<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px">En française</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span lang="FR" style="font-size:12.0pt"><span style="font-family:"Trebuchet MS",sans-serif"><span style="color:#383838">L'exilé oublié. La retraite espagnole en Afrique du Nord et la reconstruction de ses structures politiques.</span></span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'espace nord-africain est parfois méconnu en raison de l'idée géographique erronée que l'on s'en fait. Parler du Maroc ou de l'Algérie est synonyme de pays lointains, appartenant au monde arabe et étrangers à notre environnement immédiat.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Toutefois, ce ne sont pas les distances géographiques mais les distances culturelles ou sociales qui permettent de comprendre ce phénomène, qui est en fait un processus relativement récent.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Très tôt, l'Afrique du Nord a été une zone de conflit entre les puissances coloniales et les grands empires de l'époque moderne<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a>. Les campagnes menées par Charles Quint en Afrique du Nord dans le cadre de la lutte pour le contrôle de la Méditerranée contre l'Empire ottoman ont marqué le point de départ de ces relations algéro-espagnoles, qui ont abouti au contrôle de la région par Soliman le Magnifique, qui contrôlait l'Algérie et la Tunisie<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cette empreinte, ainsi que la volonté des Habsbourg et des Bourbons de conquérir des zones telles que l'Oranesado, ont provoqué le départ d'un grand nombre d'habitants de la péninsule vers l'Algérie, bien qu'à partir du XIXe siècle et après la conquête française de l'ensemble du territoire algérien, dans le cadre d'une émigration économique qui n'a pas cessé de croître tout au long du XIXe siècle. <a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a>Une vague migratoire qui, comme le dit Juan Ramón Roca, est passée de temporaire à permanente dans de nombreux cas.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Tout au long du XIXe siècle, cela a donné à l'Afrique du Nord des caractéristiques particulières en termes de présence d'Espagnols, qui sont devenus la nationalité la plus nombreuse dans certaines régions :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">Como consecuencia de ello, la colonia española en Argelia fue la más numerosa de origen europeo tras la francesa, llegando a superar claramente a este en Orán y su región, donde se concentraba dos tercios del conjunto de la población establecida en Argelia procedente de España<a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Il est évident que cette émigration était principalement économique, en raison des conditions de travail précaires qui existaient dans de nombreuses régions d'Espagne, ce qui a poussé d'importants contingents de la population à s'installer en Algérie. Dans le cas d'Oran, où nous avons vu que la population espagnole était plus nombreuse, la politique de contrôle des autorités françaises qui, depuis 1862 et la signature d'une convention franco-espagnole, accordait aux Espagnols des caractéristiques privilégiées par rapport aux autres groupes nationaux. Cependant, à la fin du XIXe siècle, pendant la période de formation de la nation française, et coïncidant avec des moments de bouleversements politiques en Espagne, le contrôle de la population algérienne a été renforcé par les autorités françaises, qui ont accordé la nationalité gauloise à tous ceux qui sont nés sur le territoire algérien, qu'ils soient français ou non.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Mais l'arrivée des Espagnols sur les côtes algériennes ne s'est pas faite uniquement pour des raisons économiques et de recherche de travail. Dans le feu des différents conflits politiques qui se sont développés en Espagne tout au long du XIXe siècle, un grand nombre d'Espagnols ont fui les persécutions politiques et sont arrivés en Algérie.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><i>Algérie, terre d'exil politique</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Tout au long du XIXe siècle, les nombreux conflits politiques qui ont éclaté en Espagne ont entraîné un grand nombre d'exils. Bien que les cas d'exil vers la France et l'Angleterre, entre autres, aient été largement étudiés, l'Algérie a moins attiré l'attention en tant que lieu où se sont retrouvés de nombreux persécutés politiques en Espagne :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">El comienzo de la colonización francesa de Argelia, iniciada pocos días antes de la revolución de Julio, y heredada por el régimen orleanista, proporcionó a los exiliados liberales españoles un nuevo destino, especialmente apropiado por su cercanía a las costas del sur de la Península y de Gibraltar, desde donde se venían planeando y poniendo en práctica diversas expediciones insurreccionales<a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'exil politique en Algérie n'était pas seulement réservé aux libéraux ou aux premiers socialistes qui voyaient dans cette proximité avec la colonie française un tremplin pour les carlistes qui voyaient dans des villes comme Oran un point stratégique de base pour revenir dans la Péninsule lorsque le candidat carliste relançait sa tentative de prise de pouvoir.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Ce qui est important en Algérie, lorsqu'on analyse la participation des exilés espagnols, ce n'est pas seulement le fait qu'elle soit devenue une terre de passage, mais aussi les structures politiques qui allaient se développer sur le territoire lui-même. Ici, il y a eu une convergence des différentes motivations qui ont conduit les Espagnols en Algérie. Dans la plupart des cas, l'émigration économique a apporté avec elle les structures sociétales ou politiques qu'ils avaient développées dans leurs lieux d'origine. Les persécutions politiques ont fait que lorsque ces exilés sont arrivés sur le territoire algérien, les structures développées par les Espagnols existaient déjà, ce qui a constitué une base de travail.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'échec du Sexenio démocratique (1868-1874) en Espagne et la liquidation de l'expérience républicaine ont conduit de nombreux défenseurs du républicanisme, du cantonalisme et du mouvement ouvrier naissant à se réfugier en Algérie pour échapper aux persécutions politiques. Depuis l'important canton de Carthagène, des défenseurs du canton partent pour Mazalquivir à bord de la frégate Numancia. Nombre de ces cantonalistes entrèrent en contact avec les partisans de Ruiz Zorrilla dans la ville d'Oran, qui commencèrent très tôt à conspirer contre la restauration d'Alfonso XII et de Cánovas del Castillo<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[6]</span></span></span></span></span></a>. On sait qu'à la mort d'Alphonse XII, un comité révolutionnaire a été formé, présidé par Ezequiel Sánchez, qui éditait le journal <i>La Democracia española (Démocratie espagnole) </i>dans la ville d'Oran. Dans la stratégie insurrectionnelle d'une grande partie du républicanisme espagnol, les échecs des tentatives de transformation s'accompagnent de la fuite de leurs protagonistes qui, dans le cas de ceux des côtes levantines, se retrouvent souvent à Oran et à Alger<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a>. Finalement, l'activité conspiratrice fait réagir les autorités françaises qui limitent les activités des républicains espagnols, en expulsant certains d'entre eux, comme le journaliste Francisco Zavala, ou en les confinant dans le département de Constantine. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cependant, c'est le mouvement anarchiste qui s'est le mieux développé en Algérie dans le dernier tiers du 19ème siècle et qui l'est resté pendant toute la première moitié du 20ème siècle. Les raisons de cet enracinement sont multiples. Tout d'abord, l'émigration économique espagnole provenait principalement des régions du Levant et de l'Andalousie, où l'anarchisme était majoritaire par rapport à ses rivaux socialistes. Cela signifie que les expériences organisationnelles, tant sociétales que purement anarchistes, ont été transportées par ces contingents, qui ont développé des groupes dans les villes où ils se sont installés. D'autre part, l'anarchisme français n'est pas non plus à négliger, car de nombreux Français vivant en Algérie ont développé des structures libertaires dans la colonie.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'activité du mouvement ouvrier en Algérie, dirigé par des Espagnols, remonte à des temps très anciens, tout comme la préoccupation des libertaires de la péninsule pour le sort des travailleurs d'Oran et d'Alger. En juin 1881, face aux événements et aux conflits qui surgissent à Oran entre les autorités françaises et les travailleurs, de nombreux Espagnols retournent dans la péninsule et arrivent sur la côte d'Almería<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a>. Face à la situation de misère vécue par ces travailleurs, les sociétés ouvrières d'Almeria et du reste du pays ouvrent une souscription d'aide pour pallier les besoins les plus immédiats de ceux qui rentrent en Espagne<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> De même, le développement de l'ouvriérisme en Algérie se généralise et le mouvement ouvrier espagnol en fait l'un des signes de l'identité ouvrière, car aucune frontière ne sépare leurs revendications. Le congrès cosmopolite de juillet 1885 réunit des groupes d'Afrique du Nord<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[10]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Mais l'activité des anarchistes espagnols en Algérie ne s'est pas limitée à la solidarité qu'ils ont pu manifester face aux conflits dans la région ou à la réflexion sur les activités socialistes. Des groupes anarchistes espagnols ont émigré en Afrique du Nord à la fin du XIXe siècle. <a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a> Oran et Alger furent les points d'arrivée, et le grand nombre d'Espagnols de la zone levantine, d'Alicante à Barcelone, généra même un dialecte dans la région, mélange de catalan, de français et d'arabe, qui reçut le nom de Patuet.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> À cette époque, au milieu du débat international entre les idées collectivistes et communistes au sein du mouvement anarchiste, la position de nombreux groupes de Barcelone était de plus en plus favorable à l'anarchisme-communisme. <a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[12]</span></span></span></span></span></a>Des personnes comme Francesc Borrás Mata, Facundo Borrás et Francesc Roig arrivent en Algérie et promeuvent le Groupe anarchiste-communiste d'Oran ou le groupe "Los Descamisados" d'Alger, qui défendent les positions de l'anarchocommunisme. "Los Descamisados" d'Alger fut un groupe très actif, en relation avec leurs camarades de Barcelone, dans la défense de l'anarchisme communiste et de son modèle d'organisation.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><i>L'entre-deux-guerres</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'émigration espagnole vers les côtes algériennes ne s'est pas arrêtée au début du nouveau siècle et avec elle l'arrivée des anarchistes sur le territoire. La mobilité de ces personnes confère au mouvement anarchiste des caractéristiques de transnationalité qui ont fait l'objet d'une plus grande attention dans des scénarios tels que le scénario américain ou européen, mais qui n'ont guère été travaillées dans le scénario africain.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Les débats au sein du mouvement anarchiste portaient sur la question de savoir si les contingents de personnes qui s'installaient dans ces régions devaient se lier aux mouvements autochtones ou développer leurs propres structures en contact avec les anarchistes de la région. Étant donné que le séjour dans ces lieux était toujours temporaire, les débats sur ces questions étaient constants. De même, la position sur le militantisme syndical n'était pas la même que sur le militantisme purement anarchiste.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Comme mentionné plus haut, l'existence d'un mouvement anarchiste français en Algérie a été un point d'appui pour les anarchistes arrivant sur le territoire. L' anarchisme français en Algérie a été représenté par divers projets journalistiques de la fin du XIXe siècle, où il a été témoin des débats nationaux et internationaux de l'époque. Des titres comme <i>L’Action révolutionnnaire</i> de 1887<a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[13]</span></span></span></span></span></a>, <i>Le Tocsin </i>de 1890<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[14]</span></span></span></span></span></a> ou <i>Le Libertaire </i>de 1892, entre autres.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Au début du 20e siècle, cette activité s'est poursuivie, car l'Algérie faisait partie de la France et les structures politiques et syndicales des libertaires français avaient leur correspondance dans ce pays d'Afrique du Nord.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> C'est dans les années 1920 que le plus important journal anarchiste français, <i>Le Flambeau</i>, est publié en Algérie<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[15]</span></span></span></span></span></a>. Il dura de 1923 à 1926 et atteignit 650 abonnés. Organe des groupes libertaires d'Afrique du Nord, il souhaite la création d'une fédération de tous les groupes nord-africains. Ce sera chose faite en 1926 avec la création de la Fédération libertaire d'Afrique du Nord, composée du Groupe libertaire d'Alger et du Cercle libertaire Concordia d'Oran. L'Union communiste anarchiste, qui venait de naître en France, en était le reflet. Cependant, ses activités se limitent à l'Algérie et n'atteignent pas l'influence souhaitée au Maroc et en Tunisie.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Ce n'est pas le but de ce travail d'entrer dans les activités de ces groupes, mais leur naissance et leur développement ont coïncidé avec la dictature de Primo de Rivera en Espagne, qui a conduit à une diaspora de l'anarchisme, dont une grande partie s'est déplacée vers la France<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[16]</span></span></span></span></span></a>. À cette époque, les anarchistes espagnols vivant en France rejoignent la Federación de Grupos Anarquistas de Lengua Española (Fédération des groupes anarchistes de langue espagnole) et la Librería Internacional de París. Il n'existe aucune trace de la participation d'anarchistes espagnols en Algérie à cette fédération, bien que l'existence de groupes présentant des caractéristiques similaires ait continué à se développer. Il est certain que le noyau des activités anarchistes en exil avait son point fort en France, d'où ils organisèrent des tentatives de renversement de la dictature et de la monarchie d'Alphonse XIII, en prenant contact avec l'opposition antimonarchiste. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Pendant les années de la Seconde République, le flux d'émigrants vers l'Afrique du Nord se poursuit et les activités des groupes anarchistes hispanophones se multiplient. Bien qu'en 1927, des groupes anarchistes espagnols, persécutés par Primo de Rivera, la Federación de Grupos Anarquistas de Lengua Española et des groupes anarchistes portugais aient fondé la Federación Anarquista Ibérica (FAI), cela n'a pas empêché la poursuite de l'existence de groupes anarchistes hors des frontières espagnoles, qui ont pu ou non faire partie de la FAI. En outre, les circonstances qui avaient motivé la fondation de la FAI avaient quelque peu changé. Le Portugal était plongé dans un processus dictatorial depuis 1926, suite au coup d'État du général Carmona, renforcé par l'arrivée au pouvoir d'Antonio Oliveira Salazar en 1932. L'Espagne, en revanche, vivait une expérience démocratique telle que la Seconde République, qui, bien qu'elle ait apporté des moments de flux et de reflux à l'activité du mouvement libertaire, avait conduit à l'expansion de ses structures et de ses activités<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[17]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> En Algérie, tant à Oran qu'à Alger, se développent des groupes anarchistes espagnols qui sont en contact avec la FAI, mais aussi avec les Français, dans l'idée de quelle fédération encadrer leurs activités. Finalement, ces groupes, malgré les relations qu'ils ont pu avoir avec les deux organisations, tenteront de former une Fédération Anarchiste du Continent Africain.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Dans les années 1930, plusieurs groupes anarchistes hispanophones se développent à Alger, Oran, Rabat et Tanger. En Algérie, il y avait le groupe anarchiste Acracia à Alger et les groupes "Kropotkin", "Nueva Luz", "Acción Directa" et "Rebelión" à Oran. Dans le cas des groupes d'Oran, ils s'étaient regroupés pour former une fédération locale de groupes anarchistes. Au Maroc, les groupes "Proudhon" et "Fraternité" à Rabat et "Rébellion", "Acracia" et "Amour et Justice" à Tanger ont également organisé leurs fédérations locales respectives<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[18]</span></span></span></span></span></a>. Enfin, l'existence d'organisations anarchistes a été constatée à Melilla et à Al Hoceima.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Ces groupes avaient le dilemme et le soutien de la FAI pour coordonner leurs actions, car l'un des problèmes qu'ils dénonçaient était l'existence des groupes mais le manque de cohésion organisationnelle entre eux. La correspondance entre le Comité péninsulaire de la FAI et les groupes d'Alger et d'Oran a été intense au cours de ces années. Tandis que le Comité péninsulaire maintenait le contact pour voir les possibilités de coordonner les anarchistes espagnols en Algérie, ces groupes menaient non seulement des activités dans leurs villes, mais soutenaient également la presse anarchiste en Espagne qui reflétait leur situation et leur activité. Francisco Cuenca et Antonio Jiménez Yala étaient parmi leurs membres<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[19]</span></span></span></span></span></a>. En effet, le groupe "Proudhon" de Rabat était favorable à la création d'une Région africaine au sein de la FAI.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> C'est cette intense activité des anarchistes en Afrique du Nord, surtout entre 1933 et 1936, qui aboutit à la tenue d'un Congrès anarchiste du continent africain à Oran en août 1935. L'objectif de ce congrès était la création d'une Fédération anarchiste du continent africain qui, pour le délégué du groupe "Acracia" d'Alger, devait être une autre régionale de la FAI. <a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><i><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[20]</span></span></span></b></span></i></span></a>Cependant, tous les groupes ne sont pas d'accord, et malgré le poids des Espagnols dans leur développement, le délégué de Rabat, changeant d'avis, considère que <i>"(...) les caractéristiques du pays africain sont très différentes géographiquement et psychologiquement de celles de nos homologues de la Péninsule</i>" . </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> La décision n'a pas été facile à prendre, car même les groupes d'une même fédération locale, comme dans le cas d'Oran, avaient des positions différentes, ce qui marque la liberté d'organisation de l'anarchisme. Alors que pour le groupe "Rébellion" d'Oran, il fallait faire partie de la FAI, le groupe "Action directe" de la même localité a opté pour la position indépendante. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">Cependant, la majorité des groupes africains ont opté pour la création d'une fédération indépendante de la FAI, en relation avec elle, et l'accord a donc été de créer une Fédération Anarchiste du Continent Africain. Lors de ce même congrès, elle fut dotée de la structure suivante :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">La Federación Anarquista del Continente Africano queda estructurada a base de tanto grupos de afinidad como características tiene nuestro movimiento, así como grupos de cultura, de propaganda, de estadística de la producción y consumo. Todas las decisiones o acuerdos deberán ser tomados por los grupos que la compongan, nunca por los Comités Superiores<a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[21]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cela donne à cette fédération, composée d'Espagnols vivant en Algérie et au Maroc, une structure très proche de celle de la FAI, sur laquelle elles s'appuient toutes, mais un peu plus large que la simple union de groupes anarchistes spécifiques<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[22]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> En outre, le congrès recommande aux membres des groupes d'adhérer aux syndicats révolutionnaires, dont beaucoup sont des structures portées par des immigrés espagnols qui ont développé des syndicats ou des groupes de soutien à la CNT. Mais cette fédération anarchiste ne voulait pas être un simple transmetteur des structures apportées de la Péninsule et voulait plutôt imiter le milieu dans lequel ils vivaient en faisant un diagnostic des problèmes africains.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Il est décidé que le siège du Comité continental sera à Oran et la création d'un journal pour véhiculer les idées libertaires est approuvée. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Mais son reflet reste la FAI. De même que la Fédération Anarchiste Ibérique avait approuvé en 1927 la formation d'un Comité pour les Prisonniers qui devait être une des bases de l'interaction entre la FAI et la CNT, l'accord adopté par cette nouvelle Fédération Anarchiste du Continent Africain fut la création de ce même Comité Pro-Prisonniers. Son but était de soutenir tous ceux qui, dans le développement des activités anarchistes, ont été persécutés et emprisonnés pour leur engagement.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Enfin, les bases du lien entre l'Afrique du Nord et l'Espagne ne sont pas rompues, malgré la création d'une organisation indépendante. Suivant la structure anarchiste elle-même, il est convenu de soutenir le mouvement ouvrier espagnol en cas de déclenchement d'un mouvement révolutionnaire dans la péninsule, qu'ils considèrent comme beaucoup plus proche que dans les colonies<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[23]</span></span></span></span></span></a>. À cette fin, et suivant les mêmes structures qu'en Espagne, ils lancent la création d'un Comité de défense en cas de déclenchement d'une révolution en Espagne, qui soutiendrait un tel mouvement.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Il est clair que la présence espagnole en Afrique du Nord, et en particulier en Algérie, motivera le besoin d'une organisation anarchiste qui, bien qu'elle se veuille autochtone et indépendante, ne perdra jamais le fil du contact avec ses homologues péninsulaires.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cependant, le coup d'État de juillet 1936 modifie quelque peu les perspectives d'organisation, car la lutte en Espagne marque l'avenir du mouvement ouvrier et libertaire. De nombreux Espagnols résidant en Algérie rentrent en Espagne pour s'engager dans les milices puis dans l'Armée populaire avec une conviction antifasciste. Cependant, au fur et à mesure que la guerre progresse et que les positions de la République perdent du terrain, non seulement beaucoup rentrent, mais le nombre d'Espagnols en Afrique du Nord augmente. L'effondrement final de la République en mars 1939 a poussé des milliers de républicains espagnols à fuir la répression vers les ports de Valence et d'Alicante. Seuls quelques-uns parviennent à prendre des bateaux qui les conduisent sur la côte algérienne, dans le port d'Oran.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Les Espagnols arrivent en masse sur le territoire africain à bord de navires tels que le Stanbrook, l'African Trader, le Campillo et le Lézardrieux, entre le 3 mars et le 3 avril 1939. Ces navires illustrent la diaspora d'une série de projets noyés dans le sang :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">¿Quién había en el barco? Militantes de organizaciones sindicales y políticas, militares llegados directamente de los frentes… Más de tres mil personas, tres mil almas, la mayor parte al borde del agotamiento; racimo apretado de amarguras que encontró en él, el punto de partida de nuevas esperanzas en el zafarrancho de la última hora<a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[24]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Lorsque ces Espagnols sont arrivés en Algérie, ils ont d'abord rencontré le problème de l'accès. Beaucoup d'entre eux sont restés enfermés pendant des jours sur ces bateaux. D'autres ont vu comment, dans le feu du soutien apporté au franquisme par les autorités locales, comme le maire d'Oran, l'abbé Gabriel Lambert, des groupes de falangistes se sont promenés dans les rues d'Oran dans le but d'être assassinés par les forces de l'ordre. C'est ainsi que des groupes de falangistes se sont promenés dans les rues d'Oran dans le but de pouvoir désigner les républicains espagnols et de faire pression sur eux pour qu'ils retournent de gré ou de force en Espagne<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[25]</span></span></span></span></span></a>. En revanche, une fois débarqués des navires, les Espagnols sont répartis dans différents camps de concentration, dont le Centre d'hébergement numéro 1 à Oran dans un premier temps. Une étape difficile de l'exil espagnol en Algérie commence.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><i>L'exil de 1939. La réorganisation du mouvement libertaire espagnol en Algérie.</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Très tôt, le mouvement libertaire espagnol entreprend une réorganisation de ses structures à partir des camps de concentration eux-mêmes. Les anarchistes espagnols, soutenus par ceux qui vivaient en Algérie depuis un certain temps et qui avaient déjà des structures en place, étaient favorables à l'organisation de la résistance à l'intérieur des prisons et des camps dans le but de rentrer en Espagne le plus rapidement possible. Pour ce faire, très tôt, une correspondance est établie avec les organisations de la CNT en exil français et anglais, ainsi qu'avec le soutien apporté dans ces circonstances par la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> C'est d'ailleurs cette dernière organisation qui est à l'origine des rapports au Comité national de la CNT à Londres sur la situation des exilés espagnols en Afrique du Nord et leurs besoins urgents.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> La situation des anarchistes n'est pas claire, car les informations en provenance d'Algérie ne décryptent pas la situation réelle de l'exil libertaire. De plus, le monde se précipite vers une nouvelle guerre, même s'il faut attendre septembre 1939 pour qu'elle se produise. Sur cette base, la proposition est d'organiser au plus vite une résistance pour tenter de chasser Franco du pouvoir, mais en attendant, la proposition est lancée de créer des structures de travail coopératif où la population espagnole d'Algérie pourrait être occupée :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">Existen numerosos compañeros refugiados expertos en distintas industrias y comercios, como son saladuras, fabricación de jabones, refinerías de aceite, pesqueras (…) podría darse solución a infinidad de compañeros en la misma forma que en el Proyecto de los Trabajadores de la Tierra (…)<a href="#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[26]</span></span></span></span></span></a></span></span><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Une proposition de la SIA et du Mouvement libertaire d'Oran qui était sans compter sur la tournure que prendraient les événements dans quelques semaines.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> La déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l'Allemagne nazie, ainsi que l'invasion allemande de la France qui s'ensuivit, précipitèrent les événements. La chute de la Troisième République et la division de la France métropolitaine en zone occupée et zone de collaboration sous le régime de Vichy de Pétain modifient la situation des Espagnols en Algérie. De nombreuses autorités politiques françaises sont favorables au régime franquiste, dans la lignée de Pétain. Ces groupes accusent les autres de couvrir les Espagnols républicains, souvent qualifiés de "communistes" dans un sens péjoratif<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[27]</span></span></span></span></span></a>. De plus, cette collaboration française avec les systèmes fascistes a facilité l'infiltration d'agents franquistes dans les structures de l'exil espagnol, y compris en Algérie<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[28]</span></span></span></span></span></a>. Bien qu'il soit de plus en plus difficile de connaître la situation des anarchistes en Afrique du Nord, un rapport donne le chiffre de plus de 5000 membres libertaires en Algérie en 1940, la plupart d'entre eux étant dans des camps de concentration ou en fuite. Aux persécutions politiques s'ajoute l'exploitation de ces prisonniers par la France de Vichy, qui a mis en place la Compagnie des travailleurs étrangers comme main d'œuvre bon marché :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">En África del Norte se constituyeron doce CTE, compuestos por un menor número de efectivos, que se integraron en el 8º regimiento de Trabajadores Extranjeros, de forma que en abril de 1940 unos 2.500 hombres estaban distribuidos entre Argelia, Marruecos y Túnez<a href="#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[29]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><i>Anarchistes dans les camps de concentration en Algérie</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> L'existence, pendant la Seconde Guerre mondiale, de camps tels que Dachau, Mauthausen et Auschwitz, entre autres, a éclipsé la dureté de camps similaires dans d'autres lieux. L'un des endroits où la situation des camps de concentration était la plus dure était l'Algérie :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">Les conditions de vie sont aussi mauvaises qu'en France, même si l'on tient compte des conditions climatiques. Selon le rapport de la mission internationale qui visite les camps en mai, les détenus "manquent de tout... Avec la chaleur, aucun homme ne pourra résister dans ces conditions".</span></span><a href="#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[30]</span></span></span></span></span></span></span></a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Les camps de Morand, Suzzoni, Relizane, Cherchell, Djelfa et Ain El Urak ont été le théâtre de la répression, de l'exploitation et des conditions de vie misérables de l'exil espagnol. Des personnalités littéraires comme Max Aub et des anarchistes comme Cipriano Mera, qui fut interné au camp Morand pendant trois ans avant de s'enfuir au Maroc, sont passés par ces camps. Comme l'ont montré les comités de la CNT, la situation libertaire dans ces camps était très difficile :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">Debéis tener en cuenta, entre otras cosas, que la situación actual de los campos allí es de difícil relación, por estar desperdigados en lugares casi inhóspitos, alejados muchos quilométros (sic) de los centros de comunicación. Los desplazamientos obligan a invertir mucho tiempo. Pero se trabaja ya en condiciones para superarlo todo y estabilizar la relación y atención necesaria<a href="#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[31]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cependant, à l'instar de ce que les anarchistes ont fait dans d'autres camps de concentration, par exemple dans l'Espagne franquiste, des comités de reconstruction ont été créés dans ces baraquements, des écoles ont été fondées et des infrastructures clandestines ont été mises en place pour assurer leur sécurité<a href="#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><i><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[32]</span></span></span></b></span></i></span></a>. Au camp Morand, la Jeunesse libertaire s'est reconstituée et a même publié un journal : <i>Exilio</i><a href="#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[33]</span></span></span></span></span></a><i>.</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">C'est précisément dans ces camps de concentration qu'un grand nombre d'Espagnols décidèrent de rejoindre la résistance contre le fascisme en s'enrôlant dans la Légion étrangère, une décision qui se généralisa dans le feu de l'opération Torch des forces alliées en Afrique du Nord<a href="#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[34]</span></span></span></span></span></a>. Ce sont ces Espagnols qui vinrent grossir les rangs des unités commandées par Raymond Dronne et Philippe Leclerc, en développant la neuvième compagnie dite La Nueve, composée d'exilés espagnols, dont beaucoup d'anarchistes.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><i>Réorganisation libertaire</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Dès le début de l'exil et avant même la fin de la guerre civile, le mouvement libertaire espagnol a commencé à se réorganiser dans un exil que beaucoup considéraient comme devant être de courte durée. En 1939, toutes les branches du mouvement libertaire (CNT, FAI et Juventudes Libertarias) ont formé le Mouvement libertaire espagnol (MLE) en tant que structure de confluence et organe de coordination en exil. Seule Mujeres Libres a été exclue de l'équation au début, bien qu'elle l'ait rejointe plus tard :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">Hacía finales de febrero o comienzos de marzo de 1939, los dirigentes anarquistas, reunidos al parecer en París, decidieron fundir los comités dirigentes de la Federación Anarquista Ibérica, de la Confederación Nacional del Trabajo y de a Federación Ibérica de Juventudes Libertarias, en un Consejo del Movimiento Libertario del cual formaba parte Mariano Vázquez, Germinal de Souza, Germinal Esgleas y Federica Montseny<a href="#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[35]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Dans la France occupée, il y a eu un mouvement d'Espagnols, car de nombreux prisonniers des camps de concentration français ont été emmenés en Algérie. C'est le cas, par exemple, de Juan José Domench et Pedro Herrera, éminents militants de la CNT et de la FAI, libérés du camp de concentration de Djelfa en Algérie, qui participent très tôt à la reconstruction du mouvement libertaire à Bab-el-Oued et à Alger. Le contact entre les structures libertaires espagnoles en Algérie et celles créées par les anarchistes espagnols à l'intérieur des camps de concentration était évident. Par ailleurs, depuis l'étranger, le MLE cherche à entrer en contact avec les anarchistes d'Algérie, afin de restructurer le mouvement dans la diaspora internationale qui s'étend en Europe, en Afrique et en Amérique.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cependant, les débats qui ont commencé très tôt dans le mouvement libertaire en exil sur la nécessité ou non de continuer à collaborer avec les autres forces antifascistes dans les organes de la République en exil ont cherché à connaître les points de vue des libertaires nord-africains.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> La formation du MLE en Afrique du Nord remonte à 1944, bien qu'une réunion générale avec des délégations de l'Algérie et du Maroc ait eu lieu à la fin de l'année 1943. Le MLE a été créé sur la base de groupements locaux et d'un secrétariat général chargé de coordonner les activités<a href="#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[36]</span></span></span></span></span></a>. Ses premiers accords sont ratifiés sur la base des congrès confédéraux de la CNT de 1931 et 1936, ainsi que de la collaboration avec le reste des forces antifascistes à l'exception du PCE.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> En 1944, les activités de la CNT en Algérie deviennent de plus en plus visibles. À Oran, le journal <i>Inquietudes Libertarias </i>commence à être publié, où la campagne de base consiste à organiser un congrès du MLE en Afrique du Nord et à œuvrer pour que la fin de la Seconde Guerre mondiale soit la fin du franquisme<a href="#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[37]</span></span></span></span></span></a>. Toujours en 1944, une importante manifestation du 1er mai a eu lieu à Alger avec une présence massive de libertaires espagnols.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> En octobre 1944, les libertaires espagnols en Algérie et dans le reste de l'Afrique du Nord ont trouvé la force de tenir le congrès susmentionné dans la ville d'Alger entre le 1er et le 10 de ce mois. Ce congrès était solidaire de la lutte des antifascistes en Europe qui étaient sur le point de vaincre Hitler et Mussolini. Une structure du mouvement libertaire est également mise en place, avec à sa tête Valerio Mas, en tant que secrétaire général, accompagné de personnalités telles que Germinal de Souza et Roque Santamaría, tous répartis en Afrique du Nord (Algérie, Maroc et Tunisie)<a href="#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[38]</span></span></span></span></span></a>. Ce congrès visait une plus grande cohésion du mouvement libertaire dans la région, en abordant également les problèmes qui se posaient au niveau international, en particulier au Mexique, ainsi que le soutien au SIA, la participation à diverses Amicales et le rapprochement avec l'UGT d'Afrique du Nord dans le but de sceller une alliance syndicale. De leur côté, les exilés africains étaient favorables à une collaboration avec le reste des forces antifascistes, mais en définissant les champs d'action de chacune des organisations. C'est pourquoi les anarchistes se sont entendus avec les socialistes et les républicains afin de parvenir à des engagements concrets sur la base de quelques points d'action fondamentaux qui se résument comme suit :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">1. l'indépendance du mouvement, en établissant un accord ponctuel et non permanent où les fronts, les comités de liaison, les syndicats, etc. n'ont pas leur place.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">2. Coordonner les efforts des Amicales pour remplir une fonction de solidarité.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">3. Exploitation et facilités pouvant renforcer la résistance espagnole.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">4. Unir leurs forces pour renverser le régime franquiste et rétablir la souveraineté populaire.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">5. Empêcher une restauration monarchique.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">6. Répudiation des relations avec les secteurs du falangisme et de la monarchie sous quelque forme que ce soit, dénonçant ainsi la stratégie de la Junta Suprema de Unión Nacional (promue par les communistes).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">7. Condamnation de l'"exclusivité" des communistes dans la représentation de l'exil.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">8. Poursuivre la lutte contre le fascisme international.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif">9. Augmentation de l'aide à l'arrière-pays espagnol<a href="#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[39]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Ce congrès du MLE en Afrique du Nord a servi à définir les positions à prendre lors de l'important congrès international de la CNT qui s'est tenu à Paris en mai 1945, une fois la Seconde Guerre mondiale terminée. Le délégué à ce congrès du MLE d'Afrique du Nord était son secrétaire Valerio Mas. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Valerio Mas adhère aux positions majoritaires de ce congrès, défend la trajectoire historique de la CNT et se tourne vers l'avenir révolutionnaire. Pour le MLE, l'essentiel est de mettre fin au franquisme et de retourner en Espagne. D'ailleurs, bien qu'elle ne veuille pas maintenir de liens avec les organes du pouvoir en exil, le fait est que la CNT approuve cette opinion très suggestive :</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%">(…) el MLE-CNT en Francia, sin renunciar a sus finalidades, y fiel a los compromisos que circunstancialmente hubiera podido contraer, sobre puntos concretos, con los demás partidos y organizaciones, ajustará la presión de su acción determinante al grado de comprensión del régimen republicano y de los gobiernos que puedan constituirse en España bajo tal régimen en lo que supone, por parte de aquellos, respeto a las libertades populares y no obstaculización de las realizaciones sociales<a href="#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[40]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Cependant, l'unité affichée au congrès de Paris est de courte durée. Bien que le congrès ait reconnu que le seul Comité national de la CNT était celui de l'intérieur, la diaspora rendit finalement difficile l'articulation d'une position. En outre, alors que l'intérieur collaborait avec le reste des forces politiques antifranquistes, une partie de l'exil était de plus en plus réticente à collaborer avec les organes politiques.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Pour l'Afrique du Nord, en octobre 1945, un important congrès se tient à Oran du 8 au 16 octobre 1945, avec d'importantes délégations du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, Germinal de Sousa et Rogelio Olávarri prennent le relais de Mas. Mais les débats y sont intenses et conduisent à quelques expulsions de groupes d'Alger<a href="#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[41]</span></span></span></span></span></a>. Bien qu'ils prétendaient soutenir le Comité National de l'Intérieur, ils n'étaient pas solidaires de la position de la CNT en Espagne de rejoindre l'Alliance Nationale des Forces Démocratiques (ANFD) et le gouvernement de la République en exil dans les personnalités de José Expósito Leyva et Horacio Martínez Prieto.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Si les militants libertaires en Algérie étaient d'accord sur ce point, le fait est que leurs relations avec les autres organisations politiques et syndicales de l'exil espagnol en Algérie, à l'exception des communistes, étaient cordiales et empreintes de collaboration. Les anarchistes, les socialistes et les républicains coïncidaient dans divers espaces, et dans le cas de la CNT, du PSOE et de l'UGT, ils se manifestaient dans des structures telles que le Círculo García Lorca. Là, des militants anarchistes comme Antonio Verardini, collaborateur de Cipriano Mera pendant la guerre civile et passé par les camps de concentration algériens, coïncidaient avec des personnalités comme Elena de Souchère et Isabel del Castillo, toutes deux issues du parti socialiste<a href="#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[42]</span></span></span></span></span></a>. En fait, le conseil d'administration du cercle était composé de trois représentants du PSOE et de trois représentants de la CNT.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"> Mais 1945 n'a pas été une bonne année pour l'exil en général. La défaite du fascisme en Europe ne s'accompagne pas de la chute du franquisme et l'exil, qui semblait temporaire, devient chronique<a href="#_ftn43" name="_ftnref43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[43]</span></span></span></span></span></a>. Des structures libertaires espagnoles en Algérie sont créées, des groupes culturels réalisent des actions d'intérêt, comme la pose d'une plaque dans la grotte de la captivité, et malgré les différentes organisations et élections organisées au fil des ans, de nombreux membres ne reviendront jamais en Espagne.</span></span></span></p>
<p style="margin-bottom:11px"> </p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> Miguel Ángel Bunes, "Oran, primera frontera hispano-turca del Mediterráneo" in Terki-Hassaine, Ismet ; Sola Castaño, Emilio ; Díez Torre, Alejandro R. ; Casado Arboniés, Manuel, <i>Las campanas de Orán, 1509-2009. Estudios en homenaje a Fatma Benhamamouche, </i>Universidad de Alcalá de Henares, Alcalá de Henares, 2012. Pp. 55-66 ; García-Arenal, Mercedes et Bunes Ibarra, Miguel Ángel, <i>Los españoles y el norte de África, siglo XV-XVIII, </i>Mapfre, Madrid, 1992 ; González Cuerva, Rubén et Bunes Ibarra, Miguel Ángel, <i>Túnez, 1535. Voces de una campaña europea, </i>Polifemo, Madrid, 2017.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a> Vilar, Juan Bautista, <i>Les Espagnols en Algérie française (1830-1914)</i></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a> Juan Ramón Roca, "Tipología de las Migraciones Españolas a Argelia (Homenaje al profesor Juan Bautista Vilar)" in VV.AA., <i>Memoria del exilio españolas en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Oran-Argel, 2019. Pp. 17-18</span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></a> Feliciano Páez-Camino Arias, “El exilio republicano español en Argelia” en Sola Castaño, Emilio; Díez Torre, Alejandro R.; Casado Arboniés, Manuel, <i>Las campanas de Orán, 1509-2009. Estudios en homenaje a Fatma Benhamamouche, </i>Universidad de Alcalá de Henares, Alcalá de Henares, 2012. Pág. 263; Ver también Páez-Camino Arias, Feliciano, <i>Españoles en Argelia: conquistas, migraciones, exilios, </i>UMER, Madrid, 2013.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></a> Simal Durán, Juan Luis, <i>Exilio, liberalismo y republicanismo en mundo atlántico hispano, 1814-1834, </i>Tesis Doctoral, Universidad Autónoma de Madrid, 2011. Pág. 352. Ver también Simal Durán, Juan Luis, <i>Emigrados: España y el exilio internacional, 1814-1834, </i>Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Madrid, 2012.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[6]</span></span></span></span></span></a> Higueras Castañeda, Eduardo, <i>Con los Borbones, jamás. Biographie de Manuel Ruiz Zorrilla (1833-1895), </i>Marcial Pons, Madrid, 2016. P. 358.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a> Eduardo González Calleja, "Republicanos" dans Canal, Jordi (ed.), <i>Exilios. Los éxodos políticos en la Historia de España, siglos XVI-XX, </i>Sílex, Madrid, 2007. Pp. 198-199</span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a><i> Revue sociale, </i>30 juin 1881. NO. 4</span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a> Idem, 7 décembre 1882, n° 79.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[10]</span></span></span></span></span></a> Fernández Gómez, Fran, <i>Orígenes del Anarquismo Comunista en España, 1882-1896, </i>Bells vells temps, Barcelone, 2017. Pág. 47</span></span></p>
</div>
<div id="ftn11">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a> Àngela-Rosa Menaches et Joan-Lluís Monjo Mascaró, "Lengua y cultura del exilio español en Argelia" in VV.AA., <i>Memoria del exilio español en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Oran-Argel, 2019. P. 89</span></span></p>
</div>
<div id="ftn12">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[12]</span></span></span></span></span></a> Fernández Gómez, Fran, <i>op. cit. </i>p. 64.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn13">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[13]</span></span></span></span></span></a> <i>La Révolte, </i>31 décembre de 1887, nº 16</span></span></p>
</div>
<div id="ftn14">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[14]</span></span></span></span></span></a> Instituto de Historia Social de Ámsterdam (IISG), ZF 52318</span></span></p>
</div>
<div id="ftn15">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[15]</span></span></span></span></span></a> Bouba, Philippe, <i>Le mouvement anarchiste en Algérie de 1887 à 1926 : presse de propagande et de combat, activités militantes et positions politiques phase au fait colonial.</i></span></span></p>
</div>
<div id="ftn16">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[16]</span></span></span></span></span></a> Vadillo Muñoz, Julián, <i>Historia de la FAI. El anarquismo organizado, </i>Los Libros de la Catarata, Madrid, 2021. Pp. 91-103</span></span></p>
</div>
<div id="ftn17">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[17]</span></span></span></span></span></a> Ibid. P. 159</span></span></p>
</div>
<div id="ftn18">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[18]</span></span></span></span></span></a> IISG. Archives du Comité péninsulaire de la FAI. CP-19B</span></span></p>
</div>
<div id="ftn19">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[19]</span></span></span></span></span></a> Idem</span></span></p>
</div>
<div id="ftn20">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[20]</span></span></span></span></span></a> Idem. "Congrès anarchiste du continent africain. 5 août 1935 </span></span></p>
</div>
<div id="ftn21">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[21]</span></span></span></span></span></a> Ídem.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn22">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[22]</span></span></span></span></span></a> Fondation Anselmo Lorenzo (FAL). Fonds de Londres. Encadré 1.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn23">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[23]</span></span></span></span></span></a> IISG. Archives du Comité péninsulaire de la FAI. "Congrès anarchiste du continent africain. 5 août 1935. CP-19B</span></span></p>
</div>
<div id="ftn24">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[24]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José, <i>Por tierra de moros. El exilio español en el Magreb, </i>Ed. Madre Tierra, Móstoles, 1989. Pág. 17</span></span></p>
</div>
<div id="ftn25">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[25]</span></span></span></span></span></a> Feliciano Paez-Camino Arias, <i>op. cit. </i>p. 261.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn26">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[26]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1</span></span></p>
</div>
<div id="ftn27">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[27]</span></span></span></span></span></a> Archives de l'administration générale (AGA). Ministère des Affaires étrangères : Ambassade d'Espagne à Paris : Activités rouges en France, 1939-1940. Boîte 11287. Dossier 0006-5 et 6</span></span></p>
</div>
<div id="ftn28">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[28]</span></span></span></span></span></a> Fondation Anselmo Lorenzo (FAL). Fonds de Londres. Encadré 1.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn29">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[29]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève, <i>El exilio de los republicanos españoles en Francia, </i>Crítica, Barcelona, 2006. Pág. 108</span></span></p>
</div>
<div id="ftn30">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[30]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève et Émile Temime, <i>Les camps sur la plage. </i><i>Un exil espagnol, </i>Autrement, Paris, 1995. P. 43</span></span></p>
</div>
<div id="ftn31">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[31]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1 </span></span></p>
</div>
<div id="ftn32">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[32]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José. <i>Op. cit. </i>p. 46-47.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn33">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[33]</span></span></span></span></span></a> Andrée Bachoud, "Les républicaines espagnoles en Afrique du Nord" in Bachoud, Andréé et Sicot, Bernard, <i>Sable d'exil. Les républicains espagnols dan les camps d'internement au Maghreb, </i>Mare Nostrum, Perpignan, 2009. P. 31</span></span></p>
</div>
<div id="ftn34">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[34]</span></span></span></span></span></a> Mesquida, Evelyn, <i>La Nueva. Les Espagnols qui ont libéré Paris, </i>Ediciones B, 2019</span></span></p>
</div>
<div id="ftn35">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[35]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève, <i>Op. Cit., </i>Pág. 92-93</span></span></p>
</div>
<div id="ftn36">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[36]</span></span></span></span></span></a><i> Le mouvement libertaire espagnol en Espagne, en France, en Afrique et en Amérique, </i>EMLE, Toulouse, 1945.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn37">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[37]</span></span></span></span></span></a> Fondation Anselmo Lorenzo (FAI). Fonds de Londres. Encadré 5</span></span></p>
</div>
<div id="ftn38">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[38]</span></span></span></span></span></a> Ibid. Encadré 8</span></span></p>
</div>
<div id="ftn39">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[39]</span></span></span></span></span></a><i> Le mouvement libertaire espagnol en Espagne, en France, en Afrique et en Amérique, </i>EMLE, Toulouse, 1945. Pp. 25-26</span></span></p>
</div>
<div id="ftn40">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[40]</span></span></span></span></span></a> MLE-CNT en Francia, <i>Memoria del congreso de Federaciones Locales celebrado en París del 1º al 12 de mayo de 1945, </i>Pág. 20.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn41">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[41]</span></span></span></span></span></a> Avis et résolutions adoptés par la 3e réunion plénière continentale des groupements locaux, tenue à Oran du 8 au 16 octobre 1945, Alger, 1946. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn42">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref42" name="_ftn42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[42]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José, <i>op. cit. </i>p. 206.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn43">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Aptos, sans-serif"><a href="#_ftnref43" name="_ftn43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:106%"><span style="font-family:"Aptos",sans-serif">[43]</span></span></span></span></span></a> Emilio Sola, "Cervantes y los anarquistas españoles exiliados en Argelia" dans <i>Memoria del exilio español en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Oran-Argel, 2019. Pp. 253-272 ; Puyol, José María, <i>Don Quijote de Alcalá de Henares, </i>Ed. Solidaridad Obrera, Paris, 1947.</span></span></p>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify">En castellano</p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">El exilio olvidado. La retirada española al norte de África y la reconstrucción de sus estructuras políticas </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">El espacio del norte de África resulta en ocasiones desconocido por la errónea idea geográfica que tenemos del mismo. Hablar de Marruecos o de Argelia es sinónimo de ver países alejados, pertenecientes al mundo árabe y ajenos a nuestro entorno inmediato.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, no son las distancias geográficas sino las culturales o sociales las que dan a entender ese fenómeno, que en realidad es un proceso relativamente reciente.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> El espacio norte africano fue desde muy temprano una zona de disputa entre las potencias colonias y los grandes imperios en la Edad Moderna. Las campañas que Carlos V llevó a cabo en el norte de África en la disputa por el control del Mediterráneo contra el Imperio Otomano, marcaron un punto de partida en esas relaciones hispano-argelinas, que se saldó con el control de la zona por parte de Solimán el Magnífico, que controló Argelia y Túnez<a href="#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> De esa impronta, así como de los deseos de conquista de zonas como el Oranesado tanto por parte de la monarquía de los Habsburgo como de los Borbones, provocó que un gran número de habitantes peninsulares marcharan a la zona de Argelia, aunque a partir del siglo XIX y tras la conquista de Francia de todo el territorio argelino, en una emigración económica que no dejó de crecer a lo largo del siglo XIX<a href="#_ftn2" name="_ftnref2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a>. Una oleada migratoria, que como dice Juan Ramón Roca pasó de ser temporal a definitiva en muchos casos<a href="#_ftn3" name="_ftnref3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Esto confirió, a lo largo del siglo XIX, unas características especiales al norte de África en cuanto a la presencia de españoles se refiere, convirtiéndose en la nacionalidad más numerosa en algunas zonas:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168933198"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">Como consecuencia de ello, la colonia española en Argelia fue la más numerosa de origen europeo tras la francesa, llegando a superar claramente a este en Orán y su región, donde se concentraba dos tercios del conjunto de la población establecida en Argelia procedente de España</span></span></a><a href="#_ftn4" name="_ftnref4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Fue evidente que esta emigración fue mayoritariamente económica, debido a las precarias condiciones laborales que existía en muchas zonas de España, lo que provocaba que importantes contingentes de población se fuese estableciendo en Argelia. En el caso de Orán, donde se ha visto que la población española era más que numerosa, confirió la política de control parte de las autoridades francesas que desde 1862 y debido a la firma de un convenio hispano-francés, se otorgaba a los españoles unas características privilegiadas respecto a otros colectivos nacionales. Sin embargo, a finales del siglo XIX, en pleno periodo de la formación nacional francesa, y coincidiendo con momentos de convulsión política en España, el control sobre la población de Argelia fue mayor por parte de las autoridades francesas, que dieron naturaleza de nacionalidad gala a todos los nacidos en el territorio argelino, fuesen franceses o no.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Pero la llegada de españoles a las costas argelinas no era solamente por cuestiones económicas y buscando trabajo. Al calor de los conflictos políticos variados que se desarrollaron en España a lo largo del siglo XIX importante número de españoles huían de la persecución política, recalando en Argelia.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i>Argelia, tierra de exilio político</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> A lo largo del siglo XIX, los numerosos conflictos políticos que se fueron generando en España provocaron un buen número de exiliados. Si bien han sido muy estudiados los casos de los exilios a Francia o Inglaterra, entre otros lugares, ha llamado menos la atención Argelia como lugar donde recalaron muchos de los perseguidos políticos en España:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168933263"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">El comienzo de la colonización francesa de Argelia, iniciada pocos días antes de la revolución de Julio, y heredada por el régimen orleanista, proporcionó a los exiliados liberales españoles un nuevo destino, especialmente apropiado por su cercanía a las costas del sur de la Península y de Gibraltar, desde donde se venían planeando y poniendo en práctica diversas expediciones insurreccionales</span></span></a><a href="#_ftn5" name="_ftnref5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> El exilio político en Argelia no solo se circunscribió a liberales o primeros socialistas que vieron esa cercanía con la colonia francesa, sino que también fue trampolín para los carlistas que vieron en lugares como Orán un punto estratégico básico para poder volver a la Península en el momento que el candidato carlista reiniciase su intento de toma del poder.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Lo importante de Argelia a la hora de analizar la participación de los exiliados españoles no es solo que se convirtiese en tierra de paso sino en las estructuras políticas que iban a desarrollar en el propio territorio. Aquí se producía una convergencia de distintas motivaciones que llevaban a los españoles a Argelia. La emigración económica portaba en la mayoría de las ocasiones las estructuras societarias o políticas que desarrollaban en sus lugares de origen. La persecución política provocaba que cuando esos exiliados llegaban a territorio argelino ya existían estructuras desarrolladas por los españoles, lo que marcaba una base sobre la que trabajar.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> El fracaso del Sexenio Democrático (1868-1874) en España y la liquidación de la experiencia republicana, hizo que numerosos defensores del republicanismo, del cantonalismo y del incipiente movimiento obrero recalaran en Argelia huyendo de las persecuciones políticas. Del importante cantón de Cartagena salieron defensores del mismo hacia Mazalquivir a bordo de la fragata Numancia. Muchos de estos cantonalistas tomaron contacto con los círculos defensores de Ruiz Zorrilla en la ciudad de Orán, que desde muy temprano comenzaron a conspirar contra la Restauración de Alfonso XII y Cánovas del Castillo. Se tiene constancia que a la muerte de Alfonso XII se formó un Comité Revolucionario presidido por Ezequiel Sánchez que editaba el periódico <i>La Democracia española</i> en la ciudad de Orán<a href="#_ftn6" name="_ftnref6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[6]</span></span></span></span></span></a>. En la estrategia insurreccional que tenía una parte importante del republicanismo español, los fracasos de las intentonas trasformadoras fueron acompañados de huidas de sus protagonistas, que en el caso de las protagonizadas en las costas levantinas acababan en muchas ocasiones en Orán y Argel. Al final la actividad conspirativa hizo reaccionar a las autoridades francesas, que limitaron las actividades de los republicanos españoles, procediendo a la expulsión de algunos, como fue el caso del periodista Francisco Zavala, o el confinamiento de sus efectivos en el departamento de Constantina<a href="#_ftn7" name="_ftnref7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, fue el movimiento anarquista el que mejor se desarrolló en Argelia en el último tercio del siglo XIX y así se mantuvo durante la primera mitad del XX. Las razones de ese arraigo son múltiples. En primer lugar, la emigración económica de España tenía como procedencia predilecta el área levantina y andaluza, donde el anarquismo tenía posiciones mayoritarias frente a sus rivales socialistas. Esto provocaba que las experiencias organizativas, tanto societarias como puramente anarquistas, eran portadas por estos contingentes, que desarrollaban grupos en las ciudades donde se establecían. En segundo lugar, el anarquismo francés tampoco puede salir de la ecuación, ya que muchos franceses que vivían en Argelia desarrollaron estructuras libertarias en la colonia.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La actividad el movimiento obrero en Argelia, protagonizado por españoles, data de fechas muy tempranas, así como la preocupación de los libertarios en la Península por la suerte de los trabajadores en Orán y Argel. En junio de 1881, ante sucesos y conflictos que surgieron en Orán entre las autoridades francesas y los trabajadores, muchos españoles regresaron a la Península, arribando a las costas de Almería. Ante la situación de miseria que vivían esos trabajadores, las sociedades obreras en Almería y el resto de país abrieron una suscripción de ayuda para poder paliar las necesidades más inmediatas de los que regresaban a España<a href="#_ftn8" name="_ftnref8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a>. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Igualmente, el desarrollo del obrerismo en Argelia estaba cada vez más extendido, y el movimiento obrero español lo mostraba como una de las señas de identidad de los trabajadores al no existir fronteras que separasen sus reivindicaciones<a href="#_ftn9" name="_ftnref9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a>. El Congreso Cosmopolita de julio de 1885 contó con participación de grupos del norte de África<a href="#_ftn10" name="_ftnref10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[10]</span></span></span></span></span></a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Pero la actividad de los anarquistas españoles en Argelia no solo se ciñó a la solidaridad que pudieran mostrar ante los conflictos en la zona o el reflejo de las actividades socialistas. Desde finales del siglo XIX se cuenta con la existencia de grupos anarquistas españoles emigrados en el Norte de África. Orán y Argel fueron los puntos de llegada y la enorme cantidad de españoles procedentes del área levantina, desde Alicante hasta Barcelona, llegó incluso a generar un dialecto en la zona que era una mezcla de catalán, francés y árabe que recibió el nombre de Patuet<a href="#_ftn11" name="_ftnref11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En aquel tiempo, en pleno debate internacional entre las ideas colectivistas y comunistas en el interior del movimiento anarquista, la posición de numerosos grupos de Barcelona se fue posicionando en favor del anarcocomunismo. A Argelia llegaron personajes como Francesc Borrás Mata, Facundo Borrás o Francesc Roig, que impulsaron el Grupo Anárquico-Comunista de Orán o el grupo “Los Descamisados” de Argel<a href="#_ftn12" name="_ftnref12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[12]</span></span></span></span></span></a>, que defendían las posiciones del anarcocomunismo. “Los Descamisados” de Argel fue un grupo muy activo, en conexión con sus compañeros de Barcelona, en la defensa del anarquismo comunista y su modelo de organización.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i>El periodo de entreguerras</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La emigración española a las costas argelinas no se detuvo con el inicio del nuevo siglo y con ellas la llegada de anarquistas al territorio. La movilidad de esas personas confiere al movimiento anarquista unas características de transnacionalidad que han tenido mayor atención en escenarios como el americano o el europeo pero que apenas se ha trabajado en el escenario africano.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Los debates que se van a dar en el interior del movimiento anarquista serían si los contingentes de personas que se desplazaban a estas zonas debían vincularse a los movimientos autóctonos o bien desarrollar sus propias estructuras que tuvieran contacto con los anarquistas de la zona. Dado que la permanencia en aquellos lugares siempre se tomaba de forma temporal los debates ante estas cuestiones fueron constantes. Igualmente, no era lo mismo la posición que se podía dar respecto a la militancia sindical que a la puramente anarquista.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Como se dijo más arriba, la existencia de un movimiento anarquista francés en Argelia fue un punto de apoyo para los anarquistas que llegaban al territorio. El anarquismo francés en Argelia estuvo representado por diversos proyectos periodísticos desde finales del siglo XIX, donde se fue testigo de los debates nacionales e internacionales que se dieron en la época. Cabeceras como <a name="_Hlk168933792"><i>L’Action révolutionnnaire</i> de 1887</a><a href="#_ftn13" name="_ftnref13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[13]</span></span></span></span></span></a>, <i>Le Tocsin </i>de 1890<a href="#_ftn14" name="_ftnref14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[14]</span></span></span></span></span></a> o <i>Le Libertaire</i> de 1892 entre otros.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> A inicios del siglo XX esa actividad continuó, pues Argelia era parte de Francia y las estructuras políticas y sindicales de los libertarios franceses tenía su correspondencia en el país norteafricano.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Durante la década de 1920 fue cuando se publicó en Argelia el periódico anarquista francés más importante: <i>Le Flambeau</i>. Dicho periódico duró de 1923 a 1926 y llegó a tener 650 suscriptores<a href="#_ftn15" name="_ftnref15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[15]</span></span></span></span></span></a>. Como órgano de los grupos libertarios de África de Norte, su deseo era la creación de la federación de todos los grupos del norte de África. Cuestión que se iba a lograr en 1926 cuando se fundó la Federación Libertaria de África del Norte compuesta por el Grupo Libertario de Argel y el Círculo Libertario Concordia de Orán. Su reflejo era la recién nacida Unión Anarquista Comunista en Francia. Sin embargo, sus actividades se ciñeron a Argelia, no alcanzando la influencia deseada en Marruecos y en Túnez.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> No es objeto de este trabajo entrar en las actividades de estos grupos, pero el nacimiento y desarrollo del mismo coincide con la dictadura de Primo de Rivera en España, provocando con ello una diáspora del anarquismo, donde gran parte del mismo recaló en Francia. Durante este tiempo, los anarquistas españoles residentes en Francia se encuadraron en la Federación de Grupos Anarquistas de Lengua Española y en el entorno de Librería Internacional de París<a href="#_ftn16" name="_ftnref16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[16]</span></span></span></span></span></a>. No hay constancia de que anarquistas españoles en Argelia participasen de dicha Federación, si bien la existencia de grupos de similares características seguía desarrollando actividad. Ciertamente, el núcleo de las actividades anarquistas en el exilio tuvo su punto fuerte en Francia, desde donde organizaron intentonas para acabar con la dictadura y la monarquía de Alfonso XIII, tomando contacto con la oposición antimonárquica. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Durante los años de la Segunda República, el flujo de emigrantes al norte de África continuó y las actividades de grupos anarquistas de habla española se incrementó. A pesar de que en 1927 los grupos anarquistas en España, perseguidos por Primo de Rivera, la Federación de Grupos Anarquistas de Lengua Española y los grupos anarquistas de Portugal habían fundado la Federación Anarquista Ibérica (FAI), ello no fue óbice para que siguieran existiendo grupos anarquistas fuera de las fronteras españolas que pudieran estar o no dentro de la FAI. Además, las circunstancias que habían motivado la fundación de la FAI habían cambiado un poco. Portugal estaba inmersa desde 1926 en un proceso dictatorial, tras el golpe de Estado del general Carmona, que se reforzó con la llegada de Antonio Oliveira Salazar al poder en 1932. Sin embargo, España estaba en pleno desarrollo de una experiencia democrática como la Segunda República que, aunque había plasmado momentos de flujo y reflujo para la actividad del movimiento libertario, había motivado la expansión de sus estructuras y actividades.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En Argelia, tanto en Orán como en Argel se desarrollaron grupos anarquistas españoles que estaban en contacto con la FAI, pero también con los franceses, en la idea de en qué federación enmarcar sus actividades<a href="#_ftn17" name="_ftnref17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[17]</span></span></span></span></span></a>. Al final esos grupos, a pesar de las relaciones que pudieran tener con ambos organismos, intentaría la conformación de una Federación Anarquista del Continente Africano.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En la década de 1930 se desarrollaron en Argel, Orán, Rabat y Tánger varios grupos anarquistas de lengua española. En Argelia existía el grupo anarquista Acracia en Argel y los grupos “Kropotkin”, Nueva Luz”, “Acción Directa” y “Rebelión” en Orán. En el caso de los grupos de Orán se habían unido para constituir una Federación Local de Grupos Anarquistas. En Marruecos se constata la existencia de los grupos “Proudhon” y “Fraternidad” en Rabat y “Rebelión”, “Acracia” y “Amor y Justicia” en Tánger, ambos organizados también sus respectivas federaciones locales. Por último, se constata la existencia de organizaciones anarquistas en Melilla y Alhucemas<a href="#_ftn18" name="_ftnref18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[18]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Estos grupos tuvieron el dilema y el apoyo por parte de la FAI para poder coordinar sus actuaciones, pues una de las cuestiones que denunciaban era la existencia de los mismos pero la falta de cohesión organizativa entre ellos. La correspondencia entre el Comité Peninsular de la FAI y los grupos de Argel y Orán fue intensa en aquellos años. Mientras desde el Comité Peninsular se mantenía contacto para ver las posibilidades de coordinación de los anarquistas españoles en Argelia, estos grupos no solo realizaron actividades dentro de sus ciudades, sino que apoyaron la prensa anarquista en España que daba reflejo de su situación y actividad. Francisco Cuenca o Antonio Jiménez Yala fueron alguno de sus integrantes. De hecho, el grupo “Proudhon” de Rabat era partidario de crear una Regional Africana que se inscribiese dentro de la FAI<a href="#_ftn19" name="_ftnref19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[19]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Esta intensa actividad de los anarquistas en el norte de África, sobre todo entre 1933 y 1936, fue lo que motivó la celebración en Orán en agosto de 1935 de un Congreso Anarquista del Continente Africano. El objetivo del congreso era la creación de una Federación Anarquista del Continente Africano, que para el delegado del grupo “Acracia” de Argel tenía que ser una regional mas de la FAI. Sin embargo, no todos los grupos están de acuerdo con ellos, y a pesar del peso que los españoles tienen en el desarrollo de los mismos, el delegado de Rabat, cambiando de opinión, consideraba que <i>“(…) las características del país Africano difieren mucho geográfica y psicológicamente a la de nuestros similares de la Península”<a href="#_ftn20" name="_ftnref20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[20]</span></span></span></b></span></span></a></i>. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> No fue fácil de la decisión, puesto que incluso grupos de una misma federación local, como el caso de Orán, tenían posiciones diferentes, lo que marca esa libertad organizativa del anarquismo. Mientras para el grupo “Rebelión” de Orán tenían que ser parte de la FAI, el grupo “Acción Directa” de la misma localidad optaba por la posición independiente. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; text-indent:35.4pt; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">Sin embargo, de forma mayoritaria, los grupos africanos optaban por la creación de una federación independiente de la FAI, con relación con la misma, por lo que el acuerdo era la creación de una Federación Anarquista del Continente Africano. En ese mismo congreso se le dotó de la siguiente estructura:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934674"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">La Federación Anarquista del Continente Africano queda estructurada a base de tanto grupos de afinidad como características tiene nuestro movimiento, así como grupos de cultura, de propaganda, de estadística de la producción y consumo. Todas las decisiones o acuerdos deberán ser tomados por los grupos que la compongan, nunca por los Comités Superiores</span></span></a><a href="#_ftn21" name="_ftnref21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[21]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Esto confiere a esta federación, conformada por españoles residente en Argelia y Marruecos, una estructura muy similar a la de la FAI, del que todos se han basado, pero algo más amplia que la mera unión de grupos específicos anarquistas.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Además, en aquel congreso se recomendaba a los integrantes de los grupos su afiliación a los sindicatos revolucionarios, muchos de los cuales no dejan de ser estructuras portadas por los inmigrantes españoles que desarrollaron sindicatos o grupos de apoyo a la CNT<a href="#_ftn22" name="_ftnref22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[22]</span></span></span></span></span></a>. Pero esta federación anarquista no quería ser un mero órgano trasmisor de las estructuras traídas desde la Península y lo que pretendía era mimetizarse con el entorno que vivían haciendo un diagnóstico de los problemas africanos.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Se decidió que la sede del Comité Continental fuese Orán y se aprobó la creación de un periódico que vehiculase las ideas libertarias. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Pero su reflejo no dejaba de ser la FAI. Al igual de la Federación Anarquista Ibérica aprobó en 1927 la formación de un Comité Por-Presos que sería una de las bases de la trabazón entre la FAI y la CNT, el acuerdo adoptado por esta nueva Federación Anarquista del Continente Africano era la creación de un mismo Comité Pro-Presos. Su objetivo era el apoyo a todos aquellos que en el desarrollo de las actividades anarquistas fueran perseguidos y encarcelados por su compromiso.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Por último, las bases de la ligazón entre el Norte de África y España no se rompieron, a pesar de crear una organización independiente. Siguiendo la propia estructura anarquista, se aprobó apoyar al movimiento obrero español en caso de inicio de un movimiento revolucionario en la Península, pues lo veían mucho más cercano que en las colonias. Para ello, y siguiendo las mismas estructuras que en España, se lanzaron a la creación de un Comité de Defensa en caso de estallido revolucionario en España, que apoyase dicho movimiento<a href="#_ftn23" name="_ftnref23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[23]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Es evidente que la presencia española en el Norte de África, y sobre todo en el caso de Argelia, va a motivar la necesidad de organización anarquista, que si bien quiere ser autóctona y con independencia no va a perder nunca el hilo de contacto con sus homólogos peninsulares.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, el golpe de Estado de julio de 1936 cambió un poco las perspectivas organizativas, pues la lucha entablada en España marcó del devenir del movimiento obrero y libertario. Muchos residentes españoles en Argelia se regresaron a España para unirse a las milicias primero y al Ejercito Popular después con un convencimiento antifascista. Sin embargo, a medida que avanzaba la guerra y las posiciones de la República perdían territorio no solo fueron regresando muchos, sino que la cantidad de españoles en el Norte de África fue aumento. El desplome definitivo de la República en marzo de 1939 hizo que miles de republicanos españoles huyesen de la represión hacía los puertos de Valencia y Alicante. Solo unos pocos lograron tomar barcos que los llevarían a las costas argelinas en el puerto de Orán.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Los españoles arribaron en masa al territorio africano a bordo de barcos como el Stanbrook, el African Trader, el Campillo o el Lezardrieux, entre el 3 de marzo y el 3 de abril de 1939. Aquellos barcos era la ejemplificación de la diáspora de una serie de proyectos que habían sido ahogados en sangre:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934727"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">¿Quién había en el barco? Militantes de organizaciones sindicales y políticas, militares llegados directamente de los frentes… Más de tres mil personas, tres mil almas, la mayor parte al borde del agotamiento; racimo apretado de amarguras que encontró en él, el punto de partida de nuevas esperanzas en el zafarrancho de la última hora</span></span></a><a href="#_ftn24" name="_ftnref24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[24]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Cuando estos españoles llegaron a Argelia se encontraron allí en primer lugar con el problema de acceso. Muchos de ellos estuvieron días encerrados en aquellos barcos. Otros vieron como a calor del apoyo que ofrecía al franquismo las autoridades locales, como la del alcalde de Orán el abate Gabriel Lambert. Eso hizo que grupos de falangistas se paseasen por las calles de Oran con el objetivo de poder señalar a republicanos españoles y poder presionar para un regreso voluntario o forzoso a España. Por otra parte, una vez que bajaron de aquellos barcos, los españoles fueron distribuidos en distintos campos de concentración, situándose en primera hora en Orán el Centre d’hébergement numéro 1<a href="#_ftn25" name="_ftnref25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[25]</span></span></span></span></span></a>. Comenzaba una etapa difícil del exilio español en Argelia.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i>El exilio de 1939. La reorganización del movimiento libertario español en Argelia</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Desde muy temprano el movimiento libertario español comenzó una reorganización de sus estructuras desde los mismos campos de concentración. Los anarquistas españoles, apoyados por aquellos que llevaban viviendo tiempo en Argelia y que ya tenían unas estructuras creadas, fueron partidarios de organizar la resistencia en el interior de las prisiones y en los campos con el objetivo de volver a España lo antes posible. Para ello, desde muy temprano, se estableció una correspondencia con los organismos de la CNT en el exilio francés e inglés, así como el apoyo prestado en estas circunstancias por la Solidaridad Internacional Antifascista (SIA).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> De hecho, fue esta última organización la que inicio los informes ante el Comité Nacional de la CNT de Londres sobre la situación de los españoles exiliados en el norte de África y las necesidades perentorias que tenían.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La situación de los anarquistas no era clara, pues las informaciones que venían de Argelia no descifraban la situación real del exilio libertario. Además, el mundo se precipitaba hacía una nueva guerra, aunque aún habría que esperar a septiembre de 1939 para que se produjese tal circunstancia. En base a ello, la propuesta era organizar una resistencia lo antes posible para intentar desalojar a Franco del poder, pero mientras se daba esa circunstancia se lanzó a la propuesta de crear estructuras de trabajo cooperativo donde pudiesen tener ocupación la población española en Argelia:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934811"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">Existen numerosos compañeros refugiados expertos en distintas industrias y comercios, como son saladuras, fabricación de jabones, refinerías de aceite, pesqueras (…) podría darse solución a infinidad de compañeros en la misma forma que en el Proyecto de los Trabajadores de la Tierra (…)</span></span></a><a href="#_ftn26" name="_ftnref26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[26]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Una propuesta por parte de SIA y del Movimiento Libertario de Orán que no contaba con el giro que iba a dar los acontecimientos en apenas unas semanas.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La declaración de guerra de Francia y Reino Unido a la Alemania nazi, así como la posterior invasión de los alemanes a Francia, precipitaron los acontecimientos. La caída de la III República y la división de la Francia metropolitana entre una zona ocupada y otra colaboracionista bajo el régimen de Pétain en Vichy, cambió la situación de los españoles en Argelia. Muchas autoridades políticas francesas mostraban su simpatía hacía el régimen de Franco, en consonancia con Pétain. Estos grupos acusaban a otros de dar cobertura a los españoles republicanos, categorizados en muchos casos con el término de “comunistas” en sentido peyorativo. Además, esta colaboración de Francia con los sistemas fascistas, facilitó la infiltración de agentes del franquismo en las estructuras del exilio español, incluido Argelia<a href="#_ftn27" name="_ftnref27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[27]</span></span></span></span></span></a>. Aunque cada vez era más difícil saber la situación de los anarquistas en el norte de África, un informe daba la cifra de más de 5000 integrantes libertario en Argelia en 1940, la mayoría de ellos en campos de concentración o huidos<a href="#_ftn28" name="_ftnref28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[28]</span></span></span></span></span></a>. A la persecución política tuvieron que unir el aprovechamiento que de aquellos presos hizo la Francia de Vichy, constituyendo Compañía de Trabajadores Extranjeros como mano de obra barata:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934862"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">En África del Norte se constituyeron doce CTE, compuestos por un menor número de efectivos, que se integraron en el 8º regimiento de Trabajadores Extranjeros, de forma que en abril de 1940 unos 2.500 hombres estaban distribuidos entre Argelia, Marruecos y Túnez</span></span></a><a href="#_ftn29" name="_ftnref29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[29]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i>Anarquistas en campos de concentración de Argelia</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La existencia durante la Segunda Guerra Mundial de campos como Dachau, Mauthausen o Auschwitz, entro otros, han ensombrecido la crudeza que tuvieron campos de similares características en otros espacios. Uno de los lugares donde la situación de los campos de concentración fue más dura, fue en Argelia:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><span lang="FR" style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">Les conditions de vie y sont aussi mauvaises qu’en France, pire même si l’on tient compte de conditions climatiques. Selon le rapport de la mission internationale qui visite les camps au mois de mai, les internés « manquent de tout… Avec la chaleur, pas un homme ne pourra résister dans ces conditions</span></span><a href="#_ftn30" name="_ftnref30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[30]</span></span></span></span></span></span></span></a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Los campos de Camp Morand, Suzzoni, Relizane, Cherchell, Djelfa o Ain El Urak fueron escenarios de la represión, la explotación y las condiciones de vida miserable del exilio español. Por esos campos pasaron literatos como Max Aub o anarquistas como Cipriano Mera, que fue internado en Camp Morand durante tres años antes de evadirse a Marruecos. Tal y como mostraba los comités de la CNT, la situación libertarios en aquellos campos era muy difícil:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934911"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">Debéis tener en cuenta, entre otras cosas, que la situación actual de los campos allí es de difícil relación, por estar desperdigados en lugares casi inhóspitos, alejados muchos quilométros (sic) de los centros de comunicación. Los desplazamientos obligan a invertir mucho tiempo. Pero se trabaja ya en condiciones para superarlo todo y estabilizar la relación y atención necesaria</span></span></a><a href="#_ftn31" name="_ftnref31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[31]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, siguiendo los mismos esquemas que los anarquistas realizaron en otros campos de concentración, por ejemplo, en la España franquista, en aquellos barracones se constituyeron comités de reconstrucción, se fundaron escuelas e infraestructuras clandestinas para velar por su seguridad. En Camp Morand se reconstruyó las Juventudes Libertarias y llegaron a editar un periódico: <i>Exilio<a href="#_ftn32" name="_ftnref32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><b><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[32]</span></span></span></b></span></span></a></i>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Y fue precisamente en aquellos campos de concentración donde gran cantidad de españoles tomaron la determinación de unirse a la resistencia contra el fascismo enrolándose en la Legión Extranjera, cuestión que se hizo de forma mas generalizada al calor de la Operación Torch de las fuerzas aliadas en el norte de África<a href="#_ftn33" name="_ftnref33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[33]</span></span></span></span></span></a>. Fueron estos españoles los que pasaron a engrosar las filas de las unidades comandadas por Raymond Dronne y Philippe Leclerc, desarrollando la novena compañía conocida como La Nueve, compuesta por exiliados españoles muchos de ellos anarquistas<a href="#_ftn34" name="_ftnref34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[34]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><i>La reorganización libertaria</i></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Desde el mismo momento que comenzó el exilio e incluso antes de la finalización de la Guerra Civil, el movimiento libertario español comenzó su reorganización en un exilio que muchos consideraban que iba a ser corto. En 1939, todas las ramas del movimiento libertario (CNT, FAI y Juventudes Libertarias) constituyeron el Movimiento Libertario Español (MLE) como estructura de confluencia y organismo de coordinación en el exilio. Tan solo Mujeres Libres quedó fuera la ecuación al inicio, aunque se inscribió con posterioridad:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168934972"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">Hacía finales de febrero o comienzos de marzo de 1939, los dirigentes anarquistas, reunidos al parecer en París, decidieron fundir los comités dirigentes de la Federación Anarquista Ibérica, de la Confederación Nacional del Trabajo y de a Federación Ibérica de Juventudes Libertarias, en un Consejo del Movimiento Libertario del cual formaba parte Mariano Vázquez, Germinal de Souza, Germinal Esgleas y Federica Montseny</span></span></a><a href="#_ftn35" name="_ftnref35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[35]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En la Francia ocupada hubo movimiento de población española, pues muchos que estaban presos en los campos de concentración franceses fueron llevados a Argelia. Fue el caso, por ejemplo, de Juan José Domench o Pedro Herrera, destacados militantes de la CNT y de la FAI, que fueron liberados del campo de concentración de Djelfa en Argelia y participaron desde muy pronto en la reconstrucción del movimiento libertario en Bab-el-Oued y Argel. Era evidente el contacto que existía entre las estructuras libertarias españoles en Argelia y las que iban creando los anarquistas españoles en el interior de los campos de concentración. Además, desde el exterior el MLE buscaba el contacto con los anarquistas en Argelia, para ir reestructurando el movimiento en la diáspora internacional que se extendía por Europa, África y América.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, los debates que se comenzaron a dar desde muy pronto en el movimiento libertario en exilio, sobre si era necesaria la continuidad de la colaboración o no con el resto de fuerzas antifascistas en los organismos de la República en exilio, buscaron la visión de los libertarios del Norte de África.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> La constitución del MLE en África del Norte data de 1944, aunque a finales de 1943 ya se realizó una reunión general con delegaciones de Argelia y Marruecos. La constitución del MLE se hizo en base a agrupaciones locales y un secretariado general que coordinaba las actividades. Sus primeros acuerdos ratificarse en base a los congresos confederales de la CNT en 1931 y 1936, así como colaboración con el resto de fuerzas antifascistas a excepción del PCE<a href="#_ftn36" name="_ftnref36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[36]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En 1944 las actividades de la CNT en Argelia eran cada vez más visibles. En Orán se comenzó a publicar el periódico <i>Inquietudes Libertarias</i>, donde la campaña era básica: celebración de un congreso del MLE en África del Norte y trabajo para que el final de la Segunda Guerra Mundial fuese el final del franquismo. Igualmente, ese mismo año 1944 se produjo en Argel una importante manifestación del Primero de Mayo con una presencia masiva de libertarios españoles<a href="#_ftn37" name="_ftnref37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[37]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En octubre de 1944 los libertarios españoles en Argelia y el resto del Norte de África se encontraron con fuerzas para celebrar el anterior congreso citado, en la ciudad de Argel entre el 1 y 10 de dicho mes. Aquel congreso se hacía solidario con la lucha de los antifascistas en Europa que estaban próximos a derrotar a Hitler y Mussolini. Igualmente, se constituyó una estructura del movimiento libertario encabezada por Valerio Mas, como secretario general, acompañado por personajes de primera línea como Germinal de Souza o Roque Santamaría, todos ellos distribuidos a lo largo y ancho de todo el Norte de África (Argelia, Marruecos y Túnez). Este congreso busco una mayor cohesión del movimiento libertario en la zona, abordando también los problemas que se estaban dando a nivel internacional, sobre en todo en México, así como la el apoyo a la SIA, la participación en distintas Amicales y el acercamiento a la UGT del Norte de África con el objetivo de sellar una alianza sindical<a href="#_ftn38" name="_ftnref38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[38]</span></span></span></span></span></a>. Por su parte, el exilio africano era partidario de colaborar con el resto de fuerzas antifascistas, pero definiendo los campos de actuación de cada uno de los organismos. Es por ello, que los anarquistas llegaron a una entente con socialistas y republicanos para cerrar compromisos concretos y en base a unos puntos básicos de actuación que se resumían así:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">1. Independencia del movimiento, estableciendo un acuerdo puntual y no permanente donde quedan fuera de lugar los frentes, los comités de enlace, las uniones, etc.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">2. Coordinar esfuerzos en las Amicales para cumplir una función solidaria.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">3. Aprovechamiento y facilidades que puedan reforzar la resistencia española.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">4. Mancomunar esfuerzos para derrocar al régimen franquista y restablecer la soberanía popular.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">5. Impedir una restauración monárquica.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">6. Repudio a la relación con sectores del falangismo y la monarquía de cualquier carácter, denunciado de esta forma la estrategia de la Junta Suprema de Unión Nacional (impulsada por los comunistas).</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">7. Condena de la “exclusividad” de los comunistas en la representación del exilio.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">8. Continuar la lucha contra el fascismo internacional.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif">9. Acrecentar la ayuda al interior de España<a href="#_ftn39" name="_ftnref39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[39]</span></span></span></span></span></a></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Este congreso del MLE en el Norte de África sirvió para marcar las posiciones que iban a mantener en el importante congreso internacional de la CNT que se celebró en París en mayo de 1945, una vez la Segunda Guerra Mundial había quedado liquidada. El delegado a dicho congreso del MLE del Norte de África fue su secretario Valerio Mas. </span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Valerio Mas se adhirió a las posiciones mayoritarias en dicho congreso, defendió la trayectoria histórica de la CNT y miraban al futuro revolucionario. Para el MLE lo fundamental era acabar con el franquismo y retornar a España. Además, aunque no quería mantener vinculación con los organismos de poder en el exilio, lo cierto es que la CNT aprobó este dictamen tan sugerente:</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a name="_Hlk168935073"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">(…) el MLE-CNT en Francia, sin renunciar a sus finalidades, y fiel a los compromisos que circunstancialmente hubiera podido contraer, sobre puntos concretos, con los demás partidos y organizaciones, ajustará la presión de su acción determinante al grado de comprensión del régimen republicano y de los gobiernos que puedan constituirse en España bajo tal régimen en lo que supone, por parte de aquellos, respeto a las libertades populares y no obstaculización de las realizaciones sociales</span></span></a><a href="#_ftn40" name="_ftnref40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[40]</span></span></span></span></span></span></span></a><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%">.</span></span></span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Sin embargo, aquella unidad que se mostró en el congreso de París duró muy poco tiempo. Aunque el congreso reconoció que el único Comité Nacional de la CNT era el que estaba en el interior, al final la diáspora hizo difícil la articulación de posición. Además, mientras el interior fue colaboracionista con el resto de fuerzas políticas antifranquistas, parte del exilio cada vez fue más reacio a colaborar con organismo políticos.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> En el caso del Norte de África, en octubre de 1945, se celebró un importante congreso en Orán entre 8 y 16. Con delegaciones muy nutridas, que abarcaban a Marruecos, Argelia y Túnez, Germinal de Sousa y Rogelio Olávarri tomaron el relevo de Mas. Pero allí hubo debates intensos que llevó a algunas expulsiones de grupos en Argel. Aunque decían apoyar al Comité Nacional del Interior, no fueron solidarias con la posición de la CNT en España de entrar a formar parte de la Alianza Nacional de Fuerzas Democráticas (ANFD) y del gobierno de la República en el exilio en las personalidades de José Expósito Leyva y Horacio Martínez Prieto<a href="#_ftn41" name="_ftnref41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[41]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Aunque los militantes libertarios de Argelia estaban de acuerdo en este punto, lo cierto es que sus relaciones con las otras entidades políticas y sindicales del exilio español en Argelia, a excepción de los comunistas, fueron cordiales y colaborativas. Anarquistas, socialistas y republicanos coincidieron en varios espacios, y en el caso de la CNT, el PSOE y la UGT fueron evidentes en estructuras como el Círculo García Lorca. Allí, militantes anarquistas como Antonio Verardini, colaborador de Cipriano Mera durante la Guerra Civil y que había estado en los campos de concentración argelinos, coincidió con personalidades como Elena de Souchère o Isabel del Castillo, ambas del Partido Socialista. De hecho, la directiva de dicho círculo estaba compuesta por tres representantes del PSOE y tres de la CNT<a href="#_ftn42" name="_ftnref42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[42]</span></span></span></span></span></a>.</span></span></span></p>
<p style="text-align:justify; margin-bottom:11px"><span style="font-size:11pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"> Pero 1945 no fue un buen año para el exilio en general. La derrota del fascismo en Europa no fue acompañada de la caída del franquismo y aquel exilio que parecía que iba a ser temporal se convirtió en crónico. Las estructuras libertarias españolas en Argelia se asentaron, grupos culturales realizaron acciones de interés como la placa colocada en la cueva donde estuvo cautivo<a href="#_ftn43" name="_ftnref43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:11.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[43]</span></span></span></span></span></a> y a pesar de los distintos organismos y comicios desarrollados con los años, muchos de sus integrantes nunca volvieron a España.</span></span></span></p>
<div>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[1]</span></span></span></span></span></a> Miguel Ángel Bunes, “Orán, primera frontera hispano-turca del Mediterráneo” en Terki-Hassaine, Ismet; Sola Castaño, Emilio; Díez Torre, Alejandro R.; Casado Arboniés, Manuel, <i>Las campanas de Orán, 1509-2009. Estudios en homenaje a Fatma Benhamamouche, </i>Universidad de Alcalá de Henares, Alcalá de Henares, 2012. Págs. 55-66; García-Arenal, Mercedes y Bunes Ibarra, Miguel Ángel, <i>Los españoles y el norte de África, siglo XV-XVIII, </i>Mapfre, Madrid, 1992; González Cuerva, Rubén y Bunes Ibarra, Miguel Ángel, <i>Túnez, 1535. Voces de una campaña europea, </i>Polifemo, Madrid, 2017.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn2">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[2]</span></span></span></span></span></a> Vilar, Juan Bautista, <i>Los españoles en la Argelia francesa (1830-1914)</i></span></span></p>
</div>
<div id="ftn3">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[3]</span></span></span></span></span></a> Juan Ramón Roca, “Tipología de las Migraciones Españolas a Argelia (Homenaje al profesor Juan Bautista Vilar)” en VV.AA., <i>Memoria del exilio español en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Orán-Argel, 2019. Págs. 17-18</span></span></p>
</div>
<div id="ftn4">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[4]</span></span></span></span></span></a> Feliciano Páez-Camino Arias, “El exilio republicano español en Argelia” en Sola Castaño, Emilio; Díez Torre, Alejandro R.; Casado Arboniés, Manuel, <i>Las campanas de Orán, 1509-2009. Estudios en homenaje a Fatma Benhamamouche, </i>Universidad de Alcalá de Henares, Alcalá de Henares, 2012. Pág. 263; Ver también Páez-Camino Arias, Feliciano, <i>Españoles en Argelia: conquistas, migraciones, exilios, </i>UMER, Madrid, 2013.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn5">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[5]</span></span></span></span></span></a> Simal Durán, Juan Luis, <i>Exilio, liberalismo y republicanismo en mundo atlántico hispano, 1814-1834, </i>Tesis Doctoral, Universidad Autónoma de Madrid, 2011. Pág. 352. Ver también Simal Durán, Juan Luis, <i>Emigrados: España y el exilio internacional, 1814-1834, </i>Centro de Estudios Políticos y Constitucionales, Madrid, 2012.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn6">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[6]</span></span></span></span></span></a> Higueras Castañeda, Eduardo, <i>Con los Borbones, jamás. Biografía de Manuel Ruiz Zorrilla (1833-1895), </i>Marcial Pons, Madrid, 2016. Pág. 358.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn7">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[7]</span></span></span></span></span></a> Eduardo González Calleja, “Republicanos” en Canal, Jordi (ed.), <i>Exilios. Los éxodos políticos en la Historia de España, siglos XVI-XX, </i>Sílex, Madrid, 2007. Págs. 198-199</span></span></p>
</div>
<div id="ftn8">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[8]</span></span></span></span></span></a> <i>Revista Social, </i>30 de junio de 1881. N.º 4</span></span></p>
</div>
<div id="ftn9">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[9]</span></span></span></span></span></a> Ídem, 7 de diciembre de 1882, nº 79</span></span></p>
</div>
<div id="ftn10">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[10]</span></span></span></span></span></a> Fernández Gómez, Fran, <i>Orígenes del Anarquismo Comunista en España, 1882-1896, </i>Bells vells temps, Barcelona, 2017. Pág. 47</span></span></p>
</div>
<div id="ftn11">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[11]</span></span></span></span></span></a> Àngela-Rosa Menaches y Joan-Lluís Monjo Mascaró, “Lengua y cultura del exilio español en Argelia” en VV.AA., <i>Memoria del exilio español en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Orán-Argel, 2019. Pág. 89</span></span></p>
</div>
<div id="ftn12">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[12]</span></span></span></span></span></a> Fernández Gómez, Fran, <i>Op. Cit., </i>pág. 64</span></span></p>
</div>
<div id="ftn13">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[13]</span></span></span></span></span></a> <i>La Révolte, </i>31 décembre de 1887, nº 16</span></span></p>
</div>
<div id="ftn14">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[14]</span></span></span></span></span></a> Instituto de Historia Social de Ámsterdam (IISG), ZF 52318</span></span></p>
</div>
<div id="ftn15">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref15" name="_ftn15" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[15]</span></span></span></span></span></a> Bouba, Philippe, <i>Le mouvement anarchiste en Algérie de 1887 à 1926: presse de propagande et de combat, activités militantes et positions politiques fase au fait colonial</i></span></span></p>
</div>
<div id="ftn16">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref16" name="_ftn16" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[16]</span></span></span></span></span></a> Vadillo Muñoz, Julián, <i>Historia de la FAI. El anarquismo organizado, </i>Los Libros de la Catarata, Madrid, 2021. Págs. 91-103</span></span></p>
</div>
<div id="ftn17">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref17" name="_ftn17" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[17]</span></span></span></span></span></a> Ídem. Pág. 159</span></span></p>
</div>
<div id="ftn18">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref18" name="_ftn18" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[18]</span></span></span></span></span></a> IISG. Archivo del Comité Peninsular de la FAI. CP-19B</span></span></p>
</div>
<div id="ftn19">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref19" name="_ftn19" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[19]</span></span></span></span></span></a> Ídem</span></span></p>
</div>
<div id="ftn20">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref20" name="_ftn20" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[20]</span></span></span></span></span></a> Ídem. “Congreso anarquista del Continente Africano”. 5 de agosto de 1935 </span></span></p>
</div>
<div id="ftn21">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref21" name="_ftn21" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[21]</span></span></span></span></span></a> Ídem.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn22">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref22" name="_ftn22" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[22]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn23">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref23" name="_ftn23" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[23]</span></span></span></span></span></a> IISG. Archivo del Comité Peninsular de la FAI. “Congreso anarquista del Continente Africano”. 5 de agosto de 1935. CP-19B</span></span></p>
</div>
<div id="ftn24">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref24" name="_ftn24" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[24]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José, <i>Por tierra de moros. El exilio español en el Magreb, </i>Ed. Madre Tierra, Móstoles, 1989. Pág. 17</span></span></p>
</div>
<div id="ftn25">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref25" name="_ftn25" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[25]</span></span></span></span></span></a> Feliciano Paez-Camino Arias, <i>Op. Cit., </i>Pág. 261</span></span></p>
</div>
<div id="ftn26">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref26" name="_ftn26" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[26]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1</span></span></p>
</div>
<div id="ftn27">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref27" name="_ftn27" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[27]</span></span></span></span></span></a> Archivo General de la Administración (AGA). Ministerio de Asuntos Exteriores: Embajada de España en París: Actividades de los rojos en Francia, 1939-1940. Caja 11287. Expediente 0006-5 y 6</span></span></p>
</div>
<div id="ftn28">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref28" name="_ftn28" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[28]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn29">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref29" name="_ftn29" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[29]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève, <i>El exilio de los republicanos españoles en Francia, </i>Crítica, Barcelona, 2006. Pág. 108</span></span></p>
</div>
<div id="ftn30">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref30" name="_ftn30" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[30]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève et Émile Temime, <i>Les camps sur la plage. </i><i>Un exil espagnol, </i>Autrement, Paris, 1995. Pág. 43</span></span></p>
</div>
<div id="ftn31">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref31" name="_ftn31" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[31]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAL). Fondo de Londres. Caja 1 </span></span></p>
</div>
<div id="ftn32">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref32" name="_ftn32" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[32]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José. <i>Op. </i><i>Cit., </i>pág. 46-47</span></span></p>
</div>
<div id="ftn33">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref33" name="_ftn33" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[33]</span></span></span></span></span></a> Andrée Bachoud, “Les républicaines espagnols en Afrique du Nord” en Bachoud, Andréé et Sicot, Bernard, <i>Sable d’exil. Les républicains espagnoles dan les camps d’internement au Maghreb, </i>Mare Nostrum, Perpignan, 2009. Pág. 31</span></span></p>
</div>
<div id="ftn34">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref34" name="_ftn34" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[34]</span></span></span></span></span></a> Mesquida, Evelyn, <i>La Nueva. Los españoles que liberaron París, </i>Ediciones B, 2019</span></span></p>
</div>
<div id="ftn35">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref35" name="_ftn35" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[35]</span></span></span></span></span></a> Dreyfus-Armand, Geneviève, <i>Op. Cit., </i>Pág. 92-93</span></span></p>
</div>
<div id="ftn36">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref36" name="_ftn36" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[36]</span></span></span></span></span></a> <i>El Movimiento Libertario Español en España, Francia, África y América, </i>EMLE, Toulouse, 1945</span></span></p>
</div>
<div id="ftn37">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref37" name="_ftn37" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[37]</span></span></span></span></span></a> Fundación Anselmo Lorenzo (FAI). Fondo de Londres. Caja 5</span></span></p>
</div>
<div id="ftn38">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref38" name="_ftn38" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[38]</span></span></span></span></span></a> Ídem. Caja 8</span></span></p>
</div>
<div id="ftn39">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref39" name="_ftn39" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[39]</span></span></span></span></span></a> <i>El Movimiento Libertario Español en España, Francia, África y América, </i>EMLE, Toulouse, 1945. Págs. 25-26</span></span></p>
</div>
<div id="ftn40">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref40" name="_ftn40" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[40]</span></span></span></span></span></a> MLE-CNT en Francia, <i>Memoria del congreso de Federaciones Locales celebrado en París del 1º al 12 de mayo de 1945, </i>Pág. 20.</span></span></p>
</div>
<div id="ftn41">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref41" name="_ftn41" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[41]</span></span></span></span></span></a> Dictámenes y acuerdos aprobados por el 3º pleno continental de Agrupaciones Locales, celebrado en Orán del 8 al 16 de octubre de 1945, Argel, 1946. </span></span></p>
</div>
<div id="ftn42">
<p class="MsoFootnoteText"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref42" name="_ftn42" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[42]</span></span></span></span></span></a> Muñoz Congost, José, <i>Op. Cit., </i>Pág. 206</span></span></p>
</div>
<div id="ftn43">
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"><span style="font-size:10pt"><span style="font-family:Calibri, sans-serif"><a href="#_ftnref43" name="_ftn43" title=""><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span class="MsoFootnoteReference" style="vertical-align:super"><span style="font-size:10.0pt"><span style="line-height:107%"><span style="font-family:"Calibri",sans-serif">[43]</span></span></span></span></span></a> Emilio Sola, “Cervantes y los anarquistas españoles exiliados en Argelia” en <i>Memoria del exilio español en Argelia, </i>Embajada de España en Argelia e Instituto Cervantes, Orán-Argel, 2019. Págs. 253-272; Puyol, José María, <i>Don Quijote de Alcalá de Henares, </i>Ed. Solidaridad Obrera, París, 1947</span></span></p>
</div>
</div>
<p class="MsoFootnoteText" style="text-align:justify"> </p>
</div>
</div>