<p>&Agrave; partir d&rsquo;un po&egrave;me de Victor Segalen, &laquo;&nbsp;Moment&nbsp;&raquo;, issu de <em>St&egrave;les</em>, compos&eacute; en 1912, on se propose de penser (de r&ecirc;ver) l&rsquo;&eacute;criture num&eacute;rique &agrave; l&rsquo;aune de la notion chinoise du <em>Wen : </em>l&rsquo;&eacute;crit arrach&eacute; au temps. Ce <em>punctum</em> du pr&eacute;sent qui &agrave; la fois le fixe pr&eacute;sent et le nomme, le r&eacute;inventerait aussi et rendrait possible notre pr&eacute;sent. Hypoth&egrave;se : ce po&egrave;me nommerait l&rsquo;instant analogue &agrave; celui de l&rsquo;&eacute;criture num&eacute;rique : nommerait le temps dans lequel elle plonge, qui est celui de l&rsquo;instant &ndash; un surgissement et un abime, une lanc&eacute;e et une perte, une apocalypse, un d&eacute;sastre et une &eacute;piphanie.</p>