<p>Dans ses enqu&ecirc;tes ethnologiques&nbsp;&ndash;&nbsp;<em>Anthropologie</em>&nbsp;et&nbsp;<em>Si l&rsquo;enfant ne r&eacute;agit pas</em>&nbsp;&ndash;&nbsp;&Eacute;ric Chauvier relate le v&eacute;cu de son exp&eacute;rience du terrain, &agrave; la rencontre de personnes rendues invisibles par leur marginalit&eacute;. Les r&eacute;flexions anthropologiques se m&ecirc;lent aux souvenirs personnels de l&rsquo;ethnologue et tout un r&eacute;seau d&rsquo;observations ph&eacute;nom&eacute;nologiques&nbsp;&ndash;&nbsp;affects, impressions, ressentis&nbsp;&ndash;&nbsp;devient autant de cl&eacute;s heuristiques pour sa recherche. La dimension litt&eacute;raire de ses enqu&ecirc;tes transforme la d&eacute;marche scientifique et permet de repenser l&rsquo;&eacute;pist&eacute;mologie anthropologique. Elle est pr&eacute;sent&eacute;e comme un moyen de d&eacute;samorcer l&rsquo;exotisme qui menace toute approche de l&rsquo;alt&eacute;rit&eacute;, y compris celle des ailleurs sociaux. Cet article se propose donc de r&eacute;interroger la fronti&egrave;re entre litt&eacute;rature et anthropologie &agrave; la lumi&egrave;re de la pratique singuli&egrave;re d&rsquo;&Eacute;ric Chauvier.</p>