<p>Diffus&eacute; en direct sur France Inter, <em>Radioscopie</em> s&rsquo;est distingu&eacute;&nbsp;en France, de 1968 &agrave; 1982 puis &agrave; nouveau &agrave; partir de 1988, comme une &eacute;mission d&rsquo;entretiens radiophoniques de r&eacute;f&eacute;rence. La s&eacute;rie a permis &agrave; Jacques Chancel d&rsquo;imposer une mani&egrave;re singuli&egrave;re, combinant une courtoisie bienveillante destin&eacute;e &agrave; mettre &agrave; l&rsquo;aise ses invit&eacute;s et une volont&eacute; de ne pas &eacute;carter les sujets &eacute;pineux, et caract&eacute;ris&eacute;e par une propension aux interrogations fond&eacute;es sur des alternatives, ainsi que par un go&ucirc;t pour les grandes questions anthropologiques, sociales et philosophiques (la vie, la mort&hellip;). Amoureux de litt&eacute;rature, Chancel s&rsquo;est volontiers frott&eacute; aux &eacute;crivains dans le cadre de cette &eacute;mission g&eacute;n&eacute;raliste. Davantage, il a souvent fait de ses interlocuteurs des &eacute;crivains et s&rsquo;est lui-m&ecirc;me pr&eacute;sent&eacute; comme tel. Cet article tente de rendre compte des formes et des enjeux de cette dimension litt&eacute;raire de son art de la conversation radiophonique.</p>