<p>Poursuivant une ligne exp&eacute;rimentale commenc&eacute;e avec&nbsp;<em>Ne m&rsquo;attendez pas ce soir</em>&nbsp;(1971), Fran&ccedil;ois Billetdoux, dans&nbsp;<em>Les Veuves</em>&nbsp;(1972), r&eacute;unit sur un m&ecirc;me plateau des marionnettes de Jacques Voyet, leurs manipulateurs ainsi que des acteurs. L&rsquo;&eacute;tude de ces deux pi&egrave;ces, ainsi que de versions pr&eacute;paratoires des&nbsp;<em>Veuves</em>, fait appara&icirc;tre une dramaturgie complexe dans laquelle les &eacute;l&eacute;ments non verbaux (effets sonores, tableaux, sculptures) interagissent avec les composants traditionnels de l&rsquo;&eacute;criture dramatique. Tandis que l&rsquo;identit&eacute; des personnages peut se scinder en diff&eacute;rents corps et diff&eacute;rentes voix, les marionnettes sont utilis&eacute;es pour repr&eacute;senter des &ecirc;tres qui se tiennent sur le seuil entre la vie et la mort. Dans les deux pi&egrave;ces, la complexit&eacute; de la structure dramaturgique, la pr&eacute;sence de l&rsquo;auteur sur la sc&egrave;ne (dans le r&ocirc;le du protagoniste) et la combinaison des marionnettes, des marionnettistes et des acteurs sont au service d&rsquo;une autofiction th&eacute;&acirc;trale.</p>