<p>Cet article analyse la couverture de&nbsp;la pand&eacute;mie de covid-19 dans la production hebdomadaire du <em>New York Times Magazine</em> sur une p&eacute;riode d&rsquo;un an. Partant de l&rsquo;hypoth&egrave;se que les articles en &ldquo;long format&rdquo; de ce m&eacute;dia portent un autre regard sur une actualit&eacute; qui lutte avec un &eacute;v&eacute;nement in&eacute;dit, l&rsquo;&eacute;tude tente de rep&eacute;rer les strat&eacute;gies mises en &oelig;uvre pour participer &agrave; l&rsquo;&eacute;criture du r&eacute;cit pand&eacute;mique et m&eacute;diatique. Apr&egrave;s un relev&eacute; des param&egrave;tres relatifs &agrave; la temporalit&eacute; et &agrave; la spatialit&eacute; de la crise, un examen de la litt&eacute;rarit&eacute; des reportages (textes et images) permet d&rsquo;affirmer que ces micro-histoires conf&egrave;rent une densit&eacute; au r&eacute;el, utile &agrave; sa compr&eacute;hension. Leur &laquo;&nbsp;granularit&eacute;&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;cristallisation&nbsp;&raquo; mettent en valeur les fonctions documentaire (t&eacute;moignages), d&eacute;mocratique (diversit&eacute;), th&eacute;rapeutique (empathie) des longs formats, autrement dit leur valeur m&eacute;morielle, inclusive, et curative. Une telle approche permet d&rsquo;aborder le r&eacute;cit en r&eacute;investissant le temps et l&rsquo;espace.</p>