<div class="entry-content"> <p style="text-align: justify;">Avec l&rsquo;essor d&rsquo;internet dans les ann&eacute;es 1990, la litt&eacute;rature num&eacute;rique a connu un d&eacute;veloppement spectaculaire. Non seulement les auteurs de la litt&eacute;rature traditionnelle s&rsquo;y int&eacute;ressent et l&rsquo;int&egrave;grent &agrave; leurs pratiques cr&eacute;atives (les textes peuvent &ecirc;tre num&eacute;ris&eacute;s et publi&eacute;s sur internet, certains &eacute;crivains d&eacute;veloppent un blog ou un site, &agrave; l&rsquo;image de <em>tierslivre.net</em> de Fran&ccedil;ois Bon&nbsp;<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>), mais de nouvelles formes d&rsquo;&eacute;criture &eacute;mergent qui nourrissent une r&eacute;flexion plus large sur l&rsquo;avenir de la litt&eacute;rature. L&rsquo;abondance des &oelig;uvres de litt&eacute;rature num&eacute;rique est devenue telle que les r&eacute;pertoires mis en place pour recenser les cr&eacute;ations ont d&ucirc; se pencher sur des crit&egrave;res d&rsquo;appr&eacute;ciation plus pertinents depuis les ann&eacute;es 2000, comme par exemple ceux du &laquo;&nbsp;R&eacute;pertoire des arts et litt&eacute;ratures hyperm&eacute;diatiques&nbsp;&raquo; d&eacute;velopp&eacute; par le Laboratoire de recherches sur les &oelig;uvres hyperm&eacute;diatiques (nt2) et la Chaire de recherche du Canada sur les arts et les litt&eacute;ratures num&eacute;riques de l&rsquo;Universit&eacute; du Qu&eacute;bec &agrave; Montr&eacute;al (UQAM)&nbsp;<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>. Alors que la litt&eacute;rature num&eacute;rique se tient encore &agrave; la marge, notamment en France o&ugrave; elle n&rsquo;est pas enseign&eacute;e (elle est absente des programmes de l&rsquo;&Eacute;ducation nationale malgr&eacute; des incitations via le portail <em>&eacute;duscol&nbsp;</em><a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a> et des rencontres annuelles qui se penchent sur le sujet&nbsp;<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>) et reste peu m&eacute;diatis&eacute;e en dehors des &eacute;v&eacute;nements cr&eacute;&eacute;s par quelques festivals internationaux&nbsp;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>, elle fait aujourd&rsquo;hui partie, dans le domaine de la recherche universitaire, de ces objets &eacute;mergents relevant de la litt&eacute;rature &laquo;&nbsp;hors du livre&nbsp;&raquo; et auxquels certains centres consacrent des programmes stables&nbsp;<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>. Pourtant, si l&rsquo;appropriation des nouvelles technologies par les artistes semble aller de soi, leur int&eacute;gration &agrave; la litt&eacute;rature est plus probl&eacute;matique. Comme le rappelle Isabelle Krzywkowski dans l&rsquo;introduction de son livre <em>Machines &agrave; &eacute;crire</em>, &laquo;&nbsp;les rapports de [la technologie] avec la litt&eacute;rature restent largement consid&eacute;r&eacute;s comme conflictuels (les technologies tueraient le livre, et peut-&ecirc;tre m&ecirc;me la litt&eacute;rature) ou comme incompatibles (les technologies seraient du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;information et de la communication, mais ne concerneraient pas la litt&eacute;rature)<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>&nbsp;&raquo;. D&egrave;s lors, l&rsquo;expression &laquo;&nbsp;po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;&raquo; est &eacute;quivoque. Elle renvoie d&rsquo;une part aux relations ambigu&euml;s que la litt&eacute;rature entretient avec la technologie, et engage, d&rsquo;autre part, deux termes dont l&rsquo;extension s&eacute;mantique est particuli&egrave;rement forte.</p> <p style="text-align: justify;">En effet, le constat d&rsquo;une d&eacute;finition intenable de la po&eacute;sie est un passage oblig&eacute; des &eacute;tudes sur le sujet. Apr&egrave;s la crise du vers et les exp&eacute;rimentations po&eacute;tiques des avant-gardes du d&eacute;but du XX<sup>e</sup> si&egrave;cle, comment donner une d&eacute;finition unifi&eacute;e de la po&eacute;sie&nbsp;? Michel Collot, dans l&rsquo;introduction &agrave; l&rsquo;anthologie de la po&eacute;sie fran&ccedil;aise du XX<sup>e</sup> si&egrave;cle de la Pl&eacute;iade, dresse le tableau suivant&nbsp;:</p> <blockquote> <p style="text-align: justify;">En l&rsquo;absence de toute r&egrave;gle, la notion m&ecirc;me de po&eacute;sie, qui ne peut plus se d&eacute;finir par aucun crit&egrave;re formel, s&rsquo;est &eacute;tendue au point de se dissoudre. Elle recouvre d&eacute;sormais des langages si diff&eacute;rents qu&rsquo;&agrave; la limite chaque po&egrave;te peut pr&eacute;tendre avoir sa conception et sa pratique propres de la po&eacute;sie. On se trouve ainsi confront&eacute; &agrave; une collection de singularit&eacute;s, qu&rsquo;on ne peut m&ecirc;me plus subsumer sous des cat&eacute;gories communes ni organiser en tendances clairement identifi&eacute;es&nbsp;<a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>.</p> </blockquote> <p style="text-align: justify;">Le terme &laquo;&nbsp;num&eacute;rique&nbsp;&raquo; est &eacute;galement probl&eacute;matique. En effet, l&rsquo;adjectif prend un sens technique ou culturel en fonction du protagoniste. Alors que Milad Doueihi, dans son essai <em>Qu&rsquo;est-ce que le num&eacute;rique&nbsp;?&nbsp;</em><a href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>&nbsp;balaie rapidement la conception technique du num&eacute;rique en faveur d&rsquo;une conception culturelle, Serge Bouchardon insiste sur la &laquo;&nbsp;r&eacute;alit&eacute; th&eacute;orique et technique [&hellip;] [du terme qui] renvoie au codage &ndash; binaire &ndash; permettant de rendre manipulable des contenus&nbsp;<a href="#_ftn10" name="_ftnref10">[10]</a>&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;">Face aux acceptions &eacute;pineuses des termes &laquo;&nbsp;po&eacute;sie&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;num&eacute;rique&nbsp;&raquo;, la d&eacute;finition de l&rsquo;objet plonge donc dans une aporie difficile &agrave; surmonter. Ce&nbsp;num&eacute;ro de <em>Komodo 21</em>&nbsp;propose d&rsquo;interroger les usages, formes et enjeux de ce qui est d&eacute;sign&eacute; comme &laquo;&nbsp;po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;&raquo;.</p> <p style="text-align: justify;">Des d&eacute;marches tangibles et unifi&eacute;es, des formes artistiques ou litt&eacute;raires apparaissent-elles&nbsp;? Ou aborder la &laquo;&nbsp;po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;&raquo; reviendrait-il &agrave; faire acte d&rsquo;&laquo;&nbsp;ufologie litt&eacute;raire&nbsp;<a href="#_ftn11" name="_ftnref11">[11]</a>&nbsp;&raquo;&nbsp;? Si l&rsquo;expression d&rsquo;Objets Verbaux Non Identifi&eacute;s&nbsp;<a href="#_ftn12" name="_ftnref12">[12]</a> est r&eacute;pandue pour d&eacute;signer ces cr&eacute;ations qui ne r&eacute;pondent plus &agrave; nos sch&egrave;mes habituels de lecture et de classification, peut-on ranger la po&eacute;sie num&eacute;rique parmi ces objets et comment l&rsquo;analyser&nbsp;? Quelle est la place des artistes qui s&rsquo;en r&eacute;clament dans le champ litt&eacute;raire contemporain&nbsp;? Quel est l&rsquo;impact des technologies num&eacute;riques sur leur travail auctorial&nbsp;? Et quels en sont les enjeux esth&eacute;tiques&nbsp;? Peut-on &eacute;tablir une fronti&egrave;re stricte entre les &oelig;uvres dites de po&eacute;sie num&eacute;rique et les &oelig;uvres d&rsquo;arts num&eacute;riques&nbsp;? Les articles du dossier r&eacute;pondent &agrave; ces questions selon diverses modalit&eacute;s.</p> <p style="text-align: justify;">Sylviane M&eacute;dard interroge, avec l&rsquo;analyse de <em>&hellip;and by islands I mean paragraphs</em> de J.&nbsp;R. Carpenter, la pertinence de la classification g&eacute;n&eacute;rique pour une telle &oelig;uvre. En explorant le dispositif g&eacute;n&eacute;ratif rendu possible par le support num&eacute;rique, l&rsquo;auteur montre comment la cr&eacute;ation po&eacute;tique ne r&eacute;side plus tant dans la production auctoriale d&rsquo;un texte que dans la r&eacute;ception qu&rsquo;elle d&eacute;termine. D&egrave;s lors, c&rsquo;est la perception par le lecteur de la spatialit&eacute; et de la temporalit&eacute; de l&rsquo;&eacute;criture qui constituerait son caract&egrave;re po&eacute;tique, l&rsquo;inscrivant ainsi au rang des dispositifs po&eacute;tiques contemporains mis en lumi&egrave;re par Christophe Hanna&nbsp;<a href="#_ftn13" name="_ftnref13">[13]</a>. &Agrave; travers <em>Les Films du monde</em> de Franck Smith, Rodolphe Olc&egrave;se se demande &eacute;galement comment le num&eacute;rique modifie la po&eacute;sie et notre rapport au genre. L&rsquo;&oelig;uvre, si elle nous confronte aux flots d&rsquo;images m&eacute;diatiques charri&eacute;es par les plateformes num&eacute;riques, introduit cependant une &laquo;&nbsp;f&ecirc;lure&nbsp;&raquo; dans cette mati&egrave;re visuelle&nbsp;: extraite de son contexte d&rsquo;apparition initial, et coupl&eacute;e au langage, elle se charge d&rsquo;une port&eacute;e critique o&ugrave; la parole po&eacute;tique reprend toute sa place.&nbsp;R&eacute;fl&eacute;chissant aussi aux &eacute;volutions formelles, Ga&euml;lle Debeaux fait l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;un processus de po&eacute;tisation inh&eacute;rent au dispositif num&eacute;rique qui rendrait la fronti&egrave;re entre r&eacute;cit et po&eacute;sie particuli&egrave;rement t&eacute;nue. Le fragment, le d&eacute;placement et &laquo;&nbsp;l&rsquo;instabilisation&nbsp;&raquo; du r&eacute;cit, principes r&eacute;currents de l&rsquo;&eacute;criture num&eacute;rique, conduiraient &agrave; infl&eacute;chir le narratif vers le po&eacute;tique. Cette hypoth&egrave;se est mise &agrave; l&rsquo;&eacute;preuve de trois cr&eacute;ations&nbsp;: <em>253</em> de Geoff Ryman, &laquo;&nbsp;&Agrave; mains nues&nbsp;&raquo;, section du blog <em>Petite Racine</em> de C&eacute;cile Portier, et <em>Accident de personne</em> de Guillaume Vissac, initialement publi&eacute; sur Twitter en 2010. Jos&eacute;phine Vodoz s&rsquo;&eacute;carte de la probl&eacute;matique g&eacute;n&eacute;rique pour s&rsquo;attacher &agrave; la po&eacute;tique du support et examine les conditionnements impos&eacute;s par le r&eacute;seau social Instagram. Si un nombre substantiel de comptes d&rsquo;&eacute;crivains francophones se rallie &agrave; la division des espaces visuels et linguistiques impos&eacute;e par la plateforme, le cas d&rsquo;@anthropie se singularise. Ses <em>posts</em>, r&eacute;v&eacute;lant des rapports complexes entre le texte et l&rsquo;image, t&eacute;moignent des potentialit&eacute;s offertes par le r&eacute;seau, tout &agrave; la fois objet de d&eacute;tournement et lieu d&rsquo;harmonisation de pratiques issues d&rsquo;autres supports m&eacute;diatiques. Ga&euml;lle Th&eacute;val &eacute;tudie &eacute;galement les rapports entre cr&eacute;ation et lieu de diffusion en contexte num&eacute;rique, en s&rsquo;appuyant plus sp&eacute;cifiquement sur le cas des vid&eacute;operformances diffus&eacute;es sur YouTube. Si les travaux de Charles Pennequin, Laura Vazquez et Pierre Gu&eacute;ry, entre autres, t&eacute;moignent d&rsquo;une connaissance fine de la plateforme en s&rsquo;emparant et en d&eacute;tournant ses caract&eacute;ristiques esth&eacute;tiques et &eacute;ditoriales, ils prolongent aussi les ambitions de la po&eacute;sie en performance en remettant le po&egrave;me en circulation dans la soci&eacute;t&eacute;, et en court-circuitant les r&eacute;seaux &eacute;ditoriaux traditionnels. Se penchant sur l&rsquo;un des dispositifs sociotechniques les plus anciens et persistants d&rsquo;Internet, Marie-Ana&iuml;s Gu&eacute;gan r&eacute;v&egrave;le le potentiel po&eacute;tique du forum &agrave; travers l&rsquo;exemple du compte collectif FINAMOR, mis en place depuis mars 2018 et implant&eacute; sur le forum d&rsquo;&eacute;criture g&eacute;n&eacute;raliste Jeunes &Eacute;crivains. D&eacute;pla&ccedil;ant l&rsquo;analyse vers les discours auctoriaux, Gwendolyn Kergourlay s&rsquo;int&eacute;resse aux manifestes r&eacute;dig&eacute;s par des auteurs qui revendiquent explicitement l&rsquo;expression de &laquo;&nbsp;po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;&raquo;. Si les textes mettent en avant des enjeux manifestaires et des modes de diffusion relativement classiques, ils soulignent cependant un mode de regroupement sp&eacute;cifique et des positionnements compl&eacute;mentaires des agents dans la lutte symbolique pour la reconnaissance du domaine.&nbsp;&Agrave; partir de diff&eacute;rents exemples d&rsquo;&oelig;uvres narratives et po&eacute;tiques, Serge Bouchardon propose une synth&egrave;se des enjeux de la litt&eacute;rature num&eacute;rique aujourd&rsquo;hui, qui permet d&rsquo;appr&eacute;hender les probl&eacute;matiques &agrave; la fois g&eacute;n&eacute;rique, po&eacute;tique et sociologique abord&eacute;es dans ce dossier.</p> <p style="text-align: justify;">Trois contributions d&eacute;crivent des d&eacute;marches artistiques personnelles, d&eacute;taillant les diff&eacute;rents &eacute;l&eacute;ments d&rsquo;une &oelig;uvre qui aurait partie li&eacute;e &agrave; la po&eacute;sie num&eacute;rique. Philippe Bootz, en d&eacute;construisant <em>joue de la musique pour mon po&egrave;me</em>, divulgue les &eacute;l&eacute;ments esth&eacute;tiques de l&rsquo;&oelig;uvre inaccessibles au public lors d&rsquo;une exposition mus&eacute;ale, et milite pour un acc&egrave;s aux dimensions non perceptibles des cr&eacute;ations num&eacute;riques, trop souvent cantonn&eacute;es &agrave; une r&eacute;ception &eacute;cranique. C&eacute;cile Babiole et Anne Laforet exposent les pr&eacute;suppos&eacute;s de leur cr&eacute;ation <em>En fran&ccedil;aise dans la texte</em>. Le principe selon lequel la langue fran&ccedil;aise v&eacute;hiculerait un sexisme historiquement construit et renforc&eacute; par les technologies num&eacute;riques, est au c&oelig;ur de leur projet. Afin de rendre tangible par contraste la pr&eacute;dominance du masculin dans la langue, les artistes traduisent au f&eacute;minin, &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un algorithme et de corrections manuelles, divers extraits de l&rsquo;encyclop&eacute;die Wikip&eacute;dia. Juliette M&eacute;zenc et St&eacute;phane Gantelet reviennent sur le processus de cr&eacute;ation du <em>Journal du brise-lames</em>, retra&ccedil;ant l&rsquo;&eacute;volution du projet jusqu&rsquo;&agrave; sa forme actuelle, d&eacute;sign&eacute;e comme un <em>FPS&nbsp;</em><a href="#_ftn14" name="_ftnref14">[14]</a> litt&eacute;raire par les auteurs, c&rsquo;est-&agrave;-dire une &oelig;uvre o&ugrave; &laquo;&nbsp;le lecteur &eacute;volue en cam&eacute;ra subjective dans un environnement virtuel o&ugrave; lire/voyager fait gagner des points de vie&nbsp;&raquo;.</p> <h2 style="text-align: justify;">Notes<br /> &nbsp;</h2> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Voir &laquo;&nbsp;Tiers Livre d&eacute;pouille &amp; cr&eacute;ation&nbsp;&raquo;, Pierre-Marie H&eacute;ron et Florence Th&eacute;rond (dir.), <a href="https://komodo21.numerev.com/numeros/1245-revue-1-tiers-livre-depouille-creation" target="_blank"><em>Komodo 21</em>, 1, 2015</a>.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Voir les crit&egrave;res du &laquo;&nbsp;R&eacute;pertoire des arts et litt&eacute;ratures hyperm&eacute;diatiques&nbsp;&raquo; d&eacute;velopp&eacute; par le Laboratoire de recherches sur les &oelig;uvres hyperm&eacute;diatiques (nt2) de la Chaire de recherche du Canada sur les arts et les litt&eacute;ratures num&eacute;riques (ALN) de l&rsquo;Universit&eacute; du Qu&eacute;bec &agrave; Montr&eacute;al (UQAM) &agrave; l&rsquo;adresse suivante&nbsp;:<br /> <a href="http://nt2.uqam.ca/fr/search/site/?f%5B0%5D=type%3Arepertoire&amp;retain-filters=1">http://nt2.uqam.ca/fr/search/site/?f[0]=type%3Arepertoire&amp;retain-filters=1</a></p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Voir les pages consacr&eacute;es &agrave; la cr&eacute;ation litt&eacute;raire num&eacute;rique sur SIENE (Service d&rsquo;Information sur l&rsquo;&Eacute;dition Num&eacute;rique &Eacute;ducative)&nbsp;(<a href="http://eduscol.education.fr/siene/lettres/ressources-pour-enseigner/ressources-numeriques/specifiques/-creation-litteraire-numerique/quelques-exemples-d-oeuvres-numeriques/2308-ressources.html" target="_blank">ici</a>).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> &laquo;&nbsp;Le rendez-vous des Lettres &ndash; Les m&eacute;tamorphoses du livre et de la lecture &agrave; l&rsquo;heure du num&eacute;rique&nbsp;&raquo; s&rsquo;est tenu entre 2010 et 2016&nbsp;(voir <a href="http://eduscol.education.fr/pnf-lettres/">ici</a>).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a> Signalons en particulier le festival international de litt&eacute;rature num&eacute;rique <em>Chercher le texte</em> qui s&rsquo;est tenu &agrave; Paris en septembre 2013. Aux &Eacute;tats-Unis, l&rsquo;<em>Electronic Literature Organization </em>(<em>ELO</em>) a vu le jour en 1999. Le festival <em>e-Poetry</em>, cr&eacute;&eacute; en 2000, se d&eacute;roule quant &agrave; lui tous les deux ans dans diff&eacute;rentes m&eacute;tropoles mondiales.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a> En particulier &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; Paris 8 o&ugrave; le laboratoire Paragraphe a mont&eacute; des programmes anim&eacute;s par des universitaires qui sont pass&eacute;s parfois &agrave; la cr&eacute;ation&nbsp;: Philippe Bootz, Alexandra Saemmer, en collaboration avec Serge Bouchardon&hellip;</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a> Isabelle Krzywkowski,<em> Machines &agrave; &eacute;crire. Litt&eacute;rature et technologies du XIX<sup>e</sup> au XXI<sup>e</sup> si&egrave;cle</em>, Grenoble, Ellug, 2010.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a> Michel Collot, <em>Anthologie de la po&eacute;sie fran&ccedil;aise, XVIII<sup>e</sup> si&egrave;cle, XIX<sup>e</sup> si&egrave;cle, XX<sup>e</sup> si&egrave;cle</em>, Paris, Gallimard, 2000, p. 835.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a> &laquo;&nbsp;Les dictionnaires restent un peu perplexes devant le num&eacute;rique, et leurs d&eacute;finitions ne renvoient souvent qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;aspect &eacute;tymologique et technique &ndash; un secteur associ&eacute; au calcul, au nombre &ndash; et surtout aux dispositifs oppos&eacute;s &agrave; l&rsquo;analogique. Dans notre usage, le num&eacute;rique nomme bien autre chose. [&hellip;] Il va de soi que je n&rsquo;ai pas l&rsquo;intention de proposer une quelconque d&eacute;finition programmatique du num&eacute;rique. Par contre, il me semble que la notion d&rsquo;humanisme num&eacute;rique, en partie &agrave; cause de sa fluidit&eacute; et de son ancrage historique &ndash; son inscription dans la longue dur&eacute;e &ndash;, est capable de nous permettre de mieux appr&eacute;hender la transformation culturelle induite par le num&eacute;rique [&hellip;]&nbsp;&raquo; (Milad Doueihi, <em>Qu&rsquo;est-ce que le num&eacute;rique&nbsp;?</em>, Paris, Presses universitaires de France, 2013, p.&nbsp;5-6).</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref10" name="_ftn10">[10]</a> Serge Bouchardon, <em>La valeur heuristique de la litt&eacute;rature num&eacute;rique</em>, Paris, Hermann, 2014, p.&nbsp;9.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref11" name="_ftn11">[11]</a> Yves Citton, &laquo;&nbsp;Ufologies litt&eacute;raires et ovnis politiques&nbsp;&raquo;, <em>Revue des livres</em>, n&deg;&nbsp;6, juillet-ao&ucirc;t 2012, p.&nbsp;50-59.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref12" name="_ftn12">[12]</a> Pierre Alf&eacute;ri &amp; Olivier Cadiot, <em>Revue de Litt&eacute;rature G&eacute;n&eacute;rale</em>, &laquo;&nbsp;La m&eacute;canique lyrique&nbsp;&raquo;, n&deg;&nbsp;1, 1996, p.&nbsp;5.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref13" name="_ftn13">[13]</a> Christophe Hanna, <em>Nos dispositifs po&eacute;tiques</em>, Paris, &eacute;ditions Questions th&eacute;oriques, 2010.</p> <p style="text-align: justify;"><a href="#_ftnref14" name="_ftn14">[14]</a> FPS est l&rsquo;acronyme de <em>First Person Shooter</em>.</p> <h3 style="text-align: justify;">Auteurs</h3> <p style="text-align: justify;"><strong>Claire Chatelet&nbsp;</strong>est Ma&icirc;tre de conf&eacute;rences en audiovisuel et nouveaux m&eacute;dias depuis 2010. Auparavant, elle a enseign&eacute; les techniques de montage et de post-production &agrave; l&rsquo;ENSAV (&Eacute;cole&nbsp;Nationale Sup&eacute;rieure d&rsquo;Audiovisuel de Toulouse). Sa th&egrave;se, soutenue en 2004 &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; Jean-Jaur&egrave;s (Toulouse), &eacute;tait consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;tude du mouvement cin&eacute;matographique danois Dogme 95, dans son rapport aux diff&eacute;rentes avant-gardes artistiques (notamment les avant-gardes des ann&eacute;es 1920 et des ann&eacute;es 1960). Sa recherche actuelle porte sur les enjeux esth&eacute;tiques, esth&eacute;siques et po&iuml;&eacute;tiques des nouveaux &eacute;crans (tablette, smartphone, casque de r&eacute;alit&eacute; virtuelle) et les nouvelles formes audiovisuelles qu&rsquo;ils ont fait &eacute;merger : webdocumentaires, fictions interactives, newsgames, dispositifs de r&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e et de r&eacute;alit&eacute; virtuelle. Elle a notamment dirig&eacute; un num&eacute;ro de la revue <em>Entrelacs</em> consacr&eacute; aux &laquo;&nbsp;enjeux des nouvelles formes documentaires&nbsp;&raquo;, co-dirig&eacute; un num&eacute;ro d&rsquo;Interfaces num&eacute;riques sur &laquo;&nbsp;l&rsquo;audiovisuel interactif&nbsp;&raquo; et r&eacute;cemment publi&eacute; aux Presses universitaires de Provence un ouvrage collectif intitul&eacute; <em>Formes audiovisuelles connect&eacute;es : pratique de cr&eacute;ation et exp&eacute;riences spectatorielles</em>. Claire Chatelet est par ailleurs auteure et conceptrice de projets interactifs.</p> <p style="text-align: justify;">Professeure agr&eacute;g&eacute;e de Lettres Modernes, <strong>Gwendolyn Kergourlay</strong> a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;un contrat doctoral &agrave; l&rsquo;Universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3 pour r&eacute;aliser une th&egrave;se (en cours) dont le titre est &laquo;&nbsp;Autorit&eacute; et auctorialit&eacute; de la po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;: un processus d&rsquo;hybridation litt&eacute;raire et artistique&nbsp;&raquo;, sous la direction de Serge Bouchardon (Universit&eacute; technologique de Compi&egrave;gne) et de Pierre-Marie H&eacute;ron (Montpellier 3). Laur&eacute;ate d&rsquo;une bourse de stage doctoral &agrave; la chaire de recherche en arts et litt&eacute;ratures num&eacute;riques de l&rsquo;Universit&eacute; du Qu&eacute;bec &agrave; Montr&eacute;al, elle a &eacute;t&eacute; amen&eacute;e &agrave; travailler avec Bertrand Gervais au sein du laboratoire de recherches NT2 sur les &oelig;uvres hyperm&eacute;diatiques. Elle a publi&eacute; trois articles : &laquo;&nbsp;Po&eacute;sie num&eacute;rique et cin&eacute;ma&nbsp;&raquo;, <em>Cin&eacute;mAction</em>, n&deg;&nbsp;157, 2015&nbsp;; &laquo;&nbsp;L&rsquo;exploration du ha&iuml;ku par la po&eacute;sie num&eacute;rique&nbsp;: une voie de renouvellement 
pour la po&eacute;sie&nbsp;?&nbsp;&raquo;, <em>Cahier virtuel du NT2</em>, n&deg;&nbsp;7, 2017 (<a href="http://nt2.uqam.ca/fr/cahiers-virtuels/article/lexploration-du-haiku-par-la- poesie-numerique-une-voie-de-renouvellement">ici</a>) ;&laquo;&nbsp;La l&eacute;gitimit&eacute; de la po&eacute;sie num&eacute;rique en France&nbsp;: une autorit&eacute; en construction&nbsp;&raquo;, <em>Communication &amp; langages</em>, n&deg;&nbsp;192, juin 2017).</p> <h3>Copyright</h3> <p>Tous droits r&eacute;serv&eacute;s.</p> </div>