<p>La co&iuml;ncidence chronologique, au tournant du si&egrave;cle, de la g&eacute;n&eacute;ralisation des acc&egrave;s Internet haut d&eacute;bit et des succ&egrave;s &laquo;&nbsp;ph&eacute;nom&eacute;naux&nbsp;&raquo; rencontr&eacute;s par des &oelig;uvres relevant des genres de l&rsquo;imaginaire, constitue l&rsquo;indice d&rsquo;une convergence plus fondamentale&nbsp;: des propri&eacute;t&eacute;s magiques se trouvent pr&ecirc;t&eacute;es aux ordinateurs en r&eacute;seau, en un nouvel avatar du vieil animisme insuffl&eacute; par l&rsquo;homme aux machines, m&eacute;lange de foi dans les promesses du progr&egrave;s et d&rsquo;inqui&eacute;tude face &agrave; l&rsquo;opacit&eacute; technologique. On mettra en lumi&egrave;re dans cet article plusieurs types de repr&eacute;sentation fictionnelles de cette magie num&eacute;rique (le fant&ocirc;me dans la machine, l&rsquo;ordinateur comme portail magique vers d&rsquo;autres mondes), ainsi que leur exploitation euphorique par le discours publicitaire.</p>