<p>Michel Butor a fait de l&rsquo;entretien radiophonique un exercice de style &agrave; part enti&egrave;re : o&ugrave; il est moins question de parole que d&rsquo;&eacute;criture. L&rsquo;&eacute;crivain sur les ondes ne renonce pas &agrave; la phrase litt&eacute;raire, il parle comme il &eacute;crit. D&egrave;s lors, &ecirc;tre &laquo; Butor &raquo; &agrave; la radio devient un d&eacute;fi. Ce d&eacute;fi est relev&eacute; par le jeu subtil de <em>l&rsquo;adresse,</em> ici analys&eacute; &agrave; la faveur de deux s&eacute;quences&nbsp;: un entretien sur France Culture, un entretien sur Radio Aligre. En fait, c&rsquo;est aux allers et retours entre texte et radiophonie que travaille Michel Butor en &eacute;laborant une forme d<em>&rsquo;&eacute;criture litt&eacute;raire performative.</em> Ce que montre l&rsquo;orchestration des voix d&rsquo;emprunt dans <em>Les R&eacute;volutions des calendriers</em>&nbsp; (texte pour France Musique).</p>