<p>Les mutations actuelles de l&rsquo;&eacute;dition, technologiques comme &eacute;conomiques, bouleversent les normes d&rsquo;un monde &laquo;&nbsp;litt&eacute;raire&nbsp;&raquo; souvent tax&eacute; de technophobie et par nature fond&eacute; sur la continuit&eacute; de sa propre tradition. Aussi bien au niveau de la production (traitements de texte sp&eacute;cifiques, facilit&eacute; accrue de l&rsquo;auto-&eacute;dition sur des plateformes ad hoc) que de la r&eacute;ception (court-circuitage des instances de l&eacute;gitimation via la n&eacute;buleuse de l&rsquo;internet et les blogs, &eacute;mergence de nouveaux prestataires de tendance monopolistique), rien ne devrait longtemps subsister des apparences actuelles. Dans quelle mesure les &eacute;crivains, par-del&agrave; les protestations, se montrent-ils ouverts &agrave; ces mutations&nbsp;? Si, dans&nbsp;<em>Premier bilan apr&egrave;s l&rsquo;Apocalypse</em>, la fin du livre papier signifiait pour Fr&eacute;d&eacute;ric Beigbeder celle de la litt&eacute;rature, d&rsquo;autres, Fran&ccedil;ois Bon en t&ecirc;te, sont pr&ecirc;ts &agrave; tenter l&rsquo;aventure en se confrontant au risque du num&eacute;rique&nbsp;: les auteurs et les &eacute;diteurs doivent de toute urgence inventer les nouvelles formes de leur m&eacute;tier, oser &laquo;&nbsp;quitter le livre papier, cette beaut&eacute; de mati&egrave;re, 300 ans d&rsquo;histoire, parce que cet objet ne peut plus attraper le monde en face de lui.&nbsp;&raquo;</p>