<p>Cet article explore un corpus d&rsquo;environ 160 sons et images s&eacute;lectionn&eacute;s dans les archives de la RTS (Radio-t&eacute;l&eacute;vision suisse romande) &agrave;&nbsp;partir de six&nbsp;&eacute;missions entre 1960-1990, soit&nbsp;quatre &eacute;missions radiophoniques&nbsp;:&nbsp;<em>D&eacute;couverte</em>&nbsp;<em>de la litt&eacute;rature</em>&nbsp;(1962-1972),&nbsp;<em>La Semaine litt&eacute;raire&nbsp;</em>(1962-1975),&nbsp;<em>La</em>&nbsp;<em>Librairie des ondes</em>&nbsp;(1974-1982) et&nbsp;<em>Empreintes&nbsp;</em>(1982-1988), et deux &eacute;missions t&eacute;l&eacute;visuelles :&nbsp;<em>La Voix au chapitre</em>&nbsp;(1971-1980) et&nbsp;<em>H&ocirc;tel</em>&nbsp;(1989-1992). Voici donc un&nbsp;premier point de vue comparatif avec les travaux fran&ccedil;ais, illustrant la mani&egrave;re sp&eacute;cifique dont le service public suisse&nbsp;envisage la m&eacute;diatisation de la vie litt&eacute;raire, en&nbsp;se r&eacute;f&eacute;rant &agrave; la fois &agrave; la sc&egrave;ne m&eacute;diatique parisienne (adaptation et d&eacute;marcation &agrave; l&rsquo;&eacute;gard d&rsquo;<em>Apostrophes</em>) et&nbsp;&agrave; sa propre tradition m&eacute;diatique.&nbsp;S&rsquo;en d&eacute;gage un souci constant&nbsp;de proposer une m&eacute;diation de la litt&eacute;rature pour un large public. Pour ce faire, les producteurs de la RTS misent sur l&rsquo;extr&ecirc;me plasticit&eacute; et&nbsp;diversit&eacute; des formats d&rsquo;&eacute;missions&nbsp;(entretien, d&eacute;bat, portrait), ainsi que sur la pluralit&eacute; des rubriques. Les producteurs recourent&nbsp;&agrave; des genres discursifs qui pr&eacute;existent (entretien, chronique, hommage, billet) et inventent aussi ses formes sp&eacute;cifiques (la cr&eacute;ation radiophonique, qui n&rsquo;est pas abord&eacute;e ici).</p>