<p>Cet article envisage la mani&egrave;re dont r&eacute;cits &agrave; dimension litt&eacute;raire et textes scientifiques de description des lieux et du caract&egrave;re de leurs habitants ont pu &ecirc;tre associ&eacute;s en France, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es, au cours du XIX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle, avant que l&rsquo;on assiste &agrave; une s&eacute;paration progressive de ces genres narratifs. Ces descriptions mobilisaient fortement la notion de pittoresque. Mais elles &eacute;taient aussi anim&eacute;es par une tentation, celle d&rsquo;un recours &agrave; l&rsquo;exotisme, renfor&ccedil;ant la primitivit&eacute; des espaces d&eacute;crits. L&rsquo;objectif est alors de comprendre les proc&eacute;d&eacute;s d&rsquo;utilisation de ces deux cat&eacute;gories et de les mettre en relation avec la diff&eacute;renciation des modes de description. Le d&eacute;veloppement des approches scientifiques dans le premier tiers du XX<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle a certes conduit &agrave; une d&eacute;l&eacute;gitimation de l&rsquo;usage de ces notions. Cependant, il n&rsquo;a pas pleinement neutralis&eacute; les m&eacute;canismes de singularisation des espaces associ&eacute;s &agrave; leur emploi.</p>