<p>Fran&ccedil;ois Bon est un auteur profond&eacute;ment transm&eacute;dia. Les r&eacute;seaux sociaux et le Web, tout comme le livre sont constitutifs de sa pratique d&rsquo;&eacute;criture. Fran&ccedil;ois Bon corrige, compl&egrave;te, rem&eacute;diatise sans cesse ses textes. L&rsquo;&eacute;tude des &eacute;crits de Bon contraint ainsi au travail paradoxal d&rsquo;immobiliser un texte labile, un texte dont le caract&egrave;re transm&eacute;diatique oblige &agrave; interroger les notions m&ecirc;me de texte et d&rsquo;&oelig;uvre. Dans cet article, nous concentrons sur&nbsp;<em>Proust est une fiction</em>&nbsp;que nous &eacute;tudions &agrave; travers le prisme des th&eacute;ories de la transm&eacute;diatisation (Jenkins, Dena). Nous nous attachons &agrave; d&eacute;montrer comment, dans l&rsquo;&oelig;uvre de Bon, les m&eacute;dias convergent pour que se d&eacute;veloppe une exp&eacute;rience d&rsquo;&eacute;criture originale mais aussi&nbsp;pour proposer une r&eacute;actualisation de Proust. Du fait de ce caract&egrave;re transm&eacute;dia,<em>&nbsp;Proust est une fiction</em>&nbsp;instaure une s&eacute;miose sp&eacute;cifique qui impose &agrave; l&rsquo;auteur, comme &agrave; son lecteur, des comp&eacute;tences dans plusieurs registres m&eacute;diatiques.</p>