<p>Une &eacute;volution est perceptible au sein de l&rsquo;&oelig;uvre autofictionnelle de Chlo&eacute; Delaume&nbsp;: celle de l&rsquo;image du p&egrave;re et de la relation de l&rsquo;&eacute;crivaine &agrave; sa lign&eacute;e paternelle. &Agrave; cette &eacute;volution correspond un changement d&rsquo;&eacute;thos. Dans&nbsp;<em>Le cri du sablier&nbsp;</em>(2001), l&rsquo;identit&eacute; de l&rsquo;&eacute;crivaine se construit contre son p&egrave;re et sur la haine de l&rsquo;homme, auteur d&rsquo;un double crime. Dans&nbsp;<em>Dans ma maison sous terre&nbsp;</em>(2009), son &eacute;criture se d&eacute;veloppe en relation avec un trouble li&eacute; au vide de la filiation symbolique. Enfin dans&nbsp;<em>L&agrave; o&ugrave; le sang nous appelle&nbsp;</em>(2013), elle s&rsquo;engage dans une qu&ecirc;te de l&rsquo;origine et un d&eacute;sir de connaissance &agrave; la fois de sa petite enfance libanaise et de la lign&eacute;e paternelle d&rsquo;o&ugrave; elle est issue. Son &eacute;thos d&rsquo;&eacute;crivaine s&rsquo;en trouve modifi&eacute; et son &oelig;uvre &eacute;volue vers une sortie de l&rsquo;entre-deux qu&rsquo;est l&rsquo;&eacute;criture autofictionnelle.</p>