<p>L&rsquo;enjeu de cet article est de questionner les conditions qui devraient &ecirc;tre r&eacute;unies pour que l&rsquo;on puisse annoncer la fin du livre. Il ne s&rsquo;agit pas d&rsquo;examiner les enjeux du d&eacute;veloppement du livre num&eacute;rique ou de l&rsquo;hypertexte, mais d&rsquo;abord de revenir sur la mani&egrave;re dont Derrida a analys&eacute; l&rsquo;<em>id&eacute;e du livre </em>et &eacute;labor&eacute; l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;<em>&eacute;criture</em>, afin de saisir dans quelle mesure le livre est le nom d&rsquo;une exigence. Par la suite, afin d&rsquo;apercevoir plus concr&egrave;tement ce que devient un texte lorsque l&rsquo;id&eacute;e du livre, en lui, est mise &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve, nous proposons de pr&ecirc;ter attention &agrave; <em>La Reprise</em> de Robbe-Grillet. Observer ce qui advient de la narration dans un texte qui s&rsquo;efforce de rendre impossible la r&eacute;collection du sens permettra surtout d&rsquo;interroger la lecture. En particulier, il s&rsquo;agira d&rsquo;apercevoir que c&rsquo;est le lecteur lui-m&ecirc;me qui, pour autant qu&rsquo;il tient au sens, met en jeu l&rsquo;id&eacute;e du livre.</p>