<p>D&egrave;s les ann&eacute;es 50, l&rsquo;activit&eacute; radiophonique de Philippe Soupault est multiple : reporter, producteur d&rsquo;&eacute;missions consacr&eacute;es &agrave; la po&eacute;sie, au th&eacute;&acirc;tre, entretiens. Cette diversit&eacute; s&rsquo;inscrit dans un itin&eacute;raire personnel biographique. Dans une fid&eacute;lit&eacute; constante &agrave; Dada, il se fait le d&eacute;fenseur d&rsquo;une po&eacute;sie populaire et spontan&eacute;e et &oelig;uvre pour sortir la po&eacute;sie du livre et en faire un spectacle vivant. La radio lui offre aussi la possibilit&eacute; de trouver pour sa propre po&eacute;sie des chemins nouveaux. &Agrave; partir des ann&eacute;es 70, entretiens et t&eacute;moignages sur le Surr&eacute;alisme enferment le po&egrave;te dans la r&eacute;it&eacute;ration du geste autobiographique et testimonial. Ainsi le m&ecirc;me imaginaire est-il &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans les radios et dans l&rsquo;&oelig;uvre &eacute;crite&nbsp;: &agrave; la libert&eacute; absolue, &agrave; l&rsquo;inventivit&eacute; s&rsquo;oppose l&rsquo;enkystement de la m&eacute;moire. Son passage &agrave; la radio &eacute;pouse son passage dans la litt&eacute;rature&nbsp;: celui d&rsquo;un cr&eacute;ateur qui peine &agrave; effacer la trace qu&rsquo;il laisse.</p>