<h3>Abstract</h3> <p>Since 2009, the Tiers Livre website has become the centre of Fran&ccedil;ois Bon&#39;s activity as an author: &quot;books are one of the elements, but the book is definitely the website itself&quot;. Tiers Livre as a workshop, a library, a writing laboratory, a conversation... an open work-sum, an infinitely remodellable tree structure in perpetual motion. To read Fran&ccedil;ois Bon today is to explore his website. That&#39;s what this dossier invites you to do, based on the study days &quot;tierslivre.net: Fran&ccedil;ois Bon at work...&quot; organised in Montpellier by Pierre-Marie H&eacute;ron and myself on 29 and 30 November 2013. The event inaugurated an annual series of meetings with French and foreign authors interested in digital technology and transmediatisation.</p> <p><strong>Keywords</strong></p> <p>Fran&ccedil;ois Bon, Tiers Livre, digital, transm&eacute;diatisation</p> <p>&nbsp;</p> <p>Depuis 2009 le site Tiers Livre est devenu le centre de l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;auteur de Fran&ccedil;ois Bon&nbsp;: &laquo;&nbsp;les livres en sont un des &eacute;l&eacute;ments, mais&nbsp;le livre c&rsquo;est d&eacute;finitivement le site web lui-m&ecirc;me.&nbsp;<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>&nbsp;&raquo; Tiers Livre comme&nbsp;atelier, biblioth&egrave;que, laboratoire d&rsquo;&eacute;criture, conversation&hellip;&nbsp;&oelig;uvre-somme ouverte, arborescence infiniment remodelable, en perp&eacute;tuel mouvement. Aujourd&rsquo;hui lire Fran&ccedil;ois Bon, c&rsquo;est donc explorer son site. C&rsquo;est ce &agrave; quoi invite&nbsp;ce dossier, issu des journ&eacute;es d&rsquo;&eacute;tude &laquo;&nbsp;tierslivre.net : Fran&ccedil;ois Bon &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre&hellip;&nbsp;&raquo; organis&eacute;es &agrave; Montpellier par Pierre-Marie H&eacute;ron et moi-m&ecirc;me les 29 et 30 novembre 2013.&nbsp;Cette manifestation inaugurait un cycle annuel de rencontres avec des auteurs fran&ccedil;ais ou &eacute;trangers int&eacute;ress&eacute;s par le num&eacute;rique et la transm&eacute;diatisation&nbsp;<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>.</p> <p>Fran&ccedil;ois Bon &laquo; &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre &raquo;&nbsp;?&nbsp;L&rsquo;angle d&rsquo;attaque n&rsquo;allait pas de soi, s&rsquo;agissant&nbsp;d&rsquo;un auteur qui n&rsquo;a&nbsp;&laquo;&nbsp;pas besoin de la notion d&rsquo;&oelig;uvre&nbsp;&raquo;&nbsp;et veut&nbsp;&laquo; tout faire pour br&ucirc;ler, tout faire pour r&eacute;sister, pour d&eacute;truire dans l&rsquo;&oelig;uf sa propre pulsion d&rsquo;&oelig;uvre&nbsp;<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>&nbsp;&raquo;, dans le refus de toute pr&eacute;figuration de l&rsquo;&oelig;uvre mat&eacute;riellement achev&eacute;e.&nbsp;Non pas &laquo;&nbsp;l&rsquo;&oelig;uvre de Fran&ccedil;ois Bon&nbsp;&raquo; donc, mais &laquo;&nbsp;Fran&ccedil;ois Bon &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre&nbsp;&raquo;,&nbsp;au travail, dans le chantier du site. Man&oelig;uvre acharn&eacute;, &laquo;&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article749" target="_blank">les mains dans le cambouis</a>&nbsp;&raquo; et qui toujours reprend, refa&ccedil;onne, dans le pr&eacute;sent d&rsquo;une &eacute;criture en constant renouvellement. Non pas &oelig;uvre, mais&nbsp;work in progress&nbsp;ou, comme le sugg&egrave;re S&eacute;bastien Rongier,&nbsp;work in process, exp&eacute;rience de l&rsquo;infini. Fran&ccedil;ois Bon &laquo; &agrave; la man&oelig;uvre &raquo;, &agrave; la barre du navire Tiers Livre, &agrave; la &laquo; tour de contr&ocirc;le &raquo; de son interface Netvibes. L&rsquo;&oelig;uvre peut-&ecirc;tre &ndash; mais illimit&eacute;e ; l&rsquo;ouverture, comme programme op&eacute;ratoire, en la repensant autrement que ne l&rsquo;avait fait le structuralisme, dans le contexte d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;qui est&nbsp;celui des nouvelles technologies :</p> <blockquote> <p>Ce site se remod&egrave;le en permanence, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre le seul point o&ugrave; le mot &oelig;uvre aurait pertinence : comment d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; int&eacute;grer les travaux pass&eacute;s, cr&eacute;&eacute;s en fonction de certaine ergonomie du livre et de sa diffusion, et interroger des formes narratives dont les conditions m&ecirc;me de lecture se d&eacute;placent &agrave; mesure des nouveaux supports et des nouveaux usages&nbsp;<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>&nbsp;?</p> </blockquote> <p>Toujours s&rsquo;inscrire dans l&rsquo;instable et les transitions de l&rsquo;&eacute;crit et du monde. Fran&ccedil;ois Bon nous contraint au &laquo;&nbsp;saut&nbsp;&raquo;, &agrave; nous d&eacute;pouiller des vieilles enveloppes, des &laquo;&nbsp;symboliques h&eacute;rit&eacute;es de l&rsquo;univers marchand du livre imprim&eacute;&nbsp;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>&nbsp;&raquo;.</p> <p>Ouvrir le cycle&nbsp;de journ&eacute;es d&rsquo;&eacute;tude &eacute;voqu&eacute; en allant &agrave; la rencontre de&nbsp;Fran&ccedil;ois Bon nous paraissait et nous para&icirc;t encore l&eacute;gitime, malgr&eacute; les&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3659" target="_blank">fortes r&eacute;ticences</a>&nbsp;(argument&eacute;es) de l&rsquo;auteur &agrave; la&nbsp;&laquo; mise en avant permanente et arbitraire de [s]on travail &raquo;.&nbsp;Sans parler de ses r&eacute;ticences&nbsp;&agrave;&nbsp;&ecirc;tre vu&nbsp;de trop pr&egrave;s&nbsp;:&nbsp;Tiers Livre&nbsp;comme &laquo;&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3749" target="_blank">b&acirc;timent public</a>&nbsp;&raquo;&nbsp;ouvert aux visiteurs, et&nbsp;lieu d&rsquo;intervention largement ouvert sur le monde, oui, mais &eacute;galement son &laquo;&nbsp;arbre &raquo; &agrave; lui, sa maison&hellip;&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3659" target="_blank">mon site c&rsquo;est mon lieu de vie</a>, refuge, jardin o&ugrave; on m&rsquo;emmerde pas et du coup pas trop envie qu&rsquo;on vienne y voir. &raquo; Mettre &agrave; l&rsquo;&eacute;tude un site internet, en&nbsp;principe&nbsp;sans cesse en &eacute;volution, n&rsquo;&eacute;tait peut-&ecirc;tre pas moins discutable&nbsp;: un site&nbsp;bouge sous vos yeux (&agrave; Montpellier, Fran&ccedil;ois Bon&nbsp;s&rsquo;est amus&eacute; &agrave; modifier pages, titres ou acc&egrave;s au site pendant que nous en&nbsp;parlions)&nbsp;; il bouge encore plus dans l&rsquo;intervalle de temps qui s&eacute;pare une communication de sa publication. Ainsi le chercheur est-il condamn&eacute; &agrave;&nbsp;travailler sur une&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3659" target="_blank">d&eacute;pouille</a>, tandis que&nbsp;le site bien vivant continue ses man&oelig;uvres&hellip;&nbsp;Mais &agrave; l&rsquo;instar du web, la d&eacute;pouille respire toujours (elle &laquo;&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3506" target="_blank">respire comme une grosse b&ecirc;te bizarre&nbsp;</a>&raquo;). Quelque chose meurt (&laquo; C&rsquo;est fini nous n&rsquo;en avions plus besoin&nbsp;&raquo;) et quelque chose de neuf advient (&laquo; on ouvrait les mains et on touchait le monde&nbsp;<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>&nbsp;&raquo;). C&rsquo;est dans cette respiration que s&rsquo;inscrit le geste cr&eacute;ateur de l&rsquo;auteur, qui remet en mouvement les &oelig;uvres du pass&eacute;, questionne la place du contemporain par rapport aux textes &nbsp;anciens, dans ce qu&rsquo;elle a de mouvant (&laquo;&nbsp;On ne veut pas laisser arri&egrave;re de nous Kafka et Montaigne, Baudelaire et Saint-Simon ni Michaux ni C&eacute;line : ils sont &agrave; eux tous ce qui nous permet de nous consid&eacute;rer nous-m&ecirc;mes&nbsp;<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>&nbsp;&raquo;).&nbsp;&laquo;&nbsp;Tiers Livre d&eacute;pouille et cr&eacute;ation&nbsp;&raquo;, comme&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3659" target="_blank">malicieusement propos&eacute; par l&rsquo;auteur</a>, est donc le titre de ce dossier quelque peu &laquo;&nbsp;en retard&nbsp;&raquo;,&nbsp;mais qui tel quel aura aux yeux du lecteur, nous l&rsquo;esp&eacute;rons, son utilit&eacute;.</p> <p>Une premi&egrave;re partie du dossier est consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;tonnante architecture de Tiers Livre, structure en constellation &eacute;tudi&eacute;e par S&eacute;bastien Rongier et qui invite &agrave; de nouvelles formes de lecture. Les images convoqu&eacute;es par l&rsquo;auteur ou la critique pour tenter de d&eacute;crire Tiers Livre sont multiples : l&rsquo;arbre, le r&eacute;seau, la ville, le labyrinthe, &laquo; l&rsquo;&oelig;uvre-archive&nbsp;&raquo; mosa&iuml;qu&eacute;e. Dans leur contribution, St&eacute;phane Bikialo et Martin Rass ne font pas qu&rsquo;en parler&nbsp;:&nbsp;ils nous invitent &agrave; exp&eacute;rimenter de multiples parcours gr&acirc;ce &agrave; un r&eacute;seau de fichiers interconnect&eacute;s par des liens, pour coller au plus pr&egrave;s du sujet qui n&rsquo;a pas de conclusion possible. Aur&eacute;lie Adler approfondit, elle, les liens entre le site et la ville contemporaine, site-m&eacute;moire des villes d&rsquo;avant la fracture ou site-observatoire des dystopies de la ville moderne, espace de fl&acirc;nerie enfin o&ugrave; s&rsquo;invente un urbanisme virtuel. L&rsquo;espace-temps du Tiers-Livre n&rsquo;est ni lisse ni clos, son pass&eacute; et son pr&eacute;sent, son dedans et son dehors s&rsquo;y m&ecirc;lent en des strates et des gestes d&rsquo;&eacute;criture distincts, dont demeurent des traces parfois bien visibles.</p> <p>Quel statut symbolique de l&rsquo;&eacute;crivain se d&eacute;fait, et quel autre, de Fran&ccedil;ois Bon comme &eacute;crivain, s&rsquo;invente dans Tiers Livre&nbsp;? La question oriente&nbsp;plusieurs&nbsp;contributions, dans le prolongement des travaux actuels sur&nbsp;les formes de l&rsquo;auctorialit&eacute; sur internet. J&rsquo;interroge pour ma part les contours mouvants d&rsquo;une&nbsp;figure auctoriale in&eacute;dite, ambivalente parce que puissante et fragile &agrave; la fois, combinant&nbsp;de fa&ccedil;on contrast&eacute;e&nbsp;prises de position v&eacute;h&eacute;mentes (dans un contexte d&rsquo;urgence) et&nbsp;t&acirc;tonnements inquiets de l&rsquo;exp&eacute;rimentation po&eacute;tique. Si le champ num&eacute;rique op&egrave;re un d&eacute;placement en profondeur du statut de l&rsquo;&eacute;crivain, bouscul&eacute; dans ses rites, ses rythmes et ses r&eacute;seaux, l&rsquo;identit&eacute; num&eacute;rique ne va pas sans une forme de marginalisation et de solitude nouvelle. Comment Fran&ccedil;ois Bon, tout en refusant l&rsquo;&eacute;tiquette de &laquo;&nbsp;militant du num&eacute;rique&nbsp;&raquo; assume-t-il cette posture de l&rsquo;auteur 2.0.&nbsp;? Ces r&eacute;flexions trouvent un &eacute;cho dans l&rsquo;article d&rsquo;Oriane Deseilligny qui accorde une attention particuli&egrave;re aux dispositifs techniques de l&rsquo;&eacute;criture en r&eacute;gime num&eacute;rique pour montrer comment l&rsquo;ethos&nbsp;d&rsquo;auteur est mis en texte dans l&rsquo;espace du site. Ana&iuml;s Guilet et Gilles Bonnet, quant &agrave; eux, s&rsquo;int&eacute;ressent au geste de la relecture, celle d&rsquo;un monument de la litt&eacute;rature fran&ccedil;aise (&Agrave; la recherche du temps perdu) ou celle de&nbsp;Limite, anciennement publi&eacute; aux &Eacute;ditions de Minuit. La relecture transm&eacute;diatique de&nbsp;La Recherche&nbsp;dans&nbsp;Proust est une fiction&nbsp;et la reprise num&eacute;rique de&nbsp;Limite&nbsp;contribuent au renforcement de l&rsquo;autorit&eacute; auctoriale&nbsp;: l&rsquo;auteur transm&eacute;dia accro&icirc;t son champ d&rsquo;action, passant ais&eacute;ment de son site &agrave; son compte Twitter ou sa page Facebook sans d&eacute;daigner la publication sur support papier, et son &eacute;criture s&rsquo;apparente &agrave; une performance dans laquelle cr&eacute;ation et r&eacute;ception se superposent. En remettant en circulation&nbsp;Limite, &laquo;&nbsp;l&rsquo;&eacute;cranvain&nbsp;&raquo;&nbsp;(Gilles Bonnet) assume des comp&eacute;tences &eacute;ditoriales et r&eacute;inscrit le texte d&eacute;j&agrave; publi&eacute; dans une d&eacute;marche autobiographique qui lui permet de se le r&eacute;approprier.</p> <p>Apr&egrave;s le cong&eacute; donn&eacute; il y a quinze ans au roman papier, genre devenu &agrave; ses yeux insuffisant pour &laquo;&nbsp;co&iuml;ncider avec notre propre r&eacute;flexion sur nous-m&ecirc;mes et le monde&nbsp;<a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>&nbsp;&raquo;, Fran&ccedil;ois Bon semble avoir trouv&eacute; dans l&rsquo;&eacute;criture web les moyens de faire des &laquo; mises en exp&eacute;rience qui donnent un point de vue sur le r&eacute;el&nbsp;<a href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>&nbsp;&raquo;. Ce qui frappe, c&rsquo;est la diversit&eacute; des options d&rsquo;&eacute;criture, d&rsquo;une zone &agrave; l&rsquo;autre de Tiers Livre, d&rsquo;un projet &agrave; l&rsquo;autre. Une &eacute;criture tant&ocirc;t sp&eacute;cifiquement web, multim&eacute;dia et hyperli&eacute;e, tant&ocirc;t conventionnelle. Et une &eacute;criture multim&eacute;dia plus &laquo;&nbsp;photo&nbsp;&raquo; que &laquo; audio &raquo;, int&eacute;grant les images du monde plus que ses musiques ou ses bruits. Si l&rsquo;enjeu est une certaine ad&eacute;quation du texte et du monde, cette diversit&eacute; pose donc la question des choix op&eacute;r&eacute;s par Fran&ccedil;ois Bon pour la r&eacute;aliser. Certains de ceux-ci sont examin&eacute;s dans la derni&egrave;re partie du dossier par Pierre-Marie H&eacute;ron, pour l&rsquo;&eacute;criture audio, et Michel Collomb, pour l&rsquo;image photographique. &Agrave; lire aussi sur son site personnel le texte qu&rsquo;Emmanuel Delabranche, architecte et photographe, a &eacute;crit sp&eacute;cialement pour le colloque de novembre 2013, en l&rsquo;accompagnant de plusieurs de ses clich&eacute;s : c&rsquo;est&nbsp;<a href="http://xn--peineperdue-66a.fr/spip.php?article321" target="_blank">ici</a>. Arnaud Ma&iuml;setti quant &agrave; lui voit Tiers Livre comme un grand plateau de th&eacute;&acirc;tre &laquo; o&ugrave; viennent des corps sans qu&rsquo;ils aient besoin de corps vraiment, et des voix, et des morceaux &eacute;pars de ciel et de ville &raquo;, un th&eacute;&acirc;tre, non pas coup&eacute; du r&eacute;el, mais &laquo; o&ugrave; le monde s&rsquo;engouffre, se trouve nomm&eacute;, visible &raquo;, lieu o&ugrave; se concentrent les exp&eacute;riences du monde, intercept&eacute;es par &laquo; celui qui dit&nbsp;je&nbsp;&agrave; la surface de l&rsquo;&eacute;cran&nbsp;&raquo;&nbsp;: &laquo; la vie, les essais libres de la pens&eacute;e, les col&egrave;res, les notes br&egrave;ves arrach&eacute;es au monde et &agrave; la vol&eacute;e les images que le r&eacute;el pose sur lui qu&rsquo;ensuite le site arrache pour les d&eacute;placer, nous les rendre de nouveau visibles &raquo;. Tiers Livre est le lieu o&ugrave; Fran&ccedil;ois Bon se saisit du monde, son lieu de cr&eacute;ation.</p> <h3>Notes<br /> &nbsp;</h3> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a>&nbsp;Tiers Livre,&nbsp;article 1996.</p> <p><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a>&nbsp;En 2014 nous avons re&ccedil;u Chlo&eacute; Delaume&nbsp;: &laquo;&nbsp;S&rsquo;&eacute;crire par-del&agrave; le papier&nbsp;: hybridation des formes et des supports dans l&rsquo;&oelig;uvre autofictionnelle de Chlo&eacute; Delaume&nbsp;&raquo;, 5 novembre 2014, journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;tude organis&eacute;e par Annie Pibarot et&nbsp; Florence Th&eacute;rond. En novembre 2015 une journ&eacute;e sera consacr&eacute;e aux &laquo;&nbsp;formes br&egrave;ves sur internet&nbsp;&raquo;, en pr&eacute;sence de Jean-Louis Bailly, Jean-Yves Fr&eacute;chette, Thierry Crouzet, et Olivier Hervy, manifestation organis&eacute;e par Marie-&Egrave;ve Th&eacute;renty et Florence Th&eacute;rond.</p> <p><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a>&nbsp;Fran&ccedil;ois Bon,&nbsp;&laquo; pas besoin de la notion d&rsquo;&oelig;uvre &raquo;, entretien avec Thierry Hesse,&nbsp;L&rsquo;Animal,&nbsp;n&ordm;16, hiver 2003-2004. En ligne&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/IMG/pdf/FBTH_Animal.rtf.pdf" target="_blank">ici</a>.</p> <p><a href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a>&nbsp;Tiers Livre,&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3659" target="_blank">article 3659</a>.</p> <p><a href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a>&nbsp;Ibid.</p> <p><a href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a>&nbsp;Tiers Livre,&nbsp;&laquo; tunnel des &eacute;critures &eacute;tranges | fin du culte des livres &raquo;,&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article3109" target="_blank">article 3109</a>.</p> <p><a href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a>&nbsp;Tiers Livre,&nbsp;&laquo; tunnel des &eacute;critures &eacute;tranges | si la litt&eacute;rature peut mordre encore &raquo;,&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article519" target="_blank">article 519</a>.</p> <p><a href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a>&nbsp;Fran&ccedil;ois Bon,&nbsp;Impatience, Paris, &Eacute;ditions de Minuit, 1998.</p> <p><a href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a>&nbsp;Fran&ccedil;ois Bon,&nbsp;&laquo; pas besoin de la notion d&rsquo;&oelig;uvre &raquo;, entretien avec Thierry Hesse,&nbsp;L&rsquo;Animal,&nbsp;n&ordm;16, hiver 2003-2004. En ligne&nbsp;<a href="http://www.tierslivre.net/spip/IMG/pdf/FBTH_Animal.rtf.pdf" target="_blank">ici</a>.</p>