<p>En 1952, Philippe Soupault&nbsp;inaugure&nbsp;au Club d&rsquo;Essai le bref programme radiophonique <em>Chansons d&rsquo;&eacute;crivains</em> du r&eacute;alisateur d&eacute;butant Jean Chouquet. D&eacute;sirant r&eacute;concilier le public et la po&eacute;sie, ce programme offre une mise en musique de quelques po&egrave;mes de Soupault publi&eacute;s dans le recueil <em>Chansons</em> (1949),&nbsp; chant&eacute;s par diff&eacute;rents artistes qui m&eacute;langent les genres. D&rsquo;une chanson &agrave; l&rsquo;autre, le po&egrave;te tisse de sa voix l&rsquo;histoire de ces textes li&eacute;s &agrave; des souvenirs de ses premi&egrave;res ann&eacute;es d&rsquo;enfance.&nbsp; Comme il le confessera trente plus tard, cette mise en musique se r&eacute;v&eacute;lera d&eacute;cevante pour le po&egrave;te qui ne parvient plus &agrave; retrouver le rythme propre &agrave; ses cr&eacute;ations et les sons de l&rsquo;enfance qui ont inspir&eacute; ces po&egrave;mes. Malgr&eacute; l&rsquo;apparente vari&eacute;t&eacute; des po&egrave;mes et des musiques choisis, le th&egrave;me de la mort scande le programme, comme toute l&rsquo;&oelig;uvre de po&egrave;te, bien que la musique des mots parvienne &agrave; d&eacute;samorcer l&rsquo;horreur.</p>