<p>Consid&eacute;rant notamment les travaux de Charles Pennequin, Laura Vazquez et Pierre Guery, il s&rsquo;agit de comprendre dans quelle mesure leurs vid&eacute;operformances diffus&eacute;es sur YouTube usent de la plateforme non seulement en tant que vecteur de diffusion mais aussi comme outil de cr&eacute;ation &agrave; part enti&egrave;re. Investissant et d&eacute;tournant les propri&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cifiques &agrave; la plateforme, ces vid&eacute;opo&egrave;mes rel&egrave;vent d&rsquo;une forme de po&eacute;sie num&eacute;rique en ce qu&rsquo;elles se destinent &agrave; une diffusion en milieu num&eacute;rique et travaillent dans leur &eacute;criture m&ecirc;me avec les propri&eacute;t&eacute;s sp&eacute;cifiques &agrave; cet environnement. En ce sens, elles semblent pouvoir s&rsquo;inscrire dans ce que Leonardo Flores a identifi&eacute; comme la &laquo;&nbsp;troisi&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration&nbsp;&raquo; de la litt&eacute;rature num&eacute;rique, &eacute;merg&eacute;e avec l&rsquo;av&egrave;nement du Web 2.0 en 2005, et caract&eacute;ris&eacute;e par des &oelig;uvres qui utilisent des interfaces et plateformes existantes, tout en renouvelant et prolongeant les probl&eacute;matiques sp&eacute;cifiques &agrave; la po&eacute;sie en performance.</p>