<p><em>Email Trouble</em>, texte hybride publi&eacute; en 1999, est le t&eacute;moignage de l&rsquo;addiction &agrave; la correspondance &eacute;lectronique de son auteur mais &eacute;galement une r&eacute;flexion sur les dangers de la d&eacute;sincarnation des rapports humains &agrave; l&rsquo;&egrave;re du num&eacute;rique. Malgr&eacute; la vitesse de la communication, le contact &eacute;lectronique fait abstraction de la pr&eacute;sence et contribue au contraire au maintien de ce que Baty appelle une &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; d&rsquo;isol&eacute;s&nbsp;&raquo;. La promesse double et un peu contradictoire de la technoculture, plus d&rsquo;autonomie et plus d&rsquo;intimit&eacute;, ne r&eacute;siste pas &agrave; la distance et &agrave; l&rsquo;anonymat. La rencontre &eacute;lectronique ne se fait pas. Le texte sera examin&eacute; &agrave; la lumi&egrave;re des th&eacute;ories f&eacute;ministes du corps, du sujet situ&eacute; (<em>embedded</em>) et incarn&eacute; (<em>embodied</em>) et il sera &eacute;galement fait appel au concept de grammatisation appliqu&eacute; au num&eacute;rique (Stiegler) pour encadrer &agrave; la fois la d&eacute;ception et l&rsquo;espoir port&eacute;s par les technologies de l&rsquo;information.</p>