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<h3>Abstract</h3>

<p>On several occasions, I've asked Michel Butor to take part in my "creative documentaries".</p>

<p>The creative documentary is a curious radio product: neither Hörspiel, nor acoustic art, nor fiction, nor music - certainly not what we call "reportage" - it is hybrid, mutant, a bit of an orphan...</p>

<p>And if it seems to draw its material from the real, it is the imaginary that it captures.</p>

<h2>Keywords<br />
 </h2>

<p>France Culture, atelier de création radiophonique, Michel Butor, Kaye Mortley, <em>C’est au printemps qu’on moissonne les moutons</em>, <em>Des Antipodes aux Antipodes</em>, <em>Combien de lieues jusqu’à Babylone… ?</em></p>

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<p style="text-align: justify;">À plusieurs reprises, j’ai sollicité la participation de Michel Butor dans mes « documentaires de création ».</p>

<p style="text-align: justify;">Le documentaire de création est un produit radiophonique curieux : ni Hörspiel, ni art acoustique, ni fiction, ni musique – surtout pas ce qu’on appelle un « reportage » – il est hybride, mutant, un peu orphelin…</p>

<p style="text-align: justify;">Et s’il semble puiser sa matière dans le réel, c’est l’imaginaire qu’il prise.</p>

<p style="text-align: justify;">« Mais l’imaginaire est dans le réel, et nous voyons le réel par lui », dit Butor… « Une description du monde qui ne tiendrait pas compte du fait que nous rêvons ne serait qu’un rêve<em> </em>»…</p>

<p style="text-align: justify;">Trois courts extraits des émissions <em>Combien de lieues jusqu’à Babylone… ? </em>(1999), <em>C’est au printemps qu’on moissonne les moutons</em> et <em>des Antipodes aux Antipodes</em> (1985) nous révèlent une certaine façon de « rêver le réel ».</p>

<p style="text-align: justify;">À chaque fois, Butor grossit son texte tout en approfondissant sa réflexion sur le support du poème – affiche, radio, livre – et sur les rapports complexes de l’écrit et de l’oral.</p>

<p style="text-align: justify;">Nous ne nous demandons pas ici quelle place tient la radio dans la genèse de ce poème (car existe-t-il pour Butor une forme définitive de ses textes ?) ; nous examinons plutôt les recherches poétiques, à la fois formelles et sonores, menées par l’écrivain grâce au support radiophonique.</p>

<p style="text-align: justify;"><a href="https://youtu.be/2voqfV8X4O8" target="_blank"><strong>Audio</strong></a></p>

<h3 style="text-align: justify;">Auteur</h3>

<p style="text-align: justify;">Née en Australie, <strong>Kaye Mortley</strong> a fait des études de littérature française à Sydney (licence), Melbourne (master) et Strasbourg (doctorat), puis enseigné un temps à l’université avant d’intégrer le département « Fictions et documentaires » de l’Australian Broadcasting Corporation. Deux bourses, du gouvernement français puis du gouvernement finlandais, lui permettent de faire une année de stage à l’Atelier de création radiophonique de France Culture puis trois mois à l’Yleisradio d’Helsinki, renommée pour ses archives de « son naturel ». Basée à Paris depuis 1981, elle réalise des documentaires sonores pour l’A.C.R de France Culture, ainsi que pour de nombreuses radios d’état en Europe et pour l’Australian Broadcasting Corporation. De nombreux prix internationaux (Futura, Europa, Italia, IRAB, grand prix de la SCAM) ont salué la qualité de son travail à de nombreuses reprises. Elle a coordonné en 2013 l’ouvrage collectif <em>La Tentation du son </em>(Phonurgia nova éditions).</p>

<h3 style="text-align: justify;"><strong>Copyright</strong></h3>

<p style="text-align: justify;">Tous droits réservés.</p>
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