<p>Partant d&rsquo;une enqu&ecirc;te sur les entretiens radiophonique conserv&eacute;s dans les archives de l&rsquo;Ina, l&rsquo;article en rep&egrave;re deux grandes formes chez Roland Barthes : l&rsquo;interview d&rsquo;id&eacute;es (livres et sujets intellectuels) et l&rsquo;entretien personnel (qui concerne son <em>ethos</em> auctorial). La classification permet de retracer une &eacute;volution de la posture litt&eacute;raire de Barthes, qui se lance &agrave; partir des ann&eacute;es 1970-1974 dans une &eacute;laboration &laquo;&nbsp;romanesque&nbsp;&raquo; de soi, &agrave; savoir un mode discursif de l&rsquo;imaginaire susceptible d&rsquo;une repr&eacute;sentation &agrave; la fois &agrave; l&rsquo;&eacute;crit et &agrave; l&rsquo;oral. Cette seconde forme&nbsp;t&eacute;moigne d&rsquo;une pratique ambivalente de l&rsquo;interview radiophonique chez Barthes. L&rsquo;analyse se concentre pour finir sur l&rsquo;autoportrait radiophonique de 1976, quand la posture romanesque&nbsp;met en sc&egrave;ne oralement un discours &agrave; la fois autobiographie et fictionnel. La posture d&rsquo;amateur dans les entretiens sur la musique et sur Proust&nbsp;&agrave; France Culture en 1978 n&rsquo;est qu&rsquo;un redoublement de cette posture romanesque.</p>