<p><em>&hellip;and by islands I mean paragraphs</em> de J.&nbsp;R.&nbsp;Carpenter se pr&eacute;sente sous la forme d&rsquo;une carte sem&eacute;e d&rsquo;&icirc;les auxquelles correspond un paragraphe, texte g&eacute;n&eacute;r&eacute; par ordinateur &agrave; partir d&rsquo;une base compos&eacute;e d&rsquo;&eacute;crits fictionnels, informatifs ou po&eacute;tiques. La question de l&rsquo;appartenance au genre po&eacute;tique est ainsi pos&eacute;e par la nature g&eacute;n&eacute;rative de l&rsquo;&oelig;uvre. La notion de &laquo;&nbsp;structure d&rsquo;horizon&nbsp;&raquo; &eacute;labor&eacute;e par Michel Collot nous a permis d&rsquo;explorer la po&eacute;tique de J.R. Carpenter et de montrer que la po&eacute;sie de l&rsquo;&oelig;uvre r&eacute;sidait autant dans le dispositif g&eacute;n&eacute;ratif que dans les effets produits sur le lecteur. Le lecteur est amen&eacute; &agrave; s&rsquo;interroger sur son rapport au texte, &agrave; l&rsquo;espace tout en &eacute;prouvant physiquement sa propre lecture, inscrite, quant &agrave; elle, dans une dimension spatiale et temporelle renouvel&eacute;e. C&rsquo;est cette perception accrue d&rsquo;un &laquo;&nbsp;&ecirc;tre au monde&nbsp;&raquo;, permise par le dispositif num&eacute;rique, que nous appellerons finalement &laquo;&nbsp;po&eacute;sie&nbsp;&raquo;.</p>