<p>Aux &eacute;tudes actuelles sur les fa&ccedil;ons dont certains auteurs et artistes contemporains investissent les technologies num&eacute;riques et voient leur cr&eacute;ation et leur &eacute;criture autant que leur r&eacute;ception investies en retour et transform&eacute;es par elles, il semble utile d&rsquo;associer, de fa&ccedil;on compl&eacute;mentaire, une r&eacute;flexion sur les statuts et les fonctions des repr&eacute;sentations et des modes de pr&eacute;sence de l&rsquo;informatique dans la fiction et au-del&agrave;, depuis la fin des ann&eacute;es 1970. Ce moment est celui du d&eacute;veloppement des&nbsp;<em>personal computers</em>&nbsp;et, ainsi, d&rsquo;une premi&egrave;re d&eacute;mocratisation de l&rsquo;informatique, entendue comme science et pratique du traitement et de la repr&eacute;sentation de l&rsquo;information par les outils num&eacute;riques. Dans ce dossier, nous en envisagerons aussi bien les supports et manifestations mat&eacute;riels (l&rsquo;ordinateur, ses langages et ses logiciels) que les acteurs et les usages tels que les formes de la cr&eacute;ation contemporaine les redessinent&nbsp;: l&rsquo;objet des contributions ici r&eacute;unies est de se demander dans quelle mesure les &oelig;uvres des trois derni&egrave;res d&eacute;cennies &eacute;laborent, de l&rsquo;informatique, un ensemble de caract&eacute;risations autant que d&rsquo;extrapolations dont l&rsquo;&eacute;ventuelle coh&eacute;rence n&rsquo;annule ni les tensions, ni la valeur critique &ndash; en somme, un imaginaire. Issu d&rsquo;un colloque tenu &agrave; l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry de Montpellier en octobre 2015, ce dossier sera suivi d&rsquo;un second ensemble de textes, dans la revue en ligne&nbsp;<em><a href="https://resf.revues.org/" target="_blank">Res Futurae</a></em>.</p> <p>Une des origines de la r&eacute;flexion est le texte fondateur de Fredric Jameson intitul&eacute;, dans sa traduction fran&ccedil;aise, &laquo;&nbsp;Le postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif&nbsp;&raquo;, article de 1984 repris et d&eacute;velopp&eacute; dans un ouvrage &eacute;ponyme de 1991. Dans ce texte, Jameson t&acirc;che de d&eacute;crire la &laquo;&nbsp;dominante culturelle&nbsp;&raquo; postmoderniste selon au moins quatre aspects principaux &ndash; &laquo;&nbsp;nouvelle superficialit&eacute;&nbsp;<a href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;affaiblissement de l&rsquo;historicit&eacute;&nbsp;<a href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;d&eacute;clin de l&rsquo;affect&nbsp;<a href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;relations profondes et constitutives avec les nouvelles technologies&nbsp;&raquo;. Sur ce dernier point, apr&egrave;s avoir rappel&eacute; combien la machine avait pu constituer un embl&egrave;me au moment moderniste (de Marinetti &agrave; L&eacute;ger), et &laquo;&nbsp;l&rsquo;excitation de l&rsquo;&eacute;nergie machinique&nbsp;&raquo; un objet d&rsquo;&laquo;&nbsp;idol&acirc;trie&nbsp;&raquo;, Jameson &eacute;crit&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il saute aux yeux que la technologie de notre propre moment [l&rsquo;ordinateur au premier chef] ne poss&egrave;de plus cette m&ecirc;me aptitude &agrave; la repr&eacute;sentation&nbsp;<a href="#_ftn4" name="_ftnref4">[4]</a>.&nbsp;&raquo; Comme il appara&icirc;t dans l&rsquo;ouvrage d&rsquo;Isabelle Krzywkowski publi&eacute; en 2010,&nbsp;<em>Machines &agrave; &eacute;crire. Litt&eacute;rature et technologies du XIX<sup>e</sup>&nbsp;au XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle</em>, les objets techniques ont toujours davantage plac&eacute; la litt&eacute;rature (ce dossier interroge en l&rsquo;occurrence ce qu&rsquo;il en est aussi dans d&rsquo;autres m&eacute;dias) face &agrave; un dilemme&nbsp;: ou bien risquer l&rsquo;illisibilit&eacute; dans le cas de la &laquo;&nbsp;posture d&rsquo;&eacute;criture&nbsp;&raquo; purement descriptive qu&rsquo;Yves Jeanneret nomme &laquo;&nbsp;technologie&nbsp;&raquo; (o&ugrave; &laquo;&nbsp;la mat&eacute;rialit&eacute; de l&rsquo;objet est projet&eacute;e sur un discours raisonn&eacute; et arrim&eacute;e aux principes physiques&nbsp;<a href="#_ftn5" name="_ftnref5">[5]</a>&nbsp;&raquo;), ou bien anthropiser ou naturaliser, par divers jeux de m&eacute;taphores, la repr&eacute;sentation d&rsquo;une machine d&egrave;s lors d&eacute;crite par la bande, ou finalement privil&eacute;gier l&rsquo;&eacute;criture de ses effets sur l&rsquo;homme et son milieu, faute de pouvoir la dire de face. De fait, souvent, les &oelig;uvres contemporaines balancent entre le constat de l&rsquo;apparente banalit&eacute; de l&rsquo;objet informatique, les diff&eacute;rentes formes de d&eacute;signation de sa complexit&eacute; r&eacute;elle, et les infinies cons&eacute;quences de sa connexion avec la conscience humaine.</p> <p>Cette question de la repr&eacute;sentabilit&eacute; de l&rsquo;informatique, et l&rsquo;examen des raccourcis qui en d&eacute;terminent peut-&ecirc;tre l&rsquo;irrepr&eacute;sentation, sont au c&oelig;ur de plusieurs articles de ce dossier&nbsp;: que disent ainsi de l&rsquo;ordinateur la repr&eacute;sentation d&rsquo;une intelligence artificielle amoureuse, dans l&rsquo;analyse que propose Jean-Christophe Valtat de deux textes de Dino Buzzatti et de Richard Powers, ou le recours aux&nbsp;<em>topoi&nbsp;</em>de la magie pour parler de l&rsquo;informatique, comme Anne Besson l&rsquo;analyse dans divers discours et images contemporains&nbsp;? Comment comprendre les difficult&eacute;s, mises au jour par Natacha Levet, que rencontre souvent le roman policier francophone contemporain &agrave; donner &agrave; l&rsquo;informatique une fonction narrative&nbsp;qui soit davantage qu&rsquo;un discret exp&eacute;dient&nbsp;?</p> <p>Pour Jameson toujours, au moment o&ugrave; il &eacute;crit son texte sur le postmodernisme, &laquo;&nbsp;notre capacit&eacute; &agrave; agir et &agrave; lutter se trouve &agrave; pr&eacute;sent neutralis&eacute;e par notre confusion tant spatiale que sociale&nbsp;<a href="#_ftn6" name="_ftnref6">[6]</a>&nbsp;&raquo;, confusion de l&rsquo;individu face &agrave; &laquo;&nbsp;la r&eacute;alit&eacute; immense et mena&ccedil;ante des institutions &eacute;conomiques et sociales&nbsp;&raquo; qui rejoint celle du lecteur autant que du personnage&nbsp;<em>cyberpunk&nbsp;</em>plac&eacute;s tous deux face aux &laquo;&nbsp;r&eacute;seaux d&rsquo;une hypoth&eacute;tique interconnexion informatique globale&nbsp;&raquo;. Ces remarques nous signalent combien une &eacute;tude des formes que prend l&rsquo;informatique dans la fiction engage une r&eacute;flexion sur les relations (&eacute;ventuellement critiques) entre imaginaire informatique et espace social. &Agrave; ce titre, le th&eacute;oricien dit &agrave; la fin de son article la n&eacute;cessit&eacute;, pour les cr&eacute;ateurs de son &eacute;poque, de s&rsquo;emparer &agrave; nouveau d&rsquo;une fonction p&eacute;dagogique et didactique longtemps boud&eacute;e par les arts. Mais dans quelle mesure les &oelig;uvres contemporaines aux prises avec la repr&eacute;sentation de l&rsquo;informatique, et les &oelig;uvres nativement informatiques elles-m&ecirc;mes, peuvent-elles participer d&rsquo;un tel projet, alors que le r&eacute;seau informatique semble constituer la figure m&ecirc;me d&rsquo;une r&eacute;alit&eacute; contemporaine labyrinthique&nbsp;et ali&eacute;nante ? De fait, pour tout un courant de la science-fiction, du&nbsp;<em>cyberpunk</em>&nbsp;&agrave; nos jours, les repr&eacute;sentations d&rsquo;une informatique dominante, perturbante, non-objectivable, contaminante et invisible, en font une des figures de l&rsquo;imaginaire les plus n&eacute;gatives de nos fictions contemporaines. En r&eacute;alit&eacute;, lorsque dans la postmodernit&eacute; dont il d&eacute;crit les formes, Jameson affirme ainsi l&rsquo;urgence d&rsquo;un &laquo;&nbsp;nouvel art politique&nbsp;<a href="#_ftn7" name="_ftnref7">[7]</a>&nbsp;&raquo;, il d&eacute;fend pr&eacute;cis&eacute;ment le projet de formes artistiques fond&eacute;es sur une &laquo;&nbsp;esth&eacute;tique de la cartographie cognitive&nbsp;&raquo;, capable de &laquo;&nbsp;doter le sujet individuel d&rsquo;un sens nouveau et plus ac&eacute;r&eacute; de sa place dans le syst&egrave;me mondial&nbsp;&raquo;&nbsp;: il n&rsquo;est pas impossible que cette proposition, proche de l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une r&eacute;ticularisation de la r&eacute;alit&eacute; par les objets esth&eacute;tiques d&eacute;fendue par Gilbert Simondon, nous aide &agrave; ne pas seulement concevoir le r&eacute;seau et l&rsquo;informatique selon une forme de&nbsp;<em>doxa&nbsp;</em>dystopique, mais aussi comme possibles instruments d&rsquo;&eacute;mancipation.</p> <p>Dans la troisi&egrave;me partie du&nbsp;<em>Mode d&rsquo;existence des objets techniques&nbsp;</em>(1958), Simondon d&eacute;crit en effet de fa&ccedil;on sp&eacute;culative et assez h&eacute;g&eacute;lienne un &eacute;tat magique de l&rsquo;&ecirc;tre humain au monde, pr&eacute;technique et pr&eacute;religieux, o&ugrave; la relation de l&rsquo;homme &agrave; son milieu se fonderait sur l&rsquo;identification de points saillants dans la r&eacute;alit&eacute;, spatiale ou temporelle, r&eacute;alit&eacute; qui prend alors l&rsquo;allure d&rsquo;un r&eacute;seau &ndash; c&rsquo;est l&rsquo;id&eacute;e de r&eacute;ticularisation. Or une fois que la technique et le religieux ont plac&eacute; l&rsquo;homme &agrave; distance de la r&eacute;alit&eacute;, &laquo;&nbsp;la pens&eacute;e esth&eacute;tique se pr&eacute;sente comme un effort pour reconstituer un univers r&eacute;ticulaire&nbsp;<a href="#_ftn8" name="_ftnref8">[8]</a>&nbsp;&raquo;. L&rsquo;acte, artistique ou autre, qui suscite l&rsquo;impression esth&eacute;tique &laquo;&nbsp;devient un point remarquable de la r&eacute;alit&eacute; v&eacute;cue, un n&oelig;ud de la r&eacute;alit&eacute; &eacute;prouv&eacute;e [&hellip;], un point remarquable du r&eacute;seau de la vie humaine ins&eacute;r&eacute;e dans le monde&nbsp;; et de ce point remarquable aux autres une parent&eacute; sup&eacute;rieure se cr&eacute;e qui reconstitue un analogue de r&eacute;seau magique de l&rsquo;univers&nbsp;&raquo;. Si leurs approches respectives sont profond&eacute;ment diverses, la magie de Simondon semblant bien lointaine du marxisme de Jameson, il semble tout de m&ecirc;me remarquable que tous deux partagent &agrave; quelques d&eacute;cennies d&rsquo;intervalle l&rsquo;id&eacute;e selon laquelle les formes artistiques peuvent marquer et tracer, sur l&rsquo;espace de la r&eacute;alit&eacute; physique et sociale, des points et des lignes permettant &agrave; l&rsquo;homme de s&rsquo;y orienter. D&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, une telle perspective n&rsquo;est pas sans &eacute;voquer le principe m&ecirc;me, permis par l&rsquo;informatique, des jeux en r&eacute;alit&eacute; altern&eacute;e, les technologies de r&eacute;alit&eacute; augment&eacute;e ou encore la mode du&nbsp;<em>geocaching</em>. Corollairement, sur les&nbsp;<em>maps</em>&nbsp;de nombreux jeux vid&eacute;o r&eacute;cents, dits&nbsp;<em>open world</em>, de certains MMORPG ou des diff&eacute;rents&nbsp;<em>Far Cry&nbsp;</em>&agrave; la derni&egrave;re mouture de la s&eacute;rie des&nbsp;<em>Witcher</em>, la carte du monde est ponctu&eacute;e d&rsquo;ic&ocirc;nes d&eacute;signant des points d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t divers pour le joueur, et &agrave; la fois ce dernier peut y cr&eacute;er ses propres indicateurs de saillances, et les partager parfois en mode multijoueur. La &laquo;&nbsp;r&eacute;ticularisation&nbsp;&raquo; de Simondon et la &laquo;&nbsp;cartographie psychique&nbsp;&raquo; de Jameson peuvent ainsi aider &agrave; concevoir une dimension au minimum cr&eacute;ative de certaines pratiques contemporaines fond&eacute;es dans l&rsquo;usage de l&rsquo;informatique, et &agrave; ne pas seulement penser le r&eacute;seau comme espace d&rsquo;&eacute;garement, mais comme instrument possible de r&eacute;insertion de l&rsquo;humain, voire de l&rsquo;individu, dans l&rsquo;espace, et dans le monde. Labyrinthe oppressif mais aussi occasion, pour l&rsquo;individu, de se ressaisir de son environnement&nbsp;: cette tension, ou plut&ocirc;t cette dialectique, est au demeurant sensible dans de nombreuses &oelig;uvres contemporaines lorsqu&rsquo;elles prennent pour objets les utilisateurs de l&rsquo;informatique dans notre soci&eacute;t&eacute;, comme plusieurs contributions du pr&eacute;sent dossier en attestent.</p> <p>Trois d&rsquo;entre elles s&rsquo;attachent ainsi aux modes de repr&eacute;sentation de ceux que l&rsquo;on pourrait appeler les &laquo;&nbsp;sp&eacute;cialistes&nbsp;&raquo; de l&rsquo;informatique et qui y trouvent, de fa&ccedil;on valoris&eacute;e ou, au contraire, inqui&eacute;tante, l&rsquo;occasion d&rsquo;&eacute;laborer et d&rsquo;adopter une identit&eacute; sociale marqu&eacute;e et, en l&rsquo;occurrence, vue et v&eacute;cue comme subversive. Certains jeux vid&eacute;o, comme le montre ici Estelle Dalleu, &eacute;laborent &agrave; travers la figure du pirate informatique une forme de r&eacute;flexivit&eacute;, qui passe par la construction d&rsquo;un h&eacute;ritage historique autant que l&eacute;gendaire, celui&nbsp;du&nbsp;<em>hacking</em>. Ainsi encore du&nbsp;<em>geek</em>, nouvelle figure atypique du h&eacute;ros, sorte de revanche des intellectuels sur la puissance musculaire du h&eacute;ros guerrier (&eacute;mancipation des premiers de la classe, &eacute;mancipation de l&rsquo;astuce et de la ruse), dont David Peyron dresse le portrait dans diverses fictions audiovisuelles &ndash; ou du terroriste, figure sombre, reflet invers&eacute; du geek, dont S&eacute;bastien Candelon examine les usages de l&rsquo;ordinateur dans le cin&eacute;ma hollywoodien.</p> <p>Dans un registre moins communautaire mais plus commun&eacute;ment partag&eacute;, nombre d&rsquo;&oelig;uvres contemporaines s&rsquo;interrogent aussi sur les nouvelles modalit&eacute;s d&rsquo;existence individuelle et sociale dont tout un chacun fait l&rsquo;exp&eacute;rience dans son usage des outils informatiques. Isabelle Boof-Vermesse lit ainsi dans&nbsp;<em>Email Trouble</em>&nbsp;de Paige Batty une th&eacute;orisation fictionnalis&eacute;e des fausses promesses &eacute;mises par notre soci&eacute;t&eacute; de communication num&eacute;rique. Croisant les figures, &eacute;galement &eacute;tudi&eacute;es par Jean-Christophe Valtat chez Buzzatti et Powers, d&rsquo;un&nbsp;<em>&eacute;ros</em>&nbsp;informatique, Florence Th&eacute;rond examine quant &agrave; elle plusieurs romans contemporains o&ugrave; l&rsquo;intimit&eacute; se trouve, de fa&ccedil;on souvent ali&eacute;nante, model&eacute;e et conditionn&eacute;e par les outils informatiques. Or l&rsquo;une des fa&ccedil;ons pour le sujet contemporain de retourner une domination li&eacute;e &agrave; l&rsquo;informatique en une &eacute;mancipation qui soit, paradoxalement, autoris&eacute;e par cette derni&egrave;re, se trouve peut-&ecirc;tre, finalement, propos&eacute;e par Isabelle Boof-Vermesse et Florence Th&eacute;rond au terme de leurs parcours respectifs, lorsqu&rsquo;elles envisagent le geste des auteurs et des cr&eacute;ateurs qui s&rsquo;emparent de la technologie informatique pour la travailler et &ecirc;tre travaill&eacute;s par elle &ndash; s&rsquo;autorisant ainsi &agrave; transformer &laquo;&nbsp;un retrait devant le caract&egrave;re invasif de la technoculture&nbsp;&raquo; en &laquo;&nbsp;un geste affirmatif d&rsquo;appropriation de la r&eacute;alit&eacute; virtuelle&nbsp;<a href="#_ftn9" name="_ftnref9">[9]</a>&nbsp;&raquo;.</p> <hr /> <h3><strong>Notes</strong><br /> &nbsp;</h3> <p><a href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a>&nbsp;Fredric Jameson,&nbsp;<em>Le postmodernisme ou La logique culturelle du capitalisme tardif&nbsp;</em>(1991), Paris, &Eacute;ditions des Beaux-Arts de Paris, 2007, p.&nbsp;39.</p> <p><a href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a>&nbsp;<em>Ibid.</em>, p.&nbsp;40.</p> <p><a href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a>&nbsp;<em>Ibid.</em>, p.&nbsp;55.</p> <p><a href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a>&nbsp;<em>Ibid.</em>, p.&nbsp;80. Jameson &eacute;crit aussi que &laquo;&nbsp;la coquille ext&eacute;rieure [de l&rsquo;ordinateur] n&rsquo;a de pouvoir ni embl&eacute;matique ni visuel&nbsp;&raquo; (<em>ibid.</em>, p.&nbsp;81).</p> <p><a href="#_ftnref5" name="_ftn5">[5]</a>&nbsp;Cit&eacute; dans Isabelle Krzywkowski,<em>&nbsp;Machines &agrave; &eacute;crire. Litt&eacute;rature et technologies du XIX<sup>e</sup>&nbsp;au XXI<sup>e</sup>&nbsp;si&egrave;cle</em>, Grenoble, ELLUG, 2010, p.&nbsp;171. Ainsi, pour Gilbert Simondon et de fa&ccedil;on toute moderniste, &laquo;&nbsp;la beaut&eacute; du&nbsp;<em>design&nbsp;</em>&ldquo;pauvre&rdquo;&nbsp;&raquo; rel&egrave;ve d&rsquo;une &laquo;&nbsp;phan&eacute;rotechnie&nbsp;&raquo;, d&rsquo;une mise en &eacute;vidence des sp&eacute;cificit&eacute;s techniques de l&rsquo;objet, plut&ocirc;t que d&rsquo;une dissimulation de ces derni&egrave;res (Yves Michaud, &laquo;&nbsp;Sur Gilbert Simondon&nbsp;(1924-1989)&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>Lib&eacute;ration&nbsp;</em>[en ligne], 26 f&eacute;vrier 2012 [consult&eacute; le 8 novembre 2016], en ligne&nbsp;<a href="http://traverses.blogs.liberation.fr/2012/02/26/sur-gilbert-simondon-1924-1989/" target="_blank">ici</a>.</p> <p><a href="#_ftnref6" name="_ftn6">[6]</a>&nbsp;Fredric Jameson,&nbsp;<em>op.&nbsp;cit.</em>, p.&nbsp;104.</p> <p><a href="#_ftnref7" name="_ftn7">[7]</a>&nbsp;<em>Ibid.</em>, p.&nbsp;105.</p> <p><a href="#_ftnref8" name="_ftn8">[8]</a>&nbsp;Yves Michaud,&nbsp;<em>op.&nbsp;cit.</em></p> <p><a href="#_ftnref9" name="_ftn9">[9]</a>&nbsp;Isabelle Boof-Vermesse, &laquo;&nbsp;<em>Email Trouble&nbsp;</em>de Paige Baty. D&rsquo;une matrice, l&rsquo;autre&nbsp;ou Comment resituer le sujet digital&nbsp;&raquo;,&nbsp;<em>infra</em>.</p> <h3><strong>Coordinateurs du dossier</strong></h3> <p><strong>C&eacute;dric Chauvin</strong>, docteur en litt&eacute;ratures fran&ccedil;aise et compar&eacute;e, agr&eacute;g&eacute; de lettres classiques, &nbsp;enseigne &agrave; l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3. Il a traduit l&rsquo;<em>Alexandra</em>&nbsp;de Lycophron (L&rsquo;Harmattan, &laquo;&nbsp;&Eacute;tudes grecques&nbsp;&raquo;, 2008) et publi&eacute; plusieurs &eacute;tudes sur la r&eacute;f&eacute;rence moderne puis contemporaine &agrave; l&rsquo;&eacute;pop&eacute;e, dont l&rsquo;ouvrage intitul&eacute;&nbsp;<em>R&eacute;f&eacute;rence &eacute;pique et modernit&eacute;</em>&nbsp;(&Eacute;ditions Honor&eacute; Champion, &laquo;&nbsp;Biblioth&egrave;que de litt&eacute;rature g&eacute;n&eacute;rale et compar&eacute;e&nbsp;&raquo;, 2012). Ses travaux r&eacute;cents portent sur le roman contemporain (&laquo;&nbsp;Possession et m&eacute;tamorphose&nbsp;:&nbsp;<em>Les neuf consciences du Malfini</em>&nbsp;de Patrick Chamoiseau&nbsp;&raquo;, dans Anthony Mangeon (dir.),&nbsp;<em>L&rsquo;empire de la litt&eacute;rature</em>, PUR, &laquo;&nbsp;Plurial&nbsp;&raquo;, 2016) et les champs de la science-fiction et du jeu vid&eacute;o (&laquo;&nbsp;Le joueur sur le seuil&nbsp;:&nbsp;<em>gameplay</em>&nbsp;et pluralit&eacute; des mondes dans&nbsp;<em>Myst</em>,&nbsp;<em>Fez</em>&nbsp;et&nbsp;<em>From Dust</em>&nbsp;&raquo;, dans Anne Besson, Nathalie Prince et Laurent Bazin (dir.),&nbsp;<em>Mondes fictionnels, mondes num&eacute;riques, mondes possibles</em>, PUR, &laquo;&nbsp;Essais&nbsp;&raquo;, 2016).</p> <p><b>&Eacute;ric Villagordo</b>,<b>&nbsp;</b>agr&eacute;g&eacute; d&rsquo;arts plastiques, est ma&icirc;tre de conf&eacute;rences en arts plastiques &agrave; l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3. Il est &eacute;galement sociologue de l&rsquo;art sp&eacute;cialis&eacute; dans l&rsquo;&eacute;tude de la pratique artistique contemporaine dans le contexte de mondialisation. Dans ce cadre, il a notamment publi&eacute;&nbsp;<i>L&rsquo;artiste en action. Vers une sociologie de la pratique artistique&nbsp;</i>(L&rsquo;Harmattan, 2012) et &laquo; Un sociologue en r&eacute;sidence artistique&nbsp;&raquo; (dans&nbsp;<i>Culture &amp; Mus&eacute;es n&deg;19,&nbsp;</i>Actes Sud, 2012), ainsi que &laquo;&nbsp;Jean-Loup Amselle et la sociologie de l&rsquo;art&nbsp;&raquo;, dans&nbsp;<i>Anthropolitiques. Jean-Loup Amselle, une pens&eacute;e sans concessions</i>&nbsp;(Karthala-Maison des Sciences de l&rsquo;Homme de Montpellier, 2015). Ses deux autres axes de recherche sont l&rsquo;&eacute;ducation culturelle (il a co-dirig&eacute; l&rsquo;ouvrage&nbsp;<i>La rencontre avec l&rsquo;&oelig;uvre</i>, L&rsquo;Harmattan, 2012) et la sociologie de la bande dessin&eacute;e (derni&egrave;res publications&nbsp;: &laquo;&nbsp;Souviens-toi que tu vas mourir&nbsp;:&nbsp;<i>Walking Dead&nbsp;</i>ou comment vivre avec la mort &raquo;,&nbsp;<em>Socio-anthropologie</em>, n&deg;&nbsp;31: &laquo;&nbsp;Mortels&nbsp;! &raquo;, 2015&nbsp;; &laquo;&nbsp;Comics et politique. Apr&egrave;s le 11 septembre 2011&nbsp;: la bande dessin&eacute;e en temps de guerre&nbsp;&raquo;, dans&nbsp;<i>La cr&eacute;ation politique dans les arts. L&rsquo;art, le politique dans les arts</i>, L&rsquo;Harmattan, 2016). Il est membre du RIRRA 21 et directeur adjoint du d&eacute;partement arts plastiques de l&rsquo;universit&eacute; Paul-Val&eacute;ry Montpellier 3.</p> <h3><strong>Copyright</strong></h3> <p>Tous droits r&eacute;serv&eacute;s.</p>