<p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Introduction</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Les sciences travaillent sur des &eacute;l&eacute;ments consid&eacute;r&eacute;s et trait&eacute;s comme des objets&nbsp;: cette approche objectifiante, qui pr&ecirc;te facilement &agrave; la r&eacute;duction, a &eacute;t&eacute; &agrave; la source de critiques r&eacute;guli&egrave;res au cours de leur histoire. Avec les crises environnementales, ces critiques s&rsquo;actualisent&nbsp;: le savoir scientifique n&rsquo;est-il pas trop &eacute;troit qui consid&egrave;re la Terre, le vivant, les biotopes &hellip; comme des objets&nbsp;? Ne repose-t-il pas sur un paradigme moderne qui est en partie responsable de ces crises&nbsp;?</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Se pose alors la question de savoir comment les sciences de l&rsquo;environnement peuvent r&eacute;pondre de fa&ccedil;on r&eacute;flexive et inventive &agrave; cette mise en cause. Le propos de cet article est de consid&eacute;rer qu&rsquo;elles ont en partie dans leurs histoires les ressources qui leur permettent d&rsquo;y r&eacute;pondre, pour aussi se transformer et se renouveler&nbsp;: l&rsquo;article examine ici le cas des dessins faits par les scientifiques. Ce type de dessin fait l&rsquo;objet d&rsquo;un regain d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t ces derni&egrave;res ann&eacute;es (Causey 2017, Tondeur 2018, Roussel et Guitard 2021). L&rsquo;originalit&eacute; de cet article est de proposer une lecture de cette pratique dans les disciplines des sciences de l&rsquo;environnement comme un travail de connaissance qui d&eacute;passe le couple sujet/objet, et permet, de fa&ccedil;on plus large, d&rsquo;interroger la question des compositions de monde, et par l&agrave; de renouveler la pens&eacute;e et les relations aux lieux. Ainsi, l&rsquo;accent n&rsquo;est pas mis avant tout sur le dessin comme outil d&rsquo;analyse scientifique, mais comme modalit&eacute; par laquelle, pour reprendre des expressions du botaniste et dessinateur Francis Hall&eacute;, il s&rsquo;agit moins d&rsquo;avoir connaissance de &hellip; que de faire connaissance avec (Hall&eacute; 2016). Nous appellerons ici ce type de dessin, &laquo;&nbsp;dessin de d&eacute;couverte&nbsp;&raquo;.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Ces dessins de d&eacute;couverte accompagnent le d&eacute;veloppement des sciences de l&rsquo;homme et de l&rsquo;environnement depuis leur d&eacute;but. Le XVIII&deg; si&egrave;cle, en particulier, a &eacute;t&eacute; un moment fort de leur d&eacute;veloppement, notamment par l&rsquo;&eacute;mergence de la figure du savant-carnettiste, qui plus est parfois voyageur, ou membre d&rsquo;exp&eacute;ditions scientifiques. Peu &agrave; peu, cette figure plus ou moins romantique a cess&eacute; de jouer un r&ocirc;le pr&eacute;pond&eacute;rant sur la sc&egrave;ne scientifique, et a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; rel&eacute;gu&eacute;e aux marges, et le dessin de d&eacute;couverte avec lui. Il a perdur&eacute; cependant, discr&egrave;tement, dans un contexte ou le dessin en g&eacute;n&eacute;ral cessait progressivement, d&egrave;s le d&eacute;but du XX&deg; mais plus encore dans la seconde moiti&eacute; de ce si&egrave;cle, d&rsquo;&ecirc;tre une pratique scientifique r&eacute;guli&egrave;re. Aujourd&rsquo;hui, il pourrait peut-&ecirc;tre conna&icirc;tre un nouvel &eacute;lan alors que l&rsquo;on observe un regain d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour le dessin dans ses relations avec la science en g&eacute;n&eacute;ral.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">C&rsquo;est donc dans ce contexte que nous chercherons &agrave; identifier ce qui fait la sp&eacute;cificit&eacute; de ce type de dessin et &agrave; en d&eacute;gager les enjeux. Nous verrons d&rsquo;abord qu&rsquo;il permet une ouverture de l&rsquo;attention (et m&ecirc;me dans certains cas une attention sans attente) qui favorise la rencontre&nbsp;; puis nous verrons que le geste entra&icirc;ne le scientifique-carnettiste dans un rapport de connaissance bien particulier, au-del&agrave; du couple sujet/objet, et marqu&eacute; par le r&ocirc;le du corps et du geste. Enfin nous poserons la question de l&rsquo;expression de cette connaissance par le dessin et de sa transmission.</span></span></p> <p class="Standard">&nbsp;</p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Sous-titre 1&nbsp;: Le dessin&nbsp;: une ouverture de l&rsquo;attention propice &agrave; la rencontre</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">De nombreux scientifiques ont recouru au dessin comme &agrave; un simple outil au service de l&rsquo;enqu&ecirc;te de terrain. Dans les premiers temps de la g&eacute;ographie universitaire par exemple, des personnalit&eacute;s</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">comme Paul Vidal de La Blache (Courtot 2010), Emmanuel de Martonne (Wolf 2016) ou Albert Demangeon (Clerc 2015) s&rsquo;en servaient pour fixer dans leurs carnets des observations, un peu comme on prendrait des notes, soit comme aide-m&eacute;moire pour un travail ult&eacute;rieur o&ugrave; la description et le raisonnement par la langue (et non le trait) tenaient le premier plan. Cependant, le dessin s&rsquo;av&eacute;rait d&eacute;j&agrave;, plus qu&rsquo;un outil, l&rsquo;occasion d&rsquo;une exp&eacute;rience o&ugrave; les sens &eacute;taient soudain mis en &eacute;veil. Ainsi peut-on r&eacute;guli&egrave;rement trouver, par exemple sous les croquis de Paul Vidal de La Blache quelques phrases ou annotations qui mentionnent des &eacute;motions d&rsquo;ordre esth&eacute;tique&nbsp;: sous une esquisse, alors qu&rsquo;il voyage dans les Alpes en 1889, c&rsquo;est par exemple la &laquo;&nbsp;couleur noire du Pelvoux dans un ciel bleu de plomb, miroitement de l&rsquo;air sur les cailloux en plein midi, d&eacute;solation profonde&nbsp;&raquo; (Estrangin 2021). Le dessin, incidemment, am&egrave;ne donc &agrave; une ouverture de la perception. Une disponibilit&eacute; nouvelle aux lieux appara&icirc;t. Cette disponibilit&eacute; peut aller plus loin, et m&ecirc;me &ecirc;tre un stratag&egrave;me. Le dessin est utilis&eacute; ainsi, un si&egrave;cle plus tard, par Elise Olmedo, dans un travail d&rsquo;enqu&ecirc;te sur la place des femmes dans l&rsquo;espace public d&rsquo;un quartier populaire de Marrakech (Olmedo 2010). Il est pour commencer un moyen pour rendre la pr&eacute;sence de la chercheuse socialement acceptable dans certains lieux, et pouvoir y demeurer le temps n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;enqu&ecirc;te de terrain. Le dessin cr&eacute;e un lien propice &agrave; la confiance entre la scientifique qui enqu&ecirc;te et ceux qu&rsquo;elle rencontre, et donc un climat serein et favorable &agrave; la connaissance. Cette propri&eacute;t&eacute; &eacute;tait bien connue du g&eacute;ographe Pierre Deffontaines qui pr&eacute;conisait pour cr&eacute;er une telle situation deux moyens (Deffontaines 1980)&nbsp;: le premier &eacute;tait la fausse crevaison de bicyclette, qui conduisait &agrave; sympathiser avec le sauveur, et le deuxi&egrave;me &eacute;tait donc le dessin. Il faut noter que cette caract&eacute;ristique du dessin le distingue assez nettement de la photographie, sans doute car il est un medium dont la technicit&eacute; est tr&egrave;s simple, lisible, accessible, compr&eacute;hensible par tous &ndash; du moins pour le croquis qui n&rsquo;est pas charg&eacute; de codes scientifiques. C&rsquo;est un outil convivial (Courtot, Estrangin, Sivignon 2020), rudimentaire parfois&nbsp;: mais le caract&egrave;re m&ecirc;me inexact du dessin joue ici comme un atout, ce qui le d&eacute;livre d&rsquo;un rapport &agrave; un certaine identit&eacute; (surtout &agrave; une assignation identitaire) et par l&agrave; de jeux de pouvoirs et de contr&ocirc;le. Il d&eacute;joue de la sorte une certaine dose de violence impliqu&eacute;e par la description de l&rsquo;autre. Il entra&icirc;ne m&ecirc;me une collaboration et une connivence quand l&rsquo;informateur commente le dessin en train de se faire ou prend &agrave; son tour le crayon dans une d&eacute;marche de recherche participative.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">La pratique du dessin am&egrave;ne donc dans une situation paradoxale o&ugrave; elle favorise une disponibilit&eacute; qui permet &agrave; la sc&egrave;ne regard&eacute;e de se d&eacute;rouler de fa&ccedil;on relativement naturelle, c&rsquo;est-&agrave;-dire de fa&ccedil;on peu laborieuse ni &eacute;labor&eacute;e, avec un minimum de perturbation, tout en &eacute;tant observ&eacute;e &agrave; nouveau frais, dans des conditions qui favorisent un regard inhabituel. Elle place, en fait, dans une situation de rencontre au sens o&ugrave; l&rsquo;entendait Henri Maldiney&nbsp;: &laquo;&nbsp;La rencontre, &eacute;crivait-il, a partie li&eacute;e avec l&#39;inattendu. Au moment o&ugrave; elle se produit, touts les anticipations de l&#39;attente sont en d&eacute;route. Et si elles ne le sont pas, je suis d&eacute;&ccedil;u dans mon attente pour n&#39;avoir pas rencontr&eacute; ce plus, ce hors d&#39;attente, qu&#39;est l&#39;&eacute;mergence de la r&eacute;alit&eacute;&nbsp;&raquo; (Maldiney 2007). Dans une optique de recherche, le dessin autorise donc un pas de c&ocirc;t&eacute; par rapport &agrave; ce qui pourrait-&ecirc;tre un programme strictement &eacute;tabli. Il serait plut&ocirc;t un catalyseur d&rsquo;impr&eacute;vu en offrant la possibilit&eacute; de perspectives nouvelles. C&rsquo;est ainsi que l&rsquo;utilise l&rsquo;ethno-botaniste Florence Brunois pour &laquo;&nbsp;&eacute;largir et affiner sa perception du vu et du visible&nbsp;&raquo; (Brunois 2002). Elle note par exemple que le dessin force, par l&rsquo;exercice et les difficult&eacute;s rencontr&eacute;es dans son ex&eacute;cution, &agrave; saisir toutes les teintes subtiles d&rsquo;une feuille, en particulier dans ses ombres. Elle indique &eacute;galement que le dessin conduit &agrave; voir un ph&eacute;nom&egrave;ne dans sa globalit&eacute;. Dans certains dessins, souvent des dessins virtuoses ex&eacute;cut&eacute;s de fa&ccedil;on agiles, rapides et suggestives, ce point s&rsquo;exprime par le fait que des d&eacute;tails pris isol&eacute;ment deviennent illisibles, et qu&rsquo;ils ne rev&ecirc;tent une signification, cette fois-ci claire, qu&rsquo;une fois consid&eacute;r&eacute;s dans l&rsquo;ensemble de la composition. C&rsquo;est particuli&egrave;rement le cas dans les dessins de Deffontaines qui dessinait des paysages tr&egrave;s vite, parfois depuis le hublot de l&rsquo;avion, avec un cure-dent tremp&eacute; dans l&rsquo;encre de chine. Une place est ainsi offerte au pouvoir &eacute;vocateur de l&rsquo;expression, quand l&rsquo;expression scientifique privil&eacute;gie logiquement une pr&eacute;cision d&eacute;finitoire. Notons &eacute;galement que dans le cas de Deffontaines, comme chez bien d&rsquo;autres scientifiques, le dessin &eacute;tait aussi une fa&ccedil;on de se livrer et m&ecirc;me de s&rsquo;abandonner au plaisir d&rsquo;une curiosit&eacute; qui interroge le monde et qui le parcourt du regard. Ce go&ucirc;t de la curiosit&eacute; s&rsquo;affirme dans un plaisir &eacute;merveill&eacute; de voir les paysages, qui sont d&eacute;couverts dans la rencontre, dans la joie et leur pr&eacute;sence compl&egrave;te. Nous nous dirigeons alors vers une autre port&eacute;e de la rencontre, toujours en suivant Maldiney, qui n&rsquo;est plus seulement l&rsquo;&eacute;largissement de la conscience du r&eacute;el, mais aussi et &laquo;&nbsp;&agrave; la fois un &eacute;clatement et une &eacute;closion. Un &eacute;clatement&nbsp;: le monde dans lequel nous avons habituellement confiance vole en &eacute;clats&nbsp;; une &eacute;closion&nbsp;: perc&eacute;e d&#39;un autre monde&nbsp;&raquo; (Maldiney 2007).</span></span></p> <p class="Standard">&nbsp;</p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Sous-titre 2&nbsp;: Le dessin et la perc&eacute;e d&rsquo;un autre monde</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Nous venons de voir qu&rsquo;un certain type de dessin scientifique peut &ecirc;tre compris comme une rencontre qui passe par un renouvellement du regard. Ainsi l&rsquo;entendait par exemple l&rsquo;artiste et naturaliste Robert Hainard qui r&eacute;alisa de tr&egrave;s nombreux dessins de mammif&egrave;res, dont certains illustr&egrave;rent des guides scientifiques. Remarquons de fa&ccedil;on pr&eacute;alable que son int&eacute;r&ecirc;t pour les animaux sauvages tenait &agrave; sa curiosit&eacute; pour des alt&eacute;rit&eacute;s qui g&eacute;n&eacute;raient un &eacute;merveillement, &agrave; l&rsquo;instar de Deffontaines&nbsp;: &laquo;&nbsp;Que des &ecirc;tres tr&egrave;s diff&eacute;rents de nous vivent en dehors de notre volont&eacute; et de nos syst&egrave;mes, voil&agrave; ce qui m&rsquo;a toujours &eacute;merveill&eacute;&nbsp;&raquo; &eacute;crivait-il ainsi (Hainard 1999). Notons aussi que dans son travail de dessinateur Hainard d&eacute;fendait une approche et une repr&eacute;sentation fid&egrave;le au r&eacute;el, mais toutefois bien diff&eacute;rente du dessin purement analytique, d&eacute;monstratif, explicatif, qui existe aussi dans les sciences. &laquo;&nbsp;Tr&egrave;s t&ocirc;t, d&eacute;clarait-il, ma discipline a &eacute;t&eacute; de travailler d&rsquo;apr&egrave;s l&rsquo;animal libre, sauvage, sans documentation surajout&eacute;e. On a pu dire que je n&rsquo;&eacute;tais pas un bon dessinateur d&rsquo;histoire naturelle, je suis tout &agrave; fait d&rsquo;accord. Je d&eacute;teste faire l&rsquo;animal d&rsquo;apr&egrave;s des documents. Pour moi, c&rsquo;est la fid&eacute;lit&eacute; &agrave; ma sensation, au moment de l&rsquo;observation. Et mon id&eacute;al, quand je vois un animal, serait d&rsquo;oublier tout ce que je sais sur lui pour le voir chaque fois d&rsquo;un &oelig;il neuf.&nbsp;&raquo;</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">L&rsquo;&oelig;il neuf peut r&eacute;sulter en partie du travail scientifique qui peut aider &agrave; d&eacute;sencombrer le regard de nombreux pr&eacute;jug&eacute;s, et aider &agrave; dissiper ainsi une fausse candeur qui ne serait qu&rsquo;un &eacute;cran form&eacute; de conditionnements divers (culturels, sociaux) totalement subjectiv&eacute;s et par l&agrave;, invisibilis&eacute;s. Mais le caract&egrave;re neuf de l&rsquo;&oelig;il n&rsquo;est pas ici le seul produit de la d&eacute;construction scientifique&nbsp;: il tient aussi au savoir-faire du dessinateur dans l&rsquo;exercice de sa t&acirc;che, et &agrave; un geste. Le regard-m&ecirc;me pour commencer est un geste. Il r&eacute;quisitionne le corps. Le corps et le geste permettent en effet de reconna&icirc;tre et de renouer avec un r&eacute;el brut non formul&eacute; en court-circuitant, par la surprise et l&rsquo;imm&eacute;diat, et autant que possible, les sch&eacute;mas pr&eacute;existants de perception. Chez Hainard cela se traduisait notamment par le fait qu&rsquo;il dessinait tr&egrave;s volontiers sur le vif, captant l&rsquo;animal entrevu lors d&rsquo;un aff&ucirc;t en se mettant pour ainsi dire &agrave; sa place, soit en imaginant de fa&ccedil;on empathique ses mouvements dans son propre corps, m&eacute;morisant ainsi cette proprioception pour, dans l&rsquo;instant d&rsquo;apr&egrave;s, la restituer sur le papier. La v&eacute;rit&eacute; recherch&eacute;e ici n&rsquo;est plus la reproduction objectivement exacte de l&rsquo;animal mais une <i>energe&iuml;a</i>.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Le g&eacute;ographe Jean-Pierre Allix, qui a la fin de sa vie r&eacute;digea un trait&eacute; de peinture (Allis 2017), insistait lui-aussi sur l&rsquo;importance du corps et du geste. Il les privil&eacute;giait alors dans son travail, contrairement &agrave; une approche conceptuelle notamment car il &eacute;tait alors entra&icirc;n&eacute; vers un &eacute;tat proche de la transe. &laquo;&nbsp;Dans chacun de mes gestes, j&rsquo;ai l&rsquo;illusion (mais est-ce une illusion&nbsp;?) d&rsquo;ob&eacute;ir &agrave; une suite de directives qui me sont fournies de l&rsquo;ext&eacute;rieur et je d&eacute;couvre, les unes apr&egrave;s les autres, les lois inscrites dans un code auquel il est imp&eacute;ratif de se conformer mais dont j&rsquo;ai pourtant le sentiment d&rsquo;inventer moi-m&ecirc;me &ndash; au coup par coup- les diff&eacute;rents articles, ceux-l&agrave; m&ecirc;mes auxquels je suis tenu d&rsquo;ob&eacute;ir, sous peine de voir toute la boutique s&rsquo;en aller vers le barbouillage&nbsp;&raquo; (Allix 2017).</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">On le voit &agrave; travers ce propos, ce qui agit alors dans le dessin n&rsquo;est ni tout &agrave; fait de l&rsquo;ordre du sujet ni tout &agrave; fait de l&rsquo;ordre de l&rsquo;objet&nbsp;; ni int&eacute;rieur, ni ext&eacute;rieur; ni n&eacute;cessit&eacute; ni libert&eacute;. La &laquo;&nbsp;transe&nbsp;&raquo; entra&icirc;ne vers une nouvelle relation au monde qui est surtout la possibilit&eacute; pour le milieu de se reconfigurer selon une trame relationnelle (une matrice) nouvelle. C&rsquo;est l&rsquo;&eacute;closion et l&rsquo;&eacute;clatement de la rencontre, dont parlait Maldiney. Il serait possible aussi de parler d&rsquo;ouverture de la composition de monde (en entendant cette expression au sens de Philippe Descola), ou de po&eacute;tique de la m&eacute;diance (en puisant cette fois-ci chez Augustin Berque). Allix parlait pour sa part de d&eacute;couverte d&rsquo;un &laquo;&nbsp;espace que personne ne connaissait jusque-l&agrave;. Un espace qui n&rsquo;existait pas. Et qui maintenant existe.&nbsp;&raquo; (Allix 2017).</span></span></p> <p class="Standard">&nbsp;</p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Sous-titre 3&nbsp;: Partager ce type de connaissance</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Cependant ce type de connaissance semble d&rsquo;embl&eacute;e avoir un d&eacute;faut&nbsp;: celui d&rsquo;&ecirc;tre li&eacute; directement &agrave; la conjoncture qui l&rsquo;a vu na&icirc;tre, et donc manquer d&rsquo;universalit&eacute;. Son domaine de validit&eacute; para&icirc;t donc limit&eacute;. Mais sa pr&eacute;tention se trouve ailleurs. Son int&eacute;r&ecirc;t tient en fait &agrave; sa possibilit&eacute; de transmettre l&rsquo;onde de choc de la rencontre qui l&rsquo;a travers&eacute;, pour reproduire chez celui qui l&rsquo;aborde l&rsquo;effet d&rsquo;ouverture qui l&rsquo;a initialement inspir&eacute;. En lieu et place d&rsquo;un magist&egrave;re universelle, sa v&eacute;rit&eacute; tient &agrave; une &eacute;nergie, &agrave; une translation de forces &agrave; travers des formes. Autrement dit la repr&eacute;sentation doit &ecirc;tre encore porteuse de pr&eacute;sence. Elle doit tenir, d&rsquo;une mani&egrave;re ou d&rsquo;une autre, de l&rsquo;&oelig;uvre, capable d&rsquo;ouvrir &ndash; et &eacute;chapper par l&agrave; &agrave; la dualit&eacute; de la pr&eacute;sence et du repr&eacute;sent&eacute; (Maldiney 2000).</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">On peut bien parler d&rsquo;un projet de connaissance qui n&rsquo;est pas r&eacute;duit &agrave; la seule exp&eacute;rience personnelle, dans la mesure o&ugrave; son expression peut s&rsquo;inscrire dans une vie collective qui est en fait la vie d&rsquo;une culture li&eacute;e au(x) milieu(x).</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">C&rsquo;est ce qui motive le peintre-g&eacute;ographe Grain Galet a d&eacute;crire les rivi&egrave;res r&eacute;unionnaises &agrave; l&rsquo;aquarelle, une technique qui s&rsquo;appuie sur la force de l&rsquo;eau (la gravit&eacute;, l&rsquo;&eacute;rosion, les d&eacute;p&ocirc;ts, l&rsquo;&eacute;vaporation), et qui agit sur le papier comme elle agit sur le bassin versant. La g&eacute;ographie d&eacute;signe et associe alors &eacute;troitement &agrave; la fois le visage de la Terre et les traits qui le d&eacute;crivent. Elle est &laquo;&nbsp;ouvrage des lieux&nbsp;&raquo; (Grain Galet 2020). Il en d&eacute;coule un autre aspect paradoxal. Quand Maldiney disait pour sa part que la rencontre est une &eacute;mergence de la r&eacute;alit&eacute; o&ugrave; &laquo;&nbsp;Le r&eacute;el est toujours ce qu&#39;on attendait pas et qui, sit&ocirc;t paru, est depuis toujours d&eacute;j&agrave; l&agrave;.&nbsp;&raquo;, Grain Galet explique vouloir peindre &laquo;&nbsp;le lieu tel qu&rsquo;il a lieu&nbsp;&raquo;, soulignant &agrave; la fois que la g&eacute;ographie usuelle manque cette &eacute;vidence vivante, et dans le m&ecirc;me temps que ce qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;atteindre n&rsquo;est rien d&rsquo;autre que ce qui ne peut manquer de se passer.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Ce faisant le savant-carnettiste r&eacute;alise bien souvent que cette mission est d&rsquo;une exigence consid&eacute;rable, qui r&eacute;clame &agrave; la fois un esprit instruit et une virtuosit&eacute;, peut-&ecirc;tre m&ecirc;me une dose de chance. Pourtant, quand bien m&ecirc;me toutes ces conditions ne se retrouveraient pas r&eacute;unies de fa&ccedil;on optimales, quelque chose s&rsquo;&eacute;panouit, ne serait-ce que pour le chercheur lui-m&ecirc;me. Un sens relationnel, une intelligence au milieu a &eacute;t&eacute; aiguis&eacute;e. Voil&agrave; qui participe &agrave; enrichir et &agrave; transformer une personne. Tr&egrave;s vite vient alors &agrave; l&rsquo;esprit qu&rsquo;il y a donc l&agrave; aussi un ressort &eacute;ducatif. Un tel genre de dessin devient un instrument au service d&rsquo;une &eacute;ducation qui ne fasse pas de l&rsquo;environnement seulement un objet d&rsquo;apprentissage, mais aussi un domaine dans lequel vivre des exp&eacute;riences directes qui nourrissent pour ainsi dire la &laquo;&nbsp;g&eacute;ographibilit&eacute;&nbsp;&raquo; (comme on parlerait de sociabilit&eacute;) de l&rsquo;enfant, et par l&agrave; son existence, de fa&ccedil;on aussi &agrave; encourager sa capacit&eacute; &agrave; jouer, &ecirc;tre cr&eacute;atif, et en d&eacute;finitive &agrave; donner du sens. Aujourd&rsquo;hui, de nombreuses p&eacute;dagogies par le dehors prennent leur essor en t&eacute;moignant d&rsquo;un &eacute;tat d&rsquo;esprit proche de ces pr&eacute;occupations. Elles se saisissent parfois du dessin, mais peut-&ecirc;tre peuvent-elles encore le faire davantage. Et leur place reste marginale dans le paysage &eacute;ducatif et scolaire. Le dessin &eacute;ducatif en humanit&eacute;s environnementales reste peut-&ecirc;tre encore &agrave; inventer. Il permettrait de lier le savoir (scientifique) avec une saveur (esth&eacute;tique), et par l&agrave; lier une connaissance lucide sur le monde avec une cr&eacute;ativit&eacute; et une vitalit&eacute; existentielle. Ce serait donc peut-&ecirc;tre, modestement, une r&eacute;ponse (parmi bien d&rsquo;autres) au sentiment d&rsquo;&eacute;co-anxi&eacute;t&eacute; qui va grandissant dans le milieu scolaire, et une fa&ccedil;on de pr&eacute;parer les jeunes g&eacute;n&eacute;rations aux d&eacute;fis qu&rsquo;elles doivent relever en ouvrant un autre monde.</span></span></p> <p class="Standard">&nbsp;</p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Conclusion</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Le dessin de d&eacute;couverte est un type de dessin r&eacute;guli&egrave;rement pratiqu&eacute; par les scientifiques, en particulier dans le domaine des sciences de l&rsquo;environnement, qui consiste pour commencer &agrave; prendre le temps d&rsquo;observer une sc&egrave;ne et &agrave; se rendre disponible &agrave; ce qui s&rsquo;y passe. Cette situation initialement banale tend &agrave; aiguiser l&rsquo;attention et plonger celui qui s&rsquo;y livre dans une certaine disponibilit&eacute;, o&ugrave; il est possible un instant de suspendre ses attentes, et &agrave; partir de l&agrave; de rencontrer, soit de faire l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;un inattendu qui se pr&eacute;sente et qui peut surprendre par une force de r&eacute;el, ouvrant des dimensions d&rsquo;exp&eacute;rience, de pens&eacute;e, de r&eacute;flexion qu&rsquo;un protocole de recherche fortement corset&eacute; aurait lui tendance &agrave; freiner, voir &agrave; emp&ecirc;cher. L&rsquo;exp&eacute;rience peut m&ecirc;me aller dans certains cas plus loin et entra&icirc;ner le chercheur &agrave; sortir de la composition de monde dans laquelle son projet de recherche s&rsquo;est initialement formul&eacute;, tram&eacute; par divers couples &ndash; certains h&eacute;rit&eacute;s plus ou moins de la modernit&eacute; &ndash; comme sujet/objet, pr&eacute;sence/ repr&eacute;sentation etc. &ndash;&nbsp; et ainsi s&rsquo;aventurer dans une pens&eacute;e peut-&ecirc;tre davantage accord&eacute;e &agrave; ce qui est &eacute;tudi&eacute; et dessin&eacute;, et plus cr&eacute;ative, capable peut-&ecirc;tre d&rsquo;imaginer une pens&eacute;e scientifique nouvelle. L&rsquo;expression de ces exp&eacute;riences et de la connaissance qui peut en d&eacute;couler est tout un enjeu et r&eacute;clame autant rigueur et exigence que talent artistique, pour transmettre &agrave; celui qui recevra le message et ressentir la puissance de la rencontre qui a &eacute;t&eacute; effectu&eacute;e, et d&rsquo;en &ecirc;tre &agrave; son tour touch&eacute;. On remarque aussi, que m&ecirc;me sans parler de grands penseurs ou de grands artistes, tous peuvent gagner &agrave; ce genre de pratique&nbsp;: elle a certainement aussi sa place dans la panoplie des moyens &eacute;ducatifs pour ouvrir la jeunesse &agrave; une culture &agrave; la fois plus fine de l&rsquo;environnement et plus humaine en ce XXI&deg;.</span></span></p> <p class="Standard">&nbsp;</p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Bibliographie&nbsp;:</span></span></p> <p class="Textbody" style="text-align:justify; margin-bottom:9px"><span style="font-size:12pt"><span style="line-height:115%"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Allix J.-P. (2017), L&rsquo;homme qui croyait peindre des paysages<i>, </i>Albin Michel</span></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Brunois F. (2002), &laquo; Du dessin au dessein des plantes sauvages &raquo;, Le Journal de la Soci&eacute;t&eacute; des Oc&eacute;anistes, 114-115</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Causey A. (2017), Drawn to see <em><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;,serif">: Drawing as An Ethnographic Method</span></em>. Toronto, University of Toronto Press</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Clerc P. (2015), <span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">Dessin du g&eacute;ographe n&deg;59 :</span>&nbsp;<a href="http://cafe-geo.net/un-carnet-de-voyage-de-maurice-zimmermann-en-tunisie-avril-1909/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Un carnet de voyage de Maurice Zimmermann en Tunisie (avril 1909)</span></span></a>, <a href="http://cafe-geo.net/un-carnet-de-voyage-de-maurice-zimmermann-en-tunisie-avril-1909/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://cafe-geo.net/un-carnet-de-voyage-de-maurice-zimmermann-en-tunisie-avril-1909/</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif"><span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">Courtot R. (2010), Le dessin du g&eacute;ographe n&deg;1 : Vidal de La Blache, Cabris (Pr&eacute;alpes de Grasse), http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/Dessin_du_Geographe_n1.pdf</span></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Courtot R., Estrangin S., Sivignon M. (2020), <span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">Dessin du g&eacute;ographe n&deg;82 :</span> <a href="http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n-82-le-dessinateur-et-le-photographe-la-photographie-comme-agression/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Le dessinateur et le photographe : la photographie comme agression</span></span></a>, <a href="http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n-82-le-dessinateur-et-le-photographe-la-photographie-comme-agression/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n-82-le-dessinateur-et-le-photographe-la-photographie-comme-agression/</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Deffontaines J.-P. (1980), <i>Petit guide du voyageur actif</i>, Paris, Presses &Icirc;le de France</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Estrangin S. (2021), <a href="http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n86-100-ans-de-dessins-de-geographes-dans-les-ecrins/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Le dessin du g&eacute;ographe n&deg;86. 100 ans de dessins de g&eacute;ographes dans les &Eacute;crins</span></span></a>, <a href="http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n86-100-ans-de-dessins-de-geographes-dans-les-ecrins/#more-13889"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://cafe-geo.net/le-dessin-du-geographe-n86-100-ans-de-dessins-de-geographes-dans-les-ecrins/#more-13889</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Galet G. (2020), Rivi&egrave;re des Roches, &eacute;ditions court-circuit.</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Hainard R. (1999), Choeur de loups et autres histoires d&rsquo;ours, &eacute;ditions Slatkine</span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Hallair G. (2011), Le d<span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">essin du g&eacute;ographe&nbsp;n&deg;25 : Une double-page du carnet de terrain d&rsquo;Emmanuel de Martonne : la vall&eacute;e d&rsquo;Anies (Roumanie), </span><a href="http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/Dessin_du_Geographe_n25.pdf"><span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://cafe-geo.net/wp-content/uploads/Dessin_du_Geographe_n25.pdf</span></span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Hall&eacute; F. (2016), Atlas de botanique po&eacute;tique, Arthaud</span></span></p> <p class="Standard" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Huerta A. (2009). &ldquo;Une ascension, une &oelig;uvre: la baie de Rio de Janeiro vue du Corcovado par Pierre Deffontaines&rdquo;, Confins, n&deg;5, <a href="https://journals.openedition.org/confins/5645"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://journals.openedition.org/confins/5645</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Maldiney H. (2007), Penser l&rsquo;Homme et la folie, Millon Jerome eds</span></span></p> <p class="Standard" style="text-align:justify"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif"><em><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;,serif">Maldiney H. (2000), Ouvrir le rien, l&#39;art nu, &Eacute;ditions encre marine</span></em></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Olmedo E. (2010), <span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">Dessin du g&eacute;ographe n&deg;17 : Les femmes de Marrakech, </span><a href="https://cafe-geo.net/wp-content/uploads/Dessin_du_Geographe_n17.pdf"><span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://cafe-geo.net/wp-content/uploads/Dessin_du_Geographe_n17.pdf</span></span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Roussel F. et Guitard E. (2021), L&rsquo;usage du dessin dans l&rsquo;enqu&ecirc;te de terrain en sciences sociales, &Eacute;tat des lieux et perspectives depuis la g&eacute;ographie et l&rsquo;anthropologie, Carnets de Terrain<br /> <a href="https://blogterrain.hypotheses.org/17017"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">https://blogterrain.hypotheses.org/17017</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Tondeur K. (2018), Le Boom Graphique en Anthropologie. Histoire, actualit&eacute;s et chantiers futurs du dessin dans la discipline anthropologique, Omertaa, Journal for applied anthropology, <a href="http://www.omertaa.org/archive/omertaa0082.pdf"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://www.omertaa.org/archive/omertaa0082.pdf</span></span></a></span></span></p> <p class="Standard"><span style="font-size:12pt"><span style="font-family:&quot;Liberation Serif&quot;, serif">Wolf D. (2016), <span class="StrongEmphasis" style="font-weight:bold">Dessin du g&eacute;ographe n&deg;62 :</span>&nbsp;<a href="http://cafe-geo.net/croquis-d-albert-demangeon-en-limousin/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">Croquis d&rsquo;Albert Demangeon en Limousin (1906-1911)</span></span></a>, <a href="http://cafe-geo.net/croquis-d-albert-demangeon-en-limousin/"><span style="text-decoration:none"><span style="text-underline:none">http://cafe-geo.net/croquis-d-albert-demangeon-en-limousin/</span></span></a></span></span></p>