rsquo;&eacute;claire pas la r&eacute;alit&eacute; de l&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute;. Cette derni&egrave;re exige de remettre en cause une conception des langues qui &eacute;vacue la subjectivit&eacute; de celui qui acquiert, y compris dans son objectivation. Est-ce la m&ecirc;me identit&eacute; de carrefour, pour reprendre l&rsquo;analogie sugg&eacute;r&eacute;e, d&rsquo;un point de vue th&eacute;orique selon qu&rsquo;il est observ&eacute; du 7eme ou du 1<sup>er</sup> &eacute;tage&nbsp;?</span></span></span></span></p> <p style="text-indent:-36pt; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">III. Int&eacute;grer la hauteur de surplomb dans le champ th&eacute;orique interroge la conception de la langue.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">La recherche de la hauteur de surplomb ad&eacute;quate &agrave; l&rsquo;objet observ&eacute; et adapt&eacute;e au probl&egrave;me &agrave; r&eacute;soudre devient d&eacute;cisif dans la probl&eacute;matisation et ses r&eacute;sultats. L&rsquo;exemple de la scripturalit&eacute; l&rsquo;aura, je l&rsquo;esp&egrave;re, montr&eacute;.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">L&rsquo;acquisition-d&eacute;veloppement du langage oral et &eacute;crit, n&eacute;cessaire en formation dans le syst&egrave;me scolaire puis universitaire (Scheepers, 2019 <i>Formation &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, par l&rsquo;&eacute;crit</i>&nbsp;; <i>Formation &agrave; l&rsquo;oral, par l&rsquo;oral</i> (2023)) illustre bien l&rsquo;enjeu de la hauteur de surplomb. Le point de vue de l&rsquo;arpenteur est le seul capable de r&eacute;pondre &agrave; la sp&eacute;cificit&eacute; de l&rsquo;acquisition. En effet, celle-ci suppose de s&rsquo;effectuer par chaque sujet parlant, &nbsp;un par un &agrave; partir de sa variante parl&eacute;e. Si mon voisin sait lire, je ne le sais pas <i>a priori</i>. Il me faudra apprendre puis acqu&eacute;rir la fluidit&eacute; &eacute;nonciative de la lecture&nbsp;/&eacute;criture. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">R&eacute;fl&eacute;chir sur la hauteur de surplomb remet, finalement, en cause la conception des langues issue des habitudes th&eacute;oriques. La conception ph&eacute;nom&eacute;nologique (vue du premier &eacute;tage) est envisag&eacute;e pour l&rsquo;&eacute;clairage qu&rsquo;elle apporte aux proc&eacute;d&eacute;s d&rsquo;acquisition de la scripturalit&eacute;. &nbsp;Elle permet d&rsquo;anticiper sur l&rsquo;efficacit&eacute; des pratiques enseignantes. Pour qu&rsquo;il y ait articulation, un chevauchement est n&eacute;cessaire entre les deux exercices qui s&rsquo;imbriquent mais ne s&rsquo;exclut pas.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">La vue de l&rsquo;int&eacute;rieur, c&rsquo;est-&agrave;-dire &agrave; partir de celui qui exerce la langue, expose une &eacute;nonciation &laquo;&nbsp;mixte&nbsp;&raquo; oral/&eacute;crit quand l&rsquo;intimit&eacute; (Doquet, 2022) avec la scripturalit&eacute; est compl&egrave;te pour un individu cognitivement transform&eacute; par l&rsquo;exp&eacute;rience scripturale. La transformation est sans retour. Il ne peut plus faire autrement que lire les lettres ainsi agenc&eacute;es en significations. La rotule de l&rsquo;articulation est une &eacute;nonciation qui anticipe oralement sur le scriptural, en langue et en pens&eacute;e (Morinet, 2017). Elle traite les conditions de production sp&eacute;cifiques &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, c&rsquo;est-&agrave;-dire la d&eacute;solidarisation potentielle avec l&rsquo;imm&eacute;diatet&eacute; de la parole (d&eacute;ictique versus anaphorique), en absence physique du sujet et des conditions immanentes de la communication in situ. R&eacute;sultat, l&rsquo;articulation oral/&eacute;crit change de statut&nbsp;: elle n&rsquo;est plus un fait de langue mais devient le processus acquisitionnel propre &agrave; la scripturalit&eacute; (Morinet, 2016).</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Le processus de l&rsquo;articulation de l&rsquo;oral &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, dans sa r&eacute;alit&eacute; linguistique complexe, tient, par cons&eacute;quent, une place centrale dans le d&eacute;veloppement intellectuel et scientifique en milieu scolaire et universitaire. Cela exige de mettre la hauteur de surplomb au niveau de chaque &eacute;l&egrave;ve devenant &eacute;tudiant afin qu&rsquo;il s&rsquo;implique et r&eacute;ussisse la transformation cognitive de soi par la scripturalit&eacute;. En effet, le point de vue de l&rsquo;arpenteur, c&rsquo;est-&agrave;-dire dans les pas de celui qui apprend &agrave; produire par &eacute;crit, met &agrave; jour que l&rsquo;articulation se fait entre un d&eacute;j&agrave; parlant qui rencontre l&rsquo;exp&eacute;rience &eacute;nonciative d&rsquo;une autre contextualit&eacute; celle de la scripturalit&eacute;. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Les comp&eacute;tences &eacute;nonciatives du sujet parlant sont boulevers&eacute;es par l&rsquo;usage de la technique de l&rsquo;&eacute;criture, il d&eacute;couvre, avec elle, une nouvelle contextualisation de la production langagi&egrave;re par l&rsquo;absence du corps.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">La vue de l&rsquo;arpenteur fait advenir le ph&eacute;nom&egrave;ne humain du langage dans sa forme-sens langue. Les langues ont leur r&eacute;alit&eacute; objectivable dans leur mat&eacute;rialit&eacute; phonique soit directe par l&rsquo;audible et le pronon&ccedil;able soit convertible par une technique qui attend son &laquo;&nbsp;technicien parlant&nbsp;&raquo;. Les diff&eacute;rences de forme r&eacute;pondent &agrave; une nouvelle condition de production qui sont contextuelles faisant du texte &eacute;crit un espace d&eacute;pla&ccedil;able. Le danger est de confondre l&rsquo;&eacute;crit avec la langue. Benveniste nous avait d&eacute;j&agrave; mis en garde contre ce risque d&rsquo;aveuglement,&nbsp;habitu&eacute; que nous sommes de fa&ccedil;on s&eacute;culaire &agrave; l&rsquo;inscription de nos soci&eacute;t&eacute;s occidentales dans un monde de l&rsquo;&eacute;crit. Cependant, &eacute;tudier l&rsquo;acquisition en g&eacute;n&eacute;ral et celle de la scripturalit&eacute; en particulier, remet au centre des pr&eacute;occupations l&rsquo;&eacute;nonciation par la technique de l&rsquo;&eacute;criture pour ce qu&rsquo;elle est, une conversion en sons inform&eacute;s de sens. Peut-on confondre les deux graphies &laquo;&nbsp;quand&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;qu&rsquo;en&nbsp;&raquo; si le m&ecirc;me son [k&acirc;] n&rsquo;est pas entendu par le locuteur pour sa diff&eacute;rence de sens&nbsp;: temporalit&eacute; ou condition&nbsp;? Les langues vivantes n&rsquo;ont pas fini de nous &eacute;tonner.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Conclusion&nbsp;:</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Le paradoxe du &laquo;&nbsp;si proches, si loin&nbsp;&raquo; de l&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit (Doquet, 2022) peut se r&eacute;soudre qu&rsquo;en adoptant le point de vue de l&rsquo;arpenteur, celui de l&rsquo;acquisition individuelle. Il devient alors possible de saisir la nature de l&rsquo;articulation de l&rsquo;exercice oral et &eacute;crit d&rsquo;une langue. Il s&lsquo;agit d&rsquo;un chevauchement &eacute;nonciatif qui se r&eacute;alise en langue et qui n&eacute;cessite un sujet &eacute;non&ccedil;ant humain. Une intelligence artificielle m&eacute;morise (Banque de donn&eacute;es) des &eacute;nonc&eacute;s mais n&rsquo;acquiert pas le changement cognitif exp&eacute;riment&eacute; par la scripturalit&eacute;. Elle n&rsquo;a pas besoin d&rsquo;exercer ce chevauchement, me semble-t-il. Elle n&#39;a pas besoin d&rsquo;exp&eacute;rimenter, &agrave; travers des interactions orales avec des adultes d&eacute;j&agrave; lettr&eacute;s, les effets langagiers d&rsquo;une production qui pourrait se geler (pour le dire avec les mots de Rabelais) un temps dans l&rsquo;&eacute;criture et s&rsquo;exporter ainsi sur une surface textuelle. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Dans notre contexte, le choix de la hauteur de surplomb permet de relever le d&eacute;fi de saisir la complexit&eacute; de ce qui peut faire unit&eacute;, malgr&eacute; l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute; des productions langagi&egrave;res orales et &eacute;crites. Le sujet parlant, dans sa fa&ccedil;on de recommencer sans cesse l&rsquo;articulation des productions, sous-tendue par le&nbsp;discours int&eacute;rieur (endophasie), est le dynamisme &eacute;nonciatif o&ugrave; se perp&eacute;tue ce ph&eacute;nom&egrave;ne. La &laquo;&nbsp;rupture m&eacute;diale&nbsp;&raquo;, &eacute;vidente dans l&rsquo;objectivation des langues, ne fait illusion, pour l&rsquo;acquisition, que vue du 7eme &eacute;tage, on l&rsquo;aura compris. Le chevauchement se fait au travers de l&rsquo;exp&eacute;rience &eacute;nonciative d&rsquo;une scripturalit&eacute; qui se manifeste d&egrave;s les productions orales lorsque celles-ci s&rsquo;occupent d&rsquo;anticiper sur les conditions nouvelles de contextualisation. La technique d&rsquo;&eacute;criture offre l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;arracher et d&rsquo;arracher encore, l&rsquo;expression &agrave; l&rsquo;imm&eacute;diatet&eacute; d&rsquo;un individu. La conception de la langue en est r&eacute;&eacute;valu&eacute;e au point de lui redonner sa dimension de ph&eacute;nom&egrave;ne humain, r&eacute;alis&eacute; dans une forme linguistique historique. Il serait temps de reprendre la langue &agrave; son degr&eacute; de signifiance (Cf. Doray, 2010, 2015) par la recherche d&rsquo;invariants s&eacute;mantiques sur base lexicale. Ils sont r&eacute;unis sous une premi&egrave;re forme dans <i>EtyMotsNotions </i>(cf. Morinet, 2015). Il est peut-&ecirc;tre juste d&rsquo;interroger la forme dans son lien sp&eacute;cifique avec le signifiant que l&rsquo;&eacute;tymologie latine laisse pressentir.&nbsp; <a href="#_ftn2" name="_ftnref2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[2]</span></span></span></span></span></a></span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">En fin de compte, est-ce encore le m&ecirc;me carrefour, vu de l&rsquo;arpenteur&nbsp;?</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Vue du haut, du ciel, l&rsquo;articulation oral-&eacute;crit est une rupture m&eacute;diale de l&rsquo;audible et du visible sans conteste avec son lot de cons&eacute;quences linguistiques et sociales voire culturelles.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Vue du bas, de l&lsquo;arpenteur, l&rsquo;articulation est un chevauchement entre l&rsquo;audible et le lisible en attente de conversion par un locuteur transform&eacute; par la nouvelle contextualisation de sa parole en langue reconnue apr&egrave;s l&rsquo;affranchissement de la technique. La saisie de cette r&eacute;alit&eacute; est essentielle pour lister et d&eacute;crire les proc&eacute;d&eacute;s acquisitionnels qui orienteront les pratiques d&rsquo;enseignements.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">La s&eacute;miologie compar&eacute;e de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit montre des conditions mat&eacute;rielles (Phonique -directe-, graphique- diff&eacute;r&eacute;e) qui, d&rsquo;une certaine fa&ccedil;on, s&rsquo;oppose pour le moins sur le plan de la r&eacute;ception imm&eacute;diate. Ceci explique les diff&eacute;rences de conditions contextuelles&nbsp;: oral -contexte in situ (d&eacute;ictique)- et &eacute;crit -contexte de l&rsquo;espace support (anaphorique).</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;Finalement, multiplier les hauteurs de surplomb apporte des &eacute;l&eacute;ments de r&eacute;ponse aux probl&egrave;mes pos&eacute;s. Ainsi pour la multidimensionnalit&eacute; du langage, le point de vue du ciel (&laquo;&nbsp;conditions m&eacute;diales&nbsp;&raquo; oppos&eacute;es oral-&eacute;crit) &eacute;claire les motifs des nouvelles conditions contextuelles de l&rsquo;&eacute;crit que la vue de l&rsquo;arpenteur a r&eacute;v&eacute;l&eacute;. La conversion de la parole en &eacute;criture ouvre un autre espace de communication dans lequel le sujet explore une exp&eacute;rience &eacute;nonciative historique.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-left:48px">&nbsp;</p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Bibliographie&nbsp;:</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Anis, J. (1993), L&rsquo;&eacute;criture &agrave; sa place, <i>Linx 28</i>, 53-67.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Blanche- Benveniste, C. et Jeanjean, C. (1987), Le fran&ccedil;ais parl&eacute;, Transcription et &eacute;dition, Institut national de la langue fran&ccedil;aise, Paris : Didier &eacute;rudition. </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Bergounioux, G. (2004), Le moyen de parler, Paris : Verdier.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Catach, N. (1988), L&rsquo;&eacute;criture en tant que plurisyst&egrave;me, ou th&eacute;orie de L. prime, Pour une th&eacute;orie de la langue &eacute;crite, Paris, CNRS, 243-259.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Delarue-Breton, C. &amp; Bautier, E., (2019), Litt&eacute;ratie scolaire : ambitions exigeantes, difficult&eacute;s de mise en &oelig;uvre, Pratiques, 183-184. http://journals.openedition.org/pratiques/7011 </span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Doquet, C., (2017), L&rsquo;oral en appui sur l&rsquo;&eacute;crit : d&eacute;calages (m&eacute;ta)&eacute;nonciatifs. Corela Vol. 15, 2.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Doquet, C., Lefebvre, J., Marher, R. &amp; Testenoire P.-Y., (2022.),&nbsp; L&rsquo;oral et l&rsquo;&eacute;crit, si proches, si loin. Linguiste de l&rsquo;&eacute;crit,&nbsp; 3 , 9-32.</span></span></span></span></p> <p style="margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Doquet, C. &amp; Pilorg&eacute;, J.L., (2020), La correction de copie au coll&egrave;ge entre langue et discours : une cat&eacute;gorisation syntactico-&eacute;nonciative, Rep&egrave;res 62, 191-218.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px; margin-left:48px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Doray, P. (2010). &laquo; Recherche d&rsquo;invariants s&eacute;mantiques sur base lexicale, illustration par un jeu&nbsp;de&nbsp;langue.&nbsp;&raquo;&nbsp;<i>ELA&nbsp;</i>n&deg;157,&nbsp;p.&nbsp;95&nbsp;-102.&nbsp;</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Doray,&nbsp;P.&nbsp;(2015).&nbsp;<i>EtyMotsNotions.</i>&nbsp;Grand-Quevilly&nbsp;:&nbsp;Association&nbsp;Inaudible.&nbsp;</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Elalouf, M.-L., (2016) L&rsquo;analyse linguistique des textes d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves au travers des annotations, 1982-2014, <i>Pratiques,</i> 169-170</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Fayol, M., (1997), <i>Des id&eacute;es au texte. Psychologie cognitive de la production verbale, orale et &eacute;crite</i>, Paris&nbsp;: PUF, collection Le psychologue. </span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Favriaud, M. (2022), Phrase, p&eacute;riode et unit&eacute;s de discours au regard de la ponctuation &eacute;tendue&nbsp;: la continuit&eacute; de l&rsquo;oral et de l&rsquo;&eacute;crit dans la po&eacute;sie contemporaine.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Gadet, F., (2017) L&rsquo;oralit&eacute; ordinaire &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de la mise en &eacute;crit&nbsp;: ce que montre la proximit&eacute;, <i>Langages</i> 208, 113-129.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Goody, J., (1979), <i>La raison graphique</i>, Paris&nbsp;: les Editions de Minuit</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Halt&eacute;, J.F., (1984) L&rsquo;annotation des copies, base ou dialogue p&eacute;dagogique, <i>Pratiques,</i> 44 61-69</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Koch, P. &amp; Oesterreicher, W., (2001), Koch, P. &amp; Oesterreicher, W., (2001), Langage parl&eacute; et langage &eacute;crit. <i>Lexicon der Romanistischen Linguistik</i>, tome 1,<i> </i>584-627. T&uuml;bingen&nbsp;: Max Niemeyer Verlag.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Marher, R. (2019), Parler, &eacute;crire&nbsp;: &laquo;&nbsp;continuum communicatif&nbsp;&raquo; et rupture mat&eacute;rielle, <i>Pratiques </i>183- 184, [en ligne], <a href="https://doi.org/10.4000/" style="color:#0563c1; text-decoration:underline">https://doi.org/10.4000/</a> pratiques.6842</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C., (2012), <i>Du parl&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;crit dans les &eacute;tudes</i>, <i>approche th&eacute;orique et m&eacute;thodologique de l&rsquo;articulation entre les pratiques orales et &eacute;crites dans l&rsquo;apprentissage de l&rsquo;argumentation</i>, collection s&eacute;mantiques, Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C. (2015), <i>EtyMotsNotions</i>&nbsp;: l&rsquo;implicite d&eacute;voil&eacute;, comptes rendus d&rsquo;ouvrages, ELA. Etudes de linguistiques appliqu&eacute;e, n&deg;180, 497-504. http://www.cairn.info/revue-ela-2015-4-page-497.htm</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C., (2016), <i>Ce que l&rsquo;&eacute;crit fait au sujet parlant, </i>collection &laquo;&nbsp;s&eacute;mantiques&nbsp;&raquo;, Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C., (2017), Un oral pour &eacute;crire, pour secondariser. J.-F. de Pietro, C. Fischer et R. Gagnon (&eacute;d.). <i>L&rsquo;oral aujourd&rsquo;hui&nbsp;: perspectives didactiques. </i>221-236. Namur&nbsp;: Presses universitaires de Namur.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C., (2019), Fonction du couple oral-&eacute;crit dans la litt&eacute;ratie. M. Niwese,, J. Lafont-Terranova &amp; M.Jaubert,<i> &Eacute;crire, faire &eacute;crire dans l&#39;enseignement post-obligatoire, Enjeux, mod&egrave;les et pratiques innovantes</i>, Paris : PUS</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Morinet, C., (2023) <i>De l&rsquo;audible au lisible, le &laquo;&nbsp;parl&eacute;&nbsp;&raquo; un obstacle &agrave; l&rsquo;acquisition de l&rsquo;&eacute;crit&nbsp;? </i>collection &laquo;&nbsp;enfance, &eacute;ducation, soci&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;, Paris&nbsp;: L&rsquo;Harmattan</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Olson, D. M., (1998), <i>L&rsquo;Univers de l&rsquo;&eacute;crit. Comment la culture &eacute;crite donne forme &agrave; la pens&eacute;e</i>, Paris&nbsp;: Retz</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><a name="_Hlk139881047">Pilorg&eacute;, J.-L., (2008). </a><i>Un lien de tension entre posture de lecteur et posture de correcteur&nbsp;: les traces des enseignants de fran&ccedil;ais sur les copies des &eacute;l&egrave;ves </i>[th&egrave;se de doctorat en langue et litt&eacute;rature fran&ccedil;aise]. Universit&eacute; de Haute-Bretagne Rennes 2.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Pilorg&eacute;, J.-L., (2010). Un lien de tension entre posture de lecteur et posture de correcteur&nbsp;: les traces des enseignants de fran&ccedil;ais sur les copies des &eacute;l&egrave;ves. <i>Pratiques, 145-146</i>, 85-103.</span></span></span></span></p> <p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Pollet, C. , (2021), Les recherches et formations consacr&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;crit dans l&rsquo;enseignement sup&eacute;rieur. Vers une &laquo;&nbsp;approche int&eacute;gr&eacute;e. <i>Former &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, former par l&rsquo;&eacute;crit dans le sup&eacute;rieur</i>, Louvain-La-Neuve&nbsp;: De Boeck Sup&eacute;rieur.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Rogue, C., (2005), <i>Le travail,</i> Paris&nbsp;: Armand Colin.</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Scheepers, C., (2019), <i>Formation &agrave; l&rsquo;&eacute;crit, par l&rsquo;&eacute;crit dans le sup&eacute;rieur, </i>Bruxelles&nbsp;: Deboeck sup&eacute;rieur.&nbsp;</span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Scheepers, C., (2023) <i>Formation &agrave; l&rsquo;oral, par l&rsquo;oral dans le sup&eacute;rieur</i>, &nbsp;&nbsp;<a name="_Hlk149045539">Bruxelles&nbsp;: Deboeck sup&eacute;rieur.&nbsp;</a></span></span></span></span></p> <p style="margin-bottom:11px"><span style="page:WordSection1"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">Vygotski, L., (1934/1985). <i>Pens&eacute;e et langage</i>, Paris&nbsp;: La dispute.</span></span></span></span></p> </div> <p>&nbsp;</p> <div class="WordSection2">&nbsp;</div> <div style="page-break-after: always"><span style="display: none;">&nbsp;</span></div> <p style="margin-bottom:11px">&nbsp;</p> <div>&nbsp; <hr align="left" size="1" width="33%" /> <div id="ftn1"> <p class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[1]</span></span></span></span></span></a> A condition d&rsquo;accepter l&rsquo;id&eacute;e de -texte- quand l&rsquo;oral se fait long &eacute;nonc&eacute; (ex. une conf&eacute;rence).</span></span></span></p> </div> <div id="ftn2"> <p class="MsoFootnoteText" style="margin-bottom:11px"><span style="font-size:10pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" style="color:#0563c1; text-decoration:underline" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span calibri="" style="font-family:">[2]</span></span></span></span></span></a> Exemple pour le mot oiseau&nbsp;: &Eacute;tymologie. ( c. 1100) Du moyen fran&ccedil;ais oiseau , oyseau, de l&#39;ancien fran&ccedil;ais oisel , du bas latin aucellus (&laquo; petit oiseau &raquo;), forme contract&eacute;e de * avicellus, diminutif du latin avis (&laquo; oiseau &raquo;). Oiseau signifie d&eacute;j&agrave; petit.</span></span></span></p> </div> </div>