<p><strong>Résumé :</strong></p>

<p>Le projet de recherche EPLA LAV est un projet interdisciplinaire qui a pour objectif de recueillir des informations concernant les croyances, logiques d'actions et pratiques en matière de prévention contre les moustiques tigres (vecteurs du chikungunya et de la dengue) et de lutte anti-vectorielle (LAV) en amont du front d'invasion du moustique tigre en métropole. Pour ce faire, deux études ont été menées en Vendée et en Loire-Atlantique auprès des professionnels de santé (médecins généralistes, pharmaciens d'officines), ainsi que deux études auprès d'échantillons issus de la population générale. Pour chacune de ces populations, des enquêtes dites qualitatives (sous la forme d'entretiens, de monographies ou retours d'expérience) ont été associées à des enquêtes quantitatives. Nos résultats obtenus auprès des professionnels, s’agissant de la distinction existante actuellement entre les acteurs chargés de la gestion de la nuisance environnementale et des acteurs en charge de la prévention et de la gestion du risque sanitaire, nous amènent à nous interroger sa pertinence pour une gestion optimale du risque ? Du côté de la population, nos résultats renouvellent l'intérêt de la prise en compte des perceptions et représentations dans le cadre de la mise en place des politiques publiques de santé. Les comportements de protection sont en effet très dépendants de la représentation du risque et de la manière dont l'individu envisage ses propres capacités à se protéger ou à prévenir le risque.</p>

<p><strong>Abstract: </strong></p>

<p>The EPLA LAV research project is an interdisciplinary project designed to gather information on beliefs, rationale for action and prevention practices relating to the tiger mosquitoes (the vectors of chikungunya and dengue fever) and vector control (LAV) ahead of the tiger mosquito invasion front in France. To this end, two studies were carried out in the department of Vendée and Loire-Atlantique among healthcare professionals (general practitioners and dispensing pharmacists), as well as two studies of samples from the general population. For each of these populations, qualitative surveys (in the form of interviews, monographs or feedback) were combined with quantitative surveys. Our results for professionals, concerning the distinction that currently exists between those responsible for managing environmental nuisance and those responsible for preventing and managing health risks, lead us to question its relevance to optimal risk management? As far as the population is concerned, our results confirm the importance of taking perceptions and representations into account when implementing public health policies. Protective behaviour is highly dependent on the way in which risk is represented, and on the way in which individuals perceive their own ability to protect themselves or to prevent risk.</p>